Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

-> "Fournir la subsistance (parnassa) à l'homme est aussi difficile que l'ouverture de la mer Rouge"
[guémara Pessa'him 118a]

-> "Il est aussi difficile de mettre ensemble [un mari et une femme] que l'ouverture de la mer Rouge"
[guémara Sotah 2a]

=> Est-ce que quelque chose peut être difficile à réaliser pour Hachem?

Nous allons voir b'h 2 explications, ci-dessous.

-> 1°/ La guémara (Sotah 37a) rapporte que lorsque les juifs se sont approchés de la mer Rouge, ils se sont inquiétés, se rendant compte d'à quel point la mer était profonde [et agitée]. Cependant, Na'hchon ben Aminadav a plongé, avançant jusqu'à avoir de l'eau lui arrivant à ses narines, et ce n'est qu'alors que la mer Rouge s'est divisée.

Selon le rabbi Its'hak Marinover, ont apprend de là que Hachem réalise des miracles pour une personne, tant qu'elle ne lève pas son nez vers haut, c'est-à-dire qu'elle tant qu'elle n'est pas orgueilleuse.

En effet, nos Sages (guémara Sotah 4b) affirment que D. dit au sujet d'un orgueilleux : "Moi et Lui, nous ne pouvons pas demeurer ensemble!"
Rabbénou Yona commente : "du fait que Hachem le tient en horreur, il ne bénéficie d’aucune aide divine."

=> Na'hchon a été sauvé en provoquant l'ouverture de la mer pour tout le peuple juif, car il n'a pas levé son nez, le gardant hors de l'eau, en essayant de s'en sortir uniquement par ses propres moyens (je vais nager!).
D'un côté, il était conscient qu'il devait réaliser sa hichtaldout jusqu'au bout, mais d'un autre côté, il est resté convaincu que la finalité est à 100% dans les Mains de Hachem.

[de même que la mer a commencé brusquement à s'ouvrir, de même notre délivrance personnelle et collective peuvent arriver à tout instant, et ce d'une façon totalement inattendue.
A l'image de nos ancêtres, nous devons prier du plus profond de notre cœur, et également faire notre hichtaldout (se jeter dans le bain!).
De plus, pour que Hachem nous vienne en aide, nous devons être humble, nous reposant sincèrement sur Son aide.]

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-> Na'hchon ben Aminadav se jeta dans les flots et accepta de faire don de sa vie au point que les eaux lui arrivèrent au visage.
Le Réchit 'Hokhma écrit à ce sujet que : "nous apprenons de cela que celui qui désire qu'Hachem accomplisse pour lui un miracle au-delà de l'ordre naturel doit faire don de soi et de ses désirs ainsi que ses tendances personnelles.
Hachem se conduira alors en retour Lui aussi au-delà de l'ordre naturel".

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-> 2°/ Les Tossafot (guémara Arakhin 15a) affirment que le trajet dans la mer Rouge avait la forme d'un demi-cercle, puisque les juifs ont émergé du même côté duquel ils ont pu y entrer, mais plus en amont.

Nos Sages (Pirké déRabbi Eliézer 42) enseignent que chacune des 12 tribus avait un chemin unique pour traverser la mer Rouge. Il y avait ainsi 12 demi-cercles concentriques, impliquant que les distances parcourues pouvaient être significativement différentes (très courtes proche du centre, et très longues vers l'extrémité).

Le rav Israël Reisman dit qu'il en est de même avec les chidou'him : certains rencontrent très rapidement leur conjoint, tandis que pour d'autres le chemin est beaucoup plus long.
Même si nous ne pouvons pas connaître à l'avance quel chemin Hachem nous a octroyé, nous devons toujours garder notre émouna, confiant que nous sommes sur le chemin voulu par D. et que la sortie peut avoir lieu à tout moment.

De même que l'ensemble du peuple a chanté la Chirat haYam, de même quelque soit la durée de la recherche de notre conjoint, nous ne devons pas oublier d'exprimer nos louanges de remerciement à Hachem, confiants que tout est pour le bien.

[d'ailleurs, lorsque cela se fait rapidement, au lieu de prendre cela pour la normalité de la vie, il faut doublement apprécier de ne pas avoir eut à subir les frustrations d'atteindre, et d'avoir à la place pu bénéficier des joies du couple, en avance sur les autres! ]

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-> "Fournir la subsistance (parnassa) à l'homme est aussi difficile que l'ouverture de la mer Rouge" [guémara Pessa'him 118a]

Le Alshich haKadoch écrit :
"Mais pourtant, l'ouverture de la Mer Rouge était un miracle, alors que la parnassa de l'homme semble venir de manière naturelle.
[notre yétser ara nous fait être ingrats envers D. : mon salaire arrive depuis des années par virement sur mon compte. J'ai travaillé, j'ai mon argent! ]
En vérité, la raison est que puisque l'homme n'est pas apte à recevoir un certain flux d'abondance, alors ce qu'Hachem lui donne par l'intermédiaire de la nature est considéré comme un aussi grand miracle que l'ouverture de la Mer Rouge."

-> b'h, pour continuer à développer ce point :
- https://todahm.com/2019/07/08/9701
- https://todahm.com/2019/07/08/9693

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-> "Les enfants d'Israël vinrent au milieu de la mer à sec" (Béchala'h 14,22)
"Tout d'abord, ils entrèrent dans les flots violents de la mer, et seulement après la mer partagée devint sèche. Les juifs avaient une foi aveugle en Hachem, et [c'est] leur foi qui provoqua le partage de la Mer.

De la même manière, chaque fois que vous êtes confronté à des difficultés pour gagner votre vie, vous devez croire fermement que Hachem a le pouvoir de combler vos besoins dans l'abondance.
Si vous croyez en cela avec une foi parfaite, alors assurément, D. vous ouvrira Son trésor de bonté. Votre foi est la clé de ce trésor.
De même, si votre problème est de trouver l'âme soeur, ayez simplement confiance en D., en voyant qu'Il a préparé pour vous le conjoint idéal.
Lorsque cela devient votre mode de pensée, D. vous laissera atteindre votre destinée.

Telle est la voie de Hachem : Il tient chaque chose prête pour vous, et à l'instant où vous croyez d'une émouna parfaite que D. y pourvoira, tous les bienfaits qui sont stockés à votre intention sont déversés sur vous."
[Rabbi Yéhouda Leib Eiger (petit-fils de rabbi Akiva Eiger) - dans son Torat Emet (Béchala'h)]

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-> Quelle est la similitude entre gagner sa vie et la séparation de la mer Rouge?

Lorsque les juifs virent les égyptiens derrière eux, et la Mer Rouge devant, ils ne purent imaginer comment D. pourrait les aider.
Certains pensaient que cela se produirait d'une certaine manière, et d'autres d'une manière différente ; mais personne n'aurait cru qu'il pourrait effectivement traverser la Mer Rouge.
=> De la même manière, lorsqu'une personne doit gagner sa vie, elle envisage plusieurs plans, mais D. la conduit selon Sa propre voie.
[rabbi Sim’ha Bounim de Peshischa - 'Hevdat Sim'ha]

-> Face à la mer Rouge déchaînée et l'arrivée de l'armée surpuissance de Pharaon, il y a eu différents groupes avec chacun proposant une solution (combattre les égyptiens, retourner en Egypte, ...).
Hachem ordonna alors à Moché : "Que cris-tu vers Moi? Parle aux Bné Israël et qu'ils avancent" (Béchala'h 14,15).
Le rabbi de Peshischa enseigne qu'Hachem ordonna : "qu'ils avancent" = ce qui signifie : "Cessez de vouloir Me donner des conseils et remettez-vous en seulement à Moi, vous verrez ainsi les prodiges que J'accomplirai pour vous".
En effet, lorsque Hachem fendit la mer, ce fut un miracle inédit jusqu'alors et jusqu'à nos jours.
Le rabbi de Peshischa dit que cela s'applique au sujet de notre subsistance : l'homme doit cesser de vouloir conseiller Hachem la manière de la lui faire parvenir.
Car l'homme a tendance à penser ainsi : "Je vais ouvrir une affaire, il me fera gagner tant et tant".
Mais en réalité, une seule chose lui est demandée : faire ce qui est en son pouvoir et lever les yeux au Ciel en priant qu'Hachem le fasse réussir.
Il pourra alors mériter la bénédiction et le succès de ses entreprises et recevoir la profusion qu'Hachem lui a réservée de Sa main généreuse et bienfaisante.

[ce n'est pas une stratégie élaborée qui a permis d'être sauvés des égyptiens, mais plutôt notre émouna simple et sincère qui a permis de provoquer l'ouverture de la mer Rouge.

Le rav 'Haïm Vittal disait : "Quand un homme cherche des subterfuges (des moyens habiles et détournés se reposant notre intelligence, notre force, ... pour se sortir de l'embarras), alors il ne mérite pas qu'Hachem l'exauce"
D'une certaine façon, de la même façon que l'on va à l'encontre de notre naturalité en mettant tous nos espoirs en Hachem (et nous en notre toute puissance, nos relations, ...), de même Hachem agit alors à notre égard d'une façon au-delà de la naturalité.
La émouna est notre meilleur investissement pour tout changer! ]

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-> b'h, également à ce sujet : http://todahm.com/2020/07/22/14481

-> ainsi que : http://todahm.com/2023/01/24/hachem-desire-nos-prieres

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-> Datan et Aviram n'ont pas quitté l'Egypte avec le reste du peuple juif.
Ils y restèrent et se joignirent même à Pharaon et à son armée poursuivant les juifs.
Mais après que les eaux de la mer Rouge se soient refermées sur les égyptiens, il y a eu un autre miracle : une 2e séparation des eaux pour permettre à Datan et à Aviram de rejoindre les juifs qui étaient déjà arrivés.
[Targoum Yonatan ben Ouziel ; midrach Sékhel Tov 14,21]

-> Au regard de la "difficulté" du miracle de l'ouverture de la mer Rouge, on pourrait désespérer de recevoir une bonne parnassa (subsistance) ou un bon Zivoug (conjoint).
Cependant, le mérite est tout à fait accessible (et donc il n’y a pas lieu de désespérer), puisque selon la tradition, Datan et Aviram, ont bénéficié d'une seconde ouverture de la Mer, malgré le fait qu’ils étaient des réchaïm, pour la raison qu’ils étaient les surveillants juifs qui recevaient des coups pour le compte des Bné Israël. C’est précisément grâce à ce mérite, celui de se sacrifier pour le peuple juif, qu'ils n'ont pas péri durant la plaie de l’Obscurité et que la Mer s’est "déchirée" pour eux.
=> C’est ce comportement qui consiste à faire du bien à son prochain, parfois à son propre détriment, à l’instar de Datan et Aviram, que l’on peut mériter la "déchirure de la Mer" (kri'at ayam) ou son équivalent : une bonne parnassa (subsistance) ou un bon zivoug (conjoint).
[d'après le 'Hidouché haRim]

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