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"Les enfants d'Israël fructifièrent, pullulèrent, se multiplièrent et se fortifièrent prodigieusement et le pays en fut rempli" (Chémot 1,7)

-> Rachi (Chémot 2,1) commente : Yo'hévét a miraculeusement donné naissance à Moché à l'âge de 130 ans.

Le Ibn Ezra demande pourquoi la Torah ne mentionne pas clairement cet incroyable miracle?
En effet, lorsque que Sarah a donné naissance à Its'hak, elle était âgée de "seulement" 90 ans, et pourtant la Torah décrit ce miracle important.

Le Maguid de Doubno répond qu'en Egypte les miracles étaient quelque chose d'ordinaire. Par exemple, nos Sages rapportent que toutes les femmes juives donnaient naissance à 6 enfants en même temps.

Le Ramban répond à cette question :
"Les miracles rapportés par la Torah sont ceux qui sont faits par un prophète qui a fait cette prophétie dès le début, ou un ange qui a dit cela avant l'histoire que rapporte la Torah.
Quand les choses se font d'elles-mêmes pour aider le tsadik ou éliminer le méchant, si cela n'a pas été annoncé auparavant, ce n'est pas évoqué dans la Torah ni dans les Prophètes (Névi'im)."

Le Ramban donne une autre explication :
"C'est parce que Sarah a enfanté un fils alors qu'elle n'avait déjà plus la physiologie d'une femme, et de cette façon il lui était impossible d'enfanter.
Cela n'était pas le cas de Yo'hévét. Il est possible qu'elle ait continué à avoir des signes de fertilité dans sa vieillesse, auquel cas ce ne serait pas un miracle tellement extraordinaire qu'elle ait enfanté à 130 ans, en particulier si Hachem voulait délivrer les juifs à travers ses enfants (Moché, Aharon et Myriam) et que le moment de les délivrer n'était pas encore venu.
Il a donc retardé cette naissance pendant longtemps, jusqu'à ce qu'elle vieillisse, mais rien n'est impossible à Hachem.

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-> Rachi (Chémot 1,7) explique : Leurs femmes [des juifs] mettaient au monde 6 enfants à la fois.
[les 6 mots de ce verset allant de parou ("fructifièrent") à méod (prodigieusement) suggérant ces naissances sextuples (Midrach tan‘houma Chemoth 5)]

-> Rabbi Vidal haTsarfati enseigne qu'en plus de cela les différentes étapes de développement d'un bébé étaient très accélérées, passant de la naissance à l'état d'un jeûne adulte très rapidement.

-> Le midrach (Chémot rabba 1,8) rapporte que : toutes les femmes étaient fertiles, que la mortalité infantile était nulle, les parents avaient suffisamment de moyens pour élever leurs enfants dans l'aisance.
[tous les enfants étaient robustes et en parfaite santé]

Tout cela vient expliquer le verset ci-dessus, et la croissance alors prodigieuse du peuple juif.

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+ 6 enfants par naissance : combien de garçons? combien de filles?

-> Rabbi Akiva Eiger, cite le Séfer Tséda laDéré'h, qui affirme que le ventre des femmes possède 7 compartiments qui peuvent chacun contenir un bébé :

- Si un fœtus est localisé dans une des 3 sections de droite, alors cela sera un garçon, et si c'est dans une des 3 de gauche, alors cela sera une fille.
- Un bébé évoluant dans le compartiment du centre sera soit un toumtoum (le sexe étant physiquement caché) ou bien un androgyne (l'apparence physique ne permet pas de déterminer le sexe).

=> C'est ainsi qu'en Egypte, lorsqu'une femme juive était enceinte, les 6 sections à gauche et à droite étaient occupées, entraînant la naissance à chaque fois de 3 garçons et de 3 filles, et le fait que miraculeusement, il n'y avait jamais de toumtoum ou d'androgyne.

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+ Preuve mathématique de 6 bébés par naissance :

-> Le Oznaïm laTorah rapporte qu'une fois un juif non pratiquant a approché le rav Eliézer Gordon, roch yéchiva de Telz, pour lui demander comment pouvait-on raisonnablement croire en ces naissances courantes de 6 enfants à la fois?
Sans hésiter, le rav Gordon lui a donné la réponse mathématique suivante.

-> Environ une année après la sortie d'Egypte, le compte de l'intégralité des premiers-nés mâles était de 22 273 (Bamidbar 3,43).
Puisqu'il y avait le même nombre de naissance de chaque sexe (cf. ci-dessus), cela implique qu'il y avait un nombre équivalent de premier-nés féminin, entraînant un total de 44 546 familles juives.

-> Le nombre total des hommes entre les âges de 20 et de 60 ans, était de 603 550 (Bamidbar 1,46).
Pour inclure les hommes en-dessous de 20 ans, et au-dessus de 60 ans, il suffit de doubler ce chiffre, pour arriver à un total de : 1 207 100 hommes.

Puisqu'il y avait le même nombre de chaque sexe, on parvient à un total de : 2 414 200 juifs.

=> La moyenne d'enfants par foyer juif est donc de : 54 enfants (2 414 200/ 44 546).

-> Il prend à une femme pratiquement une année pour concevoir et donner naissance à un enfant.
Selon la guémara (Nidda 9a), à l'époque de Moché, une femme avait besoin de 2 années après une naissance avant de pouvoir de nouveau concevoir.
Ainsi, il fallait approximativement 3 ans pour avoir des enfants.

Durant sa vie, une femme a normalement 27 à 30 années de procréation.
Il en découle qu'à cette époque, une femme juive pouvait tomber enceinte un maximum de 9 à 10 fois (27 à 30 / 3 années).

=> Pour arriver à la moyenne de 54 enfants par femme, cela impliquait : 6 enfants à chaque accouchement (54/ 9).

Cette preuve a laissé le juif non pratiquant stupéfié et sans voix.

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-> Rachi (Chémot 1,7) : les femmes mettaient au monde 6 enfants à la fois. [midrach Chémot rabba 1,8]

=> Pourquoi les égyptiens ne réussirent-ils pas à maîtriser le taux de natalité au sein du peuple d'Israël?

-> La guémara (Sota 11b) enseigne :
"La terre fut remplie par eux" (Chémot 1,7) = "Au moment d'accoucher, les femmes allaient mettre au monde leurs enfants dans les champs ... Hachem leur envoyait des anges qui entretenaient les nouveau-nés ... et lorsque les égyptiens se mettaient à leur recherche, un miracle se produisait et les nourrissons étaient avalés par la terre ... Lorsque les soldats égyptiens partaient, les nourrissons jaillissaient de la terre et germaient comme les pousses des champs".

-> Le Baal haTourim explique que les Bné Israël devinrent très nombreux grâce à la providence Divine qui les protégea des égyptiens et c'est le sens de notre verset : "la terre fut emplie par eux".

-> Le Kli Yakar explique le sens profond de la bénédiction de Yaakov à Yossef lorsqu'il était en Egypte : "ils se reproduiront abondamment, au cœur de la terre" (Vayé'hi 48,16).
D'après la guémara (Sota 11b), lorsque les égyptiens recherchaient les nouveau-nés dans les champs, ces derniers étaient avalés par la terre, puis germaient de la terre, grandissaient et retournaient dans leur maison.
Ce n'est pas un hasard s'ils bénéficièrent précisément du miracle d'avoir été avalés par la terre car de cette manière, le mauvais œil (ayin ara) des égyptiens n'avait pas d'emprise sur eux.
Ce fut l'intention de Yaakov dans sa bénédiction lorsqu'il dit "au coeur de la terre" et non pas "sur la terre".

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-> Il est intéressant de rapporter l'enseignement suivant du rav Pin'has Friedman (Shvilei Pinhas) :
"Yossef acquit toute la terre d'Egypte" (Vayigach 47,20) = dans sa sagesse extraordinaire, Yossef avait l'intention de préparer le futur miracle dont bénéficieront les Bné Israël à leur naissance, lorsqu'ils seront avalés par la terre.
L'Egypte est appelée : "la nudité de la terre", car elle était imprégnée par l'immoralité de ses habitants en ce temps-là et constituait un réel danger spirituel pour les futurs nourrissons d'Israël qui seront avalés par la terre impure.
En acquérant la terre d'Egypte pour Pharaon, Yossef pouvait ainsi la sanctifier par sa Sainteté et soumettre l'impureté qui régnait en son sein. Il édifia un bouclier spirituel pour le peuple d'Israël qui pourra se sanctifier et se préserver de l'immoralité durant toute la durée de son séjour en Egypte.
La terre d'Egypte, une fois assainie, fut apte à engloutir les nouveau-nés d'Israël sans les souiller, et les sauver ainsi d'une mort certaine.

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