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Grandeur et responsabilité d’être un juif(ve)

+ Grandeur et responsabilité d'être un juif(ve) :

-> Le Zohar explique qu'Hachem a créé une myriade de mondes. Il a fait exister parmi eux la force du mal, cette puissance qui reconnaît Hachem et se rebelle volontairement.
Lorsque les gens accomplissent la volonté d'Hachem, ils affaiblissent ce mal et peuvent éventuellement le détruire.
Dans les mondes supérieurs, il n'y a aucune allusion au mal.
[selon le rav 'Haïm de Volozhin, même le mauvais penchant est enraciné dans la sainteté. Ce n'est que lorsque cette puissance particulière descend, qu'elle va se métamorphoser en une puissance maléfique. ]

Dans les mondes peu plus bas, le mal devient apparent, mais il n'a aucun pouvoir.
Dans les mondes inférieurs, il existe un léger penchant pour le mal, et finalement, dans notre monde, la puissance du mal devient écrasante.
L'homme peut lutter contre cette puissance parce qu'il possède une âme.

L'âme est le dépositaire des mondes les plus élevés, plus élevés encore que les anges. C'est cette âme qui est capable de combattre le mal.
Grâce aux bonnes actions de l'homme, le pouvoir du mal diminuera lentement jusqu'à ce qu'il soit totalement éradiqué. Le but de la création du mal est donc de donner à l'homme la possibilité de le détruire. Il sera alors récompensé pour ses efforts.

L'homme ne doit pas penser qu'il est une entité indépendante dont la droiture ou la méchanceté (racha) n'affecte que lui-même. En tant qu'élément composite de tous les mondes, l'homme est analogue au point central d'un immense cercle. Si le point central est légèrement déplacé, la circonférence du cercle changera de façon spectaculaire.
Toute bonne action de l'homme réduit le pouvoir du mal en lui et réduit de façon exponentielle le pouvoir du mal dans tous les mondes. Toute mauvaise action aura l'effet inverse.

La Torah fait allusion au pouvoir de l'homme avec la déclaration d'Hachem : "Faisons l'homme" (Béréchit 1,26). Créons une créature qui soit un mélange de tous nos pouvoirs.
[ Hachem consulta les anges et toute la création. En effet, en créant l'homme, ils remettaient leur destin entre les mains d'une entité incontrôlée. L'armée céleste est affaiblie lorsque Israël faute (Zohar - cité dans le Néfech ha'Haïm 1,3) ]

"Il souffla dans ses narines une âme vivante, et l'homme devint une âme vivante " (Béréchit. 2,7).
L'expression "l'homme est devenu" semble inappropriée ; "il est devenu dans l'homme" serait un meilleur choix. La Torah fait ici allusion au pouvoir de l'homme. En tant que composé de toutes les puissances supérieures, il agit comme l'âme de toutes ces puissances. L'homme s'élève et s'abaisse en même temps que toutes les sphères supérieures.

Si l'on s'approchait du plus vil des hommes et que l'on suggérait que ses fautes sont pires que celles de Titus et de Nabuchodonosor, l'accusé serait furieux. Néanmoins, cette accusation est vraie.
Bien que Titus et Nabuchodonosor aient détruit le Temple dans ce monde, ils n'ont eu aucun impact sur les sphères supérieures. Ils n'ont été capables de détruire le Temple terrestre qu'après que son parallèle, le Temple céleste, ait été détruit par les fautes du peuple juif.
Assaf a prié : "Que l'on considère qu'ils ont apporté des haches dans le bosquet d'arbres d'en-Haut" (Tebillim 74:5). Le psalmiste demande qu'ils soient punis comme s'ils avaient brandi leur hache en-Haut, alors que ce n'est pas le cas. [par nos fautes ici, on commet des dégâts dans les mondes les plus élevés! (et inversement par nos mitsvot) ]
[ le Temple céleste est parallèle au Temple terrestre (Rachi - Vayétsé 28,17) ]

[ l'âme d'un non-juif n'est pas enracinée dans les sphères supérieures et ne peut pas les affecter. À quel moment les non-juifs ont-ils perdu ce pouvoir?
Le 'Hida (sur Eikha 1,8) écrit qu'ils ont perdu ce privilège à la suite de leur rébellion en construisant la tour de Bavel.
Le Séfer Ouba'harta ba'Haïm suggère que cette punition est une mesure pour une mesure. Ils ont tenté de mener une guerre contre Hachem dans les sphères supérieures, et Hachem a donc suspendu leur pouvoir d'influencer les événements dans ces sphères supérieurs. ]

L'homme est un composé de tous les mondes et contient la sainteté de ces mondes.
Le cœur de l'homme est le dépositaire de sa sainteté, tout comme le Saint des Saints est la partie la plus sacrée du Temple. C'est dans cet esprit que la guémara (Béra'hot 30a) dit qu'il faut diriger son cœur vers le Saint des Saints lorsqu'on prie.
[ le cœur de l'homme se trouve en son centre et est le dépositaire de sa sainteté. Le Saint des Saints contient la "éven chétiya", la source de toute sainteté. L'homme doit donc se concentrer sur son cœur, qui contient toute la sainteté de ce monde. Le Talmud y fait allusion lorsqu'il dit qu'il faut diriger son cœur vers le Saint des Saints (Néfech ha'Haïm 1,4) (Hachem désire le coeur! ) ]

Lorsque l'homme laisse son cœur entretenir des pensées d'immoralité, on fait entrer une prostituée dans son Saint des Saints personnel.
Dans les mondes supérieurs, on introduit une prostituée dans le Saint des Saints du Temple céleste. Cet acte est pire que celui de Titus, qui a fait entrer une prostituée dans le Saint des Saints du Temple terrestre (guémara Guitin 56b).
Inversement, lorsque l'homme se repent, elle ne se contente pas de s'améliorer elle-même, mais elle améliore également les mondes supérieurs. En ce sens : "le repentir est si grand qu'il atteint le Trône de gloire" (Yoma 86a).
[ à noter : le Trône de gloire se trouve sur un plan plus élevé que le Temple céleste (guémara 'Haguiga) ]
[...]

L'âme d'un homme [d'un juif] est fermement enracinée dans un lieu très élevé, et son extrémité inférieure est attachée à l'homme.
[ chaque monde agit comme l'âme du monde qui lui est inférieur. Lorsqu'il s'améliore ou se détériore, tous les mondes qui lui sont inférieurs en sont également affectés.
En enracinant l'âme des juifs dans les mondes les plus élevés, elle peut alors affecter le monde depuis la plus haute des sphères, satisfaisant ainsi le désir des cieux d'avoir un impact égal sur la création.
L'âme de tout juif provient des sphères les plus élevées de la création, au-dessus des non-juifs et même des anges, ainsi chaque action d'un juif va impacter tous les mondes (du plus élevé [racine de son âme] au plus bas [partie basse de l'âme donnant vie à son corps] ).
En apparence nous ne voyons pas de différence entre un juif et un non-juif, mais sur un niveau spirituel la différence est phénoménale. Ayant une âme située au sommet des mondes supérieurs, soit beaucoup plus haut que celle d'un non-juif, alors tout juif peut impacter l'intégralité des mondes spirituels.
Par exemple, un non-juif peut dire du lachon ara c'est pas si grave, mais lorsqu'un juif en fait de même, la c'est la catastrophe, des dégâts et des conséquences folles. (et inversement avec une mitsva) ]

[...]

L'homme [juif] est un composé de tous les mondes. C'est pourquoi, lorsqu'il éradique son propre mal, il détruit le mal dans tous les mondes.
"Lorsque le chemin de l'homme est conforme à la volonté d'Hachem, même ses ennemis font la paix avec lui" (Michlé 16,7). Le mal est le plus grand ennemi de l'homme, mais il redeviendra bon grâce aux efforts de l'homme.
C'est dans cet esprit que les Sages ont expliqué le verset suivant : "Et vous aimerez Hachem, votre D., de tout votre coeur". Le pluriel "cœurs" se réfère à la fois aux bons et aux mauvais penchants (Berachos 54a sur Devarim 6:5). Car même le mauvais penchant est d'accord pour dire qu'il doit être détruit.

[Selon le rav 'Haïm de Volozhin, le mauvais penchant est enraciné dans la sainteté. Lorsque cette puissance particulière descend, elle se métamorphose en une puissance maléfique.
De plus, le Zohar compare le mauvais penchant à une prostituée engagée par le roi pour tester la confiance du prince. Secrètement, la prostituée souhaite échouer, car elle veut que le prince réussisse.
De même, le mauvais penchant ne veut pas réussir à séduire l'homme et serait d'accord pour qu'il soit détruit. ]

[ on a pu voir que le mauvais penchant est enraciné dans la sainteté, et plus il descend de monde, plus il va se métamorphoser en une puissance maléfique.
Ainsi, l'âme juive (qui provient du sommet des mondes) peut accéder aux puissances situées au-dessus du point où le mal commence à se matérialiser, ce qui lui permet d'empêcher la métamorphose du mal.
Bien que présent dans notre monde matériel, plus on se connecte avec notre âme supérieure, plus on pourra diminuer l'impact négatif de notre yétser ara. ]

[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 5,1]

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=> On peut voir la grandeur incroyable de tout juif, dont on doit être fier (de la confiance qu'Hachem nous accorde en nous l'octroyant), mais cela implique de voir chacune de nos actions avec davantage de responsabilité (car ayant des impacts importants dans tous les mondes, pour le biens ou pour le mal).

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-> Le rav 'Haïm de Volozhin met en avant la grandeur d'un juif dans le cadre de l'impact d'une mitsva et d'une avéra (voir les divré Torah sur todahm.com ).

Par exemple, on peut citer :
Hachem a donné à l'homme le pouvoir d'affecter tous les mondes par ses actions. Le verset dit : "Faisons l'homme" (Béréchit 1,21).
Les sphères les plus élevées ont contribué à la constitution de l'homme et cela permet à l'homme de les affecter toutes.

[ selon le Zohar (cité par le rabbi de Volozhin dans le Néfech 'ha'Haïm 1,3) : "Lorsqu'un juif agit mal, il affaiblit l'armée céleste".
Le rabbi de Berditchev disait que le but de la vie d'un juif ne doit pas être simplement d'élever ce monde, mais plutôt cela doit être d'élever les mondes supérieurs d'En-Haut par nos actions ici-bas, et par ricochet (effet secondaire) cela va impacter notre monde.
(un juif doit aborder la vie avec la réelle grandeur qui lui correspond, que Hachem par amour/confiance lui a octroyé.) ]

Lorsque l'homme agit correctement, il améliore tous les mondes, en fonction de l'endroit où il est enraciné dans ces mondes. Les améliorations qu'il a créées lui sont présentées comme sa récompense dans le monde à Venir.
Même de son vivant, l'homme est entouré de l'aura du Gan Eden lorsqu'il accomplit la mitsva.

S'il commet une faute, il ruine tous les mondes, en fonction de l'endroit où il est enraciné dans ces mondes. Au moment où il commet une faute, il est enveloppé d'une aura d'impureté provenant du Guéhinam.
Lorsque l'homme agit correctement, il améliore tous les mondes, en fonction de l'endroit où il est enraciné dans ces mondes.
Une fois la faute expiée, ces esprits [mauvais] meurent d'eux-mêmes. C'est pour cette raison que le Guéhinam est appelé Alouka (sangsue). De même qu'une sangsue aspire le mauvais sang et meurt, de même le Guéhinam inflige une punition pour la faute et se dissipe ensuite.
Ce système est l'ordre naturel des choses. Il est donc impossible de renoncer à la punition pour une faute.

Celui qui étudie la Torah pour elle-même n'a pas à se préoccuper de tout ce schéma. En effet, bien que le mauvais penchant le poursuive et tente de le piéger dans la faute, la Torah le maintient à distance de la faute. Non seulement cela, mais cela le rapproche même du mérite ...

Une personne peut s'enfoncer dans les sables mouvants de la faute, mais si elle étudie la Torah pour elle-même, elle vaincra sûrement le mal. Comme l'ont dit nos Sages, "la lumière de la Torah ramène les gens au bien" (Yérouchalmi - 'Haguiga 1:7).
Ainsi, il sera comme une fontaine toujours plus forte et vaincra le mal.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,1]

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-> "Ne soyez pas comme des serviteurs qui servent le maître à condition de recevoir une récompense ; soyez plutôt comme des serviteurs qui servent le maître sans condition de recevoir une récompense" (Pirké Avot 1,3)

-> Il fut un temps où la nation juive n'était pas différente de toutes les autres nations.
Hachem nous a élevés et nous a donné le privilège de Le servir, faisant de nous la noblesse du monde. Ne soyez pas comme ces serviteurs (issus d'une noblesse innée) qui servent et ont le droit d'exiger une récompense.
Soyez comme ces serviteurs (qui étaient à l'origine des paysans) qui servent et n'ont pas le droit d'exiger une récompense.
[...]

"Vous serez pour Moi un royaume de Cohanim" (Yitro 19,6) = une nation d'individus ayant le privilège de servir Hachem.
Nous remercions chaque jour Hachem pour ce don, en disant : "qui nous a rendus saints par ses mitsvot" (acher kidéchanou bémitsvotav - dans les bénédictions quotidiennes).
Le Zohar explique que chaque juif est désormais un membre de la cour du Roi.
Ceux qui étudient la Torah dans le but d'accomplir ses enseignements tissent une couronne pour Hachem, pour ainsi dire, et méritent certainement de devenir membres de Sa cour.

La récompense dans le monde à Venir est la possibilité de se prélasser en présence d'Hachem.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 1,3]

[extrait du divré Torah : https://todahm.com/2024/05/28/faire-une-mitsva-generer-un-flux-de-bonte-pour-autrui ]

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