Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Lorsqu'une pensée de moquerie entre dans le cœur, une pensée de Torah en sort"

[midrach Chir haChirim 1,3]

"Lorsque l'homme étudie la Torah, il apprend à connaître les pensées de D."

[Avot déRabbi Nathan - chap.4,1]

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-> "Moi D., Je domine les hommes. Et qui Me domine?
Les tsadikim."
[Tana déBé Eliyahou - chap.2]

-> "Lorsqu'un homme étudie la Torah de façon désintéressée, D. lui permet de se soustraire aux lois de la nature, et de plus, celles-ci se soumettent alors à sa volonté!"
[Rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm - Portique 4, chap.8]

"D. protège ceux qui Lui font confiance comme un homme protège la prunelle de ses yeux"

[midrach Tan'houma - Haazinou 32,1
- "Il le protège, Il veille sur lui, le garde comme la prunelle de Ses yeux"]

"La Torah que j’ai donnée à Israël, elle est la vie donnée au monde, tout comme la pluie est la vie donnée au monde quand le ciel distille de la rosée et de la pluie."

[Rachi - Haazinou 32,2
- "Que mon enseignement ruisselle comme la pluie" - Le Cantique de Moché]

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-> "Ce n'est pas en vain que vous peinez pour l'apprendre [la Torah] : une grande récompense lui est attachée "car elle est votre vie"."
[Rachi - Haazinou 32,47]

-> Rabbi Méïr dit : "Quiconque étudie la Torah de façon désintéressée ... est appelé ami, bien-aimé, adorateur du Créateur, un homme qui aime les hommes, qui réjouit D. et ses semblables ; la Torah le revêt d'humilité et de crainte." (Pirké Avot 6,1)

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"La Torah que j’ai donnée à Israël, elle est la vie donnée au monde, tout comme la pluie est la vie donnée au monde quand le ciel distille de la rosée et de la pluie."

-> Rachi commente : La Torah que j’ai donnée à Israël, elle est la vie donnée au monde, tout comme la pluie est la vie donnée au monde quand le ciel distille de la rosée et de la pluie.

Rachi enseigne également que Moché demande que la Torah soit absorbée par Israël comme la pluie qui permet de vivre et comme la rosée qui est toujours accueillie avec satisfaction car contrairement à la pluie, elle ne dérange jamais personen.
Les rafales de vent donnent de la force et de la vigueur à la végétation, de même que les efforts pour assimiler la Torah font grandir ceux qui l'étudient.

-> Moché veut que ses paroles de Torah pénètrent la nation et la rendent féconde, comme la pluie et la rosée, qui sont toujours productives.
[Ibn Ezra]

-> Pour les érudits capables d'assimiler de grandes connaissances, la sagesse de la Torah est comme une pluie forte et pénétrante et comme de puissantes rafales de vent ; pour ceux qui ne peuvent saisir qu'une petite partie de son infinité, la Torah est comme la rosée ou les gouttelettes d'eau qui même en petite quantité, sont toujours bienfaisantes.
[Sforno]

-> Il y a une différence entre la pluie et la rosée.
La pluie a pour origine les vapeurs qui montent de la terre, qui ensuite se condensent en nuages.
La rosée a pour origine le ciel.
Nos Sages nous disent que pour acquérir la Torah nous devons faire des efforts, et également que nous devons mériter de l'aide Divine.
A l'image de la pluie, la Torah doit provenir de la Torah [nous devons y investir tous nos efforts, capacités].
A l'image de la rosée, qui provient du ciel, au final c'est l'aide Divine qui nous permet de véritablement acquérir la Torah.
[le verset cite d'abord la pluie (nous devons chercher à l'acquérir de notre mieux), et ensuite la rosée (nous obtiendrons la Torah alors comme un cadeau du Ciel)]
[Ktav Sofer]

En ce sens, le Sfat Emet enseigne qu'au début nous devons nous forcer à acquérir la Torah quelques soient les efforts que cela nous demande (à l'image de la pluie qui peut tomber très fort et être dérangeante, désagréable sur le moment), et ce n'est que par la suite que nous pouvons réaliser à quel point la Torah est douce et agréable (à l'image de la rosée).

-> Pourquoi la Torah est-elle comparée à la pluie et à la rosée?
La pluie vient d'en-haut et est un élément actif dans le processus de croissance de la production de la terre.
La rosée va entraîner que la terre va libérer ses propres minéraux, ce qui va aider la production à se développer.
La Torah Ecrite ressemble à la pluie, qui vient directement d'en-Haut ; la Torah Orale ressemble à la rosée.
La Torah repose en chacun des juifs. Nous avons besoin de faire sortir la Torah qui est en nous afin de nous aider à accomplir la volonté de Hachem.
[Avné Nézer]

[l'homme = arbre des champs, a besoin de la pluie et de la rosée, de la Torah Ecrite et Orale, afin de s'épanouir et de produire de beaux fruits!]

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+ "Car ce n’est pas une chose vide pour vous (מכם)" (Haazinou 32,47)

Le terme "מכם" (mikèm) ayant pour valeur numérique 100, c’est comme si l’on disait : « Si vous la (la Thora) trouvez vide, c’est parce que vous l’étudiez 100 fois (comme la valeur de מכם) » et non pas 101 fois.
Si vous trouvez la Torah vide, cela vient de vous (מכם), de votre faute!
[Péninim Yékarim]

=> Selon le Nétsiv, si la Torah est vide, c'est à cause de vous, c'est-à-dire par notre faute les versets ne nous sont pas compréhensibles, car nous ne nous donnons pas assez de mal.
Rabbénou Bé'hayé dit que c'est un manque (le fait que la Torah soit vide à nos yeux) qui a son origine dans notre intelligence, nous ne sommes pas arrivés au niveau nécessaire pour la comprendre.

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-> "Car ce n'est pas une chose vide de vous" (Haazinou 32,47)

=> Ce verset parle de la Torah et dit à son propos qu'elle n'est pas vide "de vous". Nos Sages s'interrogent sur le sens de ces 2 mots. Que signifie qu'elle n'est pas vide "de vous"?
Et nos Maîtres de répondre : "La Torah n'est pas vide. Et si vous la trouvez vide, sachez que c'est "de vous"!"
Que signifie cet enseignement?

-> Le rav Shlomo Wolbe explique que parfois, un homme étudie un texte de Torah et se confronte à une difficulté qui lui laisse l'impression que l'enseignement qu'il étudie ne peut pas être juste ou qu'il est exagéré, ou encore qu'il est trop surprenant ... Il se confronte à un passage qu'il trouve quelque peu "vide" et creux. Il ne correspond pas à sa réalité, à son mode de raisonnement. Ce Texte ne lui parle pas, ne fait pas écho en lui.

C'est là que la Torah apporte son éclairage en affirmant : "Si tu le trouves vide, c'est "de toi"". C'est-à-dire que quand un homme trouve un "vide" dans la Torah, cela vient révéler qu'en fait ce "vide" en lui. Et c'est ce vide qui se projette dans son étude.
Chaque homme a de nombreuses facettes dans sa personnalité. Il a des forces intellectuelles : d'abstraction, de synthèse, de logique, d'approfondissement, de concentration ... Ainsi que des forces au niveau du caractère : patience, volonté, maîtrise de soi, organisation, générosité ...
Au moment où un homme se met à étudier, il se confronte avec la Torah qui est "Torah de vérité". Et là, toutes les facettes de sa personnalité sont en réadaptation par rapport à la Vérité Divine. Et c'est là que peuvent apparaître les difficultés. Tous les manques et les failles qu'un homme a en lui sont les véritables causes des difficultés et du sentiment que ce passage est "vide", problématique ou incongru.
La Torah est tel un laser qui passe au scanner toute notre personnalité. Nos problématiques et conflits intérieurs vont se refléter et se projeter dans cette étude. On s'y verra en fait soi-même comme dans un miroir. Ainsi, à chaque embûche ou blocage que l'on rencontre dans son étude, on doit savoir qu'il y a là l'indication qu'on a en soi une certaine faille à corriger. Et quand on l'aura corrigé, ce passage nous deviendra alors clair, logique et éclatant de vérité.
La Thora incarne la perfection, elle exige de nous, pour la comprendre au mieux, de se remettre soi-même en question pour corriger par elle, nos propres imperfections. Soyons Sages et humbles et acceptons de voir les failles en nous-mêmes et pas dans la Torah, D. Préserve, car elle est Divine et parfaite.
C'est ainsi qu'elle nous fera avancer et atteindre le perfectionnement de soi.

-> "Chaque Roch 'Hodech est comme un Roch Hachana en miniature."
[Séfer haTodaah]

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-> "Le jour précédant Roch 'Hodech est appelé : "Yom Kippour Katan", car il est comme un jour de Kippour en miniature, un moment où les fautes du mois précédant peuvent être expiées."
[Pri 'Hadach 17 ; Chlah sur Pessa'him 29 ; Michna Broura 566,12]

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-> S'il n'y avait pas eu la faute du Veau d'or, le jour de Roch 'Hodech aurait été un Yom Tov, comme tous les autres.
Cependant, c'est uniquement dans ce monde que Roch 'Hodech est diminué.
Au Ciel, Roch 'Hodech a la même sainteté que les autres Yamim Tovim
, et lorsque que l'on dit : "mékoudach ha'hodéch" dans ce monde, le mois reçoit toute sa sainteté au Ciel.
[Tour, Pirké déRabbi Eliézer]

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-> ‘Hodech (le mois - חדש) a une valeur numérique de 312.
Il y a 12 façons de combiner les lettres du Tétragramme (יהוה), et chaque mois est éclairé par une de ces combinaisons.
Et 12 fois le Tétragramme [de guématria 26] a la valeur numérique de 312, à savoir « ‘hodech" (חדש).
Le mot désigne un renouvellement (ex: 'hodech -> 'hadach (nouveau) -> lé'hadech [renouveller - לְחַדֵשׁ]), tous les mois le temps se renouvelle en fonction de la combinaison des lettres du Tétragramme.
Et pourtant, il nous a été remis le pouvoir de changer les temps et les combinaisons pour passer de la justice à la miséricorde, ainsi qu’il est dit : "ha’hodech hazé la'hem" : le mois est pour vous, la chose est entre vos mains.
[Bné Yissa'har]

Faire téchouva sur des fautes que nous n’avons pas faites

+ Faire téchouva sur des fautes que nous n'avons pas faites :

A Kippour, une des raisons pour laquelle nous devons confesser des fautes (parfois très graves) que nous n'avons à priori pas faites, est à cause de notre lachon ara sur autrui, qui a le pouvoir de transférer toutes les fautes de cette personne sur nous-même (selon le 'Hovot haLévavot).

C'est pourquoi, ne sachant pas ce que notre prochain a pu faire, nous devons demander pardon à Hachem, de la plus petite à la plus grave des fautes.
[de A à Z : comme le vidouï qui va de la lettre aleph à la dernière tav!]

=> Profitons-en pour réfléchir à l'énorme facture à payer pour avoir prononcés quelques mots à l'encontre d'une autre personne.
Ironiquement, on pense "casser" autrui par notre bouche (lachon ara), mais en réalité on lui fait le plus beau des cadeaux : prendre toutes ses fautes!!

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+ Autres explications :

-> Selon le Rambam : Chaque mitsva a des branches, et ces branches ont des subdivisions, qui sont elles-mêmes divisées en de plus petits morceaux, ... , faisant que chaque mitsva a une portée considérable.
Le Rambam de dire : "Nos obligations envers Hachem sont illimitées : elles sont complexes, et aucun homme dans le monde ne peut les réaliser [entièrement]".

Par exemple, le 'Hafets 'Haïm faisait le Vidouï pour ne pas avoir ressenti assez de joie dans la réalisation d'une mitsva!

[faire rougir de honte son prochain est semblable à l'avoir tué ; se mettre en colère est semblable à avoir pratiqué l’idolâtrie ; ...]

-> Nous devons confesser toutes les fautes, car nous ne savons pas ce que nous avons pu faire dans une réincarnation antérieure, pour laquelle nous avons dû revenir en réparation dans ce monde. [le Vayé'hi Yossef]

-> "Tous les juifs sont responsables les uns des autres" (guémara Chvouot 39a)
Ainsi, chaque homme doit aussi reconnaître verbalement les fautes qu'ont commises ses frères juifs.

-> "Quiconque a la possibilité de protester mais ne le fait pas est puni pour cette faute" (guémara Shabbath 55a)
Nous nous confessons car nous avons une part dans la faute de nos prochains du fait que nous n'avons pas protesté contre ceux qui la commettaient (et qu'ils auraient pu entendre notre message).

"Car la chose est très proche de toi : dans ta bouche et dans ton cœur pour l'accomplir" (Nitsavim 30,14)

Selon le Ménorat haMaor, il s'agit de la téchouva qui est "très proche de toi", et de ses 3 phases :

-> "dans ta bouche" = qui doit reconnaître nos fautes et déclarer que nous les abandonnons ;
-> "dans ton cœur" = qui doit être brisé par nos regrets d'avoir fauté ;
-> "pour l'accomplir" = la sincérité de notre téchouva doit se manifester dans nos actions, en ne retournant pas à nos mauvaises actions passées.

Le jour de l’année : c’est Shabbath!!

+ Le jour de l'année : c'est Shabbath!!

-> Le Shabbath précédant Yom Kippour est une occasion en or pour porter un regard plus juste sur la véritable valeur du Shabbath.
En effet, prenons toute la magnificence que Yom Kippour impose en vous, et bien à chaque Shabbath, on devrait au moins ressentir cela.

Si Shabbath se produit très fréquemment ce n'est pas le signe d'une valeur inférieure, mais plutôt d'une bonté infinie de notre papa Hachem, qui multiplie les occasions de revenir vers Lui.

-> Le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik - Vayétsé 3) dit que la sainteté de chacune des fêtes juives prend racine dans la sainteté du Shabbath.
Il souligne que cela est vrai même pour Yom Kippour.

La guémara (Yoma 86a) enseigne qu'il existe 4 niveaux de faute, et à chacun il existe un moyen de réparation de la faute :
-> Pour une mitsva positive, un repentir sincère suffit.
-> Pour une mitsva négative, suite au repentir de la faute, le repentir reste en suspend, jusqu'à ce que Yom Kippour procure un pardon absolu pour cette faute.
-> Pour une faute entraînant la peine de Karett (retranchement de ce monde et de l'autre) ou bien par la peine de mort exécutée par le Beth Din (à l'époque du Temple), il est nécessaire d'avoir le repentir, le jour de Kippour et également des épreuves (souffrances) pour totalement laver une personne.
-> Enfin, il y a la faute la plus grave : la profanation du Nom Divin ('hilloul Hachem), dont seule la mort permet d'expier totalement une personne.
[il est néanmoins possible de réparer en faisant du kiddouch Hachem]

La guémara (Shabbath 118b) affirme : "Celui qui observe le Shabbath correctement voit ses fautes pardonnées, même si l'idolâtrie figure au nombre de ses fautes."
Rav Tsadok haCohen écrit que l'observance du Shabbath entraîne l'expiation pour toutes les fautes, même pour l'idolâtrie, qui est la pire forme de 'hilloul Hachem.
Dans un sens, le pardon que permet le Shabbath est largement supérieur à celui de Yom Kippour.

Comment pouvons-nous comprendre cela?

Le Bné Yissa'har (Maamaré 'Hodech Tichri 4), cite le 'Hida, qui assure que lorsque la guémara parle de différents moyens permettant de réparer différents types de fautes, elle fait référence à celui qui fait téchouva par la crainte (méyir'a) de la punition.
Cependant, si un fauteur fait une téchouva par amour (méaava), alors il obtient immédiatement le pardon, et ce quelque soit la faute qu'il a pu commettre.

Le Bné Yissa'har définit la téchouva par amour, comme une aspiration sincère à revenir vers Hachem, comme un enfant qui aspire à retourner à son père.
Cette téchouva n'est pas motivée par la peur de la punition, mais par un désir de reconstruire le lien, une connexion avec Hachem.

Ainsi, à Shabbath, on fait téchouva par amour comme des enfants qui sont trop occupés la semaine et qui sont très heureux de pouvoir retrouver leurs parents le week-end (ou pire après une longue absence).
C'est un moment où l'on a envie de pouvoir développer notre relation avec Hachem, un moment agréable de proximité où l'on fait une téchouva véritablement par amour, et qui entraîne le pardon total de toutes nos fautes.

A Yom Kippour, on fait principalement téchouva par crainte du Jugement Divin en cours.

Le Bné Yissa'har cite le Maharcha, qui dit que la téchouva par crainte, entraîne que l'on agit uniquement en fonction de ce qui nous ai demandé (strict minimum), tandis que la téchouva par amour fait que l'on agit au-delà (quand on aime, on ne compte pas les efforts pour l'être aimé : Hachem!). Toute occasion est bonne pour faire plaisir à D. (embellir les mitsvot, faire plus que le minimum).

A Shabbath, nous ne manquons pas d'occasions pour exprimer notre grand amour de Hachem, en acceptant par exemple le Shabbath plus tôt, démontrant l'impatience et la joie de Le retrouver.
=> Nous méritons grâce à tout cette amour un pardon total de nos fautes, ce que ne permet pas Yom Kippour où la crainte du Jugement Divin règne, nous terrorise.

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-> Lorsque Shabbath et Yom Tov coïncident, nous récitons dans nos prières et dans le Kiddouch, la bénédiction : "mékadech haShabbath véIsraël vé'azémanim" (Qui sanctifie Shabbath, Israël et les fêtes [juives]).
Nos Sages notent que Shabbath est mentionné en premier, avant le peuple d'Israël et les fêtes juives, car Shabbath est la source de toutes les autres saintetés (kédoucha).
Hachem a fait que Shabbath soit saint/sacré, et c'est cela qui nous permet d'être des gens saints, et également que les fêtes juives soient des moments saints.
Shabbath est la source de toutes les saintetés.

Cela nous mène à la conclusion que d'une certaine façon tous les Yamim Tovim (fêtes juives) prennent leur origine dans le Shabbath.
[rabbi David Sutton]

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-> Plus encore : "Celui qui fait téchouva par amour, ses fautes volontaires sont transformées en mérites." (guémara Yoma 86b)

[d'ailleurs, c'est pour cela que nos Sages sont jugés, avec une grande précision, sur des fautes extrêmement fines (de l'épaisseur d'un cheveu).
En effet, puisque toute faute peut se transformer en mérites, alors Hachem par amour pour les Sages va prendre même les minuscules miettes, pour que rien ne leur soit perdu pour leur éternité!]

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-> "Une personne qui profane le Shabbath publiquement et intentionnellement renie le fait que D. a créé le monde, comme un idolâtre renie l'existence de Hachem.
Les 2 sont punis de la même façon : la lapidation.
[...]
Tout le monde est dans un état de crainte le jour de Kippour.
Les gens y jeûnent, s'affligent, et font très attention d'éviter la moindre transgression.
Cependant, la sainteté du Shabbath ne les touche pas autant.

Nous sommes impressionnés par Yom Kippour parce qu'en ce jour D. pardonne nos fautes.
Mais nous devons prendre conscience que le Shabbath amène plus de pardon que ne le fait Yom Kippour.
En effet, en observant le Shabbath, D. pardonne toutes nos fautes."

[Michna Béroura - Introduction aux Hilkhot Shabbath]

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-> Selon le 'Hizkouni (Vayikra 23,32) :
- Shabbath est appelé : Shabbatot l'Hachem : un Shabbath pour Hachem ;
- et Yom Kippour : Shabbaté'hem = vos Shabbath.

En faisant Shabbath nous attestons que Hachem a créé le monde en 6 jours, se reposant le 7e, tandis qu'à Kippour l'objectif est de stopper la routine quotidienne afin de pouvoir se purifier en expiant nos fautes.

[On dit sur Kippour : Shabbath Shabbaton : le Shabbath des Shabbath.
Si le Shabbath ne suffit pas à ce que tu fasses téchouva (par amour) à cause de la routine (ça a lieu tout le temps!), alors il y a un dernier recours (la der des der) : Kippour (ce n'est qu'une fois pas an, alors faut pas se louper!) pour faire téchouva (par crainte) ]

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-> Le rav Michel Yéhouda Lefkowitz dit qu'en un sens le Shabbath est plus sacré que Yom Kippour, pour preuve le niveau de punition pour celui qui transgresse Shabbath qui est plus élevé.

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-> Le nombre de montées atteste de la sainteté du jour. Ainsi :
- un jour ordinaire de la semaine où l'on lit la Torah (lundi et jeudi) il y a 3 montées ;
- à Roch 'Hodech et à 'Hol haMoed, où il y a un certain niveau de sainteté, on a 4 montées ;
- à Yom Tov, qui est un niveau supérieur, il y a 5 montées ;
- à Yom Kippour, on a 6 montées ;
- et enfin il y a Shabbath, où on a 7 montées
=> Ainsi, Shabbath est un moment spécial de proximité et d'affection entre Hachem et nous, pas moins que ne l'est Yom Kippour.
[rabbi David Sutton]

[de même que Hachem multiplie les mitsvot pour multiplier nos mérites. De même dans Sa bonté et Son amour infini pour nous, Il a fait en sorte que Shabbath a lieu tous les 7 jours, et cette fréquence ne doit pas mettre en place une routine où l'on en vient à déprécier sa valeur.
(le fait que Shabbath a lieu souvent ne doit pas nous laisser penser qu'il a moins de valeur qu'une autre fête qui a lieu une fois par an. C'est tout le contraire!)]

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-> La sainteté de Shabbath est plus grande que celle de Kippour, car alors qu'à Kippour on devient similaire à un ange retiré de toute matérialité, activités physiques ; pendant Shabbath nous atteignons quelque chose de plus haut : nous élevons nos activités physiques/matérielles à un plan supérieur.
D'ailleurs c'est pourquoi les anges viennent dans nos maisons à Shabbath et ils sont émerveillés par la façon dans nous nous conduisons dans notre vie ordinaires, d'une manière si élevée.
Ils sont alors obligés de concéder que nous sommes supérieurs à eux, et ils nous accordent alors des bénédictions.
C'est d'ailleurs pourquoi on se permet à la fin du chant de Shalom Alé'hem (tsété'hem léShalom) de leur demander de partir et de nous laisser seul avec Hachem. En effet, ils ont pu constater que seulement nous pouvons mériter une telle intimité, proximité, avec Hachem.

De plus, la guémara rapporte qu'au Ciel, Moché a vaincu les anges avec cette argument (que contrairement à vous on met en pratique la Torah), les anges se sont alors avoués vaincus et ils ont donné à Moché des cadeaux.
De même à Shabbath, les anges visitent nos maisons et voient à quel point nous avons pu élever la réalité matérielle de ce monde, chose qui leur est impossible de faire, et s'avouant vaincu, ils nous accordent leurs bénédictions en cadeau.
Puisque la Torah a été donnée un Shabbath, alors chaque Shabbath nous recevons ces cadeaux [bénédictions] de nouveau, puisque nous réaffirmons de nouveau notre supériorité aux anges en élevant nos vies matérielles et en y infusant de la sainteté ...

C'est pourquoi le Shabbath est appelé la "mékor habérakha" (la source de toutes les bénédictions), car c'est le jour où les anges, qui se sont opposés à notre création et au fait que nous recevions la Torah, n'ont alors plus d'autre choix que de reconnaître notre supériorité et ils nous comblent alors de leurs bénédictions.
[d'après un divré Torah du rabbi David Sutton]

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-> Le rav Pinkous (Néfech Chimchon) rapporte le Zohar disant que le pouvoir/la puissance des prières du Shabbath est le même qu'à Kippour.

-> b'h, voir aussi : https://todahm.com/2016/12/27/le-jour-le-plus-saint-de-lannee-juive-est
-> et aussi b'h : https://todahm.com/2015/03/17/donner-au-shabbath-toute-sa-valeur

-> b'h, Comparaison entre Yom Kippour et Pourim : https://todahm.com/2016/10/20/kippour-et-pourim

"[Hachem dit à Moché à propos du peuple juif] ... Des maux nombreux et des détresses l'atteindront" (Vayélé'h 31,17)

Le Na'hal Eliyahou fait observer que :
-> le mot : "raot" (des maux - רָעוֹת) a une guématria de : 676, renvoyant à l'année juive : 5676 (תרע''ו), soit l'année 1916, c'est-à-dire l'époque de la 1ere Guerre mondiale.
[en effet, c'est le 1er juillet 1916 qu'a eu lieu la bataille de la Somme, la plus meurtrière où environ 1,2 million de soldats sont morts! ]

-> le mot : "vétsarot" (et des détresses - וְצָרוֹת) a une guématria de : 702, renvoyant à l'année juive de : 5702 (תש''ב), soit l'année 1942 où a été décidée la "Solution finale" de la question des juifs à la conférence de Wannsee (à Berlin).

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Il est intéressant de noter que dans le verset suivant (v.18), Hachem en explique l'origine : "car il (le peuple) s'est tourné vers les dieux des autres."

"Soyez forts et soyez fermes, ne les craignez pas et ne soyez pas épouvantés devant eux, car c'est Hachem, ton D., qui marche avec toi ; Il ne t'affaiblira pas et ne t'abandonnera pas." (Vayélé'h 31,6)

-> Le 'Hida remarque que la 1ere partie du verset s'exprime au pluriel : "Ne les craignez pas et ne soyez pas épouvantés", alors que la fin est au singulier : "qui marche avec toi".

Il explique que si Israël est uni, au point qu'il se comporte comme un seul et même homme, la présence divine résidera en son sein et il n'aura rien à craindre de ses ennemis.
Quand tous ensemble, vous formez "un", comme un seul homme animé du même coeur, vous êtes assurés qu'Hachem "ne t'affaiblira pas et ne t'abandonnera pas."

-> Le Rabbi de Kobrin (sur Haazinou 32,9) commente :
"Lorsqu'on tresse de nombreux fils pour en faire une corde épaisse, même s'il y a parmi eux des fils abîmés, non seulement on ne les remarque pas mais ils ajoutent de la résistance à la corde.
Il en est de même des enfants d'Israël : lorsqu'ils sont unis et liés tous ensemble, même les plus mauvais y trouvent un intérêt et sont utiles à la communauté."

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-> Pourquoi la Torah nous demande-t-elle : "Soyez forts et soyez fermes", alors qu'elle affirme ensuite : "Il ne t'abandonnera pas"?

Rav Yé'hezkel Levenstein répond que Hachem ne nous délaissera pas à la seule condition que nous soyons forts et fermes dans notre confiance en Lui.