+ La terre d'Israël :
-> Le rav Avraham Kook écrit que cette union amène un air de satisfaction intérieure sur le visage de chacun.
S'il en est ainsi, pourquoi ne le voyons-nous pas?
En partie parce que l'union entre Hachem et le monde est encore incomplète, comme en témoigne le verset : "Comment chanterions-nous l'hymne d'Hachem en terre étrangère?" (Téhilim 137,4).
Tant que la nation juive ne sera pas pleinement revenue en terre d'Israël, tant que nous ne pouvons accomplir qu'une partie de la Torah et des mitsvot, tant que le Temple fait défaut, la bénédiction et la lumière divines sont amoindries.
Ce n'est qu'avec la délivrance de notre servitude physique et spirituelle, lorsque nous revenons à la Torah nationale tout entière, que les sourires embelliront chaque visage, comme il est dit : "Alors notre bouche s'emplit de chants joyeux et notre langue d'accents d'allégresse" (Téhilim 126,2).
Cela se produit lorsque la nation vit sa vie de Torah authentique en terre d'Israël (Ohr ha'Haïm haKadoch - Ki Tavo 26,1). Car en terre d'Israël, les lettres [hébraïques] de notre âme grandissent. Elles sont amplifiées plusieurs milliers de fois, même sans réaliser une mitsva, car le simple fait d'être en terre d'Israël est en soi une mitsva (Ramban - supplément au séfer haMitsvot du Rambam, mitsva n°4).
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-> "En terre d'Israël, les lettres de nos âmes deviennent de plus en plus grandes ; là, elle révèlent la lumière éclatante ; elles puisent une vie indépendante dans la lumière de la vie de Knesset Israël (toutes les âmes juives) ; elles sont directement influencées par le secret de leur création première.
L'air du Pays d'Israël stimule la croissance vivifiante de ces lettes vivantes avec un éclat splendide, un attrait intérieur et un fracas joyeux, courageux empli d'un afflux de sainteté, "quiconque aura été inscrit pour la vie à Jérusalem"."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.7]
-> Plus simplement, le rav Kook précise que s'il existait un compteur Geiger susceptible de mesurer l'existence des lettres hébraïques, il commencerait à grésiller et à crépiter avec un bruit retentissant en approchant des frontières d'Israël. Car la terre d'Israël est le pays des lettres gigantesques en trois dimensions. C'est le pays des alef et des bet autochtones.
Comme les géants rencontrés par les explorateurs à Hébron, et les fruits gigantesques découverts dans le pays, l'alphabet de la terre d'Israël éclipse l'alphabet lilliputien en dehors d'Israël.
Les lettres prospèrent dans l'air d'Israël et tirent de son sol saint des substances nutritives.
Par contre, en dehors d'Israël, les lettres sont rabougries, comme des plantes qui ont poussé hors de leur milieu naturel.
Lorsqu'un juif fait son aliyah en terre d'Israël, ses lettres s'adaptent et multiplient leur taille. Tout son être devient plus grand. Il se rapproche d'Hachem.
Comparé à la personne qu'il était en dehors d'Israël, il devient un géant, rempli d'un plus grand courage, d'une plus grande sainteté, d'un plus grand bonheur et d'une plus grande sagesse.
Quel est le secret de ce changement?
En terre d'Israël, nos lettres, comme nos âmes, deviennent les lettres géantes du peuple juif (klal Israël). Elles ne sont plus des petites lettres individuelles, elles se multiplient par leur union avec la Knesset Israël. Dans le pays du peuple juif, nos lettres fusionnent avec l'âme immense de la nation.
-> On peut citer le rav Avraham Kook (Orot - Orot Israël - 7,18) :
"L'âme générale du peuple juif (klal Israël) ne repose pas sur l'individu juif, sauf en terre d'Israël.
Dès qu'un juif arrive en terre d'Israël, son âme individuelle est plongée dans la grande lumière de l'âme générale dans laquelle il a pénétré."
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-> Dans sa relation à la nation, l'olé (celui qui monte résider) en Israël devient un juif plus complet ...
Parce qu'il vit en Israël sa vie tout entière est une mitsva, une mitsva qui équivaut à toutes les mitsvot de la Torah (Sifré - Réé 12,29).
La vie divine afflue sans cesse dans son être par l'intermédiaire de sa nouvelle vie de mitsva ... chaque pas qu'il fait sur la Terre sainte est une mitsva, chacune des quatre coudées lui vaut une part plus grande dans le monde à venir (Kétoubot 111a).
Chaque respiration le remplit de vie sainte. Les lettres de la Torah se déversent dans son âme.
Le rav Avraham Kook cite le verset : "et on dénommera saint quiconque aura été sauvé dans Sion et épargné dans Jérusalem, quiconque aura été inscrit pour la vie à Jérusalem" (Yéchayahou 4,3).
En terre d'Israël et à Jérusalem, les lettres de notre âme sont inscrites pour la vie éternelle.
À l'instar des lettres géantes du pays, les mitsvot du pays sont géantes elles aussi, accomplies là où les mitsvot d'Hachem sont censées être accomplies. Elles débordent d'énergie et de vie.
[ "De par leur nature, tous les préceptes doivent doivent être accomplis dans le pays d'Hachem" - Ramban - A'haré Mot 18,25 ]
En terre d'Israël, les mitsvot sont accomplies dans toute leur pureté, sans perturbations ou pollution, accomplies dans le pays d'Hachem. En Israël, chaque mitsva se répercute dans les innombrables âmes du peuple juif, se multipliant au-delà de toute mesure, résonnant dans l'univers, remplissant le monde d'harmonie, de plénitude et d'ordre.
Lorsque la nation mène une véritable vie de Torah en Israël, le projet d'Hachem pour le peuple juif est réalisé. Les voûtes célestes s'ouvrent et la bénédiction divine afflue continûment sur toute la création.
Ainsi également, la Torah de la terre d'Israël est la Torah complète. Comme l'enseignent nos Sages : "Il n'est pas de Torah comme la Torah de la terre d'Israël" (midrach Béréchit rabba 16,7 ; Sifri - Ekev 1).
En terre d'Israël, la Torah est totale, la Torah de la nation, la Torah du Klal, aucune de ses mitsvot ou lettres ne manque.
Dans la terre d'Israël, la Torah est à sa place authentique, irradiant son influence avec un charme particulier, ses lettres célestes brillant de la lumière de la Chékhina. [midrach Téhilim 105]
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+ L'importance de désirer être en Israël :
-> [Si un juif est en dehors d'Israël, qu'il ne peut pas venir y résider] et qu'il éprouve de la nostalgie, de l'aspiration sincère pour vivre en terre d'Israël, alors cet attachement plein de sainteté exerce un impact direct sur les lettres de l'âme d'une personne qui aspire à faire partie du pays.
-> "L'aspiration à voir dans sa gloire la terre chérie ; la nostalgie intérieure pour la terre d'Israël accroît les lettres de sainteté, les lettres de la vie israélienne indépendante qui sont au plus profond de notre essence et de notre être ; elle augmente leur croissance spirituelle intérieure."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.7]
-> L'âme qui aspire à vivre en Israël est vivifiée par un regain d'énergie sainte.
Le juif qui aspire sincèrement à voir Israël est influencé par sa grandeur. En souhaitant lier son sort au pays, il ressemble à quelqu'un qui s'approche d'une mitsva, courant pour embrasser l'être cher.
Son pouls bat plus vite et les lettres de son âme s'agrandissent pour recevoir un nouvel apport énorme de vie.
Il grandit spirituellement dans son attachement à la terre d'Israël et aux aspirations du Klal Israël (peuple juif).
Aussi bien "celui qui est y né que celui qui aspire à la voir" (Kétoubot 75a) partagent ses bénédictions; tous deux atteignent la plénitude en menant au maximum la vie d'un juif.
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-> L'harmonie et la plénitude planétaire ne peuvent être réalisées que lorsque le peuple juif se trouve en terre d'Israël.
[Maharal - Nétsa'h Israël - chap.1 ]
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-> ceci est issu du dvar Torah : https://todahm.com/2025/10/08/la-grandeur-des-lettres-de-lalphabet-hebraique