La raison pour laquelle procurer du plaisir au corps le jour du Shabbat est une mitsva est que l'esprit peut alors se réjouir encore davantage d'être avec Hachem.
On peut comprendre cela grâce à la parabole d'un prince captif qui a reçu une lettre de son père.
[Baal Shem Tov - rapporté par le Toldot Yaakov Yossef - Bo ]
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-> Le Toldot Yaakov Yossef (Kédochim) rapporte cette parabole :
Le fils unique d'un roi fut fait prisonnier. Après de nombreuses années, durant lesquelles beaucoup d'efforts et d'espoirs avaient été déployés pour le délivrer et le ramener à son père, le prince reçut une lettre de son père, le roi. Celle-ci l'exhortait à ne pas se décourager et à ne pas oublier les coutumes royales, malgré toutes ces années passées parmi des loups humains, car son père faisait toujours tout son possible pour le ramener à la maison par tous les moyens, que ce soit par la force ou par la paix.
Le fils fut immédiatement extrêmement heureux, mais comme il s'agissait d'un message secret, il ne pouvait pas se réjouir ouvertement. Que fit-il?
Il se rendit au pub local et il but avec les autres, mais tandis qu'ils se délectaient de leur boisson, lui se réjouissait de la lettre de son père.
Le prince est l'âme humaine, qui est "captive" dans le corps terrestre. Chaque semaine, le roi envoie au prince une lettre d'encouragement : le Shabbat.
Le corps, cependant, n'est pas intéressé par la joie que procure ce message spirituel, il le méprise même, et doit être "séduit" pour se réjouir en lui procurant ses propres plaisirs, afin que l'âme puisse alors s'élever sans entraves, dans son extase.