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L’amour d’autrui du Rav Chakh …

+ L’amour d’autrui du Rav Chakh …

Pendant la période incertaine de la guerre du Golfe, nombreux furent ceux qui demandaient au Rav Chakh s’il fallait rentrer en France, aux États-Unis pour rejoindre les parents qui le demandaient avec insistance.

Le Rav se montra apaisant : “Restez en Israël, à la Yéchiva!”

Pourtant ses proches remarquèrent que le Rav dormait mal la nuit.
Plutôt que de s’étendre sur son lit, il se plaçait délibérément dans une position inconfortable et somnolait.

Un matin, lorsque l’on demanda au Rav les motifs de cette surprenante attitude, il répondit :
“Les parents de nos élèves ne sont pas en sécurité ….
Comment pourrais-je dormir?”

 

"Sachez que toute publicité autour d’une mitsva accomplie dissipe nos mérites.
C’est comme un billet de train déjà utilisé! …"

[Rav Chakh]

Qu'est-ce qu'une mitsva accomplie à la perfection?
Le rav Chakh disait souvent :
"[Il s'agit] d'une mitsva accomplie si discrètement qu'aucun de ceux qui sont là ne le sauront jamais.
Personne n'en sait rien, c'est là le mérite le plus grand, de loin plus élevé que celui de réunir des masses et de leur enseigner la Torah!

Car la sensation de "gloire" ou de tout autre plaisir escompté réduit considérablement la valeur d'un acte méritoire."

"Une mitsva doit être naki, propre, sans honneur, sans publicité.
Seul D. doit le savoir ...
Et il faut le faire pour Lui et pour rien d'autre ... c'est cela qui fait mériter la vie éternelle"

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Occasionnellement, il peut être utile de "composter" notre "billet de train" (mitsva) pour impacter positivement notre entourage :
- le fait que je donne en public (de l'argent, du temps, ...) va entraîner d'autres à donner ;
- le fait que je fasse publiquement une mitsva, va inciter d'autres à suivre l'exemple ;
- partager la Torah à autrui ;
- ...

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Rabbi El'azar dit : Celui qui donne la tsédaka en cachette est plus grand que Moché Rabbénou.
[guémara Baba Batra 9b]

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-> Le Pélé Yoets explique que les actes et les conduites obéissant à la halakha peuvent être exécutés en public, mais ceux qui correspondent à des ajouts volontaires faits par piété doivent être accomplis dans la discrétion. Celui qui désire faire des ‘houmrot doit le faire entre lui et lui-même, sans publicité.

-> S’appuyant sur le Zohar, le ‘Hida écrit que, si quelqu’un publie ses bons actes, il reçoit ainsi sa récompense dans ce monde, tandis que, dans le suivant, il sera puni pour cela. Non seulement il ne recevra pas de récompense, mais en plus, il sera puni.
A l’inverse, celui qui cache ses bonnes actions, Hachem le protège et le cache, le mettant à l’abri des puissances impures, comme le souligne le verset : "Je veux ... suivre la droiture de mon cœur dans l’enceinte de ma maison ... Je déteste les agissements des pervers : rien de commun entre eux et moi" (Téhilim 101, 2-3).
Celui qui œuvre discrètement dans ce monde en sera grandement récompensé dans le suivant, en vertu de la promesse du verset : "Ah! Qu’elle est grande Ta bonté, que Tu tiens en réserve pour Tes adorateurs" (Téhilim 31,20).

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-> Le Sfat Emet résidait dans la ville de Gour où il étudiait la Torah jour et nuit et s'affairait au service d'Hachem. Il ne quittait jamais sa ville. Quand son épouse tomba malade, il voyagea avec elle à Vienne pour consulter les médecins.
Quand le Rav attendait le train dans la gare de Varsovie, ses disciples lui demandèrent de leur transmettre un enseignement avant de se séparer.
Alors le Sfat Emet leur dit : "On doit apprendre des enseignements pour le service Divin à partir de chaque chose. Mais que pouvons-nous apprendre du train?
La locomotive traîne, par la force de la vapeur, des dizaines de wagons, des centaines de personnes, des tonnes de marchandises. Mais d'où vient sa force? Quel est son secret?
Toute sa force vient du fait que la locomotive renferme en elle la vapeur sans la laisser s'échapper.
Il en est de même dans le Service d'Hachem. Plus une personne renferme en elle-même le feu de l'enthousiasme sans le laisser transparaître à l'extérieur, plus il recevra de la force et de la puissance dans le Service Divin!"

On naît non goy, et non, juif …

+ On naît non goy, et non, juif …

La quasi totalité des bénédictions récitées le matin au réveil sont à la forme affirmative (ex : "Béni sois-Tu, D., qui a créé tout ce dont j’ai besoin”).

Il en est une qu’on dit à la forme négative : “Béni sois-Tu, D., qui ne m’a pas fait goy (non-juif).”
Ne devrions-nous pas dire : “... qui m’a fait juif”?

Le Rav Chakh répond à cette question de Rabbi Yaakov Galinski :
“Il faut bien savoir que D. nous accorde la bonté de ne pas naître non-juif.
Cependant, il appartient à nous seuls de devenir un ben Israël.

En effet, être un bon juif, cela est un rôle qui nous incombe, et qui dépend des choix de chacun.”

"Il est plus facile de connaître le Talmud en entier que de corriger un mauvais trait de caractère (une mida)."

[Rav Israël Salanter]

Tant qu’il y a de la vie, il y a possibilité de faire Téchouva …

+ Tant qu’il y a de la vie, il y a possibilité de faire Téchouva …

===> "Aussi longtemps que brûle la bougie il demeure possible de réparer."
[Rabbi Israël Salanter]

[D’ailleurs, le roi Salomon dit à propos du fait que l’on peut faire Téchouva que tant que l’on est en vie :
- “Qui demeure dans la société des vivants garde espoir, car un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort.” - Kohélét 9,4
- “Tout ce que trouveras ta main [à sa portée] de faire, fais-le ; car il n’y aura ni action, ni projet, ni savoir, ni sagesse, dans le Chéol vers lequel tu te diriges” - Kohélét 9,10]

 

[Datan et Aviram ont dit à Moché : ] "Crèveras-tu les yeux de ces hommes?
Nous ne monterons pas!" (Kora'h 16,14)

Rachi interprète ces paroles ainsi : "Même si tu nous fais crever les yeux au cas où nous ne monterons pas vers toi, nous ne monterons pas!"

Le 'Hafets 'Haïm s'exclamait à ce sujet : "Observons jusqu'où peut aller la dispute!
Datan et Aviram étaient tellement pris par le feu de la querelle qu'ils ne se rendaient plus compte de ce que leur bouche disait, au point qu'ils ont osé émettre ces mots terrifiants : "Même si on nous crevait les yeux, nous ne monterions pas!".

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-> Pourquoi ont-ils parlé particulièrement d’aveugler leurs yeux ?

En fait, on peut se demander comment ont-ils pu penser que Moché était leur égal. N’avaient-ils pas remarqué que son visage dégageait une grande lumière ? Il n’était bien sûr pas comme tout le monde ! Seulement,

Moché portait un voile pour cacher la lumière de son visage, et on ne pouvait ainsi pas remarquer la grande lumière qu'il dégageait.
Dathan et Aviram dirent que même si Moché enlevait son voile et que l’éclat de lumière qui émanait de son visage aveuglerait ainsi leurs yeux, ce qui leur prouverait la supériorité spirituelle de Moché, et bien malgré cela ils n’y prêteraient pas attention et n’accepteraient pas de revenir en arrière de leur projet.
C’est que les réchaïm, même s’ils voient la vérité devant leurs yeux, ils ne sont pas prêts à se repentir et ils persistent dans leurs erreurs.
[le Sfat Emet]

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-> "Moché fit quérir Datan et Aviram, les fils d'Eliav. Ils répondirent : "Nous ne viendrons pas!"" (Kora’h 16,12)

-> Lorsque Moché convoquant Datan et Aviram dans l'espoir de les convaincre, ils lui répondirent : "Nous ne viendrons pas" (lo naalé = litt. Nous ne monterons pas).
N'auraient-ils pas dû dire : "lo nélé'h" (nous n'irons pas) plutôt que "lo naalé" (nous ne monterons pas)?
Tous se trouvaient au même endroit ; il n'y avait donc pas où "monter".
C'est là un des exemples où les réchaïm se trahissent par leurs paroles. Datan et Aviram disaient, en d'autres termes : "Nous n'avons aucun espoir de monter ; nous descendrons au Guéhinam".

Selon une autre interprétation, ils dirent au messager de Moché : "Dis à Moché que s'il nous avait convoqués en nous promettant une haute fonction d'Israël, nous aurions accepté de venir à lui. Mais nous savons bien que nous ne monterons jamais en terre d'Israël car nous sommes destinés à mourir ici dans le désert. Pourquoi viendrions-nous?"
[Méam Loez - Kora'h 16,12]

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+ BONUS :
-> Guémara Erouvin 19a = "Même lorsqu'ils se tiennent à la porte du Guéhinam (l'enfer), les réchaïm ne se repentent pas."
Le rabbi Naftali de Ropshitz dit que les réchaïm pensent qu'ils n'ont fait que de bonnes actions, du coup il n'est pas nécessaire de faire téchouva.
Le 'Hozé de Lublin commente qu'aux portes du Guéhinam les réchaïm pensent qu'ils y entrent afin de libérer de pauvres âmes qui y sont déjà. [ils se voient tellement beaux, que c'est forcément qu'on a besoin d'eux pour libérer des gens de l'enfer!]

[ainsi, même au regard d'une vérité éclatante, comme le visage de Moché qui dégageait une lumière spirituelle, ils ne reconnaissent pas leur erreur!]

-> Guémara Yoma 87b = "A celui qui dit : "Je pécherai, et le jour de Kippour me procurera le pardon!", Yom Kippour ne procurera pas de pardon."
[ce jour ne peut être à l'origine de la faute, et en même temps la pardonner!]

"Les uns se fient à leurs chars, les autres à leurs chevaux, tandis que nous, nous invoquons le nom de D.
Les autres tombent, et nous demeurons debout, plein de forces."

[Téhilim 20]

Le principal dans la vie : c’est …

+ Le principal dans la vie : c’est ...

Le Rav Chakh a dit :“Dans la vie, le ‘hessed est la chose principale.
La vie n’a aucun goût si on ne donne pas.

Moi, je n’ai rien à donner. Voyez mes “meubles”!
J’ai juste un peu de Torah, si je ne la donne pas, la vie ne sert à rien.”

 

Humilité & connaître sa place …

+ Humilité & connaître sa place ... 

---> “Je sais que j’ai une capacité mentale de 1 000 personnes, et c’est pour cela que mon obligation de servir D. est celle de 1 000 personnes.”
[rav Israël Salanter]

---> Après avoir résolu une difficulté dans un Rambam, Rav Israël Salanter s’est évanoui.
Après avoir repris ses esprits, il s’expliqua :
“Si j’ai un tel talent, c’est que j’ai une responsabilité énorme.
La court Céleste va me demander, pourquoi je n’ai pas fait faire Téchouva au monde entier!”

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-> Il faut prendre soin de ne jamais se comparer aux autres parce que chacun de nous est jugé selon les capacités qui lui ont été données. Un homme ne pourra pas se dire : "J'étais supérieur à tous ceux que je connaissais". Quelle importance? Ce qui est important, c'est de se demander : "Est-ce que je fais vraiment tout ce que je peux faire?"

Au Ciel, peu importe combien un homme a étudié, ce qui compte, c'est comment chacun a utilisé ses capacités.

Rabbi Moché Feinstein a étudié tout le Chass 300 fois, et le Choul'han Aroukh avec ses commentaires : 400 fois.

Il aurait pu se dire : "Je suis un des grands décisionnaires en halakha de la génération (ce qui prend un temps énorme), j'ai déjà étudié beaucoup plus que les autres, ...". Mais non, il se comparaît à lui même, à ses capacités propres, afin de les mettre au grand jour. Page après page, mot après mot, ...

Tant qu'il y a de la vie, il a encore à avancer vers Hachem, centimètre après centimètre, ...

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-> "Hachem ne demande pas l'impossible à Ses créatures" [guémara Avoda Zara 3a]

Chaque homme ne devra rendre des comptes que sur ce qu'il était capable de faire, pas davantage.

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-> Le rav Saadia Gaon a dit à un élève : "En ce qui concerne la grandeur du Créateur, que je connais un peu plus chaque jour ; chaque jour mon service s’améliore, ma crainte et mon amour de Lui progressent, alors à plus forte raison je dois pleurer, Le supplier et me mortifier pour que Hachem me pardonne l’insuffisance de mon service et la petitesse de ma crainte et de mon amour dans les jours qui ont précédé!"
[rapporté dans le Séfer haTodaa]

"Acquiescer aux paroles d'un imbécile, cela aussi relève de la charité. "

[Rabbi Mendel de Kotzk]

Source : FB : Tsipora Amar