+ Notre émouna pchouta se transmet en héritage à notre descendance :
"Les jours de Sarah furent de 120 ans et 7 ans, les années de la vie de Sarah" ('Hayé Sarah 23,1)
-> Selon le midrach (Béréchit rabba 58,1) : les jours de Sarah furent ... c'est ce qui est dit : "Hachem connaît les jours des témimim (gens simples) et leurs parts sont éternelles" (Téhilim 36,18). Tout comme ils sont complets, leurs portions sont complètes".
-> Le rav Méchoulim Zouché de Tchernobyl (séfer Tsour Tsadik) explique que la principale avoda d'une personne dans ce monde est de travailler à avoir une émouna pchouta (une foi simple en Hachem), et d'atteindre un niveau de témimout, de servir Hachem sans poser de questions.
C'est ce que dit Rachi à propos du verset : "Tamim tiyé im Hachem Eloké'ha" (tu seras simple avec Hachem - Tehillim 36,18). Nous devons marcher avec Lui avec témimout et ne pas nous inquiéter de l'avenir. Ce type d'émouna est plus que tout désiré par Hachem.
Nos Sages (guémara Nédarim 32a) disent qu'Avraham a reconnu qu'Hachem était le créateur et le dirigeant du monde lorsqu'il avait 3 ans. Cela signifie qu'il a reconnu ce fait par sa propre déduction et sa propre recherche. À ce stade, il a atteint un niveau de reconnaissance d'Hachem basé sur son propre intellect.
Plus tard, il s'est élevé au niveau de la croyance en Lui basée sur la émouna pchouta et la témimout, ce qui était beaucoup plus désiré et aimé par Hachem.
À cet égard, le verset déclare : " il eut foi en Hachem, et Hachem lui en fit un mérite (tsédaka)" (Lé'h Lé'ha 15,7). Une fois qu'Avraham a dépassé le niveau de la croyance en Hachem basée sur son propre intellect et a atteint le niveau de la émouna pchouta, Hachem l'a considéré comme véritablement juste (tsadik).
De même, lorsque le peuple juif était sur le point de recevoir la Torah, il lui fallait d'abord atteindre le niveau de la émouna pchouta. C'est ce qui ressort du verset : "Am naval velo 'hakham" (Haazinou 32,7), que le Targoum Onkelos traduit par "une nation qui a accepté la Torah sans sagesse".
En d'autres termes, le peuple a accepté la Torah avec témimout, sans utiliser sa propre sagesse.
C'est ainsi que nous avons mérité de recevoir la Torah.
Il n'est pas possible de transmettre à la génération suivante une émouna que l'on atteint grâce à son propre intellect et à son propre raisonnement.
Étant donné qu'une personne atteint ce niveau par son propre processus de pensée et de recherche, elle est personnelle et ne peut être transmise à ses enfants.
Cependant, la émouna péchouta est ancrée dans la nature d'une personne et peut donc être transmise en héritage à ses enfants.
C'est ce qu'affirme le verset : "La crainte d'Hachem est pure, elle dure toujours" (Téhilim 19,10). Si la crainte d'Hachem d'une personne est pure, c'est-à-dire qu'il est le résultat de la émouna pchouta, elle est transmis aux générations futures et dure éternellement.
C'est ce qui explique le verset cité par le midrach : "Hachem connaît les jours des témimim". Cela fait référence aux tsadikim qui suivent Hachem avec témimout.
[ "Ton peuple est [composé que] de tsadikim" (véamé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21) = en un sens, chaque juif à sa racine est un tsadik = koulanou tsadikim. ]
Ainsi, leur héritage (à chaque juif qui a une émouna pchouta) sera transmis aux générations futures et durera éternellement. Leurs descendants suivront leurs voies et eux aussi serviront Hachem avec émouna pchouta (un foi simple et pure, celle la plus aimée et désirée par Hachem).