+ Pessa'h : Convier des invités ...
La première chose que l’on fait le soir du Séder est de convier des invités.
En efet, la Haggada commence par : "Quiconque a faim, vienne et mange ; quiconque est dans le besoin, vienne et se joigne à nous pour célébrer Pessa’h."
Bien qu’à l’époque moderne dans laquelle nous vivons, la probabilité qu’un pauvre rentre réellement chez nous est très faible, l’idée de convier des invités est habituellement maintenue au travers de grands Sédarim, qui comprennent souvent la famille étendue aussi bien que des gens qui n’en font pas partie.
Le Rabbi Reuven Leuchter de dire à ce sujet :
"Bien que tout au long de l’année, la nation d’Israël se trouve divisée en différents groupes et factions, le soir du Séder, nuit à laquelle nous sommes nés en tant que nation, le peuple est uni.
Cette unité, qui incarne l’état originel de la nation d’Israël nouvellement née, se manifeste dans la coutume de convier des invités.
Pendant l’année, nous pouvons nous montrer assez exigeants quant au choix des convives.
Le soir du Séder, cependant, nos portes sont ouvertes à tout un chacun.
Finalement, tous les membres du peuple juif sont des frères, et un frère est toujours convié."
=> La Séder est une déclaration d'unité nationale.
De plus, nous fêtons le soir du Séder avec des marques de noblesse : la porcelaine la plus fine est utilisée (1), nous consommons nourriture et boisson accoudés sur des coussins, et les participants se font servir les uns par les autres.
Libéré de l’esclavage pour devenir la nation chérie de D., chaque juif devient, le soir du Séder, membre de la "famille royale".
=> Au menu du Séder : unité nationale et conscience de notre noblesse ...
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(1) : Il est écrit dans le Choul'han Arou'h (472,2) à propos du Séder : "Une personne doit orner sa table des ustensiles les plus fins, selon ses moyens. Il doit préparer sa place afin de pouvoir s’asseoir accoudé, en signe de liberté."