+ La charité (tsédaka) :
-> Lorsqu'un juif reçoit la charité d'un autre juif, le don ne le rabaisse pas, car .... le pauvre ne reçoit pas sa subsistance d'un donateur humain, mais directement des mains pleines et ouvertes d'Hachem.
[ rabbi Shimson Raphael Hirsch - béMaagalé Shana - partie 2, p.100 ]
-> Selon le roi Shlomo : "Celui qui gratifie les pauvres (de ses biens) est comparable à un prêt (d'argent) à Hachem" (Michlé 19,17)
Ainsi, celui qui fait la mitsva de la charité donne son don à Hachem, et le pauvre le reçoit d'Hachem.
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+ La charité = cadeau d'amour d'Hachem + une protection et bouclier contre le mal :
-> Lorsque Hachem aime une personne, Il lui envoie un cadeau. De qui s'agit-il?
C'est un pauvre, afin que celui que D. aime puisse acquérir des mérites grâce à lui.
Une fois qu'il a acquis le mérite [de donner aux pauvres], il attire la faveur divine spéciale du "côté droit" [de l'amour bienveillant divin], Hachem l'étale sur sa tête et le marque [pour le bien].
Lorsque le jugement divin sévère viendra dans le monde, le destructeur [envoyé par Hachem] veillera à ne pas lui faire de mal, car il lèvera les yeux, verra cette marque et le laissera [indemne].
C'est pourquoi Hachem l'a présenté à l'avance au pauvre afin de pouvoir acquérir des mérites grâce à lui.
[Zohar 1,104a ]
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-> Combien plus grand est le bénéfice que les riches reçoivent en faisant la charité aux pauvres que tout ce que les pauvres peuvent recevoir des riches.
En effet, ce que les pauvres reçoivent des riches ne dure que le temps de leur séjour en ce monde (éphémère), alors que les riches bénéficient de leurs mérites (éternels) dans le monde à Venir.
[rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h - Tsédaka]
-> Hachem a voulu que les personnes qu'Il a créées apprennent et s'habituent aux caractéristiques louables de la bonté et de la miséricorde. En s'améliorant grâce à de bons traits de caractère, ils deviennent dignes de recevoir la bonté divine ....
Sans cet objectif, Il aurait pu subvenir aux besoins des pauvres sans nous impliquer. Au contraire, c'est par Sa bonté que nous sommes devenus Ses agents [pour aider les pauvres] afin de nous apporter du mérite.
[séfer ha'Hinoukh - mitsva 66 ]
[ainsi, Hachem pourrait donnait directement aux pauvres leur subsistance, mais celui qui prête de l'argent aux pauvres a la possibilité de développer un caractère aimant et généreux. Cela le rend apte à recevoir la bonté divine.
Nos Sages (midrach Vayikra rabba 34,10) disent : "Plus que le maître de maison ne fait pour l'indigent, l'indigent fait pour le maître de maison". Ainsi, au-delà de donner un mérite éternel, faire tsédaka va amener des bontés sur nous, car notre générosité a agrandi notre récipient pouvant recevoir les bénédictions Divine. ]
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-> Faire la charité consiste à diriger un flux de générosité vers d'autres personnes. Quiconque fait cela est aidé par Hachem.
Comment Hachem l'aide-t-il? En lui donnant de l'argent qu'il peut diriger dans un flux [de générosité envers autrui]. En effet, celui qui donne aux autres est comme une source. En effet, de même qu'une source envoie ses eaux au loin, de même une personne répand un flot de bonté sur les autres.
Par conséquent, Hachem qui est la source [ultime] envoyant son flux de bonté à toute vie, dirige ce flux vers cette personne qui le dirigera ensuite vers les autres.
De même que les eaux d'une source s'écoulent vers l'extérieur, et que la source de la source en envoie davantage pour que l'eau ne manque pas, et plus elle envoie de l'eau vers l'extérieur, plus l'eau est remplacée, [de même, plus on fait la charité, plus Hachem enverra de richesses vers soi].
Mais si la source ne s'écoule pas vers l'extérieur, la source ne donnera pas d'eau.
[le Maharal - Nétivot Olam - Nétiv haTsédaka 1 ]
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+ La grandeur de la charité :
-> La charité est la principale mitsva [accomplie avec une action corporelle] et elle surpasse toutes les autres. En effet, toutes les mitsvot ne visent qu'à élever l'âme vitale de la personne vers Hachem, puisque c'est cette âme vitale qui réalise les mitsvot et s'en "revêt", se confondant ainsi avec la lumière de l'Infini, béni soit-Il, qui les imprègne.
Il n'y a pas de mitsva dans laquelle l'âme vitale soit plus investie que la mitsva de la charité. Dans toutes les autres mitsvot, une seule faculté de l'âme vitale est investie, et ce uniquement au moment de la mitsva en question.
Cependant, avec la mitsva de la charité, une personne donne de l'argent gagné grâce à ses efforts, et toutes les facultés de son âme vitale ont été investies dans l'accomplissement de son travail ou d'une autre activité grâce à laquelle elle a gagné cet argent. Lorsqu'elle donne cet argent à la charité, son âme vitale dans son intégralité est élevée vers Hachem.
Même celui qui ne gagne pas sa vie par son propre travail donne néanmoins la subsistance de son âme à Hachem par sa charité, puisqu'il aurait pu utiliser cet argent pour acheter la subsistance de son âme vitale.
... Plus on donne de fois (à la charité), mieux c'est, contrairement à [donner une somme plus importante] une seule fois, même si le montant total est le même. Cela est conforme au commentaire du Rambam (sur Pirké Avot 3,15) : "Et tout est [jugé] en fonction de la quantité de l'action".
Outre l'explication claire du Rambam selon laquelle la raison de donner plusieurs fois est d'affiner l'âme par des actions multiples, la Torah donne une explication différente dans les versets suivants : "L'acte de charité apporte la vie" (Michlé 10,16 ; 11,19). Cela signifie que l'effet spirituel et les propriétés mystiques de la charité attirent de la vie surnaturelle de la Source infinie de la vie, bénie soit-elle, jusqu'à la "terre de vie", qui est la Chékhina (Présence divine) qui nous donne de la force.
À cet égard, le verset dit : "Tu les soutiens tous" (Né'hémia 9,6).
[ rabbi Shnéour Zalman de Liadi - Tanya - Likouté Amarim - chap.37 ; Iguéret haKodech 21 ]
-> Grâce à la charité, et il est évident que la charité spirituelle en fait partie, le cerveau et le cœur d'une personne s'affinent mille fois plus ....
Il ne s'agit pas d'une exagération, mais d'une simple [vérité].
Ce qu'il faudrait un millier d'heures pour accomplir et réussir dans le cadre d'un service divin normal, on peut y parvenir en consacrant une heure à donner à la charité.
[ rabbi Ména'hem Mendel Schneerson - Igrot Kodech 6:1564 ]
=> Contrairement à toutes les autres mitsvot, qui ne concernent que certains aspects d'une personne, la mitzva de la charité concerne tout l'être. Par conséquent, la charité élève la personne tout entière.
La mitzva de la charité présente un avantage supplémentaire : chaque acte de charité contribue à davantage raffiner l'âme d'une personne et à davantage renforcer sa force de vie divine.
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-> S'accrocher au trait de caractère de la bonté [et le renforcer] est la raison d'être de l'accomplissement de toutes les mitsvot.
Une fois que [le besoin de réaliser des actes de] bonté est profondément enraciné dans une personne, elle ne transgressera aucune mitsva, afin qu'aucun mal ne vienne au monde à cause de ses actions.
[ rabbi Eliyahou haCohen - Shévet Moussar - chap.30 ]