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+ Un jour, lors d'un Mélavé Malka, le Baal Chem Tov a longuement parlé de la nécessité de rester fort dans sa émouna (foi), sans la moindre trace de doute, à D. ne plaise.
Il a fait remarquer : "Le doute est dans le cœur. "Hassafék" (le doute - הספק) contient les mêmes lettres que éfsék (l'interruption - הפסק).
Ainsi, [le manque de foi] peut couper le canal de la subsistance Divine, à D. ne plaise"
[Béer Yaakov 'Haïm - Béchala'h - cité dans Meir Einé Israel - Emouna]

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-> Le grand principe du service Divin et son point principal est la émouna.
Mon grand-père (le Baal Chem Tov) insistait sur ce point, car la émouna (foi) est la racine de toute la Torah.
[Déguel Machaneh Efraim - Ekev]

-> Le Baal Chem Tov a prédit : "Avant que machia'h ne vienne, il n'y aura plus de signes, de prodiges et de miracles dévoilés, ni de leaders spirituels exceptionnels pour attirer et inspirer les autres à servir Hachem. Le seul moyen pour le peuple juif de persévérer sera de s'accrocher à la émouna (foi)"
[rapporté par Rabbi Zousha d'anipoli - Eretz ha'Haïm, 180 - cité dans Meir Einé Israel - Emouna]

-> La émouna en-soi est une union spirituelle avec Hachem (dvékout).
[selon Baal Chem Tov - Kéter Chem Tov 310 ; voir aussi Si'hot haRan 47]

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-> La foi (émouna) engendre l'abondance (shéfa), la bénédiction et le succès.
[d'après le Baal Chem Tov - Min'hat Yéhouda (Emet véEmouna) - cité dans Mérat Einayim, Emouna].

La Providence Divine particulière de tout juif

+ La Providence Divine particulière de tout juif (selon le Baal Chem Tov) :

-> Un juif n'est jamais seul : Où qu'il aille et où qu'il parle, Hachem est avec lui.
[Likouté Dibourim IV, p.980]

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-> Le Baal Chem Tov enseigne que lorsqu'un morceau de paille tombe d'un chariot chargé de paille, cet événement a été décrété par le Ciel.
De même, lorsqu'une feuille tombe d'un arbre, c'est parce que le Ciel a décrété que cette feuille particulière, à ce moment précis, tomberait à cet endroit précis.
Un jour, le Baal Chem Tov montra à ses disciples une feuille qui tombait sur le sol et leur demanda de la ramasser. Ils le firent et virent qu'un ver se trouvait sous la feuille.
Le Baal Chem Tov expliqua que le ver avait souffert de la chaleur et que cette feuille était tombée pour lui donner de l'ombre.
[Shaar haOtiot - Hachga'ha Prati]

-> Le Baal Chem Tov enseigne que chaque chose créée a sa propre valeur au Ciel.
Ce qui est "domèm" (inanimé) est différent de "tsoméa'h "(végétal) ; ce dernier est différent de "'haï" (animal) ; et ce dernier est différent de "médaber" (humain).
Dans le domaine du medaber, le peuple d'Israël est "les personnes les plus proches de Lui (Hachem)".

La Divine Providence s'applique même au plus petit détail ; cependant, le degré auquel la Providence Divine s'applique aux "personnes les plus proches de Lui" (les juifs) ne peut pas être imaginée.
En effet, si la Providence divine détermine quelque chose d'aussi infime qu'une feuille ou une paille qui restera à sa place ou sera déplacée ailleurs, la Providence divine qui détermine ce qui arrivera à l'une de Ses personnes dépasse totalement notre compréhension.
[Likouté Dibourim I 4:3]

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-> Il faut se rendre compte que tout dans le monde est rempli de D., comme le dit le verset : "Je remplis les cieux et la terre" (Yirmiyahou 23,24). Et tout ce qui est produit par les pensées et les projets humains, même les plus petites choses qui se produisent dans le monde, sont en réalité provoquées par la Providence Divine.
Il importe peu à une personne que ses efforts soient conformes ou non à ses souhaits, car tout vient du Créateur, et Il sait qu'il est [parfois] préférable que les choses ne se passent pas comme on l'avait prévu
[Tsavaat haRivach 84, section 2]

-> Le Baal Chem Tov enseigne : Tout ce qu'une personne voit ou entend contient une leçon de service Divin. C'est l'essence même du service Divin : réaliser comment servir D. en toutes choses.
[HaYom Yom, p.52 - cité dans Kéter Chem Tov, Hossafot 128]

+ "Et tu aimeras ton prochain comme toi-même (kamo'ha) ; Je suis Hachem" (Kédochim 19,18)
En d'autres termes, si vous vous comportez avec votre prochain avec amour et coopération, alors "kamo'ha = comme vous [vous conduisez], Je le fais, Moi, Hachem".

Le Baal Chem Tov enseigne que c'est le sens profond du verset "D. est ton ombre" (Téhilim 121,4).
Lorsqu'une personne traite son prochain dans ce bas monde avec amour et avec un comportement vertueux, le Roi Suprême la traite de la même manière, comme une ombre. Chaque fois qu'une personne se déplace, son ombre fait de même. C'est également ainsi que D. se comporte envers l'homme.
Ainsi, le verset dit : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" = "de même que vous [témoignez de l'amour aux autres], Moi, Hachem", Je vous accorde amour et faveur.
[Séfer Baal Chem Tov - Kédochim 21]

"Et si tu cherches Hachem, ton D., de là, tu Le trouveras" (Vaét'hanan 4,29)

-> Le Baal Chem Tov souligne que le verset dit "de là" = quelle que soit la situation d'une personne, c'est là qu'elle peut trouver D. et s'attacher à Lui.
[Méor Enayim - Likoutim]

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-> Le Baal Chem Tov enseigne : Il n'est pas nécessaire de se "placer" dans la Divinité, mais seulement de réaliser que tout est inclus dans la lumière Divine.
[Ohr HaGanouz laTsadikim - Vayéra]

-> [L'enseignement de nos Sages selon lequel D.] est "le lieu du monde" (haMakom) signifie qu'Il précède la création et que le monde existe au sein du Créateur.
Par conséquent, il est nécessaire de s'attacher à Lui au point de contempler principalement la divinité, et non pas de voir principalement le monde et de n'être conscient du Créateur qu'en second lieu ...

Lorsqu'une personne atteint ce niveau, les klippos (forces du mal) s'éloignent d'elle, car elles obscurcissent et obstruent la perception de D. en fermant les yeux de l'esprit.
Il faut contempler que le Créateur est infini, qu'il englobe tous les mondes ... nous vivons toujours dans la Divinité et ne pouvons pas faire le moindre mouvement sans son abondance (shéfa) [de bienfaits] et sa force vitale.
[Likoutim Yékarim 54]

Le Temple sera-t-il construit par l’homme ou par D.?

+ Le Temple sera-t-il construit par l'homme ou par D. (descendant du Ciel)?

-> Certains pensent que le 3e Temple sera construit par les Mains de D. : "Le futur Temple que nous espérons, se dévoilera et viendra du Ciel, construit et parfaitement terminé, comme il est dit : ‘Sanctuaire, ô mon D.! Préparé par Tes Mains’". [Rachi et Tossefot sur guémara Soucca 41a]

-> D’autres pensent que le 3e Temple sera construit par les mains de l’homme : "Lorsque cet homme [machia’h] mettra tout cela en oeuvre et qu’il construira le Temple à sa place initiale, il rassemblera les exilés du Peuple d’Israël, et nous devrons reconnaître en lui le machia’h". [Rambam - Hilkhot Méla'him 11,4]

=> Comment concilier ces 2 avis?

1°/ [selon les différents scénarios enseignés dans la guémara (Sanhédrin 98a)] Si les actes du peuple juif sont méritants, la venue du machia’h suivra un scénario surnaturel et le Temple sera alors l’oeuvre de D., en accord avec l’avis de Rachi.
Si au contraire, à D. ne plaise, nos mérites font défaut, c’est l’autre cas de figure qui se présentera au peuple juif ; la guéoula et la construction du Temple suivront un processus naturel, en accord avec l’opinion du Rambam.

2°/ Le 3e Temple est spirituel à la base et va se matérialiser pour apparaître sur Terre, lors de la Délivrance finale (à l’image de la manne qui descendait sous forme matérielle).
Par ailleurs, sa "construction" s’accomplit, tout au long de l’Exil, par l’intermédiaire du deuil et des pleurs des juifs pour la perte du Temple [selon le 'Hatam Sofer].

3°/ La construction du 3e Temple se fera de manière miraculeuse (venant du Ciel), à l’instar de la Ménora qui se dressa de façon surnaturelle, lorsque Moché jeta un bloc d’or (la main de l’homme)
Ainsi, machia’h et le peuple juif apporteront les matériaux nécessaires à la construction du Temple, mais celle-ci se réalisera d’elle-même. [Divré Yoël]

4°/ "Le sanctuaire d’ici-bas correspond au Trône Divin" (Rachi sur Béchala'h 15,17).
Ainsi, lors du dévoilement du 3e Temple, le Temple d’en-haut (Divin) descendra et s’unifiera au Temple d’en-bas (humain), comme l’âme s’habille dans le corps. [Aroukh Laner sur la guémara Soucca 41a].

5°/ Le 3e Temple descendra du Ciel sans ses portes. Celles-ci ont été englouties lors de la destruction du premier Temple, comme il est dit : "Les portes de Sion se sont enfoncées dans le sol" (Eikha 2,9).
Lors de la guéoula, elles réapparaitront et seront fixées par machia’h (la fixation des portes est assimilée à la construction - voir guémara Baba Batra 53b). [midrach Bamidbar Rabba 15,13]

Les désirs de ce monde

+ Les désirs de ce monde (selon le Baal Chem Tov) :

-> Il faut savoir que tout, que ce soit dans le monde céleste (le monde des Anges) ou dans le monde du Trône Divin, est insignifiant par rapport à D., qu'Il soit béni. Tout existe dans le vide produit par la constriction de la Lumière Infinie, lorsque D. s'est resserré [pour ainsi dire, au début de la création], et tout a été amené à l'existence par une parole divine. [voir Ramban pérouch al haTorah Béréchit 1,1]
Par conséquent, pourquoi devrions-nous être attirés par un quelconque désir pour tout ce qui existe dans ces mondes, alors que tout n'est qu'une partie d'une parole prononcée par Lui?
Il serait préférable de s'attacher avant tout au monde surnaturel, au Créateur, qui est la réalité essentielle, et non à ce qui est secondaire.

C'est ce que le Zohar (II, 134b) veut dire [lorsqu'il déclare] : "Méritoires sont les tsadikim qui savent ce qui a une vraie valeur. Le désir de leur cœur est dirigé vers le Roi Surnaturel et non vers ce monde et ses passions sans valeur."
Car le destin de tous les mondes est la destruction. [Au lieu de cela], on devrait toujours s'attacher au Créateur, avec un amour absolu. On doit l'aimer plus que tout ce qui existe dans le monde, car toute bonne chose qui existe est incluse dans sa Source, qui est D.
[Tsavaat haRivach 84, section 3]

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-> Il faut s'abstenir de regarder avec désir les choses matérielles et les belles femmes en particulier.
Ce type de regard est égoïste et s'apparente à l'adoration d'une idole.
Au contraire, si l'on voit soudainement une belle femme, il faut se dire : "Qu'est-ce qui la rend belle si ce n'est la force Divine de vie qui l'habite? Et si cette force vitale Divine est la source de la beauté, pourquoi serais-je attiré par une petite partie de cette force? Au lieu de cela, je m'attache à la Source et à l'Essence de tous les mondes, où se trouve toute la beauté."

De même, lorsque l'on contemple un objet matériel, tel qu'un vase, on doit se demander : "D'où vient la beauté de ce vase (si ce n'est du Créateur)?"
L'aspect physique de l'objet n'est pas important. Sa beauté et son design, cependant, reflètent sa spiritualité et sa force vitale. [Cet aspect intérieur de l'objet] est aussi une partie de D.

De même, lorsque l'on mange, il faut se rendre compte que le goût et l'agrément de la nourriture proviennent de sa force vitale intérieure et des délices du monde surnaturel.
Même les objets inanimés sont imprégnés de force vitale, ce qui peut être déduit du fait même de leur existence. Ainsi, la force vitale Divine est partout. [sans D. aucune chose ne pourrait exister, même une seule seconde supplémentaire]

Si quelqu'un regarde de cette manière, et si son regard est pour l'amour de l'Infini (Hachem), cela l'aidera grandement à surmonter les pensées impures.
[Tsavaat haRivach 90 , section 1]

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-> "Détournez-vous du mal et faites le bien, cherchez la paix et poursuivez-la" (Téhilim 34,15).

Le Baal Chem Tov enseigne : Dans chaque chose physique autorisée par la Torah, il y a le bien et le mal. L'aspect matériel est mauvais, et la force vitale Divine qui anime l'objet est bonne.
La personne qui utilise un objet physique doit "se détourner du mal" et ne pas désirer le plaisir qu'il procure. Elle doit plutôt "faire le bien" en tirant sa subsistance et son aide de la force de vie Divine qui se trouve à l'intérieur de l'objet.

"Cherchez la paix et poursuivez-la". Celui qui "se détourne du mal et fait le bien" doit s'efforcer de faire la paix entre l'aspect physique et la force de vie Divine qui l'anime.
[Pour ce faire, il faut l'utiliser d'une manière sacrée et non pour le plaisir physique].
En effet, c'est le but ultime de la création de l'homme et de sa descente dans ce monde physique : il doit élever le physique/matériel vers le spirituel.
[Séfer haMaamarim - Yiddich p.76]

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-> Prenons un exemple : une petite pièce de monnaie, si elle est tenue devant nos yeux, elle nous empêchera de voir une grande montagne.
Même si la montagne est des milliers de fois plus grande que l'objet, pourtant, parce que la pièce se trouve devant nos yeux, elle bloque la vision de sorte qu'un objet beaucoup plus grand ne peut pas être vu.

De même, lorsque le moment est venu pour une personne d'entrer dans ce monde, elle s'enfonce dans ses vanités et pense que rien ne pourrait être mieux. Ce monde, bien que petit et insignifiant, l'empêche de voir la grande lumière de la Torah ...
Cependant, si l'on pouvait enlever le petit obstacle devant ses yeux, si l'on pouvait détourner son regard (de la matérialité), et au lieu de cela, lever la tête, lever les yeux et regarder au-dessus des occupations mondaines qui interviennent, on mériterait de voir la grande lumière de la Torah et des tsadikim.
En vérité, leur lumière est des milliers et des myriades de fois plus grande que ce monde et ses futilités ...

C'est ainsi que le Baal Chem Tov s'est exclamé : "Hélas! Le monde est plein de lumières et de mystères merveilleux et impressionnants, mais une petite main se tient devant les yeux, les empêchant de voir ces grandes lumières".
[Likouté Moharan 1:133 , abrégé]

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-> Il faut attacher ses pensées au-dessus (au Ciel) et ne jamais manger ou boire à l'excès, mais uniquement dans le but de préserver sa santé.
On ne devrait prêter aucune attention [aux flatteries de] ce monde [matériel], et les considérer comme totalement sans valeur.
De cette façon, on peut se détacher de la matérialité.
[Cependant,] en fixant son attention sur les choses du monde, on se rend [d'autant plus] corporel.
[à la différence des non-juifs, ce monde est un moyen au service de notre vie juive, et non une finalité, sur laquelle on va se focaliser, mettre toute notre attention]
Nos Sages (guémara Ména'hot 43b) ont enseigné que le fait de voir amène à notre esprit [notre nature inférieure] et des désirs matériels.
C'est ainsi qu'il est dit que l'Arbre de la Connaissance était "désirable à voir et bon à manger" (Béréchit 3,6). En d'autres termes, le simple fait de contempler l'Arbre de la Connaissance suscite le désir.
[ainsi plus on prête "œil", notre attention, à ce monde, plus on permet aux désirs de ce monde de s'installer en nous. Nous devons nous plutôt s'en protéger et développer un "œil" juif sur ce qui nous entoure. ]
[Tsava'at haRivach 5]

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-> Le Baal Chem Tov a dit un jour : Pourquoi la sexualité est-elle une si grande passion? En effet, on éprouve aussi du plaisir en mangeant et en faisant d'autres choses physiques.

[Cependant,] l'homme est né en conséquence d'un désir sexuel. [C'est pourquoi] tous les plaisirs sont secondaires et inclus dans ce désir. C'est pourquoi il s'agit de la plus grande passion.
Cela étant, [tous les désirs physiques] sont tous enracinés dans quelque chose d'insignifiant. Il faut au contraire s'attacher à Hachem.
[Likouté Amarim de Rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk 40 ; Tsavaat haRivach 101]

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-> Une personne ne doit pas se sentir le moins du monde déprimée parce qu'elle n'a pas satisfait ses désirs. Au contraire, il doit se réjouir d'avoir mérité de les maîtriser pour la gloire de D.
Ainsi, nos Sages déclarent : "Il est écrit, à propos de ceux qui se réjouissent de leurs afflictions : "Que ceux qui L'aiment soient comme le soleil qui se lève dans sa force"" (guémara Shabbath 88b). Puisque l'on ne suit pas ses désirs, même en pensée, mais qu'on les méprise, on est capable de maîtriser les klippos (enveloppes du mal).

"Qui peut monter sur la montagne de Dieu? Celui qui a les mains propres et le cœur pur" (Téhilim 24,3-4).
Le Zohar (I, Béréchit 10a) explique : "Un cœur pur" se réfère à quelqu'un qui ne permet pas à sa volonté et à son cœur d'être attirés par l'Autre Côté (les forces du mal, son yétser ara)."
[Une personne ne peut faire l'expérience de la Divinité que dans la mesure où elle a surmonté ses passions physiques. ]
[Tsavaat haRivach 9]

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-> Imaginons qu'une fantaisie vous vienne à l'esprit, une envie de quelque chose de ce monde.
Éloignez votre esprit de cette fantaisie. Méprisez cette envie jusqu'à ce qu'elle vous soit odieuse et répugnante. Réveillez votre envie de bien contre l'envie de mal et contre cette envie, et vainquez-la de cette manière.

Mais ne laissez pas cette envie insatisfaite vous déprimer. Au contraire, réjouissez-vous d'avoir le privilège de soumettre vos désirs pour l'honneur du Créateur, béni soit-il !

C'est une façon de comprendre ce que nos rabbins voulaient dire lorsqu'ils parlaient de "ceux qui se réjouissent de leur souffrance".
[Tsavaat haRivach 9 ]

+ Nos Sages décrivent le pouvoir de la parole comme un outil d'artisan. Avec les mots de la Torah et de la prière que nous prononçons, nous construisons notre monde à Venir spirituel.
Même l'artisan le plus talentueux et le plus expérimenté au monde sera incapable de produire un produit de qualité si ses outils sont endommagés. Lorsque quelqu'un prononce des paroles de lachon ara, de moquerie, de plaisanterie et d'autres formes de paroles inappropriées, il endommage le pouvoir de sa parole.
Lorsqu'il étudie [la Torah] et prie par la suite, il le fait avec un outil moins tranchant, et les effets spirituels qu'il peut créer avec eux sont grandement limités.
Faire attention à la façon dont nous parlons aux autres et à propos des autres est une raison pour que nos propres prières soient exaucés et que notre propre étude de la Torah nous permette d'obtenir la récompense maximale dans le monde à venir.
[selon le 'Hafets 'Haïm (Chemirat haLachon - chaar haZé'hira - ch.10)]

En période de détresse, on peut obtenir la délivrance du Ciel en restant joyeux [grâce à notre confiance en Hachem].
[Divré David de Tchortkov - cité dans Méir Einé Israel]

Quelques bienfaits de prendre le deuil de Jérusalem

+ Quelques bienfaits de prendre le deuil de Jérusalem :

-> Rabbi 'Haïm Palagi (Moed léKol 'Haï - Av - n°61) écrit :
"Lorsqu'une personne pleure la destruction du Temple, ses fautes sont pardonnése, elle vivra une
longue vie, ses enfants ne mourront pas de son vivant, et ses enfants vivront longtemps".

-> Rabbi Pin'has de Koritz (Imré Pin'has 404) dit :
"Le 9 Av expie les péchés parce que les gens ont [le cœur] très brisé. C'est la raison pour laquelle, après le 9 Av, les gens se sentent un peu comme après Yom Kippour".

-> Le 'Hatam Sofer dit que ceux qui pleurent pour la destruction du Temple méritent d'avoir de bons enfants.
[par conséquent, lorsque l'on pleure, c'est un moment propice pour prier pour la réussite de ses enfants dans la Torah et la crainte du Ciel. ]

-> C'est une ségoula pour les enfants, mais également pour devenir soi-même un sage en Torah.
Le Kav haYachar (ch.93) écrit : "J'ai une véritable kabbala dans ma main : Celui qui se préoccupe toujours de l'exil de la Ché'hina [qui n'a plus de résidence sur terre depuis la destruction du Temple], il méritera la couronne de la Torah".

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-> Le Tana déBé Eliyahou (rabba 20) nous dit que les nations de Parass (פרס) et de Madaï (מדי) sont venues au monde comme une récompense pour Korech parce qu'il a pleuré et s'est lamenté lorsque les non-juifs ont détruit le Temple.

Selon les calculs du 'Hafets 'Haïm, Korech était âgé de 7 ans au moment de la destruction du Temple.
Un enfant de 7 ans ne comprend pas pleinement la dévastation de la destruction du Temple. Néanmoins, il a pleuré et il a été récompensé pour ses larmes.
Nous apprenons ainsi à quel point la récompense sera grande pour les juifs qui pleurent et se lamentent pour Jérusalem.
[plus on sème dans nos larmes (selon nos capacités personnelles à prendre ce deuil), plus on récoltera dans la joie! ]

-> La Psikta déRav Kahana (ch.25) écrit qu'Hachem jure : "Quiconque attend Mon royaume [qui sera révélé lorsque machia'h viendra] Je témoignerai pour lui pour son bénéfice (létova - לטובה)."

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-> L'un des avantages du deuil du Temple est qu'il nous permet de vivre l'ère glorieuse de la rédemption même à l'heure actuelle.
Le Choulkhan Arou'h (Ora'h 'Haïm 554,25) déclare que : "Quiconque pleure Jérualem mérite de voir sa joie" (כל המתאבל עלירושלים זוכה ורואה בשמחתה).

Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi) et d'autres expliquent que lorsque l'on pleure le Temple, on ressent immédiatement la joie de la guéoula.
Le Kédouchat Lévi (Eikha) écrit : "Lorsque l'on pense à la sainteté et que l'on pleure Jérusalem... on perçoit immédiatement un élément de la joie de Jérusalem, de ce qu'il en sera à l'avenir".
[d'une certaine façon, plus on s'attriste on détaillant tout ce qu'on a perdu à cause de sa destruction, plus on se réjouit que très bientôt on en profitera pour l'éternité. Ainsi, plus on s'en attriste, plus on s'en réjouit d'impatience, de la grandeur d'être juif, de la bonté d'Hachem à notre égard d'avoir une chose si grande que le Temple, qui arrivera avec le machia'h très rapidement. ]

-> Lors d'un mariage, nous cassons un verre sous la 'houppa, le 'hatan porte des cendres sur sa tête, ...
Ces coutumes nous aident à nous souvenir de Jérusalem et du Temple [même à un moment important de joie dans notre vie].

Le Sfat Emet (Ki Tavo 5653) explique que le but de ces coutumes n'est pas de nous faire pleurer lors d'un mariage, mais plutôt de parfaire la joie de la fête.
Nous voulons que la joie de la fête soit complète, mais comment un bonheur peut-il être complet dans l'exil? C'est pourquoi nous portons le deuil, et le deuil attire la lumière et la joie totale de l'époque du machia'h, et cela complète la joie du mariage.

Le Sfat Emet écrit :
"À chaque sim'ha (célébration), il faut se souvenir du Temple ...
Lorsque le Temple était érigé, la joie était totale. Aujourd'hui, nous méritons cette joie par le deuil et la nostalgie du Temple.
Comme il est dit : "Réjouissez-vous avec Jérusalem et soyez dans l'allégresse à cause d'elle, vous tous qui l'aimez! Prenez part à sa joie, vous tous qui êtes en deuil à son sujet!" (Yéchayahou 66,10).
Par notre deuil, nous mériterons la joie de Jérusalem."

-> Le rav Eliyahou Lopian déclare qu'à Kelm, on soulignait le mot "quiconque" (kol -כל) dans la phrase : "Quiconque pleure Jérualem de voir sa joie" (... כל המתאבל עלירושלים).
"kol" (כל) = quiconque, tout le monde = signifie même les personnes qui ont commis de graves fautes et qui ne méritent pas de voir la joie de Jérusalem lorsqu'elle sera reconstruite.
Néanmoins, le fait de prendre son deuil sanctifie et purifie, et grâce à leur deuil, ils mériteront de voir sa joie.

[le rav Lopian met en avant que le fait de s'endeuiller pour le Temple, a une capacité à nous purifier, au point que même celui qui a fait des fautes très très graves il en sera purifié, et méritera alors de se réjouir pleinement de Jérusalem.
L'idée est incroyable : en pleurant pour Jérusalem, je m'évite de pleurer dans des souffrances, difficultés, de la vie, que Hachem aurait dû m'envoyer pour me purifier de mes fautes.
Ainsi, pleurer pour le Temple, c'est nettoyer/purifier son Temple intérieur, et ensuite pouvoir se réjouir car on s'est éviter des galères qui aurait nettoyé notre Temple intérieur.
Selon s'applique à plus forte raison à un niveau de la nation juive. ]

"Vous chasserez devant vous tous les habitants du pays, vous détruirez tous leurs temples, vous détruirez leurs idoles de fonte" (Massé 33,52)

-> Le 'Hida (Na'hal Kédoumim) explique ce verset en citant la guémara (Erouvin 32b) qui dit que si Moché était entré en terre d'Israël, il aurait annulé le yétzer ara pour l'adoration des idoles. Par conséquent, le Temple n'aurait jamais été détruit et le peuple d'Israël n'aurait jamais connu l'exil.

Il cite le Rama miPano qui ajoute que si Moché était entré en terre d'Israël, il aurait emmené peuple au Gan Eden dans ce monde et nous aurions vécu comme Adam Harichon l'a fait lorsqu'il a été créé.

Cela signifie que les commandements [du notre verset] de chasser les non-juifs et d'enlever leurs idoles n'auraient pas été nécessaires, car nous n'aurions eu aucun désir de servir ces idoles. Nous aurions vécu dans le Gan Eden et tout aurait été facile pour nous.
C'est pourquoi Moshé a dit : "Vous traversez le Yarden", mais pas moi ; c'est pourquoi vous avez besoin de tous ces avertissements pour détruire les idoles. Si j'avais traversé avec vous, vous n'en auriez pas eu besoin.