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La mitsva de la soucca = une ségoula pour avoir une longue vie

+ La mitsva de la soucca = une ségoula pour avoir une longue vie :

-> "Vous devez faire la Soucca, et si vous le faites, vous avez l'assurance d'Hachem que vous continuerez à le faire pendant des années"
[Pessikta - rapporté par le rav 'Haïm Palagi - dans son Yafé laLev - 'helek 2]

Ainsi, la soucca est à la fois une mitsva et une promesse d'être béni pour continuer à s'asseoir dans la soucca à l'avenir.

-> Le Abarbanel (paracha Vayéra) et le Ran (pirouch Vayéra) rapporte une idée similaire en rapprochant la soucca du midrach : "Si tu le fais maintenant, que ce soit la volonté d'Hachem que tu puisses également le faire l'année suivante."

Ainsi, chaque année où l'on réalise la mitsva de la soucca, on reçoit une nouvelle assurance nous permettant de survivre au moins un an de plus pour accompli à nouveau la mitsva.

-> "Vous demeurerez dans des souccot pendant une période de 7 jours ; chaque ézra'h (natif - אֶזְרָח) en Israël habitera dans des cabanes" (Emor 23,42).
Le terme ézra'h est propre à la mitsva de demeurer dans la soucca.
Le rav Naftali de Ropshitz (Zéra Kodech - Likoutim sur Souccot) enseigne que ce mot est utilisé ici pour transmettre un message. Le mot "ézra'h" fait référence à une personne âgée. Hachem promet ainsi que celui qui respecte la mitsva de résider dans la soucca vivra jusqu'à un âge avancé et méritera d'accomplir la mitsva de la soucca même en tant que "zaken" (vieillard).
La guematria du mot אזרח (ézra'h) est équivalente à celle du mot גבורה (guévoura), toutes deux égales à 216.
Il est écrit : "Les jours de nos années parmi eux sont de 70 ans, et si nous avons la force (véim biguevoura), de 80 ans" (Téhilim 90,10). La signification est que s'asseoir dans la soucca est une ségoula pour vivre jusqu'à être un ézra'h, ce qui est atteint à l'âge de la guévoura. Asseyez-vous dans la soucca et vous vivrez jusqu'à au moins quatre-vingts ans.

-> Le rav 'Haïm Palagi (Moed lé'hol 'Haï - siman 20) cite le Zohar, qui enseigne que la soucca ressemble à la lettre ב (beit). Une soucca doit avoir 3 murs, tout comme la lettre ב.
Celle-ci est composée de trois "vav" (ו) [de guématria 6], et est donc numériquement équivalente à 18, la valeur du mot חי ('haï, vie).
La mitsva de la soucca nous abrite et nous protège, et nous réfugier à l'ombre de la émouna de Hachem nous octroie la longévité. Par le mérite d'accomplir la mitsva de la soucca, nous mériterons une longue vie, comme le laisse entendre le fait que la soucca ressemble à la lettre beit (ב).

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+ Soucca & comme être en terre d'Israël :

-> La guémara (Béra'hot 8a) discute des facteurs permettant de vivre longtemps.
Rabbi Yo'hanan entendit dire que des hommes âgés vivaient à Bavel. Mais il rétorqua que cela ne pouvait être vrai, puisque le verset déclare : "Afin de prolonger vos jours et ceux de vos enfants sur la Terre que Hachem a juré à vos ancêtres de leur donner, comme les jours du Ciel sur la Terre" (Ekev 11,21).
Vivre longtemps est donc une particularité de la terre d'Israël.
Rabbi Yo'hanan en déduisit que celui qui ne se trouvait pas en terre d'Israël ne pouvait espérer vivre longtemps. Il n'était donc pas possible que des personnes âgées vivent à Bavel.
Cependant, après que Rabbi Yo'hanan eût été informé que ces personnes âgées arrivaient tôt à la synagogue et repartaient tard, il accepta l'idée que par ce mérite, il puisse y avoir des personnes âgées à Bavel.
Rav Yéhochoua ben Lévi préconisa à son fils de venir tôt à la synagogue et d'y rester plus tard afin de vivre longtemps.

-> Le Maharcha (sur cette guémara) enseigne qu'une synagogue doit être considérée comme ayant un statut spirituel équivalent à celui de la terre d'Israël.
Dans l'avenir, lorsque le machia'h viendra, les synagogues seront transportées en terre d'Israël. Puisqu'elles finiront par s'y trouver, elles revêtent déjà le statut de terre d'Israël.
Par conséquent, celui qui passe beaucoup de temps à la synagogue vivra longtemps. Rester à la synagogue et respirer son air équivaut à respirer l'air d'Israël.

-> Le rav David Shapiro (séfer Tséma'h David), qui est le fils du Bné Yissas'har, explique que le verset (Ekev 11,21) nous enseigne que pareillement au fait que la synagogue a le même statut que la terre d'Israël, la soucca également. S'asseoir dans une soucca équivaut à s'asseoir dans la sainteté de la terre d'Israël.

[ il existe une différence fondamentale entre Israël et toutes les autres terres. Toutes ont un ange gardien servant d'intermédiaire reliant Hachem et la nation qui y vit. Mais en terre d'Israël, la relation est directe.
De même dans la soucca on est assis à l'ombre directe d'Hachem (bétsila demehémenouta). La connexion, le lien est direct avec Hachem, à l'image de celui en terre d'Israël. ]

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-> La soucca est appelée : une habitation temporaire (dirat araï - דִּירַת עֲרַאי - guémara Soucca 2a).

Une profonde signification est cachée dans cette expression.
Les frontières de la terre d'Israël sont répertoriées dans la guémara (Guittin 2a) : Rékem (רְקָם), à l'est ; Ashkelon (אַשְׁקְלוֹן), au sud ; Acco (עַכּוֹ), au nord.
Rachi affirme que la frontière occidentale est le yam (ים) la mer Méditerranée.
Le Rambam (Hilkhot Téroumot 1,7) explique qu'il s'agit là des frontières de la terre d'Israël en ce qui concerne toutes les halakhot relatives à la terre d'Israël.

Le rav Chem Klingberg révèle que les raché tévot (initiales), des quatre frontières de la terre d'Israël forment le mot עראי (araï).
La soucca est considérée comme une "dirat araï", car s'y asseoir équivaut à le faire au sein des limites de la terre d'Israël.

Le rav Klingberg ajoute qu'en nous donnant la mitsva de nous asseoir dans la soucca, la demeure temporaire, Hachem démontre Son amour pour nous. En effet, en accomplissant la mitsva de la soucca, nous sommes assis dans Sa terre, en terre d'Israël, où réside la Chékhina.
La guématria de דִּירַת עֲרַאי est la même que הַבּוֹחֵר בְּעַמּוֹ יִשְׂרָאֵל בְּאַהֲבָה (abo'her béamo Israël béahava - Qui choisit son peuple Israël avec amour.). La soucca étant une étreinte directe d'Hachem avec Ses enfants adorés (chaque juif).

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-> Le Gaon de Vilna (haMaor haGadol) enseigne qu'il n'existe que 2 mitsvot dans la Torah que l'on accomplit avec tout son corps, avec ses 248 membres : demeurer en terre d'Israël et s'asseoir dans la soucca. Ce sont les deux seules mitsvot au cours desquelles notre corps tout entier entre dans l'objet de la mitsva.
Seulement là, nous ne pouvons accomplir une mitsva avec la totalité de notre être.
[d'où peut être le fait qu'elles sont une ségoula pour vivre plus longtemps (commandements de la Torah de Vie). ]

On peut préciser que selon le Ran (au nom du Ramban) l'immersion dans le mikvé n'est pas en soi une mitsva. C'est seulement la préparation à une mitsva.
De plus, le Kessef Michné précise qu'on ne devient pur (tahor) qu'en sortant du mikvé, et non en y entrant, et donc l'accomplissement de la tévila n'a pas lieu au moment où l'on y entre ou bien où l'on y est immergé, mais lorsque l'on y émerge.

-> Le Bné Yissa'har (Agra déKala - Vayichla'h) calcule la guématria du mot סוכה (soucca) avec les lettres orthographiées bémilouï, avec toutes les lettres de leur nom en hébreu.
En utilisant cette méthode de guématria, on a : סמך ויו כף הא.
Le total est de : 248, le nombre de membres engagés pour accomplir la mitsva.

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+ Souka & terre d'Israël :

-> Soukot est appelée : "zman sim'haténou", le temps de notre réjouissance.

-> Le rav Méir Shapiro (Nitsotsé Ohr haMéïr) affirme qu'il n'existe pas de joie (sim'ha) comparable à celle d'entrer en terre d'Israël.
Cette notion est évoquée le verset : "véhaya ki tavo él aarets" (et ce sera lorsque tu entreras dans le Pays [terre d'Israël] - Ki Tavo 26,1).
Le Or Ha'Haïm haKadoch enseigne que le terme véhaya fait référence à un moment de joie et de bonheur. Aller en Erets Israël constitue la joie ultime.

On le constate aussi dans le séfer Béréchit. Lorsque Yaakov quitta la terre d'Israël, le verset (Vayétsé 28,18) rapporte qu'il versa de l'huile, alors qu'à son retour en terre d'Israël, il versa à la fois de l'huile et du vin (Vayichla'h 33,14).
Comme nous le savons "le vin réjouit le cœur de l'homme" ; donc sa consommation de vin à son retour symbolisa la joie exceptionnelle qu'il ressentit en entrant en terre d'Israël.

=> Soukot est appelée "zman sim'haténou", le temps de notre réjouissance, car la souka est un microcosme de la terre d'Israël. Entrer dans la souka équivaut à entrer en terre d'Israël, et c'est donc un moment de joie immense.

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