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Le soir du Séder = comme un mariage

+ Le soir du Séder = comme un mariage :

-> Le 'Hayé Adam (Toldot Adam - Haggada de Pessa'h) rapporte un l'enseignement suivant du Gaon de Vilna.

Nos Sages nous enseignent (Talmud de Jérusalem - Pessa'him 10,11) : "Celui qui mange de la matsa la veille de Pessa'h est comme celui qui aurait des relations avec sa fiancée dans la maison de son beau-père."

Selon le Talmud de Jérusalem, le soir du Séder, l'homme est comme un marié et donc il a le droit de manger de la Matsa.
Une question se pose : cet homme n'a pas déjà sanctifié "sa fiancée", la matsa. Comment peut-il se marier avec elle avant de la sanctifier, comment peut-il consommer de la matsa?

Il est rapporté dans les Likouté Hagra qu'avant de se laver les mains pour le Karpass, le Gaon de Vilna avait l'habitude d'expliquer qu'avant de manger la matsa, on prononce 7 bénédictions, concernant les commandements de Pessa'h, comme les 7 bénédictions des mariés.
Après avoir récité "Boré Péri Haguéfen" sur le 2e verre, on découvre la Matsa, comme lorsqu'on dévoile le visage de la mariée, sous la 'Houpa.

Lorsqu'on mange la matsa, on s'unit avec le Créateur et la fiancée passe au statut d'épouse.
On comprend donc pourquoi nous avons l'habitude de lire le "Chir Hachirim" après la Haggada, car il parle du lien matrimonial entre Hachem et l'assemblée d'Israël.

-> Le Maharil commente que de même celui qui s'unit avec sa fiancée transgresse un interdit, car il n'a pas attendu les 7 bénédictions prononcées sous la 'houpa, ainsi celui qui mange de la matsa la veille de Pessa'h transgresse un interdit, car il n'a pas attendu les 7 bénédictions avant de la consommer.

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-> Au sujet de notre lien avec la matsa, le Lévouch écrit :
"La faute ôte la sainteté à l'homme, à l'image d'un divorce. Ce sont les termes que nous trouvons pour Adam : "Il a chassé l'homme" (Béréchit 3,24).
Le midrach nous enseigne que Hachem la répudia comme lorsqu'on divorce d'une femme, mais en faisant téchouva, il retrouva son statut de marié.
De la même façon si un homme trébuche parfois et s'écarte d'Hachem, le soir du Séder, il a la possibilité de manger de la matsa et de retrouver son statut initial, comme celui d'Adam avant la faute. Ce sont des explications très élevées."

[ la guémara (Yébamot 63b) enseigne que lorsqu'un homme se marie, toutes ses fautes lui sont pardonnées.
De même : "On pardonne au 'Hatan toutes ses fautes" (guémara Yérouchalmi - Bikourim - Chap.3,2).
(d'une certaine façon, on devient pur comme Adam avant la faute). ]

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-> Le 'Hamra Tava, il est expliqué que la matsa est ronde (au moins celle sur le plateau du Séder qui est généralement chemoura), car de même qu'un homme sanctifie son épouse par une bague, ainsi cette nuit, Hachem conclut avec nous un contrat de mariage.

-> Le livre Ména'hem Tsion dit que c'est la raison pour laquelle la fête de Pessa'h est composée de 7 jours, comme les 7 jours des jeunes mariés.

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-> Selon le Pri 'Haim, les 3 matsot du plateau du soir du Séder font allusion aux Cohen, Lévi et Israël.
Le Baal Hahaggada dit de couper la Matsa du milieu, car la première matsa symbolise notre mariage avec Hachem et la matsa du milieu représente la cassure de cette union avec la faute du Veau d'or, comme nos Sages nous ont enseigné (Chabat 88b) : "Pauvre mariée qui est infidèle à son jeune époux sous le dais nuptial!"

Pourquoi coupe-t-on la matsa qui fait allusion à la tribu de Lév ?
Selon l'Admour de Michkelotz, c'est le seul à ne pas avoir participé à la faute du Veau d'or.

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