Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La guéoula viendra par notre appréciation de la terre d’Israël

+ La guéoula viendra par notre appréciation de la terre d'Israël :

"L'origine de l'exil et de la dégradation du monde [à cause de lui] provient uniquement du fait que les gens ne font pas connaître la terre d'Israël, sa valeur et sa sagesse, et [par conséquent] ne rectifient pas la faute des espions qui ont calomnié la Terre [d'Israël, dans le désert].
[Nous devons rectifier cette faute] par un repentir proportionné (cette faute est si grave que le peuple est resté 40 ans dans le désert, avec la mort des hommes adultes) : apporter de bonnes nouvelles au monde entier et lui parler de sa splendeur et de sa gloire [de la Terre d'Israël], de sa sainteté et de son honneur.

Je souhaite seulement qu'après toutes nos louanges [sur cette Terre], nous parvenions à exprimer ne serait-ce qu'un dix millième de la beauté de la Terre désirable, de la splendeur de la lumière de sa Torah, de l'exaltation de la lumière de sa sagesse, et de l'esprit saint qui se répand en son sein.
[rav Avraham Kook - Igrot haRéiya - lettre 96 ]

<--->

=> plus nous faisons des efforts pour apprécier et faire apprécier la terre d'Israël, plus nous faisons avancer la venue du machia'h.

<--->

-> aussi du rav Kook : Israël - Se sentir mal d'en être éloigné & notre nostalgie à son égard amène la guéoula : https://todahm.com/2024/11/12/israel-se-sentir-mal-den-etre-eloigne-notre-nostalgie-a-son-egard-amene-la-gueoula

<----------->

-> En vérité, Jérusalem sera reconstruite quand les juifs en auront une nostalgie extrême, à tel point, qu’ils chériront ses pierres et sa poussière."
[Rabbi Yéhouda haLévi – le Kouzari 5,27]

-> Le Sforno explique que les juifs furent exilés parce qu'ils méprisaient le pays d'Israël, et la délivrance viendra à travers la réparation de cette faute.

-> Le Maharcha (guémara Taanit 15a) écrit que lorsque les habitants d'Israël chérissent les pierres et la poussière de la terre d'Israël, ils hâtent d'autant le moment fixé pour la Délivrance (guéoula).

-> "La guéoula dépend uniquement de l'amour que les juifs témoignent à la terre d'Israël.
Le plus ils la chérissent, le plus vite la guéoula arrivera."
[rabbi Yissa'har Shlomo Teichtal - Ein haBanim Sémé’ha]

-> b'h, également : https://todahm.com/2021/05/23/31757
-> ainsi que : https://todahm.com/2025/01/22/lamour-de-yaakov-pour-la-terre-disrael

<--->

-> Rabbénou Bé'hayé (Kad haKéma'h - guéoula 1) parle de la téchouva qui amènera la rédemption, comme d'un retour de l'exil en quittant la Diaspora et en montant en Israël. Dans ses mots : "Si vous voulez être délivrés, implorez la miséricorde, revenez des terres d'exil et venez à Jérusalem".
[toute personne qui ne pourra sincèrement pas y aller, devra le désirer et le demander à Hachem. ]

L’unicité de la nation juive

+ L'unicité de la nation juive :

-> Hachem dit aux Bné Israël : "C'est vous seuls que j'ai distingués entre toutes les familles de la terre" (rak ét'hem yada'ti mikol mochpé'hot aadama - Amos 3,2)

-> "Tu seras pour Moi un trésor parmi toutes les nations" (Yitro19,5).

-> Hachem dit à Israël : "Vous avez fait de Moi une entité unique dans le monde... Je ferai de vous une entité unique dans le monde", comme il est dit : "Qui est comme Ton peuple Israël, une nation unique sur la terre?" (II Shmouel 7,23)."
[guémara Béra'hot 6a ]

-> Hachem affirme que nous sommes uniques par rapport aux autres habitants du monde, mais cependant, si quelqu'un essayait de rechercher les qualités spéciales et le caractère unique des juifs dans les seuls signes extérieurs (corps humain identique), il est peu probable qu'il trouverait ce qu'il cherche. Au contraire, du point de vue de la nature humaine, les juifs et les autres nations sont identiques.

Le Ram'hal (dans son Déré'h Hachem 2,3 - chapitre traitant d'Israël et des nations écrit :
"L'un des aspects les plus profonds de la gestion divine [du monde] est la question d'Israël et des nations du monde. Du point de vue de la nature humaine, ils semblent vraiment identiques, mais en ce qui concerne les sujets de Torah, ils sont très différents et distincts, comme deux espèces complètement séparées."

-> Le Kouzari (maamar 'hamichi, 20 - hakdama révi'it) enseigne qu'il y a 5 niveaux dans la création : les minéraux/les objets inanimés, les végétaux, les animaux, les êtres humains et le peuple juif.
Le Kouzari précise : bien que physiquement un juif semble identique au restant de l'humanité, en réalité les juifs sont une catégorie totalement séparée, à part entière.
[l'âme des juifs vient de l'intériorité d'Hachem, à la différence des non juifs qui est extérieure. ]

-> Le rabbi de Loubavitch disait que la différence flagrante qu'il y a entre le niveau le plus bas de la création (les objets inanimés, les minéraux) et le niveau des humains, est toujours bien moindre que la différence qu'il y a entre les humains et le niveau le plus élevé de la création : les juifs.

=> Un juif est complétement différent dans son essence, à un niveau entièrement supérieur aux non-juifs. Cela doit nous responsabiliser à agir avec grandeur, à ne pas aborder la vie d'une façon identique, mais plutôt à exploiter au mieux les magnifiques capacités dont Hachem nous a gratifié par amour et confiance en nous.

<--->

-> "Voici une nation qui habitera seule, et qui ne sera pas comptée parmi les nations" (Balak 23,9).
Le Netsiv de Volozhin (dans son Haémek Davar) explique ce verset ainsi : le peuple juif n'est pas une nation comme les autres. Lorsque les membres d'une autre nation partent en exil et se mêlent à leurs conquérants, ils gagnent l'amour et le respect de ces derniers dans une plus large mesure que s'ils étaient restés séparés d'eux.
Ce n'est pas le cas du peuple juif. Les juifs vivent en paix et dans l'honneur précisément lorsqu'ils restent séparés et refusent de se mêler aux nations. Lorsqu'ils essaient de se mêler aux autres nations, les non juifs ne reconnaissent pas leur valeur et finissent par les haïr et les persécuter.

Le Netsiv cite une preuve tirée du midrach (Chémot rabba 1,8) :
A la mort de Yossef, les Bné Israël ont violé la brit mila en disant : "Soyons comme les égyptiens." Et comme ils firent cela, Hachem transforma l'amour que les égyptiens avaient pour eux en haine, comme il est dit : "Il a transformé leurs cœurs pour qu'ils haïssent sa nation, pour qu'ils conspirent contre ses serviteurs" (Téhilim 105,25).

-> Le rav Méir Sim'ha HaCohen de Dvinsk aborde également ce phénomène, à savoir qu'Israël n'a pas de libre arbitre lorsqu'il s'agit de sa survie. [il y a une loi de préservation fixe, empêchant son assimilation totale, par un réveil de l'hostilité des nations à son égard. ]
Dans son ouvrage Messé'h 'Hokhma (Bé'houkotaï 26,44), il explique : Lorsque la Sagesse Suprême a décrété que le peuple d'Israël devait partir en exil, pour une période de temps spécifique que l' "Objectif Divin" jugeait nécessaire, Elle a pensé à des méthodes et des stratégies par lesquelles les juifs survivraient en tant que Nation unique et ne s'assimileraient pas aux nations.
C'est cette Providence divine qui a permis aux juifs, dès le moment où ils ont été bannis dans le désert des nations, de survivre si longtemps en exil. Personne au monde ne croyait que cela puisse arriver.
Toute personne intelligente qui sait ce que le peuple juif a enduré tout au long de l'histoire ne peut comprendre comment une minorité faible et sans défense a réussi à survivre face à des nations plus nombreuses et plus puissantes.

Parmi les raisons de la perpétuité historique d'Israël, le Messé'h 'Hokhma souligne le fait que la Providence divine permet toujours aux juifs de vivre paisiblement et tranquillement en exil pendant une période de 100 à 200 ans. Ensuite, lorsque les juifs commencent à penser qu'ils sont établis dans leur nouveau lieu comme s'il s'agissait de leur lieu de naissance, une situation qui est susceptible de leur faire oublier leur véritable rédemption (guéoula), qui est le salut de Dieu au moment prévu, la Providence divine fait en sorte que les non juifs haïssent les juifs, ce qui entraîne des pogroms, des expulsions et l'errance des juifs d'un endroit à l'autre.
C'est ainsi que les juifs ont erré d'un endroit à l'autre, comme le racontent les livres d'histoire, tout cela pour s'assurer que le juif ne se noie pas dans l'exil.

-> Sur la base de cela, le Messé'h 'Hokhma a prévu la Shoa (il est mort en 5686 [1926], treize ans avant la Seconde Guerre mondiale) et a mis en garde contre les tentatives d'assimilation à la société allemande :
"Le juif, en général, oubliera d'où il vient, se considérant comme un feuillage persistant dans son sol natal. Il abandonnera l'étude de sa religion pour apprendre des langues qui ne sont pas les siennes ... Il pensera que Berlin est Jérusalem ... Alors un vent impétueux viendra le déraciner de son tronc." (Messé'h 'Hokhma - Bé'houkotaï 26,44).

Depuis le jour où le saint Temple a été détruit, il n'y a plus de rire devant Hachem.
[guémara Avodah Zara 3b ]

<--->

-> Rabbi Chimon bar Yo'haï dit : "Venez voir combien Israël est aimé d'Hachem : partout où le peuple juif est exilé, la Présence Divine (Chékhina) est avec lui."
[guémara Méguila 29a]

La terre d’Israël

+ La terre d'Israël :

-> La première mitsva donnée par le Créateur au premier juif (Avraham Avinou) fut de quitter sa terre, son lieu de naissance et la maison de son père pour se rendre en terre d'Israël.
Selon le midrach (Béréchit rabba 30,10) : Hachem dit à Avraham : "Au lieu d'éclairer [le monde] pour Moi depuis la Mésopotamie (Aram Naharayim), viens éclairer devant Moi en terre d'Israël".

[c'est comme si Hachem lui disait : "Tu veux vraiment avoir une relation de proximité directe avec Moi, alors cela n'est possible qu'en Israël" (où nous sommes directement face à Hachem, avec beaucoup de sainteté inhérente à la Terre, tandis qu'en dehors nous avons l'ange Tutélaire de la nation qui fait l'intermédiaire avec D., et beaucoup moins de sainteté et pureté du lieu.) ]

<--->

+ Résider en Israël est égale en "poids" à toutes les autres mitsvot :

-> Un jour, Rabbi Yéhouda ben Betéra, Rabbi Matya ben 'Harach, Rabbi 'Hanina, et Rabbi Yonatan quittaient la terre d'Israël.
Ils atteignirent Paltoum (un endroit en dehors d'Israël) et se souvinrent de la terre d'Israël. Ils levèrent les yeux, pleurèrent, déchirèrent leurs vêtements et lurent ce verset : "Vous les chasserez et vous habiterez dans leur pays" (Réé 12, 29).
Puis ils retournèrent à leur place, en disant : "Habiter en Eretz Israël équivaut à toutes les mitzvot de la Torah."

Une autre fois, Rabbi Elazar ben Shamoua et Rabbi Yo'hanan HaSandlar se rendaient à Nétsivim pour étudier la Torah avec Rabbi Yéhouda ben Betéra. Ils arrivèrent à Sidon et se souvinrent de la terre d'Israël. Ils levèrent les yeux, pleurèrent, déchirèrent leurs vêtements et lurent ce verset : "Vous les chasserez et vous habiterez dans leur pays".
Puis ils retournèrent à leur place, en disant : "Habiter en terre d'Israël est égal à toutes les mitsvot de la Torah".
[Sifré - Réé 53]

<--->

-> Le rav Avraham Kook avait l'habitude de dire que le Rambam ne compte pas le fait de résider en Israël (yéchivat Eretz Israël) dans son énumération des mitsvot parce qu'il s'agit d'une mitsva qui englobe toute la Torah.
De même, le Ohr Ha'Haïm haKadoch (Nitsavim 30,20) : "Habiter la terre [d'Israël] est une mitsva qui englobe toute la Torah".

Après tout, le Rambam lui-même établit, dans son 4e chorech [règle], "qu'il est incorrect de compter les commandements qui englobent toute la Torah". Ainsi, la raison pour laquelle le Rambam n'inclut pas le yichouv HaAretz dans sa liste de mitsvot n'est pas due à l'infériorité de la mitsva ; au contraire, c'est en raison de son étendue (couvrant toute la Torah).

<--->

+ Plus que cela, résider en Israël n'est pas seulement égale à toutes les autres mitsvot, mais elle est le fondement de l'accomplissement de toutes les mitsvot.

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 46,7) :
"Je te donnerai, ainsi qu'à tes descendants après toi, la terre dans laquelle tu séjournes, toute la terre de Canaan ... et je serai pour eux un D." (Lé'h Lé'ha 17,8).
Rabbi Youdan dit : "Si vos enfants entrent dans le pays, ils acceptent Ma divinité, et s'ils ne l'acceptent pas, ils ne l'acceptent pas"."

<--->

+ Une mitsva faite en Israël n'est pas comparable à une mitsva faite en dehors :

-> "Même si Je [Hachem] vous exile en dehors d'Israël, distinguez-vous par les mitsvot, afin qu'elles ne soient pas nouvelles pour vous lorsque vous reviendrez ...
Hachem dit au peuple d'Israël : "Mes enfants, distinguez vous par les mitsvot, afin qu'elles ne soient pas nouvelles pour vous à votre retour".
Car Yirmiyahou dit : "Fixez-vous des repères" (Yirmiyah 31,20) = il s'agit des mitsvot, qui permettent aux juifs de se distinguer."
[Sifré - Eikev 7 ]

-> Rachi (Ekev 11,18) ajoute des exemples aux mots du Midrash :
Vous placerez ces paroles de Moi = même après avoir été exilés (du pays), distinguez vous par des mitsvot ; faites des tefillin et des mézouzot, afin qu'elles ne soient pas nouvelles pour vous lorsque vous reviendrez. En conséquence, il est dit : "Établissez des repères pour vous-mêmes".

-> Le Ramban est d'accord avec ce Rachi, qui affirme que même en ce qui concerne les mitsvot qui sont des obligations personnelles, comme les téfillin et les mézouzot, la Torah oblige un juif à les garder en dehors d'Israël uniquement dans le but de "poser des jalons pour toi-même".
Rabbénou Bé'hayé explique l'intention de nos Sages comme suit : "Cela signifie que même si nous accomplissons les mitsvot en dehors d'Israël et qu'il s'agit d'obligations personnelles à respecter partout, nos Sages nous enseignent que leur accomplissement principal n'a lieu qu'en Terre sainte."

-> Dans sa lettre d'approbation du livre Ahavat 'Hessed du 'Hafets 'Haïm, le Netsiv de Volozhin explique que toute mitsva, même rationnelle, comporte un aspect de dictat divin qui dépasse la raison humaine.
A titre d'exemple, il cite la mitzva d'honorer ses parents, à propos de laquelle la Torah dit : "Afin que vos jours se prolongent sur la terre que l'Éternel, votre Dieu, vous donne" (Yitro 20,12).
La question qui se pose est la suivante : quel est le lien entre cette mitsva, qui est universelle, et la terre d'Israël ?

Voici la conclusion du Netsiv :
"Les lois de la Torah, même celles qui ne dépendent pas de la terre d'Israël et s'appliquent même en dehors de ses frontières, sont plus spéciales en terre d'Israël.
C'est pourquoi [la Torah] est appelée "la loi du D. de la terre" (michpat Elohé aarets - II Melachim 17,26), comme l'écrit le Ramban ...
Par conséquent, la récompense est plus grande sur la terre que n'importe où ailleurs."

=> Ainsi, la Torah indique clairement que même si la mitsva d'honorer ses parents s'applique partout, sa récompense est plus grande [lorsqu'elle est accomplie] sur la terre d'Israël.

-> Le rav Yaakov Filber, écrit que dans son ouvrage LéNétivot Israël (p.197), le rav Tsvi Yéhouda HaCohen Kook, cite le 'Hafets 'Haïm qui dit que chaque mitsva qu'un juif accomplit en terre d'Israël a 20 fois plus de valeur que la même mitzva accomplie en dehors d'Israël.

=> Si nous aimons vraiment les mitsvot, si nous voulons vraiment faire plaisir à Hachem et être proche de Lui par la sainteté qu'apporte chaque mitsva, alors nous devons aspirer à être en Israël car chaque mitsva est beaucoup plus puissante.

<--->

-> Rabbi Simlaï (guémara Sotah 14a) écrit :
Pourquoi Moché a-t-il voulu entrer sur la terre d'Israël? Avait-il besoin de manger de ses fruits? Ou avait-il besoin de se rassasier de ses bienfaits?
C'est plutôt ce que Moché a dit : "De nombreuses mitsvot ont été ordonnées à Israël, et elles ne peuvent être accomplis qu'en terre d'Israël. J'entrerai dans le pays pour pouvoir les accomplir toutes."
Hachem lui dit : "Ne demandes-tu pas simplement une récompense? Je considérerai que tu les as accomplies."

Le rav Yaakov Filber explique :
Il ressort de sa déclaration que l'ensemble des 613 mitzvot "ne peuvent être accomplies qu'en terre d'Israël".
Notre réalisation d'une mitsva en dehors d'Israël ne se situe qu'au niveau de l'expression "posez des jalons pour vous-mêmes". C'est pourquoi Moché voulait avoir le mérite d'accomplir les mitsvot à un niveau plus élevé, en les accomplissant dans leur habitat naturel, et il n'était pas satisfait du niveau que l'on atteint en les observant en dehors d'Israël.
Tout cela en dépit du fait qu'il a atteint le plus haut niveau spirituel humainement possible, comme il est dit [dans la prière de Yigdal] : "Il ne s'est jamais levé en Israël un autre comme Moché" (lo kam béIsraël kéMoché od).

La terre d’Israël & le peuple juif

+ La terre d'Israël & le peuple juif :

-> "La terre d'Israël est plus sainte que toutes les autres terres".
[Michna - Kélim 1,6 ]

-> Quelle est la raison de cette prééminence? La terre d'Israël est dotée de qualités uniques, plus que toute autre terre au monde, avant même que le peuple juif n'apparaisse sur la scène de l'histoire. Dès la Création, cette terre a été distinguée : "la terre d'Israël a été créé en premier, et le reste du monde a été créé après" (guémara Taanit 10a).

-> "Tous nos Sages s'accordent à dire que la sainteté des deux (la terre d'Israël et Jérusalem) est éternelle.
Depuis les temps immémoriaux jusqu'à la fin des temps, elle n'a jamais changé et ne changera jamais."
['Hatam Sofer - Yoré Déa 234]

<--->

1°/ La raison pour laquelle la terre possède des qualités spéciales et est sainte n'est pas qu'elle a été donnée à la nation d'Israël. Au contraire, c'est parce qu'elle possède ces qualités particulières que Hachem l'a donnée à Israël.

-> "Hachem a évalué toutes les terres, mais n'en a trouvé aucune valable pour être donnée à Israël, si ce n'est La terre d'Israël"
[midrach Vayikra rabba 13,2]

-> Hachem dit à Moché : "Voici, la terre m'est chère, comme il est dit : "Une terre que le Seigneur ton D. recherche toujours" (Ekev 11,12), et Israël m'est cher, comme il est dit :"C'est parce que Hachem vous aime (les juifs)" (Vaét'hanan7,8).
Hachem dit : "Je ferai entrer le peuple d'Israël, qui m'est cher, dans le pays qui m'est cher".
[midrach Bamidbar rabba 23,7 ]

<--->

2°/ La sainteté de la terre d'Israël n'est pas non plus le résultat des mitsvot qui en dépendent. Car si cela était vrai, la sainteté de la terre aurait dû se dissiper au moment où les mitsvot de la terre ont été annulées.
L'auteur du Kaftor VaFéra'h (chap.10) l'affirme clairement :
"Notre père Yaakov, le juste Yossef et notre maître Moché, ont tous souhaité être enterrés en terre d'Israël lorsqu'ils se trouvaient en dehors d'Israël, même si la Terre n'avait pas encore été conquise [et que les mitsvot ne s'appliquaient donc pas encore] ...
Ainsi, la sainteté et les qualités de la terre d'Israël existent depuis qu'elle a été donnée aux saints Patriarches, et pas seulement depuis qu'elle a été conquise ... Car la terre d'Israël a de grandes vertus, et celui qui y a une part est considéré comme [celui qui a] une part dans le monde à venir ...

Mais la sainteté de toute la terre d'Israël, selon ses frontières, telles que définies dans la Torah, sa pureté, ses avantages pour les vivants et les morts, et le fait qu'elle est la part d'Hachem, [tout cela] n'a pas changé depuis la sanctification originelle (à sa création).
Cela n'a pas diminué à l'époque de l'exil, lorsque les juifs étaient en Babylonie, ni au cours de notre exil actuel."

-> Rabbi Shlomo Alkabetz (dans son Brit haLévi) établit également que les que les qualités de la terre d'Israël sont intrinsèques :
"Beaucoup de gens pensent que la terre d'Israël est spéciale lorsqu'un grand nombre de juifs y vivent, et que ses qualités uniques disparaissent lorsque les juifs sont absent [de la Terre].
Ils en arrivent à cette conclusion parce qu'ils pensent que cette question (les qualités particulières de la terre d'Israël) n'est que le résultat de l'observance des mitsvot par les bné Israël en son sein, alors que c'est l'observance des mitsvot en son sein qui est le résultat de ses qualités particulières.
C'est une erreur.

Vous devez plutôt savoir que la perfection de la terre d'Israël découle en fait d'elle-même, car elle est le premier point de la création ... À tel point que les Patriarches la désiraient ardemment, même à une époque où elle était remplie d'idolâtrie, ce qui démontre avec force que sa perfection est intrinsèque."

=> Ses paroles indiquent que non seulement le caractère unique de la terre n'est pas une fonction des mitsvot qui dépendent de la terre, mais que le contraire est vrai, parce que la terre est si spéciale, Hachem a donné des mitsvot qui ne s'appliquent qu'à elle.

<--->

3°/ Même si la sainteté du peuple juif ne dépend pas de la terre d'Israël, et que la sainteté de cette terre ne dépend pas du peuple juif ("La terre m'est chère et Israël m'est cher"), une fois qu'une alliance a été conclue entre la nation juive et la terre d'Israël, aucune des deux ne peut révéler ses qualités uniques et sa perfection en l'absence de l'autre.

-> C'est pourquoi le rav Moché 'Hagiz (dans son Sfat Emet - sec. 7) écrit : "Toute l'éminence d'Israël dépend de cette terre, comme il est dit : "Une nation singulière sur la terre" (Chmouel 7,23). Cela montre que ce n'est que lorsqu'Israël se trouve sur sa terre qu'il est appelé une nation singulière".

-> Le Kouzari (2,12) explique que la nation juive ne peut révéler son caractère unique qu'en terre d'Israël, et que la terre d'Israël ne peut révéler ses qualités uniques que par l'intermédiaire de la nation d'Israël.

Deux sections plus loin, il compare ce sujet à "un agriculteur qui trouve un bon arbre fruitier dans le désert et qui le transplante dans un sol cultivé, ce qui favorisera sa croissance. L'arbre passera alors du statut d'arbre du désert à celui d'arbre de verger [de meilleur goût] et produira une grande récolte au lieu d'une petite. Son succès ne peut donc survenir qu'à un moment et en un lieu déterminés".

Le Kouzari (2,16) ajoute que la terre d'Israël a été créée à l'origine pour rectifier le monde entier, mais depuis l'époque de la Tour de Babel, lorsque les langues (c'est-à-dire les nations) ont été séparées, elle a été attribuée exclusivement aux tribus d'Israël.

-> De même que le peuple juif ne peut révéler son caractère unique ailleurs qu'en terre d'Israël, de même la terre d'Israël ne peut révéler sa force que si le peuple juif habite en son sein.
C'est pourquoi le verset dit : "Je ferai de la terre une désolation, et vos ennemis qui l'habitent seront une désolation pour elle" (Béhoukotaï 26,32).
Nos Sages (dans la Sifra) commentent :
"Je ferai de la terre une désolation : c'est une bonne mesure. [Cela signifie que les Juifs ne diront pas : "Maintenant que nous avons été exilés de notre terre, nos ennemis viendront y trouver leur compte".
C'est pourquoi il est dit : "Et vos ennemis qui l'habitent y seront désolés", [ce qui signifie] que même vos ennemis qui viendront par la suite ne trouveront pas de satisfaction dans le pays."

Sur la base de ce Midrash, le Ramban (Bé'houkotaï 26,16) souligne : "Depuis que nous l'avons quittée, elle n'a accepté aucune autre nation, et toutes essaient de s'y installer, mais sans succès."

=> Hachem aime Israël et la terre d'Israël. Pour que les deux puissent exprimer tout leur magnifique potentiel interne, ils doivent être ensemble, pour le plus grand bonheur de papa Hachem.

Les mitsvot = uniquement en Israël?

+ Les mitsvot = uniquement en Israël?

-> Le Ramban (A'haré Mot 18,25) discute longuement de l'importance de la terre d'Israël.
Il cite le Sifri, qui affirme que l'objectif principal de l'accomplissement des mitsvot en dehors d'Israël est de maintenir notre familiarité avec elles, de sorte que lorsque nous retournerons en terre d'Israël, nous saurons comment les réaliser.
Le Sifri explique que c'est ce que le prophète Yirmiyahou voulait dire lorsqu'il a demandé aux Bné Israël, alors qu'ils étaient exilés : "Faites-vous des balises" (Yirmiyahou 31,20).
Les "balises routières" auxquelles il faisait référence sont les mitsvot, qui doivent être observées pendant l'exil afin qu'elles nous indiquent la bonne direction lorsque nous serons finalement délivrés et tous ramenés en terre d'Israël.

Le Ramban résume sa discussion en déclarant que "l'obligation première de toutes les mitsvot est pour ceux qui habitent sur la terre d'Hachem".

-> Il est important d'ajouter, comme le souligne le Beit HaLévi (Shout Beit Halévi - vol.3, siman 1), que le Sifri n'enlève rien à l'importance de l'observation des mitsvot en dehors d'Israël, à D. ne plaise.

Bien entendu, les mitsvot doivent être observées en dehors d'Israël tout comme en terre d'Israël ; il ressort clairement des versets qu'il ne s'agit pas simplement de dispositions rabbiniques.
[voir l'avis incroyable du 'Hafets 'Haïm : https://todahm.com/2017/11/04/43588 ]

-> "On trouva un homme qui ramassait du bois le jour du Shabbat" (Chéla'h Lé'ha 15,32)
Le récit de cet homme (le mékochech étsim) démontre le point de vue du Ramban.
Peu de temps après l'épisode des explorateurs (méraglim), un homme est surpris en train de profaner le Shabbath en ramassant du bois. Incertain des conséquences halakhiques exactes de ces actions, Moché demanda à Hachem ce qu'il fallait faire de cet homme. Hachem répondit qu'il devait être lapidé à mort.

Tossafot (Baba Batra 119b) rapporte un midrash qui explique que les intentions du mékochech étsim en profanant le Shabbath étaient en fait pures. Il avait entendu des gens prétendre que puisque les Bné Israël n'entreraient pas en Terre sainte (en punition de la faute des explorateurs), ils n'étaient plus obligés d'observer les mitsvot.
[cette génération très élevée spirituellement (ayant reçue la Torah) avait conscience de la différence totale entre faire une mitsva en Israël et en dehors. ]
Pour réfuter cette affirmation, le mékochech a délibérément profané le Shabbath afin que sa mort serve de preuve que les mitsvot sont malgré tout également obligatoires en dehors de la terre d'Israël.

<--->

-> "Chaque mot de Torah que l'on étudie et chaque mitsva que l'on réalise en Terre sainte sont plus importantes en vertu du fait que l'on se trouve dans un lieu saint [c'est-à-dire la terre d'Israël].
C'est pourquoi y vivre équivaut à observer toute la Torah (même selon ceux qui soutiennent qu'il n'y a pas de mitsva spécifique d'y vivre) ; chaque mot que l'on étudie et chaque mitsva que l'on accomplit lorsqu'on se trouve en terre d'Israël sont un nombre incalculable de fois plus significatifs.

... Que ma part soit avec ceux qui servent Hachem de tout cœur en terre d'Israël."
[rav Yoël Teitelbaum - rav de Satmar - Vayoel Moché - Yichouv Erets Israël 133 ]

<------------->

-> Les mitsvot n'ont été donnés que pour être accomplis en terre d'Israël.
Car l'essence de tous les préceptes est qu'ils soient accomplies dans le pays d'Hachem.
[Ramban - A'haré Mot 18,25]

Nous avons cité à plusieurs reprises dans ce livre les paroles du Ram-ban selon lesquelles le but premier des mitzvos de la Torah est qu'elles soient accomplies par ceux qui habitent en Eretz Yisrael. Le célèbre Rosh Yeshivah de Baranovitz, Rav Elchanan Wasserman Hy "d, discute cette affirmation (Kovetz Shiurim, vol. 1, Kiddushin, siman
141) dans une approche très analytique et basée sur le pilpul, l'expliquant sur la base des mots du Ramchal dans Derech Hashem (Partie 1, chap. 4, para. 7).

-> Le Ram'hal (Déré'h Hachem - partie 1, chap.4, para.7) écrit que chaque mitsva que l'on fait accomplit deux choses. Premièrement, Hachem a clairement un but en ordonnant que cette mitsva soit réalisée. Lorsque la mitsva est accomplie, cet objectif est atteint.
Deuxièmement, Hachem nous a ordonné d'accomplir la mitsva et il nous incombe de suivre Ses instructions.

Le rav El'hanan Wasserman (Kovets Chiourim - vol.1 Kidouchin siman 141) explique qu'en terre d'Israël, les deux points sont pris en compte : l'objectif de la mitsva est atteint et la parole d'Hachem est respectée.
En revanche, en dehors d'Israël seul le second point est pris en compte.
Il est vrai que l'on doit obéir aux ordres d'Hachem en dehors d'Israël, mais le premier point ne s'y applique pas. Il n'y a pas de but inhérent à l'accomplissement des mitsvot à cet endroit, car les mitsvot en dehors d'Israël sont uniquement destinés à être conservés afin que nous puissions rester familiarisés avec eux jusqu'à notre retour en terre d'Israël.

-> Le rav Avigdor Nevenzahl (béIts'hak Yikaré - vol.1 - hachlamot) pose une question intéressante à la lumière des paroles du Sifri et du Ramban.
Si une personne récite le Shéma en dehors d'Israël et se rend ensuite en terre d'Israël, arrivant dans le temps imparti pour réciter le Shéma, doit-elle répéter le Shéma?
D'une part, la réalisation de la mitsva en terre d'Israël est plus important que son accomplissement en dehors d'Israël, mais d'autre part, il pourrait être exempté parce qu'il a déjà rempli son obligation.

Bien que le rav Nevenzahl ne réponde pas à cette question dans le séfer susmentionné, il a indiqué à l'auteur de ce livre que même si quelqu'un a mis les téfillin en dehors d'Israël, il est très utile qu'il les mette une 2e fois s'il arrive en terre d'Israël plus tard dans la journée.

[on peut retenir le message qu'une même mitsva réalisée en Israël est d'une toute autre dimension, d'un niveau plus élevée, et même si nous ne pouvons pas aller actuellement en Israël, nous devons espérer à pouvoir y être (le demandant à Hachem), pour pouvoir vivre notre judaïsme, notre relation avec Hachem de la meilleure manière possible (ce qui n'est possible qu'en Israël). ]

Torah & terre d’Israël

+ Torah & terre d'Israël :

-> "[La terre d'Israël] est LA terre de la Torah"
[rabbi Yéhouda haLévi - Kouzari 2,20]

<--->

-> "Il n'y a pas eu de plus grande annulation de la Torah que lorsque les juifs ont été exilés de leur lieu de résidence (la terre d'Israël)"
[guémara 'Haguiga 5b ]

<--->

-> Rabbi Yossi, fils de Halafta, dit à Rabbi Yichmaël, son fils : "Tu veux voir la Chékhina (Présence divine) dans ce monde? Etudie la Torah en terre d'Israël".
[midrach Téhilim 105 ]

-> Il n'y a pas de Torah comme la Torah de la terre d'Israël et pas de sagesse comme la sagesse de la terre d'Israël.
[midrah Béréchit rabba 16,4 ]

-> L'air de la terre d'Israël rend sage.
[guémara Bava Batra 158b ]

-> "Un puits d'eau vive" (Shir HaShirim 4:15) = c'est la Torah de la terre d'Israël.
[midrach Yalkout Shimoni - Shir HaShirim 988 ]

-> Hachem dit : "Un petit groupe [d'érudits] en terre d'Israël m'est plus cher qu'un grand Sanhédrin (Cour suprême rabbinique) en dehors d'Israël".
[guémara Yérouchalmi - Nédarim 6,8 ]

-> Rabbi Zéra dit : "Même le discours banal des habitants de la terre d'Israël est de la Torah".
[midrach Vayikra Rabba 34,7 ]

<--->

-> Dans plusieurs de ses ouvrages (Orot HaTorah - chap.13 ; Igrot HaRéiya 96 ; ...), le rav Avraham Kook clarifie la différence entre la Torah de dehors Israël et en terre d'Israël.
La Torah de dehors d'Israël vient principalement d'en bas et va vers le haut, en termes de travail de l'homme.
En terre d'Israël, en revanche, une abondance d'inspiration divine (littéralement "un esprit saint") jaillit par le biais d'un esprit collectif d'en haut et descend vers tout érudit de la Torah qui veut étudier la Torah pour elle-même (lichma).

Une expression de cette différence se trouve dans les versions disparates d'un enseignement que l'on trouve à la fois dans le Talmud Bavli et dans le Talmud Yérouchalmi.
Une braïta stipule ce qui suit : "Les premiers 'hassidim (pieux) avaient l'habitude de consacrer une heure [pour se préparer à la prière], de prier pendant une heure, puis d'avoir une autre heure [avant de poursuivre leur journée]". La Guemara demande : "Puisqu'ils passent neuf heures par jour à prier, comment leur Torah est-elle préservée et comment leur travail est-il accompli?"
La version du Bavli de la réponse est : "Puisqu'ils sont pieux, leur Torah est gardée" (Béra'hot 32b), tandis que le Yérouchalmi dit : "Une bénédiction est accordée à leur Torah" (Béra'hot 5:1).

L'explication de la différence entre ces deux versions est la suivante :
En dehors d'Israël (le Bavli - Babylone), la Torah commence en bas et s'illumine en haut, par rapport aux efforts de l'homme. Par conséquent, lorsqu'une personne cesse d'étudier et se met à prier, sa prière n'a pas la capacité unique d'ajouter à son étude. Elle a seulement la force de garder ce qu'il a déjà appris pour qu'il ne l'oublie pas.
Ce n'est pas le cas en terre d'Israël. Là, la Torah éclaire d'en haut et voyage vers le bas. Par conséquent, même lorsqu'une personne se connecte à Hachem par le biais de la prière, l'abondance ne cesse pas de descendre sur elle. Au contraire, sa Torah est bénie et elle atteint la lumière de la Torah par la prière et par la méditation avant et après.

Une vie de Torah en dehors d'Israël présente plusieurs lacunes. Seul le côté extérieur de la Torah peut être transporté en dehors d'Israël ; son côté intérieur reste toujours en terre d'Israël.
En dehors d'Israël, la Knesset Israël (toutes les âmes juives) en général et les érudits de la Torah en particulier vivent des vies non authentiques, une situation qui crée une atmosphère étouffante dans laquelle chaque acte ou entreprise spirituelle empiète sur la suivante.

L'étude de la Torah englobe de nombreux sujets et les êtres humains sont dotés de capacités ou de compétences différentes. En dehors d'Israël, il y a une séparation entre un sujet et le suivant et entre une compétence et une autre. Parfois, l'une est même en contradiction avec l'autre.
En revanche, l'atmosphère en terre d'Israël, relie et unit toutes les branches de la Torah, et chaque compétence et chaque sujet aide et bénéficie de son homologue.
La raison en est que toute personne éclairée par l'atmosphère de la terre d'Israël est capable d'englober et d'incorporer tous les sujets de la Torah. Par conséquent, les frontières entre un sujet et le suivant s'estompent, et tout peut être examiné d'un seul coup d'œil.

La Torah en dehors d'Israël traite davantage des détails, de la rectification de l'âme de l'individu et de la poursuite de l'avancement de la vie matérielle et spirituelle de l'individu.
Il en est ainsi parce qu'en dehors d'Israël, où le sol et l'air sont impurs, il est impossible d'inhaler un esprit saint et complet. Par conséquent, celui qui y étudie la Torah ne fait que produire des étincelles de lumière à partir de chaque détail de la Torah, un fait qui affecte également le style d'étude.
La Torah de la terre d'Israël, en revanche, se préoccupe toujours du collectif, de la globalité de l'âme de la nation [juive]. Les détails s'assemblent au sein de la collectivité et s'élèvent avec l'élévation de la collectivité.

La Torah de la terre d'Israël, ne sera révélée au monde que lorsque les érudits de la Torah du pays reconnaîtront leur véritable valeur et cesseront d'imiter les modes d'étude qui convenaient à l'exil.
... Sur la base de son expérience personnelle, le rav Avraham Kook a attesté du fait que la lumière spéciale et le plaisir sacré que les érudits en Torah vraiment fidèles trouvent en terre d'Israël ne se trouvent pas du tout en dehors de la Terre.

[enseignements du rav Avraham Kook - rapportés par le rav Yaakov Filber ]

<--->

+ Le Talmud de Jérusalem et de Babylone :

-> Le rav Yaakov Filber enseigne :
En elles-mêmes, les premières Tables de la Loi (Lou'hot) ont un avantage sur les secondes, et si elles n'avaient pas été brisées, il aurait été possible de parvenir, grâce à elles, à l'instruction halakhique et à la vérité de la Torah, par le biais de l'investigation logique et de la comparaison d'un cas à l'autre.
Et nous aurions pu y parvenir plus facilement qu'aujourd'hui. [la guémara nous rapporte par exemple qu'avec les 1ere Lou'hot, on n'oubliait pas la Torah que l'on étudiait. ]
Cependant, après que nos ancêtres se soient souillés en commettant la faute du Veau d'or et que les tablettes aient été brisées, nous devons déployer des efforts supplémentaires dans le domaine de l'étude de la Torah.

La même différence qui existe entre les premières Lou'hot et les deuxièmes Lou'hot existe entre le Talmud de Babylone (Bavli) et le Talmud de Jérusalem (Yérouchalmi).
La sainteté du Yérouchalmi est similaire à celle des premières Lou'hot. Il est très sacré, plus que le Bavli.
Le Yérouchalmi a été écrit par les premiers Amoraïm, et la sainteté de la terre d'Israël a ajouté à sa haute stature.
Malgré tous les avantages du Yérouchalmi, le Bavli a un avantage particulier sur lui. Le Bavli a la capacité d'éclairer les ténèbres de l'exil, même dans les endroits où la lumière de la terre d'Israël est absente.
Cette capacité a permis au peuple juif de préserver l'enseignement halakhique et l'étude de la Torah dans la Diaspora.
Ainsi, la déclaration de nos Sages (guémara Sanhédrin 24a) : "Il m'a placé dans les ténèbres (Eikha 3,6) = c'est le Talmud de Babylone", n'est pas désobligeante, D. nous en préserve.
Cela veut plutôt dire que même dans l'obscurité de la Babylonie, le Talmud Bavli éclaire l'obscurité.

Honorer les fêtes juives

+ Honorer les fêtes juives :

-> "Quiconque déshonore les yamim tovim n'a pas sa place dans Olam Haba" (Pirké Avot 3,11 - המבזה המועדות אין לו חלק לעולם הבא).
Qu'est-ce qui est considéré comme déshonorer les yamim tavim?

Le 'Hidouché Harim explique que c'est lorsqu'une personne pense : "A quoi servira ce yom tov?"
Penser ainsi est un déshonneur pour le yom tov.
De même, il ne faut pas penser : "J'ai célébré le yom tov de Shavouot (ou autre) plusieurs fois dans ma vie, et je ne vois pas que j'en ai tiré grand-chose. Je ne m'attends pas non plus à tirer grand-chose du Shavouot de cette année". Penser ainsi est un déshonneur pour le yom tov.

Si nous croyons en la grandeur des fêtes juives, alors nous recevrons des délivrances (yéchouot) de ces fêtes.
[en se basant sur : והיה אמונת עתיך חוסן ישועות - Yéchayahou 33,6]

<------>

-> b'h, également sur les fêtes juives : https://todahm.com/2022/02/07/34739

Les juifs au mont Sinaï étaient fiers de notre réception actuelle de la Torah

+ Les juifs au mont Sinaï étaient fiers de notre réception actuelle de la Torah :

"Le peuple vit et trembla, et il se tint à distance" (Yitro 20,15 - וירא העם וינועו ויעמדו מרחוק).

-> Le Divré Shmouel explique que les juifs au mont Sinaï ont vu (avec roua'h hakodech) que les générations futures seraient "debout de loin" (ויעמדו מרחוק), ce qui signifie qu'elles seraient à des niveaux très bas. [certes, ils sont debout, mais dans leurs actes ils sont loin loin des hauteurs spirituelles des générations passées (yéridat adorot). ]
Néanmoins, eux aussi accepteront la Torah.

"Le peuple vit cela [la kabalat haTorah des générations futures] et trembla" (וירא העם וינעו). Ils étaient impressionnés par la dévotion des générations futures à la Torah, même depuis les niveaux les plus bas.

<--->

=> Nous recevons la Torah chaque année comme au mont Sinaï. Si les juifs de la génération du désert qui étaient au 49e niveau de sainteté, qui ont mérité que Hachem leur parle directement, ils ont tremblé de fierté face à la grandeur du fait que nous acceptons la Torah cette année à notre époque.
Certes nos actes sont en apparence si "petits" comparés aux générations passées, mais aux yeux d'Hachem, en raison de l'énorme obscurité spirituelle, ils sont en réalité énorme!
De nos jours, la moindre petite action de fidélité à la volonté d'Hachem est si incroyable qu'au mont Sinaï les juifs en ont tremblé d'admiration, de fierté. (ils avaient une vision de Vérité sur le futur, et notre yétser ara nous fait croire l'inverse pour nous démoraliser, dévaloriser de toute ambition spirituelle. )

L’importance d’éveiller des sentiments envers la terre d’Israël

+ L'importance d'éveiller des sentiments envers la terre d'Israël :

-> Le Chlah HaKadoch (Chaar Ha'Otiyot - Ot Kouf - 458) écrit, citant le séfer ha'Harédim (du rav Elazar Azikri - 1533-1600) :
"Il incombe à chaque juif de chérir la terre d'Israël et d'y monter avec beaucoup d'émotion de toutes les parties du monde, tout comme un enfant trouve du réconfort dans l'étreinte de sa mère.
Car voici, le catalyseur de toutes nos larmes à travers les générations est le mépris et le dégoût que nous avons manifestés à l'égard de la Terre [d'Israël].
Comme l'écrit le roi David : "ils se sont dégoûtés de la terre qu'ils chérissaient" (Téhilim 106,24).
L'antidote à ce problème et le moyen d'être rapidement délivré est de montrer une grande émotion et un fort désir pour la Terre [d'Israël], comme il est écrit : "Car tes serviteurs désirent ses pierres et chérissent sa poussière" (Téhilim 102,15) et comme il est écrit "Tu te lèveras et tu auras pitié de Tzion" (Téhilim 102,14).
C'est pourquoi les Sages de la guémara embrassaient les pierres et la terre de la terre d'Israël".

<--->

-> Le Chlah HaKadoch poursuit :
"Comme il est bon et agréable de chanter des chansons qui louent la terre et expriment notre profond amour pour elle, comme celles qui ont été composées avec beaucoup d'émotion par le rav Yéhouda HaLévi.
En effet, nous chantons nous-mêmes ces chants lorsque nous nous rendons sur la tombe de Rabbi Yéhouda bar Ela'i, chaque veille de Roch 'Hodech. Nous chantons là avec une grande joie, en suppliant Hachem de ne jamais nous faire quitter cette terre.
Il convient également que ceux qui vivent en dehors de la Terre [d'Israël], qu'ils en soient proches ou éloignés, aspirent et espèrent en elle.
Tout comme Hachem a choisi le peuple juif pour être Sa nation, Hachem a choisi la terre d'Israël et l'a créée spécialement pour Lui. En effet, ils ne sont appelés "une nation" que lorsqu'ils sont unis à la terre, comme Rabbi Shimon bar Yo'haï nous l'a enseigné dans le Zohar.
Cela découle du verset : "Et qui est comme Ta nation, Israël, une seule nation sur la Terre" Divrei Hayamim I 17,21) = cela implique que ce n'est que lorsque nous sommes unis à la terre que nous recevons le statut spécial d'être appelés "une nation"."