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Torah & terre d’Israël

+ Torah & terre d'Israël :

-> "[La terre d'Israël] est LA terre de la Torah"
[rabbi Yéhouda haLévi - Kouzari 2,20]

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-> "Il n'y a pas eu de plus grande annulation de la Torah que lorsque les juifs ont été exilés de leur lieu de résidence (la terre d'Israël)"
[guémara 'Haguiga 5b ]

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-> Rabbi Yossi, fils de Halafta, dit à Rabbi Yichmaël, son fils : "Tu veux voir la Chékhina (Présence divine) dans ce monde? Etudie la Torah en terre d'Israël".
[midrach Téhilim 105 ]

-> Il n'y a pas de Torah comme la Torah de la terre d'Israël et pas de sagesse comme la sagesse de la terre d'Israël.
[midrah Béréchit rabba 16,4 ]

-> L'air de la terre d'Israël rend sage.
[guémara Bava Batra 158b ]

-> "Un puits d'eau vive" (Shir HaShirim 4:15) = c'est la Torah de la terre d'Israël.
[midrach Yalkout Shimoni - Shir HaShirim 988 ]

-> Hachem dit : "Un petit groupe [d'érudits] en terre d'Israël m'est plus cher qu'un grand Sanhédrin (Cour suprême rabbinique) en dehors d'Israël".
[guémara Yérouchalmi - Nédarim 6,8 ]

-> Rabbi Zéra dit : "Même le discours banal des habitants de la terre d'Israël est de la Torah".
[midrach Vayikra Rabba 34,7 ]

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-> Dans plusieurs de ses ouvrages (Orot HaTorah - chap.13 ; Igrot HaRéiya 96 ; ...), le rav Avraham Kook clarifie la différence entre la Torah de dehors Israël et en terre d'Israël.
La Torah de dehors d'Israël vient principalement d'en bas et va vers le haut, en termes de travail de l'homme.
En terre d'Israël, en revanche, une abondance d'inspiration divine (littéralement "un esprit saint") jaillit par le biais d'un esprit collectif d'en haut et descend vers tout érudit de la Torah qui veut étudier la Torah pour elle-même (lichma).

Une expression de cette différence se trouve dans les versions disparates d'un enseignement que l'on trouve à la fois dans le Talmud Bavli et dans le Talmud Yérouchalmi.
Une braïta stipule ce qui suit : "Les premiers 'hassidim (pieux) avaient l'habitude de consacrer une heure [pour se préparer à la prière], de prier pendant une heure, puis d'avoir une autre heure [avant de poursuivre leur journée]". La Guemara demande : "Puisqu'ils passent neuf heures par jour à prier, comment leur Torah est-elle préservée et comment leur travail est-il accompli?"
La version du Bavli de la réponse est : "Puisqu'ils sont pieux, leur Torah est gardée" (Béra'hot 32b), tandis que le Yérouchalmi dit : "Une bénédiction est accordée à leur Torah" (Béra'hot 5:1).

L'explication de la différence entre ces deux versions est la suivante :
En dehors d'Israël (le Bavli - Babylone), la Torah commence en bas et s'illumine en haut, par rapport aux efforts de l'homme. Par conséquent, lorsqu'une personne cesse d'étudier et se met à prier, sa prière n'a pas la capacité unique d'ajouter à son étude. Elle a seulement la force de garder ce qu'il a déjà appris pour qu'il ne l'oublie pas.
Ce n'est pas le cas en terre d'Israël. Là, la Torah éclaire d'en haut et voyage vers le bas. Par conséquent, même lorsqu'une personne se connecte à Hachem par le biais de la prière, l'abondance ne cesse pas de descendre sur elle. Au contraire, sa Torah est bénie et elle atteint la lumière de la Torah par la prière et par la méditation avant et après.

Une vie de Torah en dehors d'Israël présente plusieurs lacunes. Seul le côté extérieur de la Torah peut être transporté en dehors d'Israël ; son côté intérieur reste toujours en terre d'Israël.
En dehors d'Israël, la Knesset Israël (toutes les âmes juives) en général et les érudits de la Torah en particulier vivent des vies non authentiques, une situation qui crée une atmosphère étouffante dans laquelle chaque acte ou entreprise spirituelle empiète sur la suivante.

L'étude de la Torah englobe de nombreux sujets et les êtres humains sont dotés de capacités ou de compétences différentes. En dehors d'Israël, il y a une séparation entre un sujet et le suivant et entre une compétence et une autre. Parfois, l'une est même en contradiction avec l'autre.
En revanche, l'atmosphère en terre d'Israël, relie et unit toutes les branches de la Torah, et chaque compétence et chaque sujet aide et bénéficie de son homologue.
La raison en est que toute personne éclairée par l'atmosphère de la terre d'Israël est capable d'englober et d'incorporer tous les sujets de la Torah. Par conséquent, les frontières entre un sujet et le suivant s'estompent, et tout peut être examiné d'un seul coup d'œil.

La Torah en dehors d'Israël traite davantage des détails, de la rectification de l'âme de l'individu et de la poursuite de l'avancement de la vie matérielle et spirituelle de l'individu.
Il en est ainsi parce qu'en dehors d'Israël, où le sol et l'air sont impurs, il est impossible d'inhaler un esprit saint et complet. Par conséquent, celui qui y étudie la Torah ne fait que produire des étincelles de lumière à partir de chaque détail de la Torah, un fait qui affecte également le style d'étude.
La Torah de la terre d'Israël, en revanche, se préoccupe toujours du collectif, de la globalité de l'âme de la nation [juive]. Les détails s'assemblent au sein de la collectivité et s'élèvent avec l'élévation de la collectivité.

La Torah de la terre d'Israël, ne sera révélée au monde que lorsque les érudits de la Torah du pays reconnaîtront leur véritable valeur et cesseront d'imiter les modes d'étude qui convenaient à l'exil.
... Sur la base de son expérience personnelle, le rav Avraham Kook a attesté du fait que la lumière spéciale et le plaisir sacré que les érudits en Torah vraiment fidèles trouvent en terre d'Israël ne se trouvent pas du tout en dehors de la Terre.

[enseignements du rav Avraham Kook - rapportés par le rav Yaakov Filber ]

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+ Le Talmud de Jérusalem et de Babylone :

-> Le rav Yaakov Filber enseigne :
En elles-mêmes, les premières Tables de la Loi (Lou'hot) ont un avantage sur les secondes, et si elles n'avaient pas été brisées, il aurait été possible de parvenir, grâce à elles, à l'instruction halakhique et à la vérité de la Torah, par le biais de l'investigation logique et de la comparaison d'un cas à l'autre.
Et nous aurions pu y parvenir plus facilement qu'aujourd'hui. [la guémara nous rapporte par exemple qu'avec les 1ere Lou'hot, on n'oubliait pas la Torah que l'on étudiait. ]
Cependant, après que nos ancêtres se soient souillés en commettant la faute du Veau d'or et que les tablettes aient été brisées, nous devons déployer des efforts supplémentaires dans le domaine de l'étude de la Torah.

La même différence qui existe entre les premières Lou'hot et les deuxièmes Lou'hot existe entre le Talmud de Babylone (Bavli) et le Talmud de Jérusalem (Yérouchalmi).
La sainteté du Yérouchalmi est similaire à celle des premières Lou'hot. Il est très sacré, plus que le Bavli.
Le Yérouchalmi a été écrit par les premiers Amoraïm, et la sainteté de la terre d'Israël a ajouté à sa haute stature.
Malgré tous les avantages du Yérouchalmi, le Bavli a un avantage particulier sur lui. Le Bavli a la capacité d'éclairer les ténèbres de l'exil, même dans les endroits où la lumière de la terre d'Israël est absente.
Cette capacité a permis au peuple juif de préserver l'enseignement halakhique et l'étude de la Torah dans la Diaspora.
Ainsi, la déclaration de nos Sages (guémara Sanhédrin 24a) : "Il m'a placé dans les ténèbres (Eikha 3,6) = c'est le Talmud de Babylone", n'est pas désobligeante, D. nous en préserve.
Cela veut plutôt dire que même dans l'obscurité de la Babylonie, le Talmud Bavli éclaire l'obscurité.

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