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Maror précède la matsa = la raison de la guéoula

+ Maror précède la matsa = la raison de la guéoula :

-> Le maror commémore l'amer esclavage, comme nous le récitons : "Ce maror que nous mangeons - pour quelle raison? Parce que les égyptiens ont embourbé la vie de nos pères en Égypte".
La matsa symbolise la guéoula : "Cette matsa que nous mangeons - pour quelle raison? Parce que la pâte de nos pères n'a pas eu le temps de lever avant que le Roi des rois, Hachem, ne se révèle à eux et ne les rachète".
=> Dans ce cas, le paragraphe de la Haggada sur le maror devrait précéder celui sur la matsa, l'esclavage amer précède la libération. Alors pourquoi décrivons-nous le maror après la matsa, qui représente la géoula?

Le rav Israel Salanter donne une réponse à cette question, et le 'Hafets 'Haïm ajoute sa propre saveur à l'idée avec une histoire.
Voici l'histoire qu'il a racontée :
Les années de la Première Guerre mondiale ont été une période de troubles et d'horreurs. De nombreuses personnes ont été déracinées de leurs maisons, le commerce a cessé et les terres ont été dévastées. La pauvreté et la famine sévissaient. Le pays étant en proie au chaos, le tsar a été déchu et des gangs ont envahi la région. Dans l'ensemble, la guerre a apporté son lot de vols et de pillages, de tueries et de destructions.
Après la guerre, lorsque l'ordre et le calme furent rétablis, les réfugiés revinrent et le commerce reprit. Un marchand de blé vint trouver le 'Hafets 'Haïm et lui demanda une bénédiction pour qu'il réussisse dans ses affaires.

"Si vous avez survécu à ces années de pénurie et de difficultés, répondit le 'Hafets 'Haïm, vous aurez certainement le mazal à l'époque actuelle, plus prospère!"
"Au contraire, dit le marchand, il n'y a pas de meilleurs moments pour les courtiers en blé que les périodes de famine et de pénurie. C'est alors que les gens sont prêts à payer n'importe quel prix, en liquide, sans se soucier de vérifier la qualité de la marchandise ... Les temps difficiles commencent en période d'abondance. Puis les prix baissent, les clients essaient de négocier de bonnes affaires, ils fouillent dans les produits, et après tout cela, ils achètent à crédit".

Le 'Hafets 'Haïm soupira. "Oui, si seulement nous en tirions une leçon. Si seulement nous comprenions que dans le passé, lorsque les temps étaient normaux, les maisons d'étude étaient pleins et le peuple juif craignait D.
À l'époque de l'abondance et de l'éclat, au Ciel, on examinait chaque mitsva pour voir si elle était réalisée de manière parfaite et désintéressée, si l'étude de la Torah était faite en profondeur et avec des intentions pures.
Ils ne sélectionnaient que les actes de qualité et rejetaient les plus médiocres.

"Mais aujourd'hui, alors que les craignant D. sont peu nombreux et que l'étude de la Torah a diminué, ils n'examinent pas la qualité de la 'marchandise' avec autant d'attention. C'est le moment de faire fortune, d'amasser des richesses et de recevoir un prix élevé pour chaque mot d'étude de la Torah et de mitsva".

Telle est la réponse du rav Israël Salanter à la question qui lui a été posée : Pourquoi la matsa est-elle mentionnée avant le maror?
En effet, les Chazal disent que lorsque le temps est venu de délivrer la nation juive, Hachem n'a pas trouvé de mitsvot pour lesquelles ils seraient délivrés, alors Il leur a donné 2 mitsvot, le korban Pessa'h et la brit mila.
Mais comment les juifs, qui avaient sombré au 49e niveau d'impureté, qui adoraient des idoles, pouvaient-ils mériter d'être rachetés grâce à 2 mitsvot seulement?

Non seulement cela, mais ils ne faisaient même pas ces mitsvot lichma (désintéressée, pour Hachem).
Beaucoup d'entre eux ne voulaient pas être circoncis, alors Hachem a infusé le korban Pessa'h que Moché a apporté avec l'arôme du Gan Eden pour les tenter et leur donner envie de manger de la viande. Ils ont fini par obtenir un bris milah uniquement pour être en mesure de manger la viande du korban Pessa'h.

Comment se fait-il que ces 2 mitsvot, accomplies de manière si imparfaite, aient suffi à les délivrer par des miracles glorieux et à les libérer pour toujours?

La réponse est dans le maror.
C'est principalement parce qu'ils étaient à un niveau si bas, et que leur vie était si amère et difficile, pleine d'oppression et de travail harassant, qu'ils étaient capables de gagner du mérite pour des mitsvot qui étaient accomplies en deçà de la norme.
À une telle époque, une époque de famine, une époque où tout le blé était arraché à un prix exorbitant, le maror n'était pas seulement un symbole de l'esclavage amer, il était la raison même de la géoula. C'est pour cette raison qu'elle est mentionnée après la matsa.
['Hafets 'Haïm - Méir Ené Israel - vol.1, p.121 ]

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[nous sommes dans une période de forte obscurité spirituelle, et ainsi chaque mitsva que nous pouvons faire brille davantage aux yeux d'Hachem (sans besoin de zoomer pour en remarquer ses détails), nous permettant ainsi de bénéficier plus facilement de la guéoula, b'h. ]

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