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Désirer le machia’h = un acte de bonté énorme

+ Désirer le machia'h = un acte de bonté énorme :

-> Lorsque le 'Hafets 'Haïm s'adressait à ses élèves (talmidim) pour les inciter à crier, à pleurer et à implorer Hachem de faire venir la géoula, de nombreux élèves de haut niveau sont venus le voir et lui ont dit :
"Nous vivons une période de croissance [spirituelle] extraordinaire et nous espérons que nous atteindrons des niveaux élevés de Torah et de crainte du Ciel dans les années à venir. L'arrivée du machia'h interrompra notre élan, car une fois qu'il sera arrivé, notre niveau spirituel s'arrêtera à l'état dans lequel il se trouve au moment où il arrive.

Après tout, c'est ce qu'enseignent nos Sages à propos du verset : "Des années arrivent, à propos desquelles tu diras : "Je n'y ai pas pris plaisir" (Kohélet 12,1)".
Nos Sages expliquent que cela fait référence aux jours qui suivront la venue du machia'h, lorsqu'il n'y aura ni mérite ni culpabilité (guémara Shabbath 151b).
Dans ce cas, la venue du machia'h ne se fera qu'à notre détriment!"
[suite à la guéoula, on n'aura ni de récompense pour les mitsvot, ni de punition pour les avérot, ni de possibilité d'avancer dans notre étude de la Torah, ... on sera tous bloqués à notre état lors de l'arrivée du machia'h. Même un juif simple fait plein de mitsvot chaque jour, gagnant des mérites infinis (lui permettant un plus bel monde à Venir) et une proximité avec Hachem accrue, alors qu'a-t-on vraiment à gagner avec la guéoula maintenant? (au-delà que c'est une mitsva en soi de l'attendre) ]

Le 'Hafets 'Haïm entendit leurs doléances et leur donna raison :
"Vous avez raison. Mais nous ne pouvons pas être égoïstes et ignorer les milliers de juifs qui déclinent de jour en jour et qui ne font qu'ajouter à leurs fautes. Pour eux, la guéoula sera un salut!
Comment pouvons-nous être égoïstes alors que l'honneur du Ciel continue d'être sali? Nous devons faire des sacrifices pour la gloire du Ciel et le bien du peuple juif!"
[Méir Einé Israel - vol.1 , p.237 ]

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+ Tsipita liyéchoua :

-> Lorsque nous arriverons dans le monde de la vérité, on nous demandera : "Tsipita liyéchoua" (avez-vous anticipé la guéoula? - guémara Shabbath 31a).
Ils ne demanderont pas : " 'hikita liyéchoua" (as-tu attendu la guéoula?) ou "Kivita liyéchoua" (as-tu espéré en la guéoula?) mais plutôt "tsipita", du mot tsofé, "regarder" ou "observer".

C'est simple : nous devons nous lever et regarder pour voir si le machia'h est déjà arrivé!
Il est comme un invité d'honneur qui est censé venir dans quelques jours. Pendant ces quelques jours, nous attendons sa venue. Mais lorsque le jour où il est censé venir arrive, et qu'il va venir d'une minute à l'autre, nous nous tenons à l'entrée et nous regardons la route pour voir s'il est déjà arrivé.
[ 'Hafets 'Haïm - Si'hot hé'Hafets 'Haïm - vol.2 , p.10]

-> "Quant à nous, bien que nous disions chaque jour que nous attendons la venue de machia'h, nous devons nous demander si nous nous contentons de prononcer ces mots sans vraiment les penser ...
Le véritable test est de savoir si nous nous préparons réellement pour le jour où la guéoula vienne en augmentant notre étude de la Torah, en faisant des mitsvot et en nous faisant une téchouva complète!
['Hafets 'Haïm - Igrot hé'Hafets 'Haïm 20 ]

-> Le 'Hafets 'Haïm disait qu'on ne doit jamais perdre le moral concernant la venue du machia'h. Il comparaît cela à quelqu'un qui a gagné une énorme somme au loto, et qui va avec son ticket récupérer sa fortune. De même, nous avons reçu la promesse certaine d'Hachem en la guéoula, ainsi nous avons le ticket gagnant, c'est juste une question d'une minute à l'autre.

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-> Disons, dit le 'Hafets 'Haïm, que Hachem répond à nos prières et reconstruit Son Sanctuaire.
Le Temple est construit et se dresse sur sa colline, et nous devons maintenant offrir des korbanot (sacrifice). Les Cohanim devront maintenant connaître les lois des korbanot, pourtant, aucun Cohen aujourd'hui n'est bien versé dans ces lois!

Nous serons submergés par l'embarras et la honte, qui ne seront surpassés que par l'humiliation que nous ressentirons lorsqu'il sera révélé que toutes nos supplications et nos prières pour que le Temple soit reconstruit et que la guéoula vienne n'étaient pas sincères.
Car si nous voulions vraiment que la guéoula arrive et que le Temple soit reconstruit, nous nous serions [davantage] préparés à l'arrivée du machia'h!

C'est comme si quelqu'un lançait des invitations à tous ses parents et amis pour les inviter à une séouda dans sa maison en l'honneur de la bar-mitsva de son fils. Des gens arrivent, mais la maison est sombre.
Ils frappent à la porte, et le baal sim'ha sort en pyjama. Lorsqu'il les voit, il les invite à entrer et leur dit : "Asseyez-vous où vous voulez. Je vais commencer à préparer le repas maintenant. Ce sera prêt dans quelques heures".

Qu'est-ce qui ne va pas chez cette personne? Tout le monde pensera que c'est un imbécile. Mais en plus des noms qu'ils lui donneront, ils lui en voudront aussi de leur avoir fait perdre leur temps et de les avoir traités avec un tel manque de respect, en les invitant à une séouda sans rien préparer.

Mais c'est à cela que nous ressemblerons lorsque la guéoula viendra!
Chaque fois que nous prions, chaque fois que nous faisons le birkat hamazon, nous supplions Hachem de faire venir la guéoula et d'envoyer Eliyahou haNavi pour nous annoncer qu'elle est enfin arrivée.
Et pourtant, nous ne nous préparons pas à sa venue ; nous ne formons pas nos Cohanim aux halakhot de la avodat (au service qu'il y aura dans le Temple).
Nous comptons sur le fait que lorsque la géoula viendra et que le Temple sera reconstruit, nous commencerons alors à apprendre les lois nécessaires.
[ 'Hafets 'Haïm - Maamré hé'Hafets 'Haïm 110 ]

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-> Le 'Hafets 'Haïm a fait de la préparation de la guéoula à venir une priorité. Il est même allé jusqu'à envoyer des lettres à tous les rabbanim pour leur demander de procéder à un recensement et de découvrir combien de Cohanim vivaient dans leurs villes. Il leur a également demandé de déterminer combien de Cohanim étaient suffisamment érudits pour qu'il soit possible de commencer à leur enseigner.
Le 'Hafets 'Haïm a décidé que l'on pouvait commencer à leur enseigner les lois de la avodat (service) dans le Temple. Il a écrit le séfer Likoutei Halakhot sur Kodchim et a établi un Kollel Kodchim, où les meilleurs étudiants en Torah pouvaient apprendre comment répondre aux questions posées par les Cohanim qui pourraient se présenter pendant leur service.

Il était parfaitement conscient de la surprise des rabbanim face à ces préparatifs et aux nombreuses lettres qu'il leur avait adressées pour les inciter à étudier davantage la Torah et à faire téchouva en prévision de la guéoula à venir.
['Hafets 'Haïm - Igrot hé'Hafets 'Haïm 20 ]

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