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Quand nos difficultés sont en réalité une bénédiction

+ Quand nos difficultés sont en réalité une bénédiction :

-> Le Béer Mayim 'Haïm (Vayigach) explique qu'il existe quatre façons générales dont Hachem fait du bien à une personne en lui infligeant des souffrances.
1°/ une personne peut souffrir afin d'augmenter sa récompense dans le monde à Venir, car toute la douleur de ce monde est insignifiante comparée à un seul instant de plaisir à percevoir la lumière de Hachem dans le monde à Venir. Ainsi, même une vie entière de souffrance vaut la peine pour un seul instant de plaisir dans le monde à Venir.
2°/ la souffrance peut servir à effacer les fautes d'une personne, la sauvant ainsi du châtiment du Guéhinam, et un instant dans le Guéhinam est pire que n'importe quel châtiment que l'on puisse endurer dans ce monde, il est donc certainement préférable de souffrir mille fois plus dans ce monde que de connaître le Guéhinam.
3°/ une personne peut être amenée à souffrir afin de l'inciter à se repentir et à se rapprocher d'Hachem. Ainsi, toute forme de souffrance est, en vérité, extrêmement bénéfique pour une personne.

4°/ ce 4e type d'objectif est encore plus bénéfique que les précédents : parfois, Hachem cherche à apporter du bien à une personne, mais cela ne peut se faire que par des moyens qui, à première vue, semblent nuisibles. Ce n'est qu'avec le temps que le grand bénéfice lui apparaîtra clairement, comme nous le voyons parfois. A propos de tels cas, nos Sages (midrach Chémot rabba 23,3) disent que Hachem guérit avec le même instrument qu'Il a utilisé pour frapper ; cela signifie que ce qui semblait être un coup se révélera être la guérison et le salut de la personne.

-> Cela peut éclairer l'obscurité de la situation dans laquelle chaque juif peut se trouver ; même si les choses semblent complètement désespérées, il doit savoir que ce n'est qu'une illusion et qu'en réalité, tout cela est purement pour son bien.
Hachem promet à tout juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" (Téhilim 91,15).
Chaque once de douleur qu'un juif ressent, Hachem la ressent également. Comme le dit le prophète : "Il souffre de toute leur douleur" (Yéchayahou 63,9).
La guémara ('Haguiga 15b) écrit que lorsqu'une personne souffre, la Chékhina dit : "Malheur à ma tête, malheur à mon bras".
Hachem souffre lorsque nous souffrons. Lorsqu'un juif souffre, Hachem le ressent également. Lorsque nous pleurons, Il pleure.
Ainsi, Hachem est à nos côtés, veillant à nous et ce qui nous arrive n'est qu'un moyen nécessaire pour pouvoir nous donner encore plus de bien (libre arbitre oblige, nous ne comprendrons cela que dans le monde à Venir, et notre bouche se remplira de rire en comprenant à quel point Hachem nous a aimé dans ce monde alors que nous pouvions en penser le contraire! ).

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+ Une descente nécessaire pour mieux remonter :

-> [Hachem dit à Yaakov : ] "Je descendrai avec toi en Egypte; Moi-même aussi je t'en ferai remonter (véano'hi aalé'ha gam alo)" (Vayigach 46,4)

-> Nos Sages expliquent que la redondance apparente des mots "aalé'ha gam alo" qui signifient littéralement "je t'élèverai et je m'élèverai aussi", indiquent une double ascension : non seulement tu t'élèveras à nouveau après être descendu en Égypte, mais tu t'élèveras à des hauteurs encore plus grandes qu'auparavant.
Car ce n'est qu'en descendant dans ce qui nous est [actuellement] dissimulé, que nous pouvons mériter de monter à des niveaux élevés.
[une souffrance peut avoir comme objectif de donner à Hachem la capacité, la force (ténou oz l'Elokim) nécessaire pour nous combler ensuite de super bénédictions. ]

Ce principe reste en vigueur même après l'époque des Patriarches (Avot), car ce qui leur est arrivé est un signe pour toute leur descendance, qui est censée imiter leurs actions.
Chaque juif doit savoir que même dans l'obscurité des épreuves et des difficultés qui nous entourent et menacent de nous engloutir, Hachem est là pour nous protéger et nous sauver.

Le Shem MiShmouel (Vayigach 45,26) ajoute :
"la descente d'une personne vers des niveaux inférieurs n'est pas une descente absolue. Une personne sage qui anticipe les développements futurs discernera les prémices d'une ascension dans chaque revers et, inversement, lorsqu'elle connaîtra la réussite, elle ne deviendra pas orgueilleuse, car elle se rendra compte que chaque ascension recèle un potentiel de chute.
C'est là un conseil vraiment sage pour empêcher une personne d'être écrasée par ses fardeaux ; elle doit faire confiance à Hachem et compter sur Lui pour que sa descente soit son ascension, et que ce qui la détruit serve à la construire."
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

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+ Le but de la dissimulation d'Hachem est une plus grande révélation de Sa royauté :

-> "Il y eut le soir et il y eut le matin" (vayéhi érev, vayéhi boker - Béréchit 1,5).
Il y a d'abord "le soir", les ténèbres et la dissimulation, et seulement après vient "le matin", la bonté et l'illumination.
Hachem a intégré ce modèle dans le monde dès le début de la Création : les ténèbres précèdent toujours la lumière, qui suit immédiatement, et il en va de même pour chaque personne : ses moments de ténèbres et de difficultés ne sont qu'une préparation à la bonté et à la miséricorde qui s'ensuivront.

Lorsque le verset dit : "Il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour", il exprime que l'obscurité et la lumière ne sont pas deux entités distinctes, mais les parties d'un tout ; ensemble, elles constituent un jour.
Chaque période difficile qu'une personne traverse n'est pas une réalité en soi, mais simplement une préparation au bien qui suivra, car la lumière ne peut être expérimentée sans être précédée par les ténèbres.
Le but même des ténèbres (obscurité) est de permettre à la lumière d'illuminer plus puissamment, comme nous l'enseignent nos Sages : "Il n'y a pas de lumière si ce n'est celle qui émane des ténèbres" (Zohar - Tétsavé 184a).
La lumière la plus puissante est celle qui rayonne de l'obscurité, car la lumière d'une bougie n'éclaire pas aussi bien pendant la journée que pendant la nuit, et ce n'est que lorsque l'obscurité règne que la splendeur et la douce lumière de la bougie sont perceptibles.
Cela enseigne à l'homme que même lorsqu'il voit une épaisse obscurité devant lui, que ce soit dans le domaine physique ou spirituel, ce qui signifie qu'il est incapable de servir Hachem avec une ouverture d'esprit, il doit savoir que son salut se trouve dans l'obscurité elle-même.

[parfois Hachem diminue la lumière dans notre vie, pour pouvoir faire en sorte que notre vie puisse être finalement plus lumineuse (et pas seulement dans l'éternité du monde à Venir)! ]

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+ Le but de l'obscurité = mériter l'ascension spirituelle :

-> Le Sfat Emet enseigne concernant la bénédiction que nous récitons chaque matin : "Qui a formé la lumière et créé les ténèbres" (yotser ohr ouboré 'hochékh) :
nous savons qu'il existe quatre "mondes", c'est-à-dire quatre niveaux de création (tsilout, béria, yétsira, assiya), et le monde de Bria (Création), est plus élevé que celui de Yétsira (Formation).
Pourquoi, alors, appliquons-nous le verbe "créer" aux ténèbres (boré 'hochékh), et celui de "former" à la lumière (yotser ohr)? La lumière n'est-elle pas à un niveau supérieur aux ténèbres?

Le Sfat Emet (Mikéts 5639) explique que même si pour nous, les ténèbres semblent n'être qu'une absence de lumière, ce n'est en réalité pas le cas. L'obscurité est plutôt une création en soi, comme l'indique l'expression "et créa les ténèbres".
Le but de la création des ténèbres (obscurité) est que lorsque le monde n'est pas digne de recevoir l'illumination de Hachem, cette lumière est cachée dans un niveau encore plus élevé, qui est "les ténèbres", afin d'empêcher les réchaïm d'y accéder.
Ainsi, même si une personne se perçoit comme étant entourée d'obscurité, elle doit savoir qu'elle est sur le point d'atteindre un niveau supérieur et qu'en surmontant les difficultés et en continuant à servir Hachem, elle méritera une révélation de lumière qui surpassera son niveau actuel.

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-> "Les nuages et l'obscurité dense l'entourent [Hachem]" (Téhilim 97,2)
Les nuages et l'obscurité dense qui entourent la gloire de Hashem signifient que la personne est enveloppée dans les ténèbres et ne peut concentrer son cœur, car elle se sent éloignée de Hachem. Néanmoins, elle doit savoir que les périodes de dissimulation [de la lumière divine] sont particulièrement propices pour se rapprocher de Hachem.
En effet, rabbi 'Haïm Chayke de Homdoura, un élève du Maguid de Mézéritch, explique que lorsqu'une personne est plongée dans sa vie dans les ténèbres et l'obscurité, l'empêchant de se concentrer clairement sur son service divin (avoda), c'est une occasion unique pour elle de se rapprocher de Hachem.
Le nuage et l'obscurité dense sont le signe qu'en réalité on est tout près d'Hachem, et très proche de Son Trône de Gloire.
Même si le voile nous affaiblit dans notre service d'Hachem, on ne doit pas désespérer, mais se renforcer pour se relever rapidement, sachant qu'il s'agit d'un moment propice pour obtenir davantage de proximité avec Hachem (ét ratson).

=> Il faut se fortifier et ne pas se décourager lorsqu'on traverse des périodes de dissimulation du divin, de l'obscurité, car ces périodes offrent une plus grande opportunité d'ascension, c'est très propice pour s'élever davantage vers des sommets spirituels élevés.

[nos Sages emploient régulièrement le multiple de fois 1 000, par exemple pour dire qu'une action pour Hachem dans la douleur a beaucoup plus de valeur.
Est-ce que si pour une journée de travail où vous gagnez normalement 100 euros, pour quelques difficultés supplémentaires (temporaires) vous receviez alors 100 000 euros, accepteriez-vous cela? En seriez-vous triste ou joyeux de l'opportunité?
De même, nos périodes d'obscurités sont des moments où Hachem est plus proche de nous (souffrant avec nous), mais aussi des occasions de gagner beaucoup plus pour en profiter éternellement. ]

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