Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Des hommes de sainteté vous serez pour Moi, et la chair d'un animal déchiqueté dans le champ vous ne mangerez pas, au chiens vous la jetterez" (Michpatim 22,30)

-> Le midrach dit : "En ce qui concerne les chiens, si l'un d'eux se met à aboyer, tous ceux qui sont autour vont se réunir et aboyer sans raison".

Le Ktav Sofer enseigne que : Cela nous met en garde contre le yétser ara, et lorsque nous "aboyons" sur les autres pour rien.

Les professionnels du lachon ara sont comparables aux chiens.
En observant des gens se disputer, ils vont souvent rejoindre le "déballage", pas dans un but de calmer les esprits, mais au contraire de mettre de l'huile sur le feu.
C'est un trait canin, car comme la nature des chiens, dès que quelqu'un commence à aboyer du lachon ara, alors tous les autres le rejoignent et aboient avec lui du lachon ara, sans raison.

=> C'est pourquoi : Israël ne doit pas agir comme des chiens car "Des hommes de sainteté vous serez pour Moi!" (et non des chiens).

["la chair d'un animal déchiqueté dans le champ vous ne mangerez pas" = un juif ne doit pas déchiqueter autrui par ses paroles]

<--->

-> Parce qu’il s’est abstenu d’aboyer en Egypte, promesse a été faite au chien qu’on lui jettera toujours les os.
Quant à l’âne qui, après la sortie d’Egypte, porta les enfants d’Israël dans le désert, il mérita qu’on accomplisse sur lui la mitsva du rachat du premier-né de l’ânesse.

=> Mais pourquoi le chien reçut-il une récompense matérielle, alors que l’âne en eut une spirituelle?

Le rav Zilberstein (Alénou léChabéa'h) explique que la différence entre ces deux animaux réside dans le fait que l’un ne fit que demeurer passif, tandis que l’autre agit positivement en faveur du peuple juif : le chien s’abstint d’aboyer, alors que l’âne porta nos ancêtres sur son dos, ce qui lui donna droit à une récompense bien supérieure.

<--->

-> Selon le Maharal de Prague (Gour Aryé) :
Chaque être humain a été créé avec un potentiel afin qu'il s'élève spirituellement et qu'il reconnaisse l'unique dieu : Hachem.

En ce sens, un idolâtre n'atteindra jamais son potentiel spirituel.
Les animaux ne peuvent pas s'élever, ayant atteint leur plein potentiel dès leur naissance.

Lorsque Rachi (Michpatim 22,30) nous dit : "c'est pour t'enseigner que le chien est plus digne d'honneur que lui [un idolâtre]", c'est que le chien a déjà atteint son plein potentiel spirituel, tandis que l'idolâtre non.

[Concernant les juifs : "des hommes de sainteté vous serez pour Moi!" = nous devons sans cesse regarder vers le Haut, vers notre élévation spirituelle, et non vers le bas, en ayant le museau dans la matérialité (toujours recherchant de nouveaux plaisirs comme un nonosse), oubliant qu'un homme contrairement aux animaux doit évoluer spirituellement.]

<--->

-> Selon le rabbi Yéhouda Tsadka, le verset : " la chair d'un animal déchiqueté dans le champ vous ne mangerez pas", fait référence au fait qu'un homme qui se trouve seul dans sa maison, dans son lieu familial, n'aura pas de difficulté à manger cachère puisqu'une telle nourriture s'y trouve en abondance.

Cependant, s'il se trouve "dans le champ" = en-dehors de son lieu habituel, il devra faire attention à ne pas se laisser aveugler par du non-cachère.

=> La Torah nous avertit que même si nous avons très faim, que nous sommes angoissés (pas chez nous), il faut tout faire pour préserver la sainteté de la nourriture, et ne pas toucher à "la chair d'un animal déchiqueté dans le champ" (le non-cachère).

<--->

-> "Vous serez des hommes saints devant moi" (Michpatim 22,30)

Rabbi Mendel de Kotzk explique ainsi ce verset :
"Hachem demande aux hommes de sanctifier leurs actions humaines : voilà en vérité la sainteté qu'il veut. Il ne veut pas que nous soyons de anges : il en a suffisamment au ciel!"

<----------------------------->

-> "Quel que soit l’objet du délit, bœuf, âne" (Michpatim 22,8)

L’auteur de l’ouvrage Kaf Hacohen explique allusivement ce verset, en s’appuyant sur la michna (Pirké Avot 1,17) : "Quiconque abonde en paroles provoque la faute".
Ainsi, le terme davar de notre verset : "quel que soit l’objet (davar)", peut être rapproché du terme dibour (parole), un excès de paroles conduisant au péché : "du délit".
Cependant, ceci ne s’applique qu’à un bœuf ou un âne, c’est-à-dire aux nations du monde, comparées à ces animaux. Par contre, les propos, même profanes, des érudits méritent d’être approfondis.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.