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"Israël s’installa à Chitim, et le peuple commença à se pervertir avec les filles de Moav" (Balak 25,1)

Quand le peuple juif est appelé : "Israël", cela évoque les grands du peuple. Mais l’appellation : "peuple" évoque les gens simples (la populace).
D'autre part, le terme "Chitim", vient de la racine "Choté" qui évoque la folie.

Ainsi, quand "Israël", c’est-à-dire les grands du peuple, les Sages et les dirigeants, "s’installent à Chitim", et se comportent de façon insensée (avec folie) en diminuant leur investissement dans l’étude de la Torah, alors le "peuple" les gens simples, "commencent à se pervertir".

=> L’essentiel des fautes que commet le peuple, commence par une négligence au niveau des chefs et des Sages, car ce sont eux les exemples. Quand ils se relâchent, cela entraîne une chute spirituelle au niveau du restant du peuple.
Grande est leur responsabilité !

['Hatam Sofer]

[chacun à notre niveau, nous pouvons être considérés comme "modèle" religieux (comme un sage aux yeux d'autrui, car plus pratiquant). Ainsi, si nous baissons dans notre pratique, alors nous risquons d'entraîner que ces autres personnes baissent également dans leur pratique (en effet : si lui qui est si religieux se permet d'agir ainsi, alors à plus forte raison pour moi!).]

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-> Le rav David Pinto (la voie à suivre n°1194) enseigne :
Nos Sages (guémara Sanhédrin 106a) interprète le verset : "Israël s’établit à Chitim. Là, le peuple se livra à la débauche avec les filles de Moav" (Balak 25, 1) : "Que signifie à Chitim? Rabbi Yéhochoua explique qu’ils s’occupèrent de vanités (chtout), suite à quoi ils fautèrent avec les filles de Moav".
Il en ressort qu’ils commencèrent à s’investir dans de vaines occupations, lesquelles les menèrent ensuite à la débauche, ce qui corrobore un autre enseignement de nos Maîtres : "L’homme ne faute que si un vent de folie (chtout) s’est introduit en lui" (guémara Sota 3a).

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-> "Israël s’établit à Chittim" (Balak 25,1)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch écrit :
"Il faut savoir, pourquoi on nous donne cette information ... Il semble qu’elle vienne témoigner de la raison de la débauche. Elle se produisit parce que le peuple sortit se promener à l’extérieur du camp d’Israël ... Là-bas, ils trébuchèrent, et c’est ce qui est écrit : "(Il) s’établit à Chittim", à savoir à l’endroit où ils allèrent se promener en dehors du camp.
Le terme ‘chittim’ évoque la ‘promenade’, comme dans le verset (11,8) : "Le peuple se dispersa (Chattou) pour la recueillir (la manne)" au sujet duquel Rachi explique que le terme employé ‘chayate’ est un langage de promenade.
Ce fut la raison qui poussa le peuple à la débauche".

=> Ce commentaire nous enseigne combien il faut veiller à ne pas fréquenter des lieux qui sont contraires à la sainteté et en particulier à celle du regard.

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"Israël était installé à Chittim quand le peuple commença à fauter les jeunes filles moabites.
[Les jeunes filles] invitèrent le peuple à leurs sacrifices religieux ; le peuple mangea et adora les dieux [moabites]. Israël s'attacha à Baal Péor et D. s'emporta contre Israël" (Balak 25,1-3)

-> Le Méam Loez commente :
Avant de repartir chez lui, Bil'am dit aux anciens de Moav et Midiane :
"Sachez bien que même si vous parveniez à mobiliser toutes les armées du monde contre les Bné Israël, vous ne pourriez pas les vaincre. Etes-vous plus puissants que Pharaon qui prit 600 chars conduits par des guerriers d'élite et tous les corps de chariots accompagnés d'infanterie (Béchala'h 14,7)? Pourtant, il finit par sombrer dans la mer!
Si vous voulez sérieusement vaincre ce peuple et vous débarrasser de cette menace, faites ce que je vous conseille :
Tant que les Bné Israël accomplissent Sa volonté, Hachem combat pour eux ...
Par contre, si les Bné Israël ne Lui obéissent pas, Il les laisse à la merci de leurs ennemis.
D. exècre l'immoralité. Entraînez-les donc à commettre une faute de mœurs!

Exploitez le fait que ce peuple a vécu longtemps en Egypte, ce pays où le coton pousse en abondance.
Ils n'en ont pas vu pendant ces 40 dernières années. Tout au long de leur route, depuis la montagne de Chénir jusqu'à Beit Yéchimon, installez des tentes où des prostituées impudiques vendront du coton.
Les hommes juifs seront attirés par cette marchandises qu'ils n'ont pas vue depuis longtemps et les prostituées pourront les entraîner à la faute. Ainsi, peut-être sera-t-il possible de les vaincre".

Après avoir donné ce conseil, Bil'am rentra chez lui et Balak s'en fut de son côté.
Conformément aux instructions de Bil'am, Balak installa des étals le long de la route des Bné Israël.
A l'intérieur de chaque tente, une prostituée provocante attendait les clients. A l'entrée, des femmes plus âgées exhibaient sur leurs bras des articles en coton. Chaque fois qu'un homme israélites sortait de chez lui, rassasié et de bonne humeur, ces femmes l'appelaient pour vanter leur marchandise.
Bien que les Bné Israël aient perdu tout intérêt pour le coton, ils furent néanmoins attirés vers les tentes pour en acheter ou pour marchander. Lorsqu'ils s'approchaient, une jeune femme aguichante et couverte de bijoux apparaissait à l'entrée, les invitait à l'intérieur et engageait la conversation.
Elles disaient : "Ne sommes-nous pas issus du même ancêtre, Téra'h, le père d'Avraham? Pourquoi cette haine entre nous? Nous vous admirons et vous respectons beaucoup. Ce serait humiliant de vous vendre ces objets de coton. Prends-les donc gratuitement!"

Dès qu'un Bné Israël était attiré à l'intérieur de la tente par les ruses de la prostituée, elle lui offrait à boire et à manger.
S'il refusait et demandait à consommer sa propre nourriture, elle répondait avec obligeance : "Mais bien sûr! Prends donc le bouc ou le mouton que tu désires et égorge-le avec ton propre couteau selon les instructions de ton D.! Je ne voudrais certes pas que tu transgresses Ses commandements. Mange-le comme si tu étais chez toi ; après tout, nous ne sommes pas étrangers l'un à l'autre!"

Elle lui versait du vin. Alors qu'il commençait à boire car à cette époque il n'était pas interdit aux Bné Israël de boire le vin d'un non-juif, son instinct naturel s'éveillait et son désir pour elle grandissait.
Elle le repoussait : "Pourquoi es-tu si impatient? Je suis là quand tu voudras? Pourquoi ne pas commencer par préparer ta nourriture? Pourquoi ne pas prendre cet oiseau et l'égorger avec ton couteau? Et pourquoi ne pas me faire plaisir et l'égorger devant mon idole, Baal Péor? Je t'assure que cela ne te causera aucun mal".
Alors cet homme qui avait bu le vin de la femme cherchant à le détourner du bon chemin et avait été envahi par le poison du désir pour elle égorgeait l'oiseau devant Baal Péor. Après avoir mangé et bu en sa compagnie, il insistait pour avoir des relations avec elle mais elle refusait : "Je ne viendrai pas à toi avant que tu aies adoré cette idole!"
L'homme répondait : "Comment oserais-je faire une chose pareille? Je suis juif, cela nous est interdit!"
Elle disait alors : "Je ne te demande pas d'honorer l'idole ou de te prosterner devant elle! Au contraire, je te demande de l'humilier en faisant tes besoins devant elle".
Puis la femme païenne continuait à refuser ses avances en disant : "Tu ne t'approcheras pas de moi si tu ne nies pas les enseignements de ton maître Moché".
A ce moment-là, totalement dominé par la passion, l'homme faisait tout ce qu'elle demandait.

Comme tout cela était arrivé à cause du vin, Pin'has décréta, après cet épisode, qu'il serait désormais interdit à un juif de boire le vin d'un non-juif.
Cette loi fut proclamée avec l'approbation de notre maître Moché et des 70 anciens qui prononcèrent le Nom explicite de D. inscrit sur les Tables de la Loi.
La sévérité de l'interdiction de boire le vin d'un non-juif est donc renforcée : c'est non seulement un décret de nos Sages (midéRabbanane) mais aussi l'objet d'un anathème invoqué par les tribunaux terrestre et céleste avec le Nom explicite de D.
Aucun anathème de cette sévérité n'a été prononcé pour une autre interdiction.

Cet épisode se produisit à Chittim, l'endroit où les Bné Israël commirent la folie (chtout, même racine que chittim) de se pervertir avec les filles de Moav et de se soumettre au culte humiliant de Péor.
Cette idole portait le nom de Péor parce qu'il fallait découvrir (paar) ses parties intimes devant elle.
[...]

La colère de D. s'abattit sur les Bné Israël et les frappa d'une épidémie. Partout où se trouve l'immoralité, elle entraîne un bouleversement et une destruction qui anéantissent les innocents comme les coupables.

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