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Chacune de nos souffrances vient d’en-Haut

+ Chacune de nos souffrances vient d'en-Haut :

-> Selon le 'Hafets 'Haïm, lorsqu'une personne éprouve de la souffrance, elle doit savoir qu'elle vient d'en-Haut. La seule façon de s'en débarrasser est de se tourner vers Hachem par la prière, d'appeler à l'aide et d'intensifier l'étude de la Torah et les mitsvot.

Ceux qui pensent que la souffrance est due à quelque chose qu'ils ont eux-mêmes fait et qui essaient par tous les moyens autres que de se tourner vers Hachem pour y mettre fin, sont stupides. Ils sont comme un prisonnier portant des menottes en fer, et au lieu de supplier le juge d'alléger sa peine, ils se tortillent et se débattent, bougeant dans tous les sens, agitant les bras dans tous les sens pour essayer d'enlever les menottes. Rien de ce qu'il fait ne l'aidera.
Tout ce qu'il réussit à faire, c'est de se tordre le dos, tandis que les menottes lui entaillent la peau, laissant des cicatrices sur ses poignets.

La raison pour laquelle une personne éprouve de la souffrance/douleur, par exemple, si quelqu'un l'insulte et la maudit, c'est parce qu'elle a la possibilité d'expier ses fautes, comme le disent nos Sages à propos du verset : "Considère cela dans ton cœur" (Vaét'hanan 4,39) = que ce sont tes fautes qui te maudissent (midrach Dévarim rabba 2:27).
Même si quelqu'un vous frappe volontairement, cela aussi devait arriver et vient [forcément avec l'accord] du Ciel. [cette personne devra évidemment rendre des comptes à Hachem]

En provoquant ces événements, Hachem nous fait une faveur, car c'est ainsi que nos fautes peuvent être expiées.
Si une personne accepte pleinement cela, elle ne verra pas la nécessité de répondre à quelqu'un qui l'insulte. Au contraire, elle remerciera Hachem de lui avoir donné l'occasion d'expier ses fautes.
Comme le disent nos Sages (guémara Shabbath 88b) : "Ceux qui sont insultés mais ne répondent pas, qui s'entendent injurier mais ne répondent pas, qui agissent par amour et se réjouissent de la souffrance, c'est d'eux qu'il est écrit : "Que ceux qui l'aiment soient comme le soleil lorsqu'il est dans sa plus grande force" (Shofim 5,31)."
['Hafets 'Haïm - Dougma miSi'hot Avi 22 ; Chem Olam chap.3]

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-> " Je te rends grâce car Tu m'as répondu, Tu as été mon sauveur" (Téhilim 118,21)

Le Beit haLévi interprète les mots : "Je Te remercie car Tu m'as répondu" (odé'ha ki anitani - עֲנִיתָנִי), selon la connotation de "inouï" (עינוי), de souffrance : "Je Te remercie de m'avoir infligé des souffrances.
Il deviendra clair rétroactivement que la souffrance que nous avons vécue était en elle-même notre salut (vatéhi li lichouva - Tu as été mon sauveur).

-> Le rav Aharon Leib Steinman enseigne :
En ce qui concerne les souffrances que nous avons déjà endurées, nous devons les considérer comme une bonne chose, car la douleur est déjà passée, et il ne vous reste plus que ses mérites. [on prie pour ne plus en avoir dans le futur. ]
[...]
Il est écrit : "Je Te remercie pour ce que Tu m'as fait souffrir" (Odé'ha, ki anitani - Téhilim 118,21).
La première phrase se situe au passé (anitani). La phrase suivante se lit : "vatéhi li lichoua", ce qui signifie littéralement : "Tu deviendras pour moi un salut" = nous remercions Hachem pour les souffrances qu'Il nous a infligées dans le passé, car elles nous apporteront le salut dans l'avenir.

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2017/12/11/notre-relation-avec-les-souffrances

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-> Cinquante années d'étude de la Torah et de service d'Hachem ne peuvent pas lier une personne à Hachem aussi bien que le fait d'accepter la souffrance avec amour.
[rav Shnéour Zalman de Liadi - le Baal haTanya]

-> Le Steïpler a reconnu que le fait de souffrir est difficile à supporter, mais il a souligné que les souffrances passées ont une grande valeur et deviennent une source de bénédiction.
Après la guérison, la douleur ressentie précédemment par un malade équivaut à une fortune en mérites. [Kréna déIgarta]
[en ce sens, il est écrit : "les souffrances sont précieuses" ('havivim yissourim - guémara Sanhédrin 101a)]

"Par quoi puis-je rendre à Hachem toute Sa bonté à mon égard?" (Téhilim 116,12)

-> Le Targum explique que ce verset dit : "Toutes Ses bontés sont des obligations pour moi".

-> C'est ce que dit le roi David dans son humilité : Il est vrai que j'ai des raisons de me sentir supérieur aux autres. Je suis le roi, l'un des géants de la génération (guédolé hador) en sagesse et en Torah, et un prophète. J'aurais peut-être des raisons d'être orgueilleux si j'avais reçu tout cela par mes propres efforts et mon travail personnel. Mais j'ai reçu tous mes talents comme un don du Créateur du monde. Ma sagesse et mes qualités sont une bonté d'Hachem.
Si je n'utilise pas pleinement ces qualités, elles me demanderont de rendre des comptes 100 fois plus que n'importe qui d'autre et j'aurai une dette énorme.

Plus je reçois de bienfaits, plus on exige de moi. "Comment puis-je rendre à Hachem ce qu'il m'a donné, alors que toutes Ses bontés reposent sur moi? Quand est-ce qu'elles m'obligent à en tirer le meilleur parti?"
['Hafets 'Haïm - Chemirat haLachon - Chaar haTévouna - chap. 14 ]

Chaque mitsva nous permet d’obtenir un monde

+ Chaque mitsva nous permet d'obtenir un monde :

-> La michna (Pirké Avot 4,16) enseigne que "ce monde est comme le couloir qui précède le monde à Venir. Préparez-vous dans l'antichambre, afin de pouvoir entrer dans la salle des fêtes".

Le 'Hafets 'Haïm commente que quelqu'un qui est assis dans la salle d'attente d'un médecin n'a pas besoin de se préparer. On l'appelle par son nom et il va voir le médecin.
En revanche, si une personne est invitée à une audience avec le roi, elle est informée de l'heure exacte du rendez-vous. Elle se prépare pour cette rencontre, s'habille et réfléchit à ce qu'elle va dire pour obtenir la faveur et voir sa demande exaucée.
Juste avant de rencontrer le roi, elle ne peut toujours pas se détendre. Elle arrive une heure avant l'heure prévue et attend anxieusement d'être appelée dans la salle du trône du roi où son sort sera décidé, pour le meilleur ou pour le pire.

Mais qui a jamais entendu parler d'une attente de 70 ou 80 ans?
Comment peut-on dire que ce monde, toute la vie d'une personne, n'est qu'une préparation?

Mais la vérité est qu'il ne s'agit pas d'une période de préparation de 80 ans.
Chaque mitsva peut à elle seule permettre à une personne de gagner le monde à Venir (olam aba), comme il est dit : "Quiconque accomplit une seule mitsva voit ses jours prolongés et hérite d'une part dans le monde à Venir" (guémara Kidouchin 39b).
Chaque mitsva est un monde en soi, qui vaut à la personne une récompense, comme il est dit : "Combien est grande Ta bonté que Tu as mise en réserve pour ceux qui Te craignent" (Téhilim 31,20).

Chaque fois qu'une personne réalise une mitsva comme il le faut, ce moment lui-même est la préparation pour la salle des fêtes. Et le moment suivant où il accomplit une mitsva est une préparation supplémentaire pour une autre salle des fêtes, comme il est dit : "Je marcherai devant Hachem dans les terres des vivants."
Dans les "terres des vivants", au pluriel, ce qui indique qu'une personne peut gagner d'innombrables mondes de récompenses.
['Hafets 'Haïm - Chem Olam - vol.2 - Chaar Hit'hazkout - chap.3 ]

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[notre yétser ara nous pousse à ne pas voir vraiment de différence entre 2 mitsva (ça va je viens de faire telle mitsva, qu'est-ce que ça peut bien faire que j'en fasse une autre maintenant).
Après notre mort dans le monde de Vérité, on pourra percevoir la vraie valeur des choses (sans limitation due au libre arbitre, à la matérialité), et on se rendra compte que chaque mitsva nous permet d'obtenir un nouveau monde entier de trésors dont on pourra profiter éternellement.
(chaque mitsva est l'occasion de se créer une nouvelle salle de fête dans le monde à Venir! )]

Louer/remercier Hachem = privilège de ce monde

+ Louer/remercier Hachem = privilège de ce monde :

-> La guémara (Erouvin 54a) raconte comment Shmouel a dit à son élève, rav Yéhouda : "Dépêchez-vous de manger, dépêchez-vous de boire, car le monde que nous devons quitter [avec la mort] est comme une salle de fêtes".
Qu'a voulu dire Shmouel en comparant ce monde à une salle de fêtes?
[...]
Shmouel dit à son élève rav Yéhouda : "Dépêchez-vous de manger, dépêchez-vous de boire, car le monde que nous devons quitter est comme une salle de fêtes/mariage". Mais le monde à venir n'est pas comme cela. C'est comme un restaurant coûteux ...
Qu'est-ce que cela signifie?

Le midrach explique que les anges n'ont pas la permission de louer leur Créateur chaque fois qu'ils le souhaitent. Ils ne peuvent le faire qu'à des moments précis et déterminés.
Certains anges ne peuvent prononcer des louanges qu'une seule fois dans leur vie, puis ils sont "détruits".
Certains ne prononcent des louanges qu'une fois par an, d'autres une fois par chemita (7 ans) et d'autres encore une fois par yovel (50 ans).
Et les anges ne sont autorisés à mentionner le nom d'Hachem qu'après 3 kédouchot. Pourtant, le peuple juif, la nation d'Hachem, est autorisée à Le louer et à Le remercier chaque jour, quand elle le souhaite.

Shmouel avertit rav Yéhouda : "Ne pense pas que cela soit dû à la différence entre l'homme et l'ange. Non, car même l'homme, lorsqu'il arrivera dans les mondes supérieurs, ne sera pas autorisé à louer Hachem chaque fois qu'il le voudra.
La prière et les remerciements sont une "avodah chébalev" (un service du cœur) et dans le monde à Venir, il n'y a pas d'avoda.
C'est un monde de récompenses, et on ne reçoit pas la permission de remercier Hachem à moins de le mériter.

Nous devons donc profiter de chaque instant que nous avons dans ce monde, car c'est seulement ici que nous sommes autorisés à remercier et à louer Hachem sans limite.
Plus nous remercions Hachem ici, plus il nous sera permis de Le louer dans l'autre monde en guise de récompense.
À cet égard, nous disons dans le Hallel : "Les morts ne louent pas D., ni ceux qui descendent dans le silence [de la tombe], mais nous bénirons D." (lo amétim yéalélou Y-A ...), sans limite.
Si nous saisissons l'occasion, nous mériterons vraiment de louer Hachem "de maintenant à l'éternité, Hallélouya!"
['Hafets 'Haïm - Dougma miSi'hot Avi 37]

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[un autre exemple à cela est que dans ce monde on fait 3 fois par jour la Amida, où l'on arrive dans le plus élevé des mondes spirituels, où même les anges n'ont pas accès, et tout juif (même racha) a accès à une proximité extrême avec Hachem.
Dans le monde à Venir, c'est selon nos mérites que nous pourrons plus ou moins s'approcher d'Hachem, et nous aurons peut être plus cette chance de Lui être aussi proche ...
(d'une certaine façon la Amida doit être un rappel et une motivation pour atteindre ce niveau dans l'éternité du monde à Venir, b'h.) ]

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-> Dans le monde de la Vérité, qui pourra s'approcher de la Chékhina d'Hachem?
Les barrières entre Lui et nous seront nombreuses. Mais ici, dans le bas monde, Il est parmi nous, proche de tous ceux qui L'appellent, entendant nos cris.
Il "délivre, sauve, soutient, répond, et est miséricordieux en toute période de trouble et de détresse!" (podé oumatsil ouméfarness véoné ouméra'hem ... - prière de Nichmat kol 'haï).
Si nous ne nous laissons pas aveugler par la bêtise, si nous réalisons qu'Il est là [constamment à nos côtés], alors nous nous tournerons vers Lui et crierons vers Lui, et Il nous répondra !
['Hafets 'Haïm - Michlé hé'Hhafets 'Haim - p.120 ]

Les souffrances

+ Les souffrances :

-> Le 'Hafets 'Haïm comparait la souffrance à une personne souffrant d'une brûlure. Le médecin lui dit de mettre son doigt sous l'eau froide.
L'eau lui fait encore plus mal, mais elle guérit la brûlure.
C'est ainsi que la souffrance guérit les tâches de l'âme.

Le 'Hafets 'Haïm raconte qu'une fois, le Gaon de Vilna parlait à ses talmidim des rigueurs de Guéhinam.
Il leur a dit que nous ne pouvons pas imaginer ne serait-ce qu'un iota la gravité des châtiments du Guéhinam, et ce pour la plus petite des fautes.
Quiconque en parle, comme l'auteur de Réchit 'Hokhma et les livres de moussar, n'a pas décrit ne serait-ce qu'une goutte de l'océan de la vérité.

Lorsque son talmid entendit cela, il trembla et eut très peur jusqu'à ce qu'il s'effondre et soit alité.
On vint dire au Gaon de Vilna que son talmid était malade. Il lui rendit visite et lui demanda ce qui n'allait pas. Il expliqua que sa peur des châtiments du Guéhinam l'avait rendu malade.
"Tout ce que j'ai dit, lui dit le Gaon de Vilna, est tout à fait correct. Mais en plus des fautes d'une personne, ils prennent également en compte toutes les souffrances auxquelles elle a été confrontée dans ce monde, et une grande partie des fautes sera déduite de la souffrance et de la douleur.
Sans cela, nous ne serions même pas capables de retrouver nos bras et nos jambes dans le monde d'en-Haut!"
['Hafets 'Haïm - Si'hot hé'Hafets 'Haïm 27 ]

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-> Une personne souffre terriblement dans ce monde de maux physiques et de maladies spirituelles, et elle se plaint amèrement de son sort.
Mais lorsqu'elle monte au Ciel et recevra la grande récompense pour tous les problèmes qu'elle a subi, elle réalise leur valeur, et se lamente de ne pas avoir souffert davantage!
Comme le commente le midrach (Dévarim rabba) à propos du verset : "Souvenez-vous des jours d'autrefois" (Haazinou 32,7) : "Hachem dit : Tant que je vous apporterai de la souffrance dans ce monde, souvenez-vous de tout le bien et de toute la consolation que je vous apporterai à l'avenir".
['Hafets 'Haïm - Ma'hané Israel - chap.13 ]

"Ayez confiance en Hachem pour toujours, car c'est en D., Hachem, que réside la force des mondes" (Yéchayahou 26,4).

-> Cet univers et toutes ses planètes sont insignifiants par rapport au monde des anges, qui compte des légions illimitées d'anges, comme il est écrit : "mille milliers le servaient et dix mille myriades se tenaient en Sa présence" (Daniel 7,10).
Ce verset fait référence à une seule légion d'anges (voir guémara 'haguiga 13b), et il y a d'innombrables légions.
Or, chaque création, même la plus élevée, a besoin d'Hachem pour "créer les cieux, les cieux des cieux et toute leur armée ... et Tu les soutiens tous" (Né'hémia 9,6).
Mais la nourriture des anges est différente de la nôtre ; leur nourriture est spirituelle et raffinée (Ramban, Shemos 16:6).

Dans les mondes supérieurs, chaque ange reconnaît Hachem comme le Roi et sait qu'Il leur donne la vie [à chaque instant] et les contrôle : "L'armée céleste se prosterne devant Toi" (Né'hémia 9,6).
Ainsi, tous les anges sont les hôtes loyaux d'Hachem, et ce n'est que dans ce monde que l'on trouve des fous qui osent Le renier et se rebeller contre Lui.

Si nous y réfléchissons, nous nous rendrons compte que ce monde n'est même pas aussi substantiel qu'un grain de moutarde comparé à tous les mondes supérieurs, parce qu'il y a tellement de mondes au-dessus de nous.
Nos Sages (guémara Avoda Zara 3b) mentionnent 18 000 mondes, et il y a des anges qui sont aussi grands que plusieurs milliers de parsaot (guémara 'Houlin 91b) [une Parsa mesure environ 4 km].
Et certains sont extrêmement grands ; on dit qu'un ange est plus grand que les autres anges de la longueur qu'il faudrait pour marcher pendant 500 ans.
Et parmi tous les anges, qui sont des milliers et des milliers dans chaque légion, depuis l'époque où Hachem a créé les mondes, pas un seul ange n'est descendu d'en-Haut pour signaler qu'il manquait ne serait-ce qu'un tout petit peu de subsistance.

Pourtant, nous, les humains, qui ne sommes même pas aussi importants qu'un grain de moutarde par rapport aux anges, ne sommes pas gênés de ne pas faire confiance à Hachem, qui soutient tous les mondes à tout moment, pour assurer notre subsistance!
Comment une personne peut-elle être constamment anxieuse et inquiète de savoir d'où viendra son gagne-pain?
En y réfléchissant, nous devrions nous interroger davantage sur nous-mêmes et sur la façon dont nous pouvons remettre en question Hachem.

Tout cela est inclus dans le verset : "Ayez confiance en Hachem pour toujours" (bit'hou b'Hachem adé ad - Yéchayahou 26,4).
Même à une époque où Hachem se cache de nous et où beaucoup nient Son existence, sachez qu'Il est tout aussi puissant qu'Il l'a toujours été : "Car c'est en D., Hachem, que réside la force des mondes" (ki bé-YA Hachem tsour olami).
De même qu'Il a créé tous les mondes, Il est leur force. Il les entretient et pourvoit à leurs besoins à chaque instant et leur donne Son flux de bénédiction et Sa bonté.
['Hafets 'Haïm - ChemirasthaLachon - Chaar haTévouna - chap.10 ]

Respecte ton âme = fais des mitsvot

+ Respecte ton âme = fais des mitsvot :

-> "Les affres de la mort m'ont enveloppé" (afafouni 'hévlé mavét - Téhilim 116,3)
Selon le 'Hafets 'Haïm, ce verset se réfère à l'âme.
Les kabbalistes affirment que les âmes du peuple juif proviennent du monde Supérieur appelé Bria, et de là les âmes descendent par le biais du monde des anges et du Olam HaGalgalim (le monde des sphères) jusqu'à ce qu'elles atteignent notre monde.
Il y a un long chemin à parcourir pour faire des efforts et accumuler la Torah et les mitsvot.

Lorsque les jours alloués à l'âme se sont écoulés, elle doit retourner à son lieu d'origine. Un chemin doit être dégagé pour permettre à l'âme de traverser le monde des anges, où il y a des milliers de légions de sérafim et d'ofanim, dont chacun pourrait brûler le monde entier et tout ce qu'il contient avec son seul souffle.
[ c'est ce qu'écrit le 'Hida (Dévarim A'hadim) : J'ai lu dans l'ouvrage Déré'h 'Haïm du rav 'Haïm Vital, qui écrit au nom de nos Sages que lorsqu'une personne meurt, les anges qui escortent l'âme la laissent dans un endroit où il y a 32 000 chemins, chacun étant appelé "piège de la mort" ou "chemin vers le monde souterrain", et le long de chaque chemin se trouve un feu furieux et un démon sous la forme d'un chien. Lorsque l'âme veut s'engager sur un chemin, le chien hurle et les anges Destructeurs et les démons viennent saisir l'âme et l'emmener au Guéhinam.
Parmi tous ces chemins, il en est un qui est appelé "chemin de la vie", comme il est dit : "Le chemin de la vie attend en haut pour l'intelligent, afin que son âme se détourne de la tombe d'en bas" (Michlé 15,24).
Tous les autres chemins, du début à la fin, ont du feu et des ténèbres, et tous mènent à Guéhinam" ).

Malheur à la personne lorsque "la mort l'englobe" et qu'elle arrive là-Haut sans aucune mitsva ou bonne action, et pire encore, si quelqu'un arrive là sale et souillé par les fautes.
Désespéré, il crie à Hachem : "Les affres de la mort m'ont enveloppé, et les souffrances de la tombe m'ont atteint ; j'ai rencontré la détresse et le chagrin. Et j'invoque le nom d'Hachem : Je t'en prie, Hachem, délivre mon âme".
['Hafets 'Haïm - Maassé léMélé'h - p.254 ]

Un vêtement de lumière

+ Un vêtement de lumière :

-> On a posé au 'Hafets 'Haïm la question suivante : Certes, nous ne méritons pas la guéoula, mais c'est pourquoi nous disons : "Pas pour nous, Hachem, pas pour nous, mais pour Ton Nom, donne la gloire" (lo lanou Hachem lo lanou, ki léchim'ha tén kavod).
Comme on nous l'a promis : "Si je fais cela, maison d'Israël, c'est pour Mon saint Nom, que vous avez profané parmi les nations" (Yé'hezkel 36,22). Et comme nous le disons trois fois par jour : "Et qui apporte le rédempteur aux enfants de leurs enfants pour l'amour de Son Nom, avec amour" (oumévu goel livné vénéhém léma'an chémo béaava).
Pourquoi, alors, la géoula n'est-elle pas encore arrivée (puisqu'elle dépend pas de nos mérites, mais pour le grand Nom d'Hachem)?

Il répond :
"Bien sûr, rien n'est impossible à Hachem et Il peut faire venir la guéoula n'importe quand ...

Nos saints séfarim expliquent que Hachem est appelé le 'hatan et que le peuple juif est Sa kalla.
En fait, cela est dit explicitement dans le verset : "comme la joie d'un fiancé pour une fiancée, ton D. se réjouira pour toi" (méchoch 'hatan al kalla yachich alayi'h Eloayikh - Yéchayahou 62,5).

La guéoula approche, et Hachem peut l'apporter à tout moment. Quant à nous, nous attendons sa venue tous les jours, mais comment pouvons-nous assister à la séouda et à la grande joie célébrant son arrivée habillés de vêtements en lambeaux?

La Torah et les mitsvot sont les vêtements de l'âme, et on ne peut pas s'approcher de l'entrée du palais en s'habillant d'un sac! Si l'on apparaît ainsi dans le sanctuaire d'Hachem, ne sera-t-on pas gêné qu'Hachem nous voie en haillons?

Chaque individu est tenu de s'assurer qu'il possède au moins un "vêtement" approprié, par exemple, qu'il apprenne toute la paracha avec Rachi chaque semaine. Ainsi, à la fin de l'année, il aura une bonne maîtrise de la Torah Ecrite, et ce sera un vêtement de lumière dans lequel il pourra apparaître lors de la grande joie qui s'annonce.
[ma'amré hé'Hafets 'Haïm 18]

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[chaque mitsva que nous faisons embellit notre vêtement de lumière spirituelle avec lequel nous allons retrouver pour l'éternité notre papa Hachem. ]

La gravité de voler

+ La gravité de voler :

-> "Dans un panier rempli de fautes, quelle est la faute la plus incriminante? La faute du vol!" (midrach Vayikra rabba 33,3).
Pourquoi cela?

Le 'Hafets 'Haïm l'explique par un machal.
Un grand homme d'affaires menait ses affaires à crédit. Un jour, il perdit tout son argent et dut déclarer faillite. Tous ses fournisseurs sont venus le voir et lui ont réclamé leur argent : "Vous avez signé les papiers. Maintenant, vous devez payer !

"Vous avez raison", leur dit-il. "Qu'est-ce que je peux faire ? La chance m'a tourné le dos. Je n'ai pas l'argent. Attendez, soyez patients, je vous rembourserai par tranches. Et peut-être que la chance me sourira à nouveau".
Certains ont accepté, d'autres ont désespéré d'être payés. Certains ont espéré, d'autres ont rouspété, voire menacé et crié. Mais rien de plus.

Cependant, si l'un des créanciers s'était emporté et avait décidé de passer à l'action et de voler le peu de marchandises qu'il restait à l'homme d'affaires, tous les créanciers changeraient de tactique et chacun d'entre eux s'emparerait de ce qu'il pouvait.
Ils démontaient toutes les étagères, les comptoirs, les tableaux des murs et le lustre du plafond, soulevaient les tapis du sol, prenaient tout ce qu'ils trouvaient, et il se retrouvait rapidement sans rien.

C'est ce qui se passe lorsqu'une personne faute. Chaque transgression qu'elle commet fait naître un ange Accusateur, un créancier qui exige que la personne paie par des souffrances et des fléaux.
Ces anges Accusateurs jugent son cas, et la personne n'a aucun moyen de les réfuter. Il est vrai qu'elle leur doit de l'argent, mais elle n'a aucun moyen de les payer. Ils ouvrent la bouche, la harcèlent et lui crient dessus, mais c'est tout ce qu'ils font.
Mais s'il y a un ange Accusateur qui a le courage de prendre ce qui lui est dû, alors tous les autres prendront ce qui leur est dû sans aucune pitié.

Un tel Accusateur est créé à partir de la faute du vol. Après tout, telle est la nature de cette faute, et son ange Accusateur est un produit de cette faute : tout comme la personne a pris le bien de son ami, l'ange Accusateur qui a été créé en conséquence prend aussi.
Et la conséquence de cela est que les autres Accusateurs (créés par d'autres fautes) vont lui emboîter le pas et lui arracher aussi ce qu'ils peuvent, en criant : "Donnez-moi! Donnez-moi!"
[Si'hot hé'Hafets 'Haïm - vol.2, p.36 ]

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+ La faute de voler autrui :

-> Une personne qui cause du tort à son prochain sans regret peut s'attendre à une sentence sévère de la part du tribunal Céleste.
Le Ramban écrit qu'un seul moment dans le Guéhinam est pire que les 70 années de [terribles] souffrances d'Iyov.
C'est particulièrement le cas s'il a commis la faute du vol, car l'ange Accusateur qui est créé lorsque quelqu'un vole est le plus incriminant et fait perdre à une personne tout son argent.
Si un individu reçoit sa sentence dans ce monde, et que son argent lui a été enlevé, alors il devrait chanter pour la faveur qui lui a été faite et le terrible destin qui lui a été épargné!
['Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hesed - vol.2, chap.1 ]

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-> Aucun homme ne subit de perte d'argent ou de dommage physique sans que cela ne soit décrété au Ciel.
Le voleur et le meurtrier peuvent donc prétendre à une exemption de peine en disant qu'ils ne font rien d'autre qu'exécuter la volonté d'Hachem. Il s'agit d'un argument spécieux. "Les mauvaises choses viennent des mauvaises personnes" (guémara Makot 10b).
Car même si la victime a dû souffrir, personne n'a demandé au criminel de proposer ses services.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 2,7]

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-> Rabbénou Bé'hayé ('Hovot haLévavot 4,4) est également de l'avis du rav 'Haïm de Volozhin.
On peut rapporter que cependant, le Ohr ha'Haïm (sur Vayéchev 37,21 et Mikets 42,22) soutient que cette règle ne s'applique qu'aux phénomènes naturels. Dans le cas d'une agression par un être humain, la victime peut subir un préjudice même s'il n'y a pas de décret céleste à son encontre. Pour que le libre arbitre de l'agresseur soit possible, il faut qu'il puisse théoriquement faire du mal à qui il veut.

[ cela peut ressembler aux juifs en Egypte. Il y avait un décret qu'ils soient esclaves des égyptiens. Mais ensuite les égyptiens ont profité de cette situation avec trop de largesse, en les faisant souffrir plus que décrété, en abusant d'eux plus que décrété, ...
Et c'est sur cela qu'ils ont été punis : pas sur l'exécution du décret (comme intermédiaire), mais sur leur choix de le faire avec une méchanceté totale. ]

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-> Celui qui trompe tout le monde et vole tout le monde est considéré par les masses comme un commerçant avisé et est loué pour savoir comment faire du profit. Son vol devient autorisé puisqu'il est appelé profit ....
Celui qui craint Hachem ouvrira les yeux et l'esprit sur le fait que pour une infime trace de vol, il faut se réincarner pour rembourser ce que l'on a volé.
['Hida - Lev David 19]

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+ Le voleur ne gagnera rien et la victime ne perdra rien :

-> Rav Barou'h de Kossov (séfer Amoud ha'Avodah - drouch haBita'hon - ot 13) écrit que chaque juif, même la personne la plus simple, voit ses moyens de subsistance décidés pendant les jours qui séparent Roch Hachana de Yom Kippour. On ne peut gagner un centime de plus ou de moins que le montant fixé pour soi.

Cela signifie qu'il est impossible de "perdre de l'argent". Même s'il apparaît que l'on a subi une perte monétaire, il ne faut pas s'en inquiéter. On doit être réconforté par le fait qu'Hachem nous rendra l'argent qu'on a perdu ou que cet argent n'a jamais été destiné à être gardé dans la cheminée.

Le rav de Kossov dit que si tout le monde croyait cela, il n'y aurait pas besoin de baté din (tribunals rabbiniques). Personne n'aurait jamais de plainte pécuniaire contre son ami parce que tout le monde saurait que personne ne peut prendre quelque chose qui n'a pas été décrété pour lui.
Il n'y aurait pas besoin de baté din parce que chacun réaliserait que personne ne peut lui prendre quoi que ce soit si Hachem ne l'a pas décrété. Même si quelqu'un les vole, ils sauront que l'argent leur sera rendu ou qu'il n'a jamais été prévu qu'ils l'aient.

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-> Selon le rabbi de Kobrin : si quelqu'un croit que tout ce qu'il possède vient d'Hachem et que ce qui est destiné à son ami ne pourra jamais devenir sien, peu importe les efforts qu'il déploie, il ne prendra jamais rien qui ne lui appartient pas et n'essaiera jamais d'escroquer quelqu'un pour lui soutirer de l'argent.
Il est dit au nom des tsadikim qu'un voleur aurait acquis ce qu'il a volé d'une manière autorisée ; cependant, le voleur ne peut se retenir de voler parce qu'il pense qu'il n'obtiendra pas ce qu'il veut s'il ne le vole pas. Son problème est son manque d'émouna.
S'il s'abstenait de voler, il obtiendrait de toute façon ce dont il a besoin.

Faire paix & notre sac à mitsvot

+ Faire paix & notre sac à mitsvot :

-> "Mes chers frères, l'âme vient dans ce monde de très loin. Elle quitte sa résidence, sa maison, les mondes supérieurs, et descend dans notre monde, y arrivant après un voyage ardu avec un seul but : amasser autant de Torah et de mitsvot que possible pour les rapporter lorsque son temps ici s'achèvera.
De cette manière, l'âme remboursera ses dettes et sera soutenue dans le monde éternel, méritant ainsi la vie éternelle.

Mais toutes les mitsvot qu'une personne accumule, sont toutes rassemblées dans un seul sac, dans un seul réceptacle.
La michna (Ouktzin 13:12) dit à ce sujet : "Hachem n'a pas trouvé de réceptacle pour contenir la bénédiction d'un juif, sauf la paix, comme il est dit : "Hachem donnera la force à son peuple, Hachem bénira son peuple par la paix" (Téhilim 29,11)".

Si quelqu'un se dispute, son sac [qui contient toutes ses mitsvot] est troué et il pourra perdre tout ce qu'il a amassé. Il n'aura rien à montrer [au Ciel] pour son dur labeur. Il aura peiné et travaillé pour rien. Il aura souffert dans ce monde pour rien. Il retournera dans l'autre monde, nu comme il en est sorti, pour faire face à l'opprobre et au châtiment, et il devra revenir, humilié, dans ce monde, dans une autre incarnation, pour recommencer tout cela ...

Cela en vaut-il la peine? Ayez pitié de votre âme. Pensez à tout vos durs efforts [pour faire les mitsvot].
Considérez la vie que vous avez vécu et la vie éternelle qui vous attend. Et faites la paix!"
['Hafets 'Haïm - Méir Einé Israël - vol.1, p.74 ]

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[notre égo nous pousse à avoir le dernier mot, à avoir raison, ... quitte à être en guerre avec autrui. Mais par cela on peut trouer notre sac pour recevoir les bénédictions d'Hachem dans ce monde, mais également on peut trouer notre sac à mitsvot, si nécessaire pour l'éternité du monde à Venir. ]