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La crainte d’Hachem

+ La crainte d'Hachem :

-> Sachez que la crainte d'Hachem est le fondement de toutes les mitsvot.
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva ]

-> La crainte est d'une importance capitale.
[Zohar I,11b ]

-> Si vous ne tenez pas la crainte de la faute entre vos mains, vous n'avez rien entre vos mains.
[midrach - Chir Hachirim Zouta - chap.1 ]

-> Il n'y a rien de plus aimé que celui qui craint Hachem.
[midrach - Aggadat Béréchit - chap.33 ]

-> Il n'y a rien dans le trésor d'Hachem, sauf un entrepôt de crainte d'Hachem.
[guémara Berachos 33b ]

-> Grande est la crainte [d'Hachem], car les cieux et la terre n'ont été créés que grâce au mérite de la crainte.
[midrach - Kohélet rabba 3,14 ]

-> Toute personne qui craint le Ciel, ses paroles seront entendues. Comme il est dit : "A la fin, tout sera entendu. Craignez Hachem, car c'est tout ce qu'il y a pour l'homme" (Kohélet 12,13).
Que signifie "car c'est tout ce qu'il y a pour l'homme"?
Rabbi Elazar dit : Hachem dit : "Le monde entier a été créé uniquement pour cela (la personne qui craint Hachem)."
Rabbi Abba bar Kahana dit : Cela [la crainte d'Hachem] équivaut au monde entier.
Rabbi Shimon ben Azaï, et certains disent Rabbi Shimon ben Zoma, dit : Le monde entier a été créé pour être le compagnon de [celui qui craint Hachem].
[guémara Béra'hot 6b]

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-> Il existe essentiellement deux formes de crainte : la crainte du châtiment (punition) et la crainte de la grandeur d'Hachem, une sorte de révérence de Sa Toute-puissance.
Le Maharal (Nétivot Olam - Nétiv Yirat Hachem - chap.1) explique, à propos de la révérence envers Hashem : "Cette crainte découle principalement du pouvoir de l'amour. Car celui qui aime quelqu'un
s'efforcera autant que possible d'accomplir sa volonté, afin qu'il n'y ait aucune séparation entre leur amour. Il craint donc d'aller à l'encontre de sa volonté, même pour une petite chose, car cela nierait son amour."
De même, le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - parachat Kédochim) explique que la crainte révérencielle peut être comparée à un fils dont le père l'aime énormément. Le fils a peur de causer de la peine à son père, il s'efforce donc de le rendre heureux.
Le Zohar est cité comme disant (Déré'h Pikoudé'ha - introduction n°8) que la crainte du châtiment n'est pas la forme principale de la crainte ; c'est plutôt un recours lorsque la crainte révérencielle ne suffit pas. Pour atteindre la crainte révérencielle, il faut contempler la grandeur d'Hachem, en Le reconnaissant comme le Créateur et le Souverain de tous les mondes. Il faut y réfléchir dès le réveil, ainsi qu'avant d'accomplir toute mitsva. Même si l'on ne parvient pas à percer la couche du matérialisme, on accomplit tout de même la mitsva de craindre Hachem simplement en y réfléchissant.

[à l'inverse, d'autres comme le rav Haïm Vital (intro au Eitz 'Haïm) expliquent que la crainte du châtiment est en fait la forme principale de la crainte.
A notre niveau, en fonction des moments, on peut ressentir avec sincérité quel type de crainte nous avons besoin d'activer pour être le plus efficace. ]

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-> Rabbi Yéhouda dit : Hachem n'a créé Son monde que pour que les gens Le craignent.
Rabbi Simon et Rabbi Elazar étaient assis. Rabbi Yaakov bar Akha passa devant eux. L'un dit à l'autre : "Levons-nous devant [Rabbi Yaakov bar Akha], car c'est un homme qui craint la faute."
L'autre répondit : "Levons-nous devant lui, car c'est un homme de la Torah."
Il dit : "Je t'ai dit que c'était un homme qui craignait la faute, et tu m'as répondu que c'était un homme de la Torah?" [Rachi explique : en disant cela, tu as diminué son éloge. ]

Concluons que c'est Rabbi Elazar qui a dit que [Rabbi Yaakov bar Akha] est un homme qui craint la faute, car Rabbi Yo'hanan dit au nom de Rabbi Elazar : Il n'y a rien pour Hachem dans Son monde
à part la crainte du Ciel seule.
Comme il est écrit : "Et maintenant, Israël, qu'est-ce que Hachem, ton D., te demande, sinon de craindre Hachem, ton D." (Ekev 10,12).
[guémara Shabbath 31b ]

-> Rava dit : Lorsqu'une personne est amenée devant le tribunal, on lui dit : As-tu mené tes affaires avec loyauté (hnnêteté)? As-tu réservé du temps pour l'étude de la Torah? T'es-tu engagé dans la procréation? As-tu aspiré à la rédemption? As-tu analysé (pratiquer la dialectique de) la sagesse (pilpaleta bé'hokhma)? As-tu compris une chose à partir d'une autre (évanta davar mit'oh davar)?

Néanmoins, si la crainte d'Hachem est son trésor (à cette personne), alors ces choses ont de l'importance ; sinon, elles n'en ont pas.
Cela peut être comparé à une personne qui demande à son messager d'apporter un kor [unité de mesure] de blé au grenier. Il dit alors à son messager : "As-tu mélangé un kav [unité de mesure] de chomton (un conservateur qui éloigne les vers du blé) à l'intérieur? Le messager lui répondit : "Non". Il répondit au messager : "Tu aurais mieux fait de ne pas l'apporter".
[A quoi sert du blé infesté de vers ? De même, la Torah et les mitsvot sans la crainte d'Hachem sont inutiles. ]
[guémara Shabbath 31a ]

-> [Au moment du décès de Rabbi Yéhouda haNassi,] il leur dit : "J'ai besoin des érudits d'Israël".
Les érudits d'Israël entrèrent dans sa chambre. Il leur dit : "Shimon, mon fils, est sage. Gamliel, mon fils, est un leader. Chanina bar Chama devrait siéger à la tête. »... Il disait : « Même si Shimon, mon fils, est sage, Gamliel, mon fils, devrait être le chef."
Levi dit : Est-il nécessaire de le dire ? ... [Oui, il était nécessaire de le dire, car] Rabban Gamliel n'occupait pas la place de son père [car il était moins apte à occuper ce poste].
Et Rabbi Yéhouda haNassi, pourquoi a-t-il fait cela, nommer Gamliel, son fils, comme chef, s'il n'était pas apte à occuper ce poste] ?
Certes, il [Gamliel] n'a pas remplacé son père en matière de sagesse, mais dans la crainte de la faute, il a remplacé son père.
[Kétoubot 103a-b]

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