+ Aspirer à la guéoula permet de la déclencher :
-> Au moment de la destruction du Temple, Its'hak dit à Hachem : "Maître du monde, peut-être que Tes enfants ne pourront jamais revenir."
Hachem répondit : "Ne dis pas cela. Il y aura une génération qui aspirera à Ma guéoula ; et immédiatement elle sera délivrée (miyad ém nig'alim)."
[midrach Yalkout Eikha - remez 997]
-> Le 'Hafets 'Haïm écrit que cela montre que notre désir ardent de la guéoula la précipitera.
-> De plus, le Yalkout Téhilim (remez 736) enseigne que même si notre aspiration à la guéoula est notre seul mérite, cela suffirait à nous rendre dignes de la guéoula. Comme il est écrit : "Et ils diront en ce jour-là : "Voici, c'est notre D., nous avons espéré en Lui, et il nous a sauvés" (Yéchayahou 25,9).
Ainsi, le simple fait d'aspirer à la guéoula est un mérite suffisant pour que celle-ci se réalise.
-> Le 'Hida (Midbar Kedémot - טז-קיווי) explique que nous exprimons ce principe 3 fois par jour dans nos prières. Citant le gadol rabbi Yossef David (dans son séfer Tséma'h David - Vayé'hi), nous sommes renvoyés à la bénédiction "ét tséma'h David", dans laquelle nous demandons à Hachem de faire prospérer l'influence du roi David et d'élever sa stature par la guéoula, en raison de l'argument suivant : "kivinou kol ayom" (car nous aspirons à Ton salut tout au long de la journée).
Pourquoi cela serait-il une raison pour que Hachem nous délivre? Si nous méritons d'être délivrés, alors nous devrions l'être en raison de nos mérites, et si nous ne le méritons pas, à quoi sert notre aspiration?
Implicitement, nous apprenons de la formulation de cette demande que nous demandons à Hachem, même si nous n'avons aucun autre mérite, de nous apporter néanmoins la guéoula en raison de notre désir, qui seul nous rend dignes du salut.
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-> L'une des prières composées par Ram'hal (תקטו תפילות - תפילה קנח) dit : "Si Tu demandes que le peuple juif ne se repente pas devant Toi, permets que son désir ardent le lui révèle".
-> "Lorsque tu seras dans la détresse et que toutes ces choses t'auront frappé à la fin des temps, tu reviendras vers Hachem, ton D., et tu écouteras sa voix" (Vaét'hanan 4,30).
Le 'Hatam Sofer (drachot סוף דרוש ז אב שלח טור ד) écrit :
"Si, à la fin des temps, nous sommes véritablement affligés par l'exil et la destruction du Temple et que nous aspirons [vraiment] à la guéoula, si nous permettons à notre situation difficile dans l'exil parmi les idolâtres de briser notre coeur, alors cette détresse même équivaut à une téchouva complète (zé atsaar ou béatsmo atéchouva guémoura).
Le résultat sera : "Hachem, ton D., est un D. compatissant, Il ne t'abandonnera pas et ne te détruira pas" (Vaét'hanan 4,31).
Ainsi, aspirer à la guéoula englobe et équivaut à une véritable téchouva.
[ "Toutes les dates limites pour l'arrivée du machia'h sont passées ; désormais, cela ne dépend plus que de la repentance" (Sanhédrin 97b) = notre aspiration d'un cœur brisé prend la place de la téchouva et déclenche la guéoula. ]