Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Si vous obéissez à Mes décrets et observez Mes commandements et les accomplissez, Je donnerai vos pluies en leur temps et la terre donnera son produit et l'arbre du champ donnera son fruit." (Bé'houkotaï 26,3-4)

Le midrach Tan'houma (Bé'houkotaï 2) de nous dire que lorsque les juifs fautent et sont punis, les non juifs en souffrent aussi.

Rabbi Yéhochoua ben Lévi enseigne que si les nations du monde savaient que la raison de leurs souffrances est : les fautes des juifs, elles affecteraient 2 soldats à chaque juif, afin de s'assurer que la Torah soit scrupuleusement respectée.

<--->

-> "Si vous obéissez à Mes décrets ..."
"Si" (im - אִם) est l'acronyme du duo de nos libérateurs : Aharon et Moché, de Esther et Mordé'haï, de Eliyahou et Machia'h.
Avant le passage énumérant les 45 malédictions présentes dans la paracha Bé'houkotaï, la Torah nous prévient que la délivrance a déjà été préparée.
Si (אִם) nous suivons le chemin de Hachem alors nous aurons le mérite de voir la guéoula.
[Min'ha Béloula - sur : "im bé'houkotaï"]

-> "Voici les décrets, les statuts et les enseignements que Hachem a donnés, entre Lui et les enfants d'Israël, au mont Sinaï, par l'intermédiaire de Moché" (Bé'houkotaï 26,46)

La Torah nous fait part de la grande miséricorde et bonté avec lesquelles Hachem traite son peuple.
En effet, à l'image d'un père qui va réprimander son fils en privé afin de ne pas l’embarrasser publiquement, les réprimandes (les 45 châtiments/malédictions) ont été dits uniquement entre Hachem et le peuple juif.
[le 'Hida – ‘Homat Anakh]

<--->

-> Le Baal haTourim interprète allusivement les premiers mots de la paracha de Bé’houkotaï : "Si vous vous conduisez selon Mes lois" (im bé’houkotaï télékhou - אִם בְּחֻקֹּתַי תֵּלֵכוּ), en notant que les initiales de ces mots forment le terme avot (Patriarches - אבת), nous enseignant notre devoir de marcher dans les sillons de nos ancêtres.

<--->

-> Le Méam Loez (Bé'houkotaï 26,9-13) enseigne :
On peut remarquer que, dans ces versets, les bénédictions commencent par "aleph", la 1ere lettre de l'alphabet : "Si (im) vous suivez Mes décrets" (v.26,3) et se terminent par la dernière, le "tav" : "Je vous conduirai la tête haute (komémiout)" (v.26,13).
Les bénédictions de cette paracha commencent donc par "aléph" et se terminent par "tav" pour nous enseigner qu'elles englobent toutes les bénédictions, matérielles comme spirituelles, de A à Z.
Cela est comparable à toute la Torah qui contient l'alphabet de aleph à tav.

Les punitions, quant à elles, commencent par la lettre vav : "Et si (véim) vous n'écoutez pas" (Dévarim 28,15) et se terminent par la lettre hé : "vous serez vendus à vos ennemis comme esclaves hommes et femmes et personne ne vous achètera (koné)" (Dévarim 28,68).
De même que les lettres vav et hé se suivent et ne sont séparées par aucune lettres, les punitions n'ont pas de substance et son passagères.
Ces 2 lettres sont inversées pour nous apprendre que si nous nous repentons, Hachem transformera les punitions en bénédictions.

Les bénédictions commencent par aleph et terminent par tav pour nous faire comprendre que si nous agissons bien et observons les commandements de aleph à tav, nous mériterons tous ces bienfaits.
Sinon, nous n'en bénéficierons pas.

Les punitions commencent par vav et terminent par hé pour nous signifier que si nous fautons, nous irons en exil en entraînant la Présence Divine avec nous. En effet, les lettres vav et hé forment la 2e partie du Nom Divin (Tétragramme).

Ceci nous permet de comprendre le verset de la paracha Réé : "La bénédiction si vous écoutez ... et la malédiction si vous n'écoutez pas" (Dévarim 11,27-28).
Lorsque la Torah parle de la bénédiction, elle emploie la préposition : "ét" (ét habéra'ha). Mais elle l'omet quant à la malédiction et dit simplement "la malédiction" sans "ét" (véakélala).
La préposition "ét" (את) nous fait remarquer que les bénédictions commencent par un aléph et terminent par un tav. Cependant, le mot "véakélala" (malédiction) commencent par un vav et finit par un hé.

<--------------->

-> Hachem a établi la loi de la nature suivante : "Je donnerai vos pluies en leur temps", alors : "la terre donnera son produit/récolte".
Le verset nous apprend que d'une façon identique il existe une autre loi fixée dans la nature qui est : "Si vous obéissez à Mes décrets", alors : "Je donnerai vos pluies en leur temps".
=> La bénédiction ne peut réellement intervenir que par notre respect de la Torah et des mitsvot.
[Rabbi Nathan Tsvi Finkel - le Saba de Slabodka]

<--------------->

+ "Vos pluies en leur temps"

-> Selon Rachi : la bénédiction sera si totale que les pluies tomberont en leur temps, à un moment où elles ne gênent personne, par exemple les nuits de Shabbath, pendant lesquelles on n'a pas l'habitude de sortir.

-> Nous apprenons de ce verset que la quantité de pluie qui va tomber chaque année est décidée à Roch Hachana.
Cependant, si nous sommes méritants alors elle tombera au bon moment et sera une bénédiction.
Si nous ne sommes pas méritants, la pluie tombera quand même, mais elle tombera à des moments où cela ne nous apportera rien.
[midrach haGadol]

-> Ce verset nous enseigne que lorsque l'homme suit la volonté de Hachem, il mérite que la nature soit à son service. Sinon, D. peut envoyer la pluie et la lumière du soleil pour les animaux, et les êtres humains n'étant alors que des bénéficiaires accidentels.
[Béér Yossef]

<--->

-> La pluie est entre nos mains.
Nous avons le choix de suivre le chemin de la Torah et de recevoir une bénédiction sans fin.
[le שמן אפרסמון]

-> Il n'est pas nécessaire que la Torah nous précise que celui qui fait des actions spirituelles va recevoir des récompenses spirituelles pour cela, car il est naturel qu'une réalisation spirituelle entraîne une récompense spirituelle ...
La Torah nous enseigne que le fait de suivre la Volonté de Hachem est quelque chose de tellement grand, qu'au-delà de l'évidente récompense spirituelle qui en découle, il y a également une récompense matérielle.
[Ramban]

-> Celui qui sert Hachem dans la joie, et qui suit le bon chemin, va être comblé de bénédictions matérielles, et il ne sera pas maudit.
La raison de cette récompense est que cela lui donnera les moyens de pouvoir passer son temps à étudier la Torah, sans être (pré)occupé par les aspects matériels de ce monde.
Cela va lui permettre de mériter le monde à venir, un monde qui n'est que bontés.
[Rambam - Hilkhot Téchouva 9,1]

=> Il est impossible d'obtenir la récompense d'une de nos mitsvot dans ce monde, car son montant est tellement énorme/infini que rien ne peut venir en règlement.
Par contre, nous recevons des bénédictions spirituelles et matérielles pour aider à pouvoir continuer à faire des mitsvot [la récompense d'une bonne action, et d'avoir les conditions permettant d'en refaire!]

<--->

-> "vos pluies" (guichmé'hem - גִשְׁמֵיכֶם).
Pourquoi est-ce que le verset utilise : VOS pluies. N'est-ce pas celles de Hachem?
Cela nous enseigne que si une personne suit la volonté de D., alors en réalité cela devient SA pluie, car tout le but de la Création est pour lui.
[Darach Moché]
[à l'image d'une bénédiction qui va permettre de s'approprier un objet! Le monde existe pour que l'on puisse servir D., et non notre égo]

-> La raison pour laquelle, on mentionne le pouvoir de Hachem d'amener la pluie dans la bénédiction de la Amida qui aborde la résurrection des morts (té'hiyat hamétim), est parce que la pluie est équivalente à la résurrection des morts (guémara Tannit 7a).
A l'inverse du lever du soleil, la chute de la pluie ne suit pas une loi de la nature fixe. Il peut beaucoup pleuvoir, comme très peu.
C'est ce que veut signifier la guémara en disant que la pluie est similaire à la résurrection des morts : elle est clairement au-dessus des limitations [naturelles] de ce monde.
[Gaon de Vina]

-> Le gouverneur romain Turnus Rufus a demandé à Rabbi Akiva : "Comment Hachem peut-il faire tomber la pluie du ciel sur la terre pendant Shabbath? Après tout, prendre une chose d'un domaine à un autre est interdit Shabbath!"
Rabbi Akiva lui a répondu que le monde entier est à Hachem, c'est un domaine (cour), et c'est comme s'il déplaçait la pluie dans son domaine, ce qui est permis à Shabbath.
[midrach Béréchit rabba 11,5]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.