+ Raisons de l'augmentation de l'athéisme avant l'arrivée du machia'h :
1°/ La michna (à la fin de Sotah) enseigne : "Pendant les "pas du machia'h", l'autorité au pouvoir se tournera vers l'athéisme."
Avant l'arrivée du machia'h, le monde sera rempli de sentiments de nier l'existence d'Hachem, ce qui est encore pire que l'idolâtrie. Un athée ne croit en rien et pense que tout dans le monde est aléatoire (c'est le hasard, la nature des choses).
La raison de cet athéisme terrible est l'esprit d'orgueil qui envahira le monde à cette époque, comme le poursuivent les Sages dans la michna : "L'audace augmentera ; une fille se dressera contre sa mère et les jeunes feront honte aux anciens".
Une personne orgueilleuse qui croit en elle-même et en ses capacités ne croit pas en Hachem. C'est ainsi que le rabbi de Kobrin explique le verset : "Et je me suis tenu (ano'hi omèd) entre Hachem et vous" (Vaét'hanan 5,5). C'est le "moi" (ano'hi) ou l'ego d'une personne, qui croit pouvoir faire tout ce qu'elle veut, qui fait obstacle entre elle et Hachem, l'empêchant de se rapprocher d'Hachem.
Le 'Hayé Olam (1,27) écrit également que l'orgueil est la principale raison de l'athéisme.
2°/ Une autre raison de l'athéisme généralisé avant la venue du machia'h est le fait que les lieux de rencontre des érudits seront convertis en lieux d'immoralité (Sotah ibid.) et que le monde sera plongé dans la débauche.
Les gens seront influencés par leur désir d'une matérialité sans limites, au point de nier l'existence d'Hachem. Leurs désirs corporels les rendront aveugles à la vérité de la foi en Hachem, car croire en Hachem exigerait qu'ils renoncent à leurs activités immorales.
Le rav El'hanan Wasserman (Kovetz Maamarim 1) écrit qu'il est impossible pour une personne de ne pas être influencée par un pot-de-vin, même s'il lui est donné à son insu.
Et cela est certainement vrai avec le pot-de-vin considérable que constituent les plaisirs mondains (de ce monde) qui corrompent les pensées d'une personne. C'est ce que disent nos Sages (Sanhédrin 63b) : "Israël n'adorait les idoles que pour se permettre l'immoralité publique".
Le Steïpler ('Hayé Olam 1,25) écrit qu'être pris dans les désirs mondains empêche naturellement une personne de voir la vérité. Mais au-delà de cela, il existe un puissant esprit d'impureté qui possède le fauteur et s'accroche à lui comme un chien. Cet esprit le trouble afin qu'il perçoive les ténèbres comme la lumière. Il l'attire vers tout ce qui est mauvais et éloigne de lui tout ce qui est bon et saint.
Même si la vérité de la foi en Hachem lui était prouvée, il serait incapable de percevoir la vérité et la sainteté, car il est totalement possédé par les forces du mensonge et de l'impureté.
3°/ Une raison supplémentaire est que l'état actuel du monde crée des défis et des crises de foi sans précédent par rapport aux générations précédentes.
Autrefois, chaque pays avait un dirigeant qui régnait d'une main de fer. Cela permettait à chacun de comprendre le concept de respect de l'autorité et de crainte du souverain. Cela pouvait alors se traduire par la crainte et le respect appropriés envers Hachem, Roi de l'Univers (le Roi des rois).
Mais de nos jours, il n'y a plus de concept de crainte ou de respect envers l'autorité au pouvoir. De plus, la démocratie signifie que le peuple élit ses dirigeants et qu'il n'y a donc plus de notion d'effacement de soi devant une personne plus importante. C'est pourquoi l'orgueil est si répandue aujourd'hui et que chacun ose exprimer ouvertement son opinion.
Autrefois, avant les progrès technologiques, les gens étaient beaucoup plus conscients de l'implication d'Hachem dans leur vie et reconnaissaient donc davantage Sa présence.
Par exemple, autrefois, lorsqu'on voyageait en bateau, on prenait conscience de sa dépendance à l'égard d'Hachem à chaque vague qui menaçait la stabilité et la sécurité du navire. Comme il est dit dans le Téhilim (107,23-24) : "Ceux qui prennent la mer dans des bateaux ... voient les actions d'Hachem".
Lorsqu'on voyageait en charrette tirée par des chevaux, si le cheval mourait en cours de route, on n'avait d'autre choix que de continuer à pied, et on se sentait donc beaucoup plus dépendant de Hachem.
[de nos jours, on a trop d'excuses pour dire : "c'est bon Hachem, ne te dérange pas, JE peux gérer tout seul!" ]
Avant l'invention de la lumière électrique, on était beaucoup plus conscient du passage du jour et de la nuit, et donc beaucoup plus conscient de la présence de Hachem dans la vie des gens, ce qui renforçait leur foi.
De nos jours, cependant, les voyages en avion ne font que renforcer le sentiment de puissance de l'homme, et lorsqu'ils volent, personne ne s'arrête pour admirer l'œuvre d'Hachem. Tous les autres modes de transport sont également considérés comme le fruit de l'ingéniosité humaine.
La lumière artificielle nocturne a fait disparaître le sentiment de "foi nocturne" (émounaté'ha balélot - Téhilim 92,3).
[d'une certaine façon c'est comme un enfant qui a peur du noir, et plutôt que d'avoir Hachem comme lumière, va en avoir une dans la matérialité, le dispensant d'avoir recourt à Hachem. ]
Tout cela fait oublier aux gens que Hachem dirige le monde et que l'homme n'est qu'un simple mortel dont les jours sont éphémères.
Nous pouvons appliquer les paroles attribuées à la colombe dans le Pérek Shirah : "La colombe dit : ... Maître de l'Univers, que ma nourriture soit aussi amère que les olives et dans Ta main, et non aussi douce que le miel et dans les mains de l'homme."
De même, le monde d'hier, où la vie était plus simple, plus naturelle et plus proche de la façon dont Hachem l'avait créée, permettait aux gens de voir la présence d'Hachem et Son implication dans leur vie quotidienne. Même si la vie était plus dure à l'époque, car les gens devaient travailler plus dur sans bénéficier des commodités modernes, elle était sans aucun doute bien meilleure que la vie frénétique d'aujourd'hui.
Au-delà de ces distractions, une autre distraction majeure de notre génération est l'obsession pour les films et les médias. À travers eux, l'homme vit dans un monde artificiel, loin de la réalité et de la véritable essence de l'existence.
Piégé dans une réalité virtuelle, il est incapable d'avoir l'esprit clair et pur pour voir la puissance impressionnante du Créateur et le monde merveilleux qu'Il a spécialement préparé pour nous. Cela s'ajoute à tous les autres dangers que cela comporte.
Si les progrès technologiques ont rendu la vie beaucoup plus facile et notre existence plus douce que le miel, il n'y a pas de plus grand plaisir ni de plus grande joie que de sentir la proximité de la présence d'Hachem et d'avoir une foi claire.
4°/ Il existe une autre raison au manque de foi de notre génération, à savoir le caractère extrêmement caché de la présence d'Hachem dans le monde. Avant l'arrivée du machia'h, nous ne voyons pas ouvertement la providence d'Hachem comme elle était visible dans les générations précédentes.
Le Or'hot Yocher (7) écrit : "J'ai entendu de mon beau-frère, le rav Shaul Barzam, que le 'Hazon Ich lui avait dit que jusqu'à la dernière génération (avant le machia'h), il était possible de voir la providence Divine dans la vie des grands sages de la Torah ... Ce n'est que depuis la dernière génération que ce n'est plus le cas. Néanmoins, celui qui le souhaite [vraiment] peut encore la voir de nos jours ..."
Avoir foi dans les Sages est la base sur laquelle une personne peut construire tous les principes de sa foi, comme l'écrit le 'Hayé Olam dans son introduction : "L'un des fondements de la croyance en la sainte Torah est la croyance dans les Sages ... "La crainte de ton maître doit être comme ta crainte du Ciel" (Pirké Avot 4,15), car l'une dépend de l'autre, ..."
Tout cela fait partie des défis de la dernière génération, juste avant que Hachem ne retire l'esprit d'impureté du monde et n'illumine le monde de la lumière de la foi et de la connaissance d'Hachem.
Heureux celui qui peut renforcer sa foi en ce moment!
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-> Selon le verset (Chir Hachirim 5,2), Hachem dit du peuple juif : "Car Ma tête [les cheveux de ma tête] est pleine de rosée, Mes boucles [sont trempées] par la pluie de la nuit."
Rachi [dans sa 2e explication] dit que "pleine de rosée" est la récompense que Hachem donnera pour les mitsvot plus légères qui sont faciles à accomplir, comme la rosée [qui est agréable et ne dérange pas].
"La pluie de la nuit" est la récompense que Hachem donnera pour les mitzvot plus lourdes qui sont plus difficiles à accomplir, comme la pluie de la nuit qui dérange.
Le Shomer Emounim (Drouch Habita'hon 16) propose une autre explication :
La différence entre la rosée et la pluie est que la rosée descend uniquement du ciel, tandis que la pluie provient de la terre. Ce n'est qu'après que l'eau se soit évaporée et a formé des nuages qu'elle retombe sur la terre sous forme de pluie.
Il explique ainsi le verset : "Ma tête" fait référence aux premières générations pour qui servir Hachem était beaucoup plus facile. Grâce au mérite des nombreux grands tsadikim qui vivaient à cette époque, une puissante inspiration leur était accordée d'en haut, comme la rosée qui descend du ciel.
"Mes boucles" font référence aux générations suivantes qui doivent compter sur leur propre inspiration, car elles reçoivent très peu d'inspiration d'en-Haut. Elles doivent donc développer leur propre inspiration d'en bas en travaillant dur pour s'améliorer, et leur inspiration est donc comparée à la pluie de la nuit.
Ce service inspiré par soi-même est très précieux et apprécié par Hachem.
Même si le niveau sublime du service de Hachem des générations précédentes dépasse notre imagination, notre service inspiré par nous-mêmes est beaucoup plus précieux aux yeux de Hachem.