+ Réponses à notre désespoir de n'être pas fait pour étudier la Torah :
1°/ Rachi (Sanhédrin 99) explique que lorsqu'une personne fait des efforts dans la Torah, la Torah demande à Hachem de l'aider à comprendre la Torah.
[nos efforts nous permettre une bénédiction, un succès surnaturel à la Torah.
On peut y ajouter l'importance de prier pour notre réussite dans la Torah, nos Sages affirment qu'une prière pour de la spiritualité est toujours acceptée, et les conséquences sont miraculeuses. ]
2°/ Il est fondamental de savoir qu'il existe différents types d'âmes. Certaines âmes sont plus exceptionnelles que d'autres.
Beaucoup de types d'âmes exceptionnelles provoquent un désir incroyablement fort d'étudier la Torah, ce qui permet d'obtenir de grands succès dans l'étude de la Torah.
Il est clair dans le Zohar, dans les écrits du Arizal et dans le Néfech ha'Haïm (chaar 4) que grâce à l'étude de la sainte Torah, une personne peut mériter d'étendre l'âme qu'elle possède déjà, en y ajoutant une autre âme très sainte, provenant d'un lieu extrêmement élevé.
Grâce à cette extension, on est capable de changer toute notre condition spirituelle pour le mieux, littéralement d'un extrême à l'autre.
Si tel est le cas, toute mauvaise évaluation de nos capacités personnelles futures est erronée, car elle est basée sur l'âme qu'on possède déjà, sans tenir compte du fait qu'on pourrait en acquérir davantage, ce qui changerait toute notre situation.
3°/ Fréquemment on oublie ce qu'on a pu étudier, et alors on a l'impression de n'avoir rien gagné de cette étude, remettant en question l'intérêt de s'y consacrer.
Le Maharchav écrit au nom du Arizal :
"Ce n'est pas correct, car à l'avenir, une personne se souviendra de toute [la Torah] qu'elle a pu étudier.
Ces mots comprennent deux types d'arguments contre l'excuse de réduire son étude en raison du risque de l'oublier.
1) Même si on oublie, ce n'est que temporairement, et on tirera profit de cet étude pour toujours, puisqu'on s'en souviendra dans le monde à Venir.
[à l'inverse, ce qu'on n'aura pas étudié (alors qu'on aurait pu le faire), ne nous sera pas accessible dans l'éternité du monde futur. ]
2) Le fait de s'en souvenir dans le monde à Venir n'est pas simplement une récompense ou un cadeau pour notre travail acharné, mais plutôt parce qu'au moment où une personne étudie la Torah, la lumière de cette partie de la Torah se joint à la lumière de notre âme et devient éternellement unie.
Cela amène déjà une personne à se souvenir de ses études pour toujours, mais il y a des couches qui recouvrent cette lumière et lui cachent ce souvenir. Dans le monde à Venir, ces couches disparaissent.
Il en ressort que même si une personne ne se souvient pas de ce qu'elle a étudié dans ce monde, cela a tout de même une grande importance. A partir du moment où elle a étudié la Torah, des lumières spirituelles plus élevées sont attachées à son âme, ce qui élève considérablement son niveau spirituel."
[rabbi Yaakov Ades]
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4°/ Selon les Pirké Avot : "Quiconque étudie la Torah dans la pauvreté finira par l'étudier dans la richesse".
Il est dit au nom du Maharal Diskin que cela s'applique non seulement à la pauvreté monétaire, mais aussi au manque de talent, où malgré tout, une personne se renforce pour étudier la Torah.
Finalement, elle méritera une richesse de capacités.
[loin de nous l'idée de déprécier les talents. Bien sûr, une personne dotée de talents prodigieux doit veiller à les utiliser pour la Torah, comme nous le voyons avec le Maharil Diskin lui-même qui, dès son plus jeune âge, bien que doté d'un grand génie, a travaillé et peiné avec une diligence incroyable dans la Torah, de manière tout à fait incompréhensible, et comme on le sait, a mérité des niveaux de génie qui dépassaient toutes les lois de la nature.
Mais on constate que de nombreux géants en Torah n'étaient pas faits pour l'étude de la Torah dès le départ.
(ainsi, le fait de persévérer malgré la pauvreté de nos capacités, peut nous permettre d'obtenir des richesses spirituelles d'Hachem par la suite, d'où la nécessité de ne pas abandonner au départ. ) ]
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[5°/ on peut éventuellement ajouter que lorsque l'on étudie pour générer du plaisir à Hachem, pour apporter du bien aux autres juifs, alors par leur mérite on peut obtenir des aides Divines supplémentaires. ]