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"Hachem parla à Moché en disant : "Lorsque tu feras le recensement des juifs pour déterminer leur nombre (lifkoudéhém), chacun sera compté en donnant une offrande d'expiation à Hachem pour sa vie. Ainsi, ils ne seront pas frappés par l'épidémie lors du recensement." (Ki Tissa 30,11-12)

-> Pourquoi la Torah ajoute-t-elle le mot : "lifkoudéhém" (littéralement : pour leurs comptes)? ...

Hachem dit à Moché : "Ne pense pas que Je t'ordonne de compter les juifs pour connaître leur nombre.
Il faut les dénombrer, en réalité, "pour leurs comptes" = pour que les personnes comptées sachent combien Je les aime".
[Alchikh haKadoch]

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-> Hachem désirait montrer que bien qu'ils eussent fauté, Hachem ne les rejetait pas.
Après leur repentir, Il les considérait comme aussi importants qu'auparavant.

Nous le voyons du fait que Hachem ordonna qu'ils soient comptés. Lorsqu'une personne se donne la peine de compter quelque chose, cela montre que celle-ci lui est précieuse.

Cette idée est évoquée par le mot choisi pour dire : "recenser".
En effet, le verset peut se traduire littéralement ainsi : "Lorsque tu élèveras la tête des juifs pour déterminer leur nombre" (ki tissa ét roch bné Israël).
La Torah ne dit pas : "ki tispor" (lorsque tu compteras), mais "ki tissa" (lorsque tu élèveras), expression qui dénote la grandeur et l'importance, comme si Hachem disait : "Lorsque tu élèveras les juifs en les comptant".
En effet, ils ont été dénombrés pour montrer combien ils sont importants pour D.
[Kli Yakar]

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-> La Torah dit que lors du recensement, chaque homme devrait donner une expiation pour son âme.

Hachem a ordonné qu'ils ne soient pas comptés individuellement.
En effet, toute chose dénombrée risque d'être affectée par le mauvais œil (ayin hara). Par conséquent, si les juifs avaient été comptés individuellement, ils auraient couru le risque d'être frappés d'épidémie.
Après que le roi David ait compté les juifs par tête, ils furent victimes d'une épidémie au cours de laquelle 70 000 personnes moururent (Chmouël II 24) ...
[...]

["La bénédiction réside dans ce qui est caché de l’œil" (guémara Ta'anit 8b)]
[En ordonnant de ne pas compter les juifs individuellement,] Hachem ne voulait pas que le mauvais œil ait la moindre prise sur eux, et Il désirait qu'ils soient bénis.
[Méam Loez - Ki Tissa 30,11-12]

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-> En employant : "Tu élèveras la tête des juifs", Hachem dit à Moché : "Si tu désires connaître le nombre des juifs, prends le début (littéralement : la tête) du nom des tribus".

En voici le calcul :
-> le réch de Réouven (ראובן) [a une valeur numérique de 200] désigne 200 000 juifs.
-> le chin de Shimon (שמעון) [a une valeur numérique de 300] désigne 300 000 juifs.
-> le youd de Yéhouda (יהודה) [a une valeur numérique de 10] désigne 10 000 juifs.
-> le youd de Issa'har (יששכר) [a une valeur numérique de 10] désigne 10 000 juifs.
-> le zayin de Zévouloun (זבולון) [a une valeur numérique de 700] désigne 7 000 juifs.
-> le bét de Binyamin (בנימין) [a une valeur numérique de 2] désigne 2 000 juifs.
-> le dalét de Dan (דן) [a une valeur numérique de 4] désigne 4 000 juifs.
-> le noun de Naftali (נפתלי) [a une valeur numérique de 50] désigne 50 000 juifs.
-> le guimel de Gad (גד) [a une valeur numérique de 3] désigne 3 000 juifs.
-> le youd de Yossef (יוסף) [a une valeur numérique de 10] désigne 10 000 juifs.
-> le aléph d'Acher (אשר) [a une valeur numérique de 1] désigne 1 000 juifs.

=> La somme totale est de 597 000.

Tel est le nombre de juifs avant le Veau d'or. Hachem dit à Moché qu'en les comptant après la faute, il pourrait en déduire le nombre de morts.
A leur sortie d'Egypte, les juifs étaient au nombre de 600 000, la Torah disant explicitement : "600 000 hommes à pied" (Bo 12,37).
Selon ce calcul, il manque 3 000 hommes.

A la suite du Veau d'or : "il périt dans le peuple, ce jour-là, environ 3 000 hommes" (Ki Tissa 32,28) de la main des Lévi'im.
Etant déjà considérées comme mortes, elles ne sont pas décomptées parmi les tribus.
[Méam Loez - Ki Tissa 30,11-12]

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-> "Lorsque tu feras le recensement des juifs pour déterminer leur nombre" (ki tissa ét roch Bné Israël lifkoudéhém - Ki Tissa 30,12)
[כי תשא את ראש בני ישראל לפקדיהם car]

-> Le Rabbi de Moditz explique "tissa" (תשא) signifie aussi élever. On doit élever ses pensées pour se focaliser sur les ordres divins (pékoudé Hachem - פקודי ה), et ne pas se noyer tête baissée dans la parnassa (פרנסה).
Cela fait écho aux mots d’un Téhilim (128,2) qui parle de "yégui'a kapé'ha ki to'hél" = le labeur de tes mains (יגיע כפיך כי תאכל) et non d’effort mental. [Divré Israël - Chémot 30,12]
[Celui qui travaille avec ses mains en gardant sa tête pour le service divin est supérieur au craignant D. ]
Suivant cette voie, on se conforme alors au dicton (guémara Erouvin 41a) selon lequel le corps suit la tête (בתר רישא גופא אזיל).

Nos Sages (guémara Kidouchin 29a) enseignent que l’on doit apprendre un métier (אומנות) à son fils, et d’autres ajoutent qu’il faut aussi lui apprendre à nager.
Le Avné Nézer (qui a vécu entre 1838-1910) explique que tout comme dans la natation, le corps est immergé mais la tête reste hors de l’eau, il doit en être de même pour la parnassa. Nous devons avoir la foi parfaite (émouna chéléma), que toutes nos affaires professionnelles dépendent de la providence Divine de façon très précise.
[rav Yéhochoua Alt]

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