+ Les prières en terre d'Israël :
-> Le rav Yossef Gikatilla (dans son Chaaré Orah - chaar 2), décrit la différence entre prier Hachem depuis la terre d'Israël et Le prier en dehors d'Israël.
La prière est comparable à une conversation avec le roi. Si l'on vit à proximité du palais du roi et que le chemin qui y mène est libre de tout obstacle dangereux, on ne rencontrera pas de difficultés pour obtenir une audience avec le roi.
Telle est la nature de la prière en terre d'Israël. Le chemin qui mène au Roi des rois est lisse et sans obstacle.
En revanche, lorsque l'on prie en dehors d'Israël, on est comparable à quelqu'un qui a besoin d'une audience avec le roi, mais dont la maison est très éloignée du palais royal et dont le voyage est semé d'embûches. Combien de précautions faut-il prendre pour sortir indemne du voyage vers le palais.
Lorsque l'on prie en dehors d'Israël, nos prières se rendent à Jérusalem, mais en chemin, elles rencontrent de nombreux obstacles qui tentent de les bloquer. Ces obstacles sont créés par l'impureté des nations non juives, qui rend plus difficile l'ascension des prières vers les cieux.
-> Le Chlah HaKadoch (parachat Vayétsé) explique un dialogue qui a eu lieu entre Ra'hel et Yaakov. Sachant qu'elle était incapable d'avoir des enfants, Ra'hel demanda à Yaakov : "Donne-moi des enfants, sinon je suis morte". Ce à quoi Yaakov répondit : "Suis-je à la place d'Hachem, qui t'a privé du fruit de tes entrailles ?".
Selon le Chlah HaKadoch, Yaakov disait en fait à Ra'hel qu'étant donné qu'ils vivaient actuellement en dehors de la terre d'Israël, ils n'étaient pas sous le contrôle direct d'Hachem.
En dehors d'Israël, les anges et les constellations agissent comme des conduits (intermédiaires) pour l'intervention d'Hachem dans ce monde. Dans de telles circonstances, Hachem ne désire pas les prières des justes autant qu'Il le fait en terre d'Israël, où il y a un lien direct avec Lui.
C'est pourquoi les prières de Yaakov n'avaient pas l'effet escompté.