Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Le mois d’Elloul

+ Le mois d'Elloul :

-> Les jours d'Elloul sont appelés "yémé ratson", jours de faveur Divine.
Le Bné Yissa'har ('Hodech Ellul - maamar 1,9) écrit que pendant cette période, les portes du Ciel
sont grandes ouvertes pour accepter tous nos prières.
Une personne peut alors accomplir par ses prières, en peu de temps, ce qui impliquerait généralement un plus grand effort et prendrait beaucoup plus de temps pendant le reste de l'année.

-> Le Shaar haMélé'h (chaar 1, perek 5) écrit que la guémara (Béra'hot 60a) dit que pendant les 40 premiers jours après la conception, nous pouvons prier pour le sexe du bébé. Il est possible que le bébé soit censé être un garçon et que, grâce à nos prières, il devienne une fille, ou vice versa.
De même, les 40 jours entre Roch 'Hodech Elloul et Yom Kippour marquent le début de la nouvelle année. C'est à ce moment-là que tout se décide. Si, à D. ne plaise, quelque chose de négatif a été décrété, cela peut être changé par la prière.

-> De nombreux tsadikim et guédolim, tels que le rav Its'hak Chaver (Chaar bat Rabim 4,63), nous ont exhortés à "ne pas perdre une seconde de ces jours d'Elloul, car ils peuvent nous élever aux plus hauts niveaux de proximité avec notre Créateur".

<--->

-> Le Alter de Kelm écrit : "Certaines périodes de l'année sont propices à la croissance spirituelle, et le mois d'Elloul en fait partie.
C'est pourquoi, pendant ces jours, nous devrions utiliser cette occasion en or pour renforcer les fondamentaux, ce qui nous apportera le succès dans d'autres domaines de la religion.
Quels sont ces fondements à renforcer?
Intérioriser le fait que tout ce qui arrive dans la vie ne vient que d'Hachem (akol bidé chamayim)."

Le Alter de Kelm écrit plus loin : "Nous devons renforcer la croyance fondamentale que tout ce qu'Hachem fait est le meilleur pour nous, même si cela ne semble pas être le cas."

<--->

=> Dans toutes les situations de la vie, la clé est d'être conscient des opportunités qui nous sont offertes et d'en tirer parti. Le mois d'Elloul est propice à la spiritualité. Tout ce que nous faisons compte davantage. Nos prières sont plus facilement acceptées.
Ce qui peut nécessiter des dizaines de prières pendant le reste de l'année peut être accompli aujourd'hui avec beaucoup moins. Notre étude de la Torah a plus de valeur, nos mitsvot ont plus de valeur.

Hachem veut que nous soyons proches de Lui. Nous devons utiliser l'opportunité qui nous est offerte pendant le glorieux mois d'Eloul et profiter de Sa miséricorde inépuisable.
[...]

Parfois, nous entendons des gens dire : "Je sais que c'est une période si importante de l'année, mais je ne le sens pas! Je n'ai pas envie d'en faire plus. Je ne sens aucune différence dans mes prières. En fait, je me sens moins haut spirituellement parlant".

Nous devons réaliser que ce n'est pas le moment où Hachem nous donne nécessairement des dons spirituels gratuits. Il est tout à fait normal de ne pas ressentir un surplus de spiritualité. Il est même possible d'en ressentir moins. Ce n'est pas ce qui importe. Ce qu'il est important de savoir, c'est que tout ce que nous faisons maintenant a beaucoup plus de valeur. Hachem est si proche de nous. Si nous ressentons de la résistance, cela signifie simplement que l'opportunité est plus grande.
[rav David Ashear]

<--->

-> Le Shabbat précédant un nouveau mois, nous annonçons généralement Roch 'Hodech à la synagogue et prions pour que le mois soit rempli de bénédictions. Pourtant, lors de la paracha Nitsavim, qui est lue le dernier Shabbat de l'année juive et qui est également un Shabbat avant Roch 'Hodech, nous n'annonçons pas le nouveau mois (voir Magen Avraham - Ora'h 'Haïm 417:1).

Le Baal Shem Tov (séfer Kéter Chem Tov) en explique la raison : Ce Shabbath, Hachem Lui-même annonce et bénit le nouveau mois pour nous à travers les mots de la Torah, et c'est cette bénédiction qui nous donne la capacité de bénir les 11 autres mois également.
Où Hachem annonce-t-il et bénit-il Roch 'Hodech (Elloul)?

Le verset : "atém nitsavim ayom" (Nitsavim 29,9) = vous vous tenez aujourd'hui, vous tous, devant Hachem, votre D.
Le mot "ayom" (aujourd'hui) fait référence à Roch Hachana, qui est également Roch 'Hodech Tichri, comme l'indique le Targoum (dans Iyov 1,6).
Hachem dit : "atèm nitsavim" = vous serez en mesure de résister au jugement de Roch Hachana. C'est la plus grande bénédiction.
[rav David Ashear]

<--->

-> L'un des aspects de la avoda du mois d'Elloul consiste à se rappeler qu'Hachem nous aime tellement qu'Il acceptera même la plus petite parcelle de téchouva de notre part.
Nous ne devrions pas nous retenir du repentir parce que nous ne pouvons pas devenir complétement parfaits (le tout ou rien), car Hachem nous dit : "Ouvre-Moi une ouverture de téchouva grande comme le chas d'une aiguille, et Moi [alors] Je te ferai une ouverture telle que des charrues et des bœufs pourront rentrer à l'intérieur" (Midrash Shir HaShirim 5,3-6).

Le midrach s'interroge : Des carrosses remplies de quoi?
Et de répondre : "Pleins d'aide et d'assistance divine et de bénédictions spirituelles sans fin!"

Le Rabbi de Kotsk nous explique au sujet du fait que l’on attend de nous qu’un petit trou de la taille d’une aiguille : "Mais, ce doit être un début approfondi. Il peut être infime en proportion, mais doit pénétrer totalement la personnalité.".
[A l’image de l’aiguille qui fait, certes un tout petit trou en taille, mais qui est très pénétrant en profondeur.]

-> De son côté le rav Yaakov Feitman remarque qu'en Elloul l'essentiel n'est pas de pleurer de douleur sur nos fautes passées, mais plutôt de verser des larmes de joie d'avoir le privilège de servir Hachem.
Même si nous n'étions pas parfaits auparavant, le mois d'Elloul lui-même à la force de nous remettre sur le bon chemin (non seulement à faire de nous de nouvelle créature suite à notre téchouva, mais également plus nous exprimons des ambitions/désirs spirituelles, plus nous pouvons recevoir de ressources et bénédictions pour y parvenir).

-> Le rav 'Hatzkel Lévenstein dit à ses disciples qu'il vivait constamment avec et par la conscience qu'Hachem l'aidait à s'élever au niveau supérieur, et qu'Hachem souriait à ses efforts et le soutenait à chaque étape pour devenir le juif idéal.
[Elloul est un moment où l'on doit mettre des sentiments dans notre avodat Hachem, dans notre relation avec Lui (un Père aimant, qui veut notre bien, qui apprécie le moindre effort que l'on fait pour Sa volonté, ...). ]

-> Le Baal HaTanya enseigne qu'il fut un temps où il était facile de passer de la tristesse à la joie. Mais à son époque, il a compris que ce n'était plus le cas, et il a donc insisté sur l'essentialité d'être dans la joie.
Bien qu'il soit toujours nécessaire d'assigner une période de temps pour s'attrister sur nos fautes, cela devrait également être abordé avec la joie de savoir que nos fautes peuvent être éradiqués et qu'Hachem est désireux d'accepter notre téchouva.
[le mois d'Elloul est une période d'intense téchouva, ce qui implique de sortir les poubelles de ce qui ne sent pas bon en nous. Le risque est d'en sortir déprimé (je suis nul, je ne vaux rien), nous empêchant alors d'avoir de l'eambition spirituelle. D'où l'importance d'avoir un temps très limité pour s'attrister sur nos fautes, pour pleurer sur quelque une demande à Hachem, et ensuite d'être dans la joie, confiant et heureux d'avoir un papa Hachem si énorme, si miséricordieux, si aimant envers nous.
Par notre joie, nous témoignons de notre confiance dans le pouvoir de la téchouva (et non notre inconscience)]

-> Le Bné Yissa'har (maamaré 'Hodech Elloul 1,2) enseigne que pendant le mois d'Elloul, notre téchouva doit se faire dans la joie.
Quelle bonne nouvelle de savoir que quelque soit les bêtises qu'on a pu faire auparavant, le pardon nous attend, Hachem est là les bras grand ouvert (les fautes créant une distanciation/séparation avec Hachem, que le repentir répare).

<--->

-> Le rav Israël Salanter passait tout le mois d'Eloul dans un état de grande crainte.
Quelqu'un lui a même demandé directement : "Rabbi, de quoi avez-vous si peur? Pensez-vous que le mois d'Eloul est un ours?"
Il lui répondit : "Elloul est bien plus effrayant qu'un ours. Le roi David a dit à Shaoul : "Ton serviteur a tué même le lion et l'ours' (I Shmouel 17,36), mais il a néanmoins témoigné à son propre sujet : 'Ma chair a tremblé de peur de Toi et j'ai craint Tes jugements'" (Téhilim 119:120).

-> Le rav Itzélé de Peterbourg ('Hokhmat haMatspoun) avait l'habitude de dire, il y a plus d'un siècle, que pour nous, les préparatifs de Roch Hachana devraient en fait commencer à Roch 'Hodesh Shevat.
Il semblait vouloir dire par là que si, dans le passé, un mois de préparation suffisait, il nous fallait aujourd'hui une demi-année pour nous préparer au jugement. En effet, dans les yéchiva de Novardok, la coutume était qu'à partir de l'été, ils annonçaient : "Cinq mois avant Elloul ... trois mois avant Elloul".
Ainsi, même si nous n'avons pas leur niveau d'exigence, on doit passer notre Elloul en sachant et réalisant les moments précieux qui nous attendent.

-> Le rav Its'hak Ausband souligne que pendant le mois d'Elloul, nous récitons le téhilim : "léDavid Hachem ori" (Téhilim 27), qui nous rappelle à plusieurs reprises que nous n'avons rien à craindre (puisqu'Hachem est là!). Le but est de nous libérer de toutes les autres crainte du monde afin de pouvoir nous concentrer sur la crainte du Ciel, dont nous avons si profondément besoin pendant ces jours cruciaux.
Elloul est donc un répit de nos préoccupations et de nos soucis matériels, afin que nous puissions satisfaire des besoins éternels sans avoir à nous préoccuper de simples inquiétudes matérialistes.

-> Le mois d'Elloul comporte deux éléments distincts. Nous devons faire téchouva et profiter de chaque instant. Mais nous sommes presque dans le palais du Roi, dans lequel nous entrerons à Roch Hachana (rav Nathan Wachtfogel - Léket Rechimot - Roch Hachana).
=> Elloul est une synthèse de 2 approches : la crainte et l'amour d'Hachem, qui nous aide à redécouvrir notre lien avec Hachem.

<--->

-> L'Alter de Kelm (Kitvé Yamim Noraïm) enseigne que la principale avoda du mois d'Elloul consiste à sortir de l'état d'esprit décrit par le prophète (Yéchayahou 29,13-14) : "Ce peuple ... m'a honoré de sa bouche et de ses lèvres, mais il a éloigné son cœur de Moi".
Il explique qu'il s'agit là du danger de la routine, qui consiste à s'habituer à une situation sans se rendre compte qu'elle peut ou doit changer (durant l'année on suit machinalement son train-train quotidien).
Comme les choses peuvent changer radicalement en un instant, nous devons anticiper l'arrivée imminente d'une nouvelle année et nous revitaliser spirituellement pour repartir de l'avant.

[notre yétser ara ne veut pas qu'on prenne le temps de se poser sur notre vie, de tout remettre à plan, ... pour nous éviter de faire téchouva, d'avoir davantage conscience de ce qui est essentiel (ne pas se perdre dans le futile), reprendre de meilleures habitudes et objectifs de vie, ...
On ne peut pas changer du tout au tout, mais on peut demander pardon et de l'aide à Hachem, et faire de notre mieux pas à pas. ]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *