+ La joie d'une mitsva :
-> La Chékhina ne réside ni dans la paresse ni dans la tristesse ... Elle réside plutôt dans la joie d'une mitva.
[guémara Shabbath 30b ]
-> La joie qu'une personne ressent lorsqu'elle accomplit une mitsva, et l'amour [qu'elle ressent] pour Hachem qui les a ordonnées, constituent une grande réalisation.
Quiconque se prive de cette joie mérite d'être puni.
[Rambam - Michné Torah - Hilkhot Loulav 8,15 ]
-> Concernant la joie de réaliser les mitsvot, le Tana déBé Eliyahou (chap.16) rapporte : "Un jour, j'étais assis dans le beit midrach hagadol à Jérusalem, et un certain étudiant est venu me poser des questions comme un fils les pose à son père ... Il m'a dit : "Maître, pourquoi Yéchaya ben Amotz était-il différent de tous les autres prophètes en ce qu'il prophétisait davantage sur les choses positives et réconfortantes pour Israël que tous les autres prophètes?"
Je lui ai répondu : "Mon fils, c'est parce qu'il acceptait le joug du Ciel sur lui avec plus de joie que tous les autres prophètes."
-> Le Arizal a révélé que tout ce qu'il avait accompli en termes d'ouverture des portes de la sagesse et du roua'h hakodech était une récompense pour la joie infinie qu'il ressentait lorsqu'il accomplissait chaque mitsva.
[rav Elazar Azikri - auteur du séfer ha'Harédim ]
-> Cette joie (dans l'accomplissement des mitsvot] est un commandement biblique (mitsva de la Torah). [et non pas une chose de facultative, réservée à une élite spirituelle]
L'homme en a reçu l'ordre parce qu'il s'agit du service complet d'Hachem et que cette joie est plus importante que n'importe quelle mitsva ... Car la joie est l'achèvement du service [divin].
C'était l'idée du chant dans le Michkan et le Temple, verbalement et instrumentalement, car cela amenait l'âme d'une personne à se réjouir.
[Rabbénou Bé'hayé - Kad Hakéma'h - sim'ha ]
-> Il faut se renforcer pour étudier la Torah avec joie, car une personne plongée dans la souffrance est incapable d'étudier ... La souffrance annule également son intention (kavana) pendant la prière. De plus, lorsqu'une personne est plongée dans la souffrance, si quelqu'un lui parle ou lui demande de faire un acte de bonté pour lui, elle n'a pas l'énergie nécessaire pour répondre à sa demande.
Quiconque accomplit les mitsvot avec joie obtient une récompense 1 000 fois supérieure à celle de celui pour qui les mitsvot sont un fardeau.
[Or'hot Tsadikim - Chaar haSim'ha ]
[voir également Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva 4,9]
[Imaginons que notre patron nous donne un salaire 1000 fois plus important si nous travaillons avec le sourire, faisant par exemple passer notre salaire mensuel de 2000 à 2 millions d'euros. Est-ce qu'on va refuser de faire cet effort malgré le gain important?
Alors, à plus forte raison avec chaque mitsva qui nous apporte une récompense infinie et éternelle, est-ce que (sous conseil de notre yétser ara) on va choisir de passer à côté de cet effort de se réjouir en les réalisant, passant à côté du facteur démultiplicateur de fois 1000. ]
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-> Hachem dit : Si vous respectez les mitsvot et vous vous réjouissez d'elles, alors J'augmenterai votre joie [dans la vie].
[midrach Tan'houma - Tazria 5 ]
-> La mitsva principale est la joie de pouvoir accomplir une mitsva.
['Hatam Sofer - drachot p.352 ]
-> Le 'Hatam Sofer écrit ailleurs (Torat Moché - Pin'has 29,35) : "La joie qu'une personne ressent en accomplissant une mitsva est plus grande que la mitsva elle-même, et la récompense pour la joie est plus grande que celle pour la mitsva."
-> Le Sfat Emet (Pékoudé 5643) écrit : "[lorsque nos Sages affirment] la préparation à la mitsva est plus aimée que la mitsva elle-même ; il s'agit de la joie d'accomplir une mitsva."
[Hachem apprécie davantage la joie que nous avons à faire une mitsva, que sa réalisation. (Il n'a besoin de rien, et désire notre coeur [ex: notre joie, notre fierté de Le servir, notre amour pour Lui])]
-> Le rabbi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Aggadot) écrit :
"Le service principal de l'homme dans la prière, la Torah et les mitsvot est d'enflammer son âme et son cœur envers Hachem avec amour et un désir merveilleux, en contemplant la grandeur d'Hachem au plus profond de son esprit. Alors, son âme s'enflammera pour Hachem avec une douceur absolue et bien-aimée.
Comme on le sait concernant la joie d'une mitsva, le but principal est d'accomplir chaque mitsva avec amour, un grand désir et un enthousiasme absolu."
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-> "Celui qui tire profit de son labeur est plus grand que celui qui craint le Ciel" (Béra'hot 8a).
Cela signifie que celui qui mérite de servir son Créateur par amour, et qui tire ainsi profit de son labeur [dans son servicve Divin], est plus grand que celui qui sert [Hachem] uniquement par crainte du châtiment.
[Gaon de Vilna - Biouré Aggado - Béra'hot 8a (n°40) ]
-> Le Kouzari (2,50) traite de la joie que l'on ressent le Shabbat et les jours de fête :
"Se mortifier le jour du jeûne ne rapproche pas davantage une personne d'Hachem que la joie du Shabbat et des jours de fête, tant que cette joie est intentionnelle et sincère. Tout comme la prière exige de la réflexion et de l'intention, la joie dans les mitsvot et la Torah exige également de la réflexion et de l'intention, afin que l'on se réjouisse de la mitsva elle-même par amour pour la mitsva ...
Et si votre joie vous conduit à chanter et à danser, cela est considéré comme un service d'Hachem et une dévotion à la divinité".
-> Celui qui étudie avec joie pendant un instant apprendra beaucoup plus que ce qu'il peut étudier en plusieurs heures dans la tristesse.
[rav 'Haïm Volozhiner - Roua'h 'Haïm 6,6 ]
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-> [Le nazir] doit également expier le fait qu'il s'est infligé une souffrance [en faisant le vœu de devenir nazir et en se privant ainsi de vin], "Car tu n'as pas servi Hachem, ton D., avec joie" (Ki Tavo 28,47), mais plutôt dans la souffrance [par le fait qu'il a été nazir].
La joie est un indicateur de l'intégrité d'une action ... S'il était joyeux à propos de ce vœu de nézirout, il aurait été plus prudent pour éviter l'impureté rituelle.
Maintenant qu'il n'a pas été prudent, cela indique qu'il n'était pas joyeux à propos de son vœu de nézirout, ce qui a permis au yétser ara de trouver un moyen de diminuer tout ce qu'il avait promis de faire.
"Et les tsadikim se réjouissent et se réjouissent devant Hachem, et ils se réjouissent dans la joie" (Téhilim 68,4). "Dans la joie" signifie par le mérite de la joie, car ils ont servi Hachem avec joie.
[Kli Yakar - Nasso 6,11 ]
[il ressort que d'après le Kli Yakar, par la joie, on peut être plus vigilant à éviter la faute. ]