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Le repos du Shabbath

+ Le repos du Shabbath :

-> Hachem nous a donné le Shabbath, comme jour de repos, mais nous ne sommes pas les seuls à nous reposer ce jour.

Il y a un fleuve appelée Sambaton qui, au lieu de couler avec de l'eau, coule avec des pierres, et elle se repose le Shabbath.
Le poisson appelé Shabtei (Shibouta) quitte l'eau et se repose sur la terre ferme le Shabbath. [Yalkout Chimoni - Béréchit]

Les nécromanciens qui ressuscitent les morts ne peuvent pas le faire le Shabbath. [Béréchit rabba 11,15 ; Rachi - Sanhédrin 65b]

Les feux du Guéhinam sont censés être refroidis le Shabbath, sauf pour ceux qui ont profané le Shabbath et le Yom Tov lorsqu'ils étaient en vie. [Tiféret Tsvi sur le Zohar Béréchit 48a]

Le ver ne s'occupe pas des morts le Shabbath. [Baal haTourim - Béchala'h 16,24]
Ni le Satan ni les esprits nuisibles n'ont de pouvoir de dominer le Shabbath. [midrach Téhilim 92]

Il y a des sources d'eau qui ne coulent pas le Shabbat. [séfer haBrit 1,8]
Les plaies n'ont pas agi en Egypte pendant le jour du Shabbat. [Kémotsé Shalal Rav Bo - au nom du Pné Yéhochoua]

Il y avait une Nuée céleste au-dessus de l'Aron dans le désert, et pendant la semaine, les deux lettres du nom d'Hachem, "youd" et "hé", allaient et venaient entre les quatre drapeaux des tribus situés de part et d'autre du camp. Le Shabbath, les lettres ne bougeaient pas de l'endroit où elles se trouvaient juste avant le début du Shabbath. [Yalkout Réouvéni - Bamidbar]

La manne était transparente tous les jour de la semaine, à l'exception du Shabbath, où elle était blanche.
[Malbim - Béchala'h 31]

Shabbath = force de protection & déclencheur de guéoula

+ Shabbath = force de protection & déclencheur de guéoula :

-> Le Shabbat est la seule mitsva qu'Hachem Lui-même qualifie de "matana tova", un bon cadeau.
La guémara (Shabbath 10b) rapporte que : Hachem dit à Moché : "J’ai un cadeau spécial dans Ma salle de trésor, il s’appelle le Shabbat, [et] je souhaite l’offrir au peuple juif. Va les informer."

-> Les commentateurs ont des opinions divergentes quant à la nature exacte du cadeau du Shabbat.
Certains pensent que ce cadeau est la grande récompense que nous recevons pour avoir observé le Shabbat.
D’autres, en revanche, affirment que le grand cadeau que procure l’observance du Shabbat est double : il protège le peuple juif des attaques et des préjudices d’autres nations, et il constitue un moyen de lui assurer une délivrance rapide de leur exil.

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+ Le Shabbat, la force de défense juive :

-> Lorsque le peuple juif était dans le désert du Sinaï après avoir quitté l'Egypte, il lui a été donné la mitsva d'observer le Shabbat. Cependant, peu après l'avoir reçue, certains au sein de la nation ont transgressé les lois du Shabbat. Juste après que la Torah décrit l'épisode du Shabbat profané, elle relate ce qui semble à première vue être un épisode sans rapport : la nation d'Amalek venant attaquer le peuple juif.

Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 8b,drach 3) enseigne :
Ces deux événements, la violation du deuxième Shabbat de l'histoire et l'attaque d'Amalek sont très liés.
Le Shabbat agit comme une barrière protectrice entre le peuple juif et les autres nations.
Une fois que le peuple juif a transgressé le Shabbat, cette protection a été en partie supprimée, et la nation d'Amalek a pu saisir l'occasion et s'enfoncer pour nous attaquer.

-> La guémara (Méguila 12b) nous apprend que Vachti humiliait les femmes juives en les obligeant à travailler le Chabbat.
Quel but Vachti espérait-elle atteindre en tourmentant ainsi ses sujets juifs?
Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 2,2) affirme que cela témoigne de l’incroyable pouvoir du Shabbat : même une personne aussi mauvaise que Vachti connaissait l’importance de ce jour spécial, et en obligeant les femmes juives à ne pas respecter le Shabbat, elle pouvait les maintenir en exil et empêcher leur Délivrance.
Son plan échoua, car ces femmes furent contraintes de ne pas respecter le Shabbat et n'étaient donc pas tenues responsables de leurs actes.
Il est à noter que Hachem a agi, mesure pour mesure, contre Vacthi, et c'est pourquoi la Méguila elle-même nous dit qu'elle a trouvé la mort "le 7e jour", qui était Shabbat.

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-> La guémara (Shabbath 118b) cite Rabbi Shimon Bar Yo'haï qui a dit : "Si le peuple juif observait deux Shabbat, il serait immédiatement libéré".

-> Selon le midrach (Chémot rabba 25,12), la puissance du Shabbat est telle qu'un seul Shabbat suffirait à libérer le peuple juif.
Qu'est-ce qui, dans le Shabbat, lui confère cette capacité à raccourcir l'exil?
Le Midrach explique que, puisque le Shabbat est égal à toutes les mitsvot de la Torah, en observant le Shabbat, nous observons de fait toutes les mitsvot, même celles que nous sommes incapables d'observer aujourd'hui.
Le mérite de tous les juifs observant le Shabbat suffit à apporter la guéoula et à mettre fin à notre exil actuel.

-> Selon le Chné Lou'hot Habrit (Vézot haBéra'ha, Déré'h 'Haïm To'hakhot Moussar 167), l'observance du Shabbat a une double signification. C'est un prototype du repos qui suit l'achèvement de la Création, ainsi qu'un prototype de la liberté qui a suivi la fin de l'esclavage.
Dans ses mots : "Tout en s'efforçant de restaurer son unité avec le Créateur, Israël restaure également la grandeur et la pureté originelles de la Création. Tout en luttant pour restaurer son union avec son Libérateur, Israël retrouve également sa propre liberté et sa sécurité sur terre."
Ainsi, en célébrant le Shabbat, nous renouons avec la Création du monde et celle du peuple juif après la sortie d'Egypte. Ce faisant, nous méritons la guéoula finale, l'arrivée du machia'h.

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-> Le vendredi soir, nous disons le chant du Lé'ha Dodi, et il est fait référence au Shabbat comme "mékor habéra'ha" (la source de toutes les bénédictions).
Toutes les bénédictions qui existent dans ce monde trouvent leur source dans le Shabbat lui-même.

[ainsi, Shabbat vaut comme toutes les mitsvot, peut générer toutes les bénédictions possibles, son observation répare nos fautes, ... ainsi c'est un moment très propice pour déclencher la guéoula.
Nous avons tendance à considérer ce jour avec dédain car dans Son infinie bonté, Hachem nous l'a octroyé très souvent : tous les 7 jours (ex: et non une fois par an comme les autres fêtes). ]

Shabbath & aspiration créatrice de notre monde à Venir

+ Shabbath & aspiration créatrice de notre monde à Venir :

Le Shabbath nous donne un avant-goût du monde à Venir (guémara Béra'hot 57).

C'est un test d'entrée dans ce monde à Venir. En effet, le Shabbath apporte avec lui la révélation de l'esprit.
Quiconque ne l'observe pas correctement et ne s'en réjouit pas ne trouvera pas de plaisir à la venue du machia'h.
Pour une telle personne, le monde à Venir sera une éternité de souffrance.
Puisque dans ce monde, elle n'avait aucune aspiration à davantage de découvertes spirituelles (le Shabbath étant cette fenêtre vers une réalité 100% spirituelle, un avant-goût du monde éternel) ; elle tend vers le concret et préfère que le Divin reste caché.
[rav Eliyahou Dessler]

=> La réalité que nous connaîtrons individuellement et collectivement suite à la venue du machia'h, dépend de notre état d'esprit, de notre niveau d'aspiration à davantage de spiritualité, de proximité avec Hachem.
Il ne suffit pas d'espérer en une venue rapide du machia'h, il faut surtout avoir une attitude, des aspirations qui vont permettre de lui donner le plus bel aspect possible, b'h.

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-> Ce monde est rempli d'inquiétudes. L'homme riche se préoccupe de la protection de sa fortune, l'homme qui se nourrit s'inquiète de sa santé, ...
Mais dans le monde à Venir, le bien sera pur ; il sera inaltéré, éternel (chékoulo arou'h).
Dans ce monde, le plaisir de l'instant présent disparaît avec l'instant suivant ; l'instant présent s'est évanoui.
Mais le monde à Venir n'est pas soumis aux limites du temps. Chaque instant est d'une durée infinie ; toute l'éternité y est incluse et comprimée.
Le plaisir que procure le rayonnement de la Présence divine est le summum de l'accomplissement spirituel. L'homme sera capable d'atteindre ce sommet s'il se prépare au voyage avec la Torah et les mitsvot.
Il est stupide de ne pas accumuler les mitsvot qui lui procureraient un plaisir illimité pour toujours.
[Alter de Kelm]

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[on doit faire de notre mieux en fonction de nos capacités, mais on peut aussi donner de la vie à nos mitsvot (joie, fierté, zèle, ...), et aussi avoir de l'aspiration à vouloir accomplir davantage que ce que l'on peut, car alors dans le monde à Venir Hachem nous le permettra malgré le fait que normalement après notre mort on n'évolue plus (car absence de libre arbitre). ]

Le Shabbath, tous les mondes baignent dans la joie et les Enfants d'Israël reçoivent une âme supplémentaire qui chasse toute tristesse et colère. De sorte que la joie règne en Haut et en bas.
[...]

Un souffle [spécial] descend le Shabbath dans le monde et réside sur le peuple saint après avoir reçu le parfum du gan Eden.
[Zohar - Vayakel 204a]

Shabbath = une proclamation de foi

+ Shabbath = une proclamation de foi :

-> Sur les Tables de la Loi (Lou'hot), les cinq premiers commandements sont mis en regard avec les cinq derniers. Ainsi l'obligation d'observer le Shabbath est en parallèle avec l'interdiction de porter un faux témoignage, car on témoigne de la Création du monde en respectant le Shabbath.
Et porter un faux témoignage en profanant le Shabbath, revient à renier la Tora tout entière.
[Zohar - Yitro 90a]

+ "Vous n'allumerez pas de feu en aucune de vos demeures au jour du Shabbath" (Vayakel 35,3).

Pourquoi la Torah insiste-t-elle davantage sur cet interdit que sur les autres travaux défendus le Shabbath?

Pour laisser entendre que l'Attribut de la Justice, symbolisé par le feu, ne se manifeste pas ce jour-là, si bien que la joie règne ici-bas et dans les mondes supérieurs.
[Zohar - Yitro p.89b]

Par les trois repas de Shabbath, les Bné Israël montrent qu'ils sont réellement les fils du Roi (Hachem).
Celui qui porte atteinte à l'un des trois repas prouve qu'il ne fait pas partie de la sainte descendance d'Israël et s'expose à trois graves châtiments : les affres de l'enfer (guéhinam), de la guerre de Gog et Magog et des temps pré-messianiques.
[...]
Malheur à celui qui ne réjouit pas le Roi de l'univers par les 3 repas sabbatiques.
[Zohar - Yitro p.88b]

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-> Rabbi Chimon dit : Quand une personne prend trois repas le Shabbath, une voix céleste proclame à son sujet le verset : "Alors tu te délecteras en Hachem, Je te ferai dominer sur les hauteurs de la terre et jouir de l'héritage de Yaakov, ton aïeul" (Yéchayahou 58,14).

Rabbi Aba se réjouissait à chacun des trois repas sabbatiques, en disant : "C'est le repas d'Hachem!"
Et à la fin des trois repas, il disait : "Les repas de la foi sont terminés".
[Zohar - Yitro p.88a]

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-> Le Shabbath, une voix proclame :
"Réveillez-vous, saints supérieurs (les Justes), réveillez-vous peuple saint, qui est élu en haut et en bas. Eveillez la joie devant votre Maître, éveillez-vous dans une joie parfaite. Venez prendre part aux réjouissances des trois Patriarches, c'est-à-dire aux trois repas sabbatiques.
Venez à la rencontre de la foi, qui est la joie suprême.
Heureux êtes-vous, saints Bné Israël, ici-bas et dans le monde futur. Le Shabbath est votre héritage, comme il est écrit : "Entre Moi et les Enfants d'Israël, c'est un signe éternel" (Ki Tissa 31,17)."
[Zohar - Yitro 89a]

+ "Hachem bénit le 7e jour" (Béréchit 2,3).
De prime abord, le Shabbath ne semble pas "béni", puisque c'est le jour de la semaine où il ne tombait pas de manne (voir Béchala'h 16,26).
Mais en réalité, la bénédiction se répand, grâce au Shabbath, sur les autres jours. C'est pourquoi, l'homme de foi doit faire un bon repas le vendredi soir et le Shabbath matin, pour que sa table soit bénie le reste de la semaine, car la bénédiction ne réside pas sur une table vide.
[...]

Le Shabbath, il faut se délecter par un 3e repas (séoudat chlichi) pour être rassasié ici-bas et pour que les bénédictions se déversent sur les autres jours de la semaine ; de plus, celui qui manque l'un de ces repas [de Shabbath] porte atteinte aux mondes Supérieurs.
[Zohar - Yitro p.88a]

Toutes les bénédictions d'en-Haut et d'en bas dépendent du 7e jour (Shabbath).
[Zohar - Yitro]