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Hachem est bon et miséricordieux. Lorsqu'Il amène des malheurs sur une personne, Il le fait comme un père punit son enfant. Il ne le châtie pas immédiatement en ébranlant sa santé.
L'Attribut de justice commence par frapper ses biens. S'il se repent et rectifie sa faute, fort bien. Sinon, c'est son corps qui est touché.

A l'époque du Temple, Hachem envoyait d'abord une plaie (tsaraat) sur la maison du fauteur et des traces de décoloration apparaissaient sur les murs (14,34).
S'il se repentait, cela s'arrêtait là, sinon la plaie gagnait ses vêtements qui sont plus proches de son corps (13,49).
S'il ne se repentait toujours pas, la plaie touchait son corps.
[...]

Les marques lépreuses ne sont pas des symptômes naturels. Elles sont envoyées par Hachem pour éveiller l'homme de son sommeil, et pour l'inciter à réfléchir à ses actes et à se repentir.
[Méam Loez - Tazria 13,1-2]

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-> Les marques qui apparaissaient dans les maisons et sur les vêtements étaient un prodige et un miracle au sein des juifs. Cela n'arrivait à aucun autre peuple.
En effet, Hachem nous aime et désire que nous veillions à la pureté de nos paroles.
[Rambam]

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-> La lèpre (tsaraat) n'est pas comme une maladie : c'est un message envoyé du ciel pour se repentir d'avoir dit du lachon ara.

Le Sforno écrit également que la tsaraat n'était pas une maladie ordinaire, car elle touchait même les habits et les maisons. Hachem change les lois de la nature pour que l'homme soi amené à se repentir et se purifier.

Il apparaît donc que la simple existence de la tsaraat prouve notre proximité avec Hachem qui veille sur le peuple d'Israël.
Car même si la tsaraat, comme toute autre maladie, est guérissable, elle montre toutefois qu'un lien particulier nous relie à Hachem qui se soucie de nous, et fait revenir à Lui par "miracle" celui qui a médit : cela est une source de joie.

Aujourd'hui, même s'il est vrai qu'il n'y a plus d'altérations lépreuses visibles, cependant la lèpre affecte l'homme et entache son âme.
[En ce sens], nos Sages (midrach Vayikra rabba 16,3) disent que celui qui garde sa langue préserve son âme de toutes sortes de malheurs.
[rav Moché Sternbuch - Taam véDaat]

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-> Autrefois, un juif qui parlait mal des autres était frappé de tsara'at (guémara Arachin 15b), et son impureté était connue de tous.
Aujourd'hui, alors que les commérages malveillants sont monnaie courante, nous n'avons plus de tsara'at.
Mais si ce péché ne rend plus une personne physiquement malade, il la rend toujours spirituellement affligée et impure.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 3, haGadol 3]

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-> "S’il se forme sur la peau d’un homme une tumeur, une dartre ou une tache" (Tazria 13,2)

-> Le Ramban dit à propos des plaies en question qu’elles ne sont pas du tout naturelles et n’existent pas dans le monde physique. Quand les juifs se conduisent convenablement avec D., Son esprit les protège constamment et maintient en bon état leur corps, leurs vêtements et leurs maisons. Mais s’il arrive à l’un d’entre eux de pécher, quelque chose de laid apparaît dans sa chair, sur son vêtement ou dans sa maison, pour montrer que D. s’est écarté de lui.
Cela ne se produit toutefois que dans le pays que D. a choisi et où Il demeure. [terre d'Israël]
Par conséquent ces plaies, qui sont un phénomène surnaturel, n’apparaissent que si l’homme a de grands mérites, puisque même les juifs, qui sont le peuple élu, n’en sont frappés que dans le pays élu. C’est en effet l’endroit où il peut se consacrer posément à connaître Dieu, et où la Présence Divine peut résider. Tout cela ressort de ce qu’écrit le Ramban.

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-> "S’il se forme sur la peau d’un homme une tumeur, ou une dartre ou une tache" (Tazria 13,2)

Ces plaies que la Torah énumère comme celles qui rendent l’homme impur n’ont aucun rapport avec les formes de lèpre connues des médecins. Mais ce sont des maladies spéciales, pas naturelles, qui sont envoyées à l’homme du ciel comme châtiment et rachat de ses fautes.
[Sforno]

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-> Le Akéda écrit :
La preuve la plus claire que ces plaies ne sont pas des maladies naturelles de hasard est qu’en mettant la plaie à l’écart pendant une semaine ou deux, elle s’améliore ou guérit complètement, alors qu’on sait que toute plaie naturelle risque d’empirer et de s’infecter quand on l’enferme dans une pièce fermée sans air et sans lumière. Mais comme ces plaies sont des signes surnaturels de la providence pour éveiller l’homme et le mener à se repentir de ses fautes, même les traitements sont différents et pas naturels.

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=> Pourquoi n’y a-t-il pas de plaies de nos jours?

Le Alchikh haKadoch enseigne :
C’est pourquoi on ne trouve pas de plaies ayant cet aspect à notre époque.
En effet, la plaie vient en résultat du fait que l’homme a fauté, ce que la partie de sainteté qui est en lui ne peut pas supporter, donc elle repousse l’impureté vers l’extérieur sous forme d’une plaie qui rend impur.
Mais c’était valide uniquement pendant les générations précédentes, quand la partie de sainteté qui est en l’homme d’Israël était très forte même chez ceux qui fautaient, et avait la force de repousser le peu d’impureté.
Mais à notre époque, la sainteté n’a plus une telle force, c’est pourquoi il n’y a plus de plaies
(comme la tsara'at).

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-> Le Séfer ha’Hinoukh écrit :
"Les lois concernant les plaies (tsara'at) ont pour but de fixer dans notre âme le fait que la providence Divine s’adresse à chacun individuellement, et surveille tout ce qui se passe, ainsi qu’il est écrit : "Ses yeux sont ouverts sur les voies de l’homme, Il observe chacun de ses pas" (Iyov 34,21).
Par conséquent on nous avertit de faire attention à cette vilaine maladie (la lèpre) et de réfléchir au fait que c’est la faute qui l’a provoquée.
Les Sages ont dit que les plaies viennent à cause de la faute du lachon ara, et ne se produisent pas par hasard.
[...]
La raison de ces mises à l’écart est de montrer que D. veille sur tout ce que fait chaque homme individuellement ...
c'est pourquoi l’homme est frappé de cette mauvaise maladie qu’est la lèpre, qui ne lui arrive pas par hasard, mais qui doit le porter à réfléchir immédiatement si ce ne sont pas ses fautes qui l’ont provoquée, et à s’éloigner de la compagnie des hommes, comme quelqu’un qui s’écarte de ses mauvaises actions.
Il s’attachera à celui qui rachète et guérit la faute, lui montrera sa plaie, et avec ses conseils, ses paroles d’encouragement et l’examen de conscience qu’il aura fait, il sera débarrassé de la plaie, car D., qui veille constamment sur lui, verra son repentir et le guérira."

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-> "Voici la loi sur le lépreux ... il sera mené au Cohen" (Métsora 14,2)

A notre époque, la plaie de la lèpre n’existe plus, et nous n’avons pas non plus de Cohen auquel on pourrait mener le lépreux.
Cependant, le Divré Emet (rabbi Alexander Moché Lapidot) écrit : "S’il se forme sur la peau de l’homme une lèpre », il s’agit des fautes qui dépendent de la bouche et du langage, qui sont les plaies des gens, car la plupart des gens s’y laissent prendre. Un tel homme sera amené au Cohen grand parmi ses frères, il s’agit du véritable tsadik auteur de ‘Hafets ‘Haïm, il étudiera ses livres précieux, qui lui enseigneront comment se comporter dans ce domaine, et heureux l’homme qui étudie ses livres saints, remplis de choses précieuses, dans le but de les pratiquer.
Une telle personne sauvera son âme de l’abîme et méritera la joie et la sérénité".

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