+ Respecter les nouvelles âmes qui viennent en nous :
"Et agis avec moi avec bonté et vérité (assita imadi 'hessed vé'émet). Ne m'enterre pas en Egypte" (Vayé'hi 47,29)
-> Selon Rachi : La bonté que l’on témoigne aux morts est une "bonté de vérité" ('hessed chél émet), car on n’en attend rien en retour (midrach Béréchith rabba 96,5).
Le Ramban s'interroge sur le fait que lorsqu'Avraham a demandé à Eliezer de trouver une femme pour son fils, il a également qualifié cet acte de : 'hessed vé'émet ('Hayé Sarah 24,49).
-> Le Tiféret Shlomo explique que certaines personnes naissent avec une âme élevée, tandis que d'autres doivent d'abord accomplir une mitsva spécifique avec des intentions appropriées afin que cette âme élevée se réincarne en elles. Lorsqu'une personne reçoit une telle âme supplémentaire, elle est capable de servir Hachem avec plus de zèle et de sainteté.
C'est le sens de la guémara (Shabbath 104a) qui dit que lorsqu'une personne prend des mesures pour se purifier, elle reçoit de l'aide. Cela signifie qu'elle reçoit de nouvelles âmes (néchamot) qui l'aident à servir Hachem.
Cela ressort également du midrach (Tan'houma - Ekev 6) qui dit : "Lorsque quelqu'un commence une mitsva, on lui dit de la terminer". Cela signifie que les âmes qu'une personne reçoit par le biais de la mitsva l'incitent à l'achever.
Cela explique également la michna (Pirké Avot 1,4) qui stipule : "Votre maison doit être une maison de rassemblement pour les 'hakhamim, comme il est dit : 'C'est avec sagesse que l'on construit une maison' (Michlé 24,3)".
Le corps d'une personne est considéré comme une "maison". Si une personne prépare sa maison en accomplissant des mitsvot, elle méritera d'accueillir de nombreuses âmes élevées, connus sous le nom de " 'hakhamim".
Dans le même ordre d'idées, le Arizal a déclaré que le corps du Ri M'Gach contenait les âmes de nombreux Tanaïm.
Lorsqu'une personne mérite cela, elle pourra bénéficier des âmes en elle, ce qui l'incitera à mieux servir Hachem.
Le Tiféret Shlomo poursuit en disant que c'est également le sens du verset concernant la construction du Michkan qui dit : "Et tous ceux d'entre vous qui ont le cœur sage apporteront et feront" (Vayakel 35,10).
Les "sages parmi vous" (ol 'hakham lév ba'hem) font référence aux âmes qui se réincarnent dans une personne. Elles conduiront une personne à venir et à accomplir les ordres d'Hachem. Et ces saintes âmes ont été utilisés pour construire le Michkan avec les intentions secrètes nécessaires.
C'est ce qui explique les paroles de Rachi selon lesquelles la bonté envers les morts est connue sous le nom de 'hessed chel émet. Ces mots peuvent en fait être compris comme signifiant que la bonté que les morts, c'est-à-dire les âmes (néchamot) qui sont implantées en nous, font pour nous.
Elles ont certainement des intentions pures et ne recherchent aucune récompense. Elles souhaitent simplement nous aider à accomplir des mitsvot (au mieux).
-> Nous pouvons ajouter aux paroles du Tiféret Shlomo que le concept selon lequel celui qui accomplit une mitsva reçoit la néchama d'un tsadik qui a excellé dans cette mitsva se trouve dans le verset qui dit : "S'il te plaît, fais qu'il m'arrive quelque chose aujourd'hui, et fais de la bonté avec mon maître, Avraham" ('Hayé Sarah 24,12).
Cela nous enseigne que lorsqu'une personne accomplit un acte de 'hessed, l'âme d'Avraham Avinou lui est inculquée, ce qui l'aide à continuer à faire du 'hessed. Ainsi, il "fait de la bonté ('hessed) avec Avraham".
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-> "Aide-le, soutient le ainsi que l'étranger ou le résident temporaire qui vivent avec toi" (Béhar 25,35-36).
-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch explique :
les maitres de la Kabbale nous ont dévoilé qu'il y a des âmes que D. greffe à l'homme pour des raisons particulières, cela est le secret du "ibour néchama".
Certains résident chez un homme afin de participer avec lui à l'application d'une mitsva et ainsi il mérite de réparer ce qu'elles n'avaient pas fait dans une vie précédente.
D'autres s'installent pour des raisons que seul D. connait ; de cette manière-là, ces âmes peuvent recevoir leur réparation.
C'est ce qu'écrit le verset "l'étranger et le résident temporaire, qui vivent avec toi!", faisant appel aux deux sortes d'âmes qui peuvent se greffer à l'homme, sans qu'il en soit conscient. Lorsque tu t'efforces de faire téchouva tu leur redonnes vie.
-> Le Arizal (chaar haguilgoulim - hakdama 5) explique qu'il y a une grande différence entre la réincarnation d'une âme que l'on appelle "guilgoul", et l'attachement d'une âme à une autre que l'on appelle "ibour". [ibour néchama]
Le guilgoul vise à corriger un dommage réalisé lors d'une incarnation antérieure. Cette âme entre dans le corps d'une personne au jour de sa naissance et ne peut pas la quitter avant le jour de sa mort. Elle ressent les afflictions subies par le corps physique, y compris les souffrances associées à la mort.
Cependant, parfois l'âme d'un juste descend dans ce monde et s'attache à une personne pour l'aider à traverser une épreuve difficile; elle ne vient pas pour rectifier ses propres imperfections. Elle n'entre pas en cette personne le jour de sa naissance, mais simplement s'attache à elle pour l'aider momentanément en cas de besoin.
Par conséquent, elle n'est pas obligée de supporter la souffrance du corps. Ainsi, cette âme profite des bonnes actions de l'individu qui l'accueille. Mais si ce dernier vient à fauter, l'âme du juste abandonne le corps avant qu'elle ne soit entachée par les transgressions de la personne, comme il est dit : "Retirez-vous, de grâce, d'auprès des tentes de ces réchaïm" (Kora'h 16,26).