"Une personne qui sait véritablement ce qu'elle fait, peut accomplir davantage par le festin de Pourim, que durant la Néïla de Yom Kippour."
[Rabbi Israël Salanter]
Catégorie : Fêtes
"Le raisonnement rationnel est utilisé pendant toute l'année comme moyen pour atteindre une confiance totale en Hachem.
Cependant, une fois par an, le jour de Pourim, nous devons retirer toute trace de raisonnement en s'imprégnant du vin, et en servant Hachem uniquement d'une foi pure."[rav 'Haïm Chmoulévitch]
"Les enfants d’Israël observeront le Shabbath (véchamérou bné Israël), pour faire du Shabbath (laassot ét aShabbath) une alliance éternelle pour leurs générations" (Ki Tissa 31,16)
-> Le rabbi de Klausenbourg explique que dans le passé l'épreuve du peuple juif consistait à : pouvoir observer le Shabbath (chmirat Shabbath), mais de nos jours l'épreuve principale réside dans le fait de : faire du Shabbath un jour positivement spécial (laassot ét aShabbath).
En effet, nous devons en faire un jour unique : plein de joie, d'unité, de sainteté, ...
L'essentiel du Shabbath est le : "brit olam" (l'alliance éternelle) avec Hachem, ce lien unique et incassable de proximité avec notre Papa, le Créateur et Maître du monde.
"Le Yalkout Chimoni écrit que 18 500 juifs ont participé au festin de A'hachvéroch.
C'est Haman, un descendant d'Amalek, qui lui a transmis l'idée de ce banquet.Si nous ajoutons : 18 500 [juifs présents], plus le mot : Amalek (עמלק - 240) [qui en est à l'origine], nous parvenons à un total de : 18 740.
Cela se retrouve en allusion d'une manière spectaculaire. En effet, les 4 premiers versets de la Méguilat Esther traitent de ce festin, et en cumulant la guématria de chacun des mots de ces versets, nous arrivons à un total de : 18 740."[d'après le rav Israël Efraïm Kotler - Abita Niflaot]
"A la fin, ce n'est pas les années de ta vie qui comptent, mais plutôt la vie dans tes années!"
[rav Avraham Linkener]
"Il l'a appelé : moéd" (kara alaï moéd - Eikha 1,15)
-> Le rav 'Haïm Yossef Kofman explique que le 9 Av est appelé un : "moéd (une convocation - מועד).
En réarrangeant ces lettres, on a le mot : "madoua" (pourquoi? - מדוע), et également : "oméd" (marquer un arrêt - עוֹמֵד).
La raison est qu'en ce moéd (מועד), nous devons marquer une pause dans notre routine quotidienne (עוֹמֵד), pour prendre du recul et réfléchir sur מדוע = pourquoi le Temple a-t-il été détruit?
[A chaque génération où le Temple n’est pas reconstruit, c’est comme s’il avait été détruit.
S’il n’y a pas de Temple, ce n’est pas qu’à cause de nos ancêtres, c’est principalement de notre faute (sinon il aurait été reconstruit!).
=> Cette année, qu'est-ce qui ne va pas dans ma vie au point d'être personnellement responsable de la destruction du Temple?
De plus, à partir du moment où j'affirme désirer le retour du Temple, la venue du machia'h, ... alors cela implique : Que puis-je concrètement améliorer dans ma vie quotidienne pour contribuer à sa reconstruction?]
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-> Madoua - Pourquoi?
Selon nos Sages, c'est parce que nous vivons une vie de mensonges (shéker - שקר), où au lieu de rester chacun à notre place, nous laissons notre égo envahir le monde, et donc la place d'autrui, causant de la haine gratuite (sinat 'hinan).
En réarrangeant les lettres de : שקר (mensonge), on obtient : "kécher" (un lien - קשר).
En travaillant principalement à améliorer nos relations avec autrui, en générant de l'amour gratuit (aavat 'hinam), nous contribuons à permettre la reconstruction du Temple, et donc le retour de ce lien d'intense proximité avec notre Père à tous : Hachem.
"Lorsque vous êtes né, vous avez pleuré et tout le monde s'est réjoui.
Vivez votre vie de telle manière que lorsque finalement vous mourrez, tout le monde pleurera et vous vous réjouirez [grâce à la conscience de toutes les bonnes actions que vous aurez pu accumuler et qui vous accompagneront pour l'éternité!]."
[rabbi Naftali de Berditchev]
"Personne ne convoitera ta terre quand tu monteras pour paraître devant Hachem, ton D., 3 fois par an" (Ki Tissa 34,24)
Ceci est l'un des plus grands miracles cachés promis explicitement par la Torah.
b'h, regardons cela plus en détail.
-> La guémara (Pessa'him 8b) affirme que cela s'applique également aux animaux sauvages qui ne convoiteront pas nos possessions pendant notre absence au Temple : "Ta vache va brouter dans le pâturage et aucun animal sauvage ne l'attaquera. Tes poulets seront libres dans leur poulailler et aucune fouine/belette ne leur fera de mal."
-> A ce sujet, le midrach rabba (Chir haChirim 7,1) rapporte les histoires suivantes :
1°/ Une fois un juif est parti à Jérusalem pour Yom Tov, et par inattention il avait oublié de fermer sa maison à clé.
A son retour, il a trouvé un serpent enroulé autour de la poignée de sa porte, décourageant toute personne à essayer d'y entrer.
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2°/ Une fois un juif est parti pour les Yom Tov, et il avait oublié par mégarde sa récolte de blé empilée dans le champ.
C'est ainsi que tout le fruit de son difficile travail, toute sa fortune à venir pouvait être prise par chacun des passants à proximité.
A son retour de Jérusalem, il a été accueilli par une patrouille de lions qui avaient surveillé sa récolte en son absence.
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3°/ Une fois, un juif qui était parti pour les Yom Tov, avait oublié de rassembler ses poulets dans le poulailler, les laissant libres et sans aucune protection.
A son retour de Jérusalem, il a retrouvé des carcasses de chats sauvages à proximité, sans aucune explication si ce n'est que Hachem surveille ceux que Le servent.
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4°/ Il y avait 2 frères juifs vivants à Ashkelon, qui avaient des voisins non-juifs qui attendaient l'occasion de se remplir les poches en prenant la richesse de leurs voisins juifs.
Ils ont ainsi comploté entre eux : "Lorsque les juifs iront à Jérusalem pour prier, nous viderons leurs maisons de tous les objets de valeur".
A leur retour du pèlerinage pour la fête, les 2 frères ont rendu visite à leurs voisins non-juifs afin de leur donner des cadeaux qu'ils avaient ramener pour eux de Jérusalem.
Leurs voisins semblaient alors confus : "D'où viennent ces cadeaux? Vous êtes partis quelque part?"
Les juifs de répondre : "Bien sûr! Nous nous rendons toujours à Jérusalem pour la fête".
Les non-juifs leur ont demandés : "A quelle date êtes-vous partis? Quand êtes-vous revenus? "
Suite à leur réponse, ils étaient perplexes, et ils ont dit : "Mais alors pourquoi durant toute cette période nous vous avons vu entrer et sortir de chez vous comme à l'accoutumée?"
La vérité devient claire : Hachem avait envoyé des anges qui ressemblaient et qui agissaient comme ces 2 frères juifs, faisant paraître qu'ils étaient toujours présents chez eux, protégeant leurs biens de leurs voisins jaloux.
Les non-juifs se sont alors exclamés : "Béni est le D. des juifs. Vous ne L'abandonnez pas et Il ne vous abandonne pas. Vous avez mis votre confiance en Lui, et Il a envoyé Ses anges pour vous protéger."
=> Avec la perte du Temple, nous avons perdu de tels miracles aussi évidents aux yeux de tous : juifs et non-juifs.
Hachem a créé tout ce qui existe à partir du néant.
On doit apprendre de là à ne jamais désespérer, même si nous avons beaucoup fauté.
En effet, si nous faisons téchouva, alors Hachem pourra nous renouveler et nous recréer “tout neuf”, comme si nous n'avions encore jamais existé et jamais fauté.[Divré Yé'hezkel]
Il a également écrit dans le même ordre d'idée :
"L’homme, comme le monde entier, a été créé à partir du néant.
Ainsi, de même qu’Hachem l’a créé du néant, même s’il faute et s’éloigne d’Hachem au point de devenir comme "néant", comme s’il n’a plus aucun mérite et comme s’il est totalement "nul", malgré tout, si un homme se repent, alors Hachem l’aidera.
Du "néant" où il peut se trouver, Hachem le fera ré-exister et l’aidera à réparer ses fautes."
"Un homme échange sa vie entière pour le sifflet d'un jouet [que lui fait miroiter son yétser ara], et à la fin, il découvre que le sifflet ne fonctionne même pas."
[rav Israël Salanter]