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Venue du machia’h par la paix et l’unité entre nous

+ Venue du machia'h par la paix et l'unité entre nous :

-> Dans la guémara (Sanhédrin 98b), Rav Eliezer a été interrogé par ses étudiants : "Que doit-on faire pour être sauvé des souffrances du 'hévlé machia'h, celles qui accompagneront la venue du machia'h?"
Il a répondu : "Il faut s’adonner à l’étude de la Torah et aux guémilout 'hassadim, c’est-à-dire aux actes de bienveillance les uns envers les autres".

-> L’impact considérable que peuvent avoir les actes de bienveillance dans le monde est un thème central de nombreux écrits du 'Hafets 'Haïm.
Comme il l’écrit dans son Chemirat HaLachon (séfer 'Hafets 'Haïm 2,7), le machia’h viendra lorsque nous maintiendrons la paix dans nos communautés en éradiquant la haine gratuite et les propos désobligeants envers autrui :
"Il est écrit au nom du saint Zohar que même une seule congrégation qui maintient la paix correctement peut mériter d’amener le machia’h. Par conséquent, la venue du machia’h dépend de nous.
Et il est connu que préserver la paix ne peut se faire que si nous veillons à éviter à la fois la haine gratuite et les propos désobligeants les uns envers les autres.
Chaque individu qui s'efforce de corriger ces défauts participera à la reconstruction du futur Temple ; sans cela, le Temple pourrait rester détruit à jamais, à D. ne plaise."

-> Ainsi selon le 'Hafets 'Haïm, l'élément clé de la guéoula est donc la paix entre nous. La paix est généralement rompue et les conflits naissent généralement par des propos négatifs et destructeurs, ce que nous appelons le lachon ara. Toute division et toute dispute entre les gens impliquent toujours des propos négatifs et destructeurs.
Cette faute est si grave, dit le 'Hafets 'Haïm, qu'elle est ce qui a empêché la venue du machia'h au cours des deux mille dernières années et ce qui a empêché la construction du troisième et dernier Temple à Jérusalem.

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-> "Puisque le Temple a été détruit par la haine gratuite, il sera sûrement reconstruit par le fait d'aimer notre prochain juif"
[Sfat Emet - Roch Hachana 5641 ]

[à chaque génération nous devons voir comme si c'était nous qui l'avions détruit. Ainsi, chaque fois que nous faisons un effort pour honorer, aimer, notre prochain, alors nous participons à construire le Temple, jusqu'au point où il sera prêt à venir dans ce monde.
A l'inverse, en suivant notre nature animale, en voulant avoir le dernier mot (par égo), nous portons atteinte à autrui, et par là nous dégradons le Temple au Ciel, repoussant sa venue ici-bas, que D. préserve. ]

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-> Le 'Hasam Sofer explique que nous sommes capables de mettre fin à cet exil par des actes de bonté.
C'est pourquoi, au début du Seder de Pessa'h, nous invitons nos invités chez nous en disant : "Quiconque a faim, venez participer au Séder", puis nous concluons la section Ha Lakhma Anya en disant : "Cette année ici ; l'année prochaine en terre d'Israël!"
C'est par le mérite de prendre soin de nos compatriotes juifs que nous pouvons nous racheter de l'exil, déclenchant la guéoula.
Ainsi, le Séder de Pessa'h culmine avec l'espoir et la prière de la délivrance finale et suprême, à savoir la reconstruction du Temple, avec la déclaration : "L'année prochaine à Jérusalem".
Tout commence cependant par prendre soin des invités (de notre prochain juif).

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-> Deux mitsvot interpersonnelles que l'on néglige parfois sont "lo tikom" (ne pas se venger), et "lo titor" (ne pas garder rancune).
Le 'Hafets 'Haïm, dans sa Liste concise des mitsvot (celles que nous pouvons accomplir aujourd'hui), cite ces deux commandements négatifs (ne pas faire) comme des interdictions distinctes.
Le 'Hafets 'Haïm qualifie ces deux défauts de caractère de "ra'ot mé'od", extrêmement mauvais.

Il donne ensuite un bref conseil pour les surmonter : "Toutes les affaires et préoccupations de ce monde sont absurdités et trivialités (hével), et il ne vaut pas la peine de s'en venger".
Son utilisation du mot h"vel est certainement délibérée et rappelle les paroles du roi Shlomo au début de Kohélet lorsqu'il qualifie toute existence de "hével havalim" (vanité des vanités, tout est vanité). [replaçons toute chose face à l'éternité du monde à Venir. Est-ce que cela vaut le coup d'agir ainsi et d'en payer le prix pour toujours dans le monde à Venir? Est-ce que dans 100 000 ans ce problème (matériel sera toujours important, surtout dans la vérité réalité spirituelle à Venir? ]
Le mot hével signifie également "vapeur". Bien que la vapeur paraisse et se ressente, et puisse même vous brûler, ce n'est que de l'air qui se dissipera bientôt.

Les Térafim

+ Les Térafim :

-> Les Térafim étaient les idoles utilisées par Lavan, mentionnées dans la Torah (Vayétsé 31,19), que Ra'hel a volées pour qu'elles ne révèlent pas à Lavan que Yaakov et sa famille s'étaient enfuis.
Lavan n'était pas le seul à posséder des Térafim. Mikha en avait également (Shoftim 17,5), et fait intéressant, Mikhal en avait aussi, mais pas pour le culte des idoles (Shmouël I 19,13).

Comment les fabrique-t-on?
Il faut tuer un premier-né, saler la tête avec du sel et de l'huile, écrire sur une plaque d'or un nom impie et la placer sous la langue de la tête. On la place dans le mur, on allume des bougies devant elle, on se prosterne devant elle, et elle répondra.
[Pirké déRabbi Eliézer 36 ; Tan'houma Vayétsé 12, séder Hadorot 2205 ]

Il existe une autre opinion qui n'est pas aussi macabre. Les Térafim sont un ustensile en cuivre fait pour connaître le temps, ou quelque chose qui est utilisé pour les constellations, et ils parlent à la personne.
[Toldot Its'hak - Vayétsé]

Le Shabbath avant le 9 Av est appelé Shabbath 'Hazon (Shabbath de la contemplation, de la vision).
Nous lisons la Haftara : 'hazon Yéchayahou (Vision de Yéchayahou, fils d'Amots, qui prophétisa sur Yéhouda et sur Jérusalem - Yéchayahou 1,1).
Imaginez à quoi ressemble la vie d’un juif lorsqu’elle est remplie de sainteté et de purification, de crainte de Hachem et de joie avec Lui.
[rav Yaakov Landau]

=> Plus nous faisons l'effort de visualiser ce que nous perdons en l'absence du Temple, plus nous pouvons pleinement en prendre le deuil, et espérer de tout cœur sa reconstruction au plus vite.

[c'est un moment où l'on réalise ce qui est vital pour nous, et ce qui est futile. ]

Rav Youdai dit que les bénédictions [que chaque juif peut faire] sont si puissantes qu'elles augmentent la force de la Pamalya Shel Maala (armée céleste).
[Zohar 'hadach - midrach Ruth ]

La kavana dans les bénédictions

Lorsqu'une personne prend soin de réciter les bénédictions avec concentration (kavana), les mots de ses bénédictions s'élèvent et traversent les cieux jusqu'à atteindre le Trône de gloire d'Hachem, et Hachem, pour ainsi dire, se réjouit d'elles.
En récompense, Il ouvre Sa main et accorde beaucoup de bienfaits au monde.
[séfer Séder Hayom ]

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-> Le Zohar affirme que si l'on récite le Birkat Hamazon avec kavana, nos bénédictions nous accompagnent après notre mort et annoncent devant nous que nous avons béni Hachem avec kavana (de notre vivant).

Grâce à la gratitude, nos mérites ne nous sont pas déduits

+ Grâce à la gratitude, nos mérites ne nous sont pas déduits :

-> Le séfer Avodat Panim (écrit par le rav Aharon Yossef Louria) demande comment pouvons-nous tirer du plaisir de ce monde. Cela ne réduit-il pas notre récompense dans le monde à Venir?

Il répond par une machal : un homme qui travaillait dans une épicerie a un jour conclu un accord avec le propriétaire. Il était convenu qu'il pouvait prendre tout ce qu'il voulait dans le magasin quand il le désirait. Il devait noter ce qu'il prenait et cela serait déduit de son salaire à la fin du mois. Bien sûr, seules les choses qu'il prenait à crédit étaient déduites de son salaire. S'il prenait quelque chose et le payait immédiatement, le montant ne serait pas déduit plus tard.

De même, si une personne tire du plaisir de ce monde, cela est déduit du "paiement" qu'elle aurait reçu dans le monde à Venir. Cependant, cela n'est vrai que si elle ne "paie" pas immédiatement. Si elle paie immédiatement, elle peut recevoir sa récompense intégrale dans le monde à venir.

Et comment paie-t-on dans ce monde?
En faisant des bénédictions et en remerciant Hachem de pourvoir à nos besoins.
C'est pourquoi nos Sages appellent la bénédiction une "matbéa" (pièce de monnaie - voir Béra'hot 40b), car c'est la monnaie utilisée pour "payer" Hachem.

Nous apprenons de cela que plus nous remercions Hachem dans ce monde, plus nous pourrons profiter de notre récompense dans Olam Haba.
Cette idée peut être utilisée pour expliquer le verset : "Comment puis-je rendre à Hachem tout le bien qu'il m'a fait? Je lèverai la coupe du salut et j'invoquerai le nom de Hachem" (Tehillim 116,12-13).
La manière dont nous payons Hachem est de le louer et de le remercier.

Si une personne mange avec gloutonnerie, ou sans la motivation appropriée, et se repent immédiatement, son repas est élevé vers la sainteté comme les offrandes de pain mangées par les Cohanim.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 14,8-10 & 14,5 ]

"Et Il (Hachem) vous a affligés et vous a laissés souffrir de la faim, puis Il vous a nourris de manne ... afin de vous enseigner que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais plutôt de tout ce qui sort de la bouche de Hachem" (Ekev 8,3)

1°/ La subsistance arrive de manière inattendue :

-> Le séfer Maagalé Tsédek explique que la subsistance arrive souvent de manière inattendue. Quelqu'un peut penser qu'il gagnera de l'argent d'une certaine manière, mais il finit par le gagner d'une manière qu'il n'avait jamais prévue.
Lorsque le peuple juif était dans le désert, il n'aurait jamais pu imaginer que sa subsistance tomberait du ciel, mais c'est en réalité ainsi qu'ils ont été nourri. [selon un avis, sur la manne on faisait la bénédiction : "amotsi lé'hem min achamayim" (qui fait sortir le pain du ciel) ]
Cela nous enseigne que la parnassa ne vient pas de la manière que l'on pourrait attendre. Elle vient plutôt de Hachem de la manière qu'Il juge appropriée.

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2°/ Soutenu comme les anges :

-> Le 'Hafets 'Haïm explique à quel point il est simple pour une personne d'avoir du bita'hon en se basant sur le fait qu'il existe un nombre incalculable d'anges. A priori, il semblerait très difficile d'avoir suffisamment pour subvenir à tous leurs besoins, mais avons-nous déjà vu un ange collecter des dons?

De même, il faut réaliser qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter pour sa parnassa. Peu importe le nombre de personnes, Hashem peut prendre soin de toutes.
[Hachem a l'infini, et peut donner l'infini à une infinie de créature, et il Lui restera l'infini ... ]

La réussite d'un étudiant dans ses études de Torah dépend souvent, dans une large mesure, de l'encouragement qu'il reçoit de ses parents.
[rav Yaakov Ades - Ahavat Torah - chap.7 ]

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-> Le 'Hazon Ich déclarait que "lorsqu'un juif non religieux fait téchouva et revient au bercail, c'est très souvent le résultat des prières de ses grands-parents, plusieurs générations plus tôt, qui avaient l'habitude de prier pour que leurs enfants et petits-enfants étudient tous la Torah".

-> Le rav Shach disait que lorsque quelqu'un devient un érudit en Torah ou l'un des leaders de la Torah de sa génération, ou lorsqu'il publie des séforim qui deviennent populaires et sont étudiés par de nombreux érudits de la Torah, il est naturel que les gens attribuent au Talmid 'Hakham lui-même le mérite de ses accomplissements. Pourtant, très souvent, les prières de ses parents, grands-parents et arrière-grands-parents ont influencé sa réussite plus que toute autre chose.

Hachem écoute toutes nos prières, Il les accepte et nous donne ce que nous demandons.
La prière elle-même nous unit à notre Créateur. Elle forme un lien qui unit effectivement notre âme à Hachem.
[rav Yaakov Ades - Ahavat Torah - chap.5 ]

La prière est une force très puissante. Nous ne pouvons pas imaginer l'impact qu'elle a sur tout ce qui nous entoure.
[rav Yaakov Ades - Ahavat Torah - chap.7 ]