"Fils de Gad, selon leurs familles : de Tséfon, la famille des Tséfonites ; de ‘Hagui, la famille des ‘Haguites ; de Chouni, la famille des Chounites" (Pin'has 26,15)
-> Le Maor vaChémech propose de lire ce verset en écho à la mitsva de tsédaka.
L’expression "fils de Gad" se réfère à cette mitsva, comme l’explique la guémara (Shabbat 104a), les lettres Guimel et Dalet correspondant aux initiales de Guémoul dalim, charité envers les pauvres.
Quant à la suite du verset, elle souligne la manière optimale de l’observer, en veillant à 3 points.
Premièrement, il s’agit de donner l’aumône discrètement, afin de ne pas gêner l’indigent. Deuxièmement, on lui adressera son don avec joie et le sourire, comme il est dit : "Il faut lui donner, et lui donner sans que ton cœur le regrette" (Réé 15,10). Troisièmement, on le renouvellera régulièrement, comme nous l’enjoignent nos Sages.
Ces 3 précautions se retrouvent allusivement dans notre verset.
Tout d’abord, le nom de Gad se réfère à la mitsva de tsédaka de manière générale, à travers ses deux lettres Guimel et Dalet.
Le nom Tséfon rappelle notre devoir de l’accomplir dans la discrétion, tsafoun signifiant caché.
‘Hagui renvoie au terme ‘hag, fête, nous invitant à le faire avec un air de fête.
Enfin, Chouni nous incite à répéter (yichné) sans cesse notre don.