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Date du 25 Kislev et présence divine

+ La date du 25 Kislev ('Hanoucca) est liée à la présence divine :

-> Le Gaon de Vilna, rapporte un midrach, établissant que les juifs, dans le désert, ont terminé la construction du michkan le 25 Kislev, mais Hachem a attendu jusqu'à Roch 'Hodech Nissan pour réellement l'inaugurer.

Hachem a alors promis de "rembourser le mois de Kislev", et Il l'a fait en faisant que la fête de 'Hanoucca se déroulant pendant ce mois.

[ => D'une certaine façon, sur une balance la fête de 'Hanoucca vient compenser l'importance de l'inauguration du michkan! ]

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-> Le rav Karelenstein enseigne que lorsque Avraham et Its'hak s'approchaient du mont Moriah pour la Akéda, Avraham dit : "moi et le jeune homme nous irons jusque là-bas" (Vayéra 22,5)

Les mots : "jusque là-bas" se disent : ad ko (עַד-כֹּה).
Le Séfer Méor Enayim écrit que le mot : ko (là-bas - כֹּה - valeur de 25) est une allusion à 'Hanoucca, qui se déroule le 25 Kislev.

Le mont Moriah, lieu de la Akéda, est également le lieu du Temple (symbole de la résidence de D. dans ce monde).

[ => D'une certaine façon, la fête de 'Hanoucca est dans le temps ce qu'est la sainteté du Temple dans l'espace.]

['Hanoucca se passe le 25, comme une invitation pour que l'on fasse un pas de plus vers Hachem, arrivant alors au 26, qui est la guématria du Nom divin (יהוה).
=> 'Hanoucca est cette invitation à illuminer le monde, pour être plus proche et avoir davantage conscience de D.]

‘Hanoucca : miracles révélés et miracles dissimulés

+ 'Hanoucca : Notions de miracles révélés (niglé) et de miracles dissimulés (nichtar) :

-> Le Maharal ('Hidouché Aggadot - guémara Shabbath 21b) commente :
"La raison principale pour laquelle les jours de 'Hanoucca ont été établis provient de la victoire militaire sur les grecs, mais cependant il n'était pas assez clair que cette victoire soit survenue par le biais d'un miracle de Hachem, et non pas par la force propre des juifs ("on est les plus forts!").

C'est pour cela qu'a eu lieu le miracle de la fiole d'huile, afin que les juifs puissent savoir définitivement qu'absolument tout est miraculeux, y compris la victoire militaire."

-> Le Maharal vient éclairer le déroulement de 'Hanoucca :
- d'un côté nous allumons les bougies = par cela on se rappelle de la fiole d'huile, miracle incroyable, puisqu'allant totalement à l'encontre des lois de la nature.

-> d'un autre côté, dans nos prières (amida, birkat hamazon) nous ajoutons le passage de : "al hanissim" (sur les miracles de ce jour) dans lequel nous abordons en détail la victoire militaire, sans s'étendre sur le miracle de la fiole d'huile.
Pourquoi cela?

La réponse est qu'en réalité dans le "al hanissim" nous nous focalisons sur le vrai miracle de 'hanoucca : Hachem a sauvé nos vies par une victoire militaire, nous permettant ensuite de rétablir le service dans le Temple.

Le miracle de la fiole d'huile n'a été réalisé que dans le but de nous permettre d'ouvrir les yeux, afin d'en venir à reconnaître que la victoire militaire était également un miracle de D., et non pas un heureux hasard, le fruit de notre intelligence stratégique, de notre force personnelle.

=> On apprend de là que les miracles dévoilés/inhabituels, sont secondaires par rapport aux miracles habituels, qui sont le principal.

Plus que cela, lorsque Hachem a besoin de nous envoyer un électrochoc par le biais d'un miracle exceptionnel, afin que nous ouvrons les yeux sur la réalité, cela témoigne d'une faiblesse à reconnaître de nous même que tout n'est que miracles.

-> Rav Moché Feinstein développe l'idée que la présence de miracles exceptionnels est le signe d'un niveau faible des juifs, puisque signifiant que nous avons besoin de l'aide de D. afin d'en arriver à apprécier que tout vient de Lui.
A l'inverse, plus notre émouna est élevée, plus nous savons discerner dans les moindres petites choses de ce monde, l'intervention de la "main Divine"

=> Les lumières de 'Hanoucca ne sont pas la finalité de la fête, elles sont là pour illuminer l'essentiel : Hachem est derrière tout ce qui se passe dans ce monde.

-> Le rav Zalman Auerbach explique que puisque l'objectif de l'allumage des bougies de 'Hanoucca est d'en venir à remercier Hachem pour les miracles militaires, lorsque nous récitons la bénédiction de : "chéacha nissim" (qui a fait des miracles), nous devons avoir en tête particulièrement ces miracles, et non pas celui d'avoir trouvé une fiole d'huile qui a brûlé plus que de naturel.

==> 'Hanoucca doit nous ouvrir les yeux pour le restant de l'année : Hachem nous fait sans cesse des miracles (notre cœur bat, nos yeux voient, nous avons de l'air pour respirer, le soleil brille, ..), ce qui fait que nous devons Le remercier autant que possible, et également se réjouir de notre sort : nous sommes en vie, chouchoutés par papa Hachem.

[ce que nous n'avons pas, au-delà de ne pas nous être positif, est infiniment minime par rapport à tout ce que nous avons => Quel bonheur! Quelle joie!]

[la nature humaine est que même le plus grand des miracles, s'il se produit fréquemment, alors il devient à nos yeux, avec le temps, quelque chose de banal.
'Hanoucca est ce moment où l'on prend conscience d'à quel point nous sommes trop peu reconnaissant à Hachem, en n'appréciant pas Ses bontés permanentes à leur juste valeur! ]

Par ricochet, nous devons également moins prendre pour acquis ce que nous apporte autrui (directement et indirectement).

Par ailleurs, de même que nous illuminons l'environnement par la lumière des bougies, prenons la résolution d'illuminer notre visage d'un sourire, de mots de remerciement à notre conjoint, à nos parents, à nos enfants, à nos amis, à notre rav, ...

[la tendance humaine est de rendre petit ce qu'autrui nous apporte afin de ne pas être dans une situation de redevabilité. Tâchons de dépasser cela, pour sans cesse dire des mots positifs, qui ont le pouvoir de faire briller de joie autrui.]

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"C'est à partir du miracle des bougies de 'hanoucca, qu'il est devenu rétroactivement apparent que la victoire miraculeuse face aux grecs était le résultat de la présence de Hachem aux côtés du peuple juif.
Le miracle des bougies entraînant qu'elles ont duré pendant 8 jours, a été réalisé uniquement pour témoigner que Hachem avait accepté le retour du peuple juif avec les bras grands ouverts et avec un grand amour."
[le Séder haYom]

=> Les bougies de 'Hanoucca que nous allumons sont pour nous comme un "bisous" de notre papa Hachem!

Le Tiféret Shlomo fait remarquer que : 'hanoucca (חנוכה) a la même guématria que les mots : tov (טוב) et : 'hessed (חסד).
[c'est un moment exceptionnel d'intimité, de retrouvailles, durant lequel D. nous chouchoute en bien (tov) et de sa générosité gratuite ('hessed).]

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+ Annexe :

-> En apparence, on serait tenté de dire que le miracle principal de 'Hanoucca est la petite fiole d'huile qui a duré de façon incroyable pendant 8 jours.

Le rav Sim'ha Zissel de Kelm enseigne qu'en réalité, c'est Hachem qui donne en permanence à l'huile sa propriété de brûler selon des lois de la nature. Il peut à tout moment les modifier, entraînant alors qu'une même quantité d'huile brûle plus longtemps ou bien ne brûle plus du tout.

Ainsi, ce n'est pas parce dans Son énorme bonté, Hachem nous accorde des miracles en permanence, qu'ils doivent perdre leur aspect miraculeux, et que nous ne devons plus en remercier D. pour cela.

D'ailleurs, c'est une des explications du fait que 'Hanoucca dure 8 jours, alors que l'huile n'a duré que 7 jours de plus que ne le pouvait sa quantité initiale. En effet, tout n'est que miracle divin.
Le 1er jour lorsque la bougie a brûlé en accord avec l'huile qu'elle avait, est autant un miracle que les 7 jours suivants où elle a pu brûler en contradiction avec les lois de la nature.

Le rav Naftali Hexter dit : la nature n'est pas naturelle, elle est supernaturellement naturelle.

[nous récitons tous les jours dans la prière que Hachem refait tout le monde en permanence (mé'hadech bétouvo tamid), ce qui entraîne qu'il n'y a pas de notion de pilotage automatique du monde.
Si à un seul instant, D. ne refaisait pas le monde, alors il cesserait d'exister! ]

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-> Le 'Haon Ich enseigne :
Il y a un grand principe dans le service d'Hachem. Il existe un yétser ara spécial, connu pour apparaître suite à un miracle. Le but de ce yétser ara est d'affaiblir l'enthousiasme émotionnel qui a été suscité par le miracle. Son but est de saper et de détruire toute spiritualité que vous avez acquise. On est alors victime de ce yétser ara.

-> Le rav Brevda dit que lorsqu'un miracle nous permet de monter vite de niveau spirituel (face à un flash de Vérité on monte rapidement), alors le yétser ara nous accompagne sur cette échelle de la spiritualité, pour nous empêcher d'avancer davantage.
Selon le principe que plus une personne est grande spirituellement, plus elle a [en opposition] un grand yétser ara. C'est pour cela que pour maintenir l'inspiration spirituelle résultat d'une prise de conscience des miracles d'Hachem, alors il faut travailler très dur pour que l'inspiration perdure.
[ce qui vient vite peur partir vite car on est pas préparé/habitué à en avoir en parallèle ce nouvel yétser ara si renforcé. ]

Lumières sur ‘Hanoucca en se basant sur le mot : yavan

+ Mieux comprendre 'Hanoucca en se basant sur le mot : yavan (la Grèce - יון) :

-> On peut remarquer que chacune des lettres de ce mot (יון) devient plus grande.
Cela commence par le Youd (י), qui symbolise la sainteté des yédoudim (juifs - yuden), puis en descendant un peu plus vers le bas, celui-ci se transforme en la lettre vav (ו), qui en chutant encore davantage, devient un noun final (ן) qui elle est la lettre de l'alphabet descendant au plus bas.

=> Les grecques voulaient prendre la sainteté, la spiritualité du peuple juif, et la faire chuter au plus bas.

Cela renvoie à la stratégie du yétser ara qui ne va jamais nous pousser directement à faire une grande faute, mais il va procéder de façon progressive : partant du youd (י - de yéhoudi - juif), puis le faisant chuter peu à peu jusqu'à ce qu'il devienne un vav (ו), puis continuant dans cette stratégie, il va le transformer en un noun final (ן).
[passage du י au ן ]

Les grecs vont agir de la même façon avec les juifs, en leur demandant : on ne vous demande pas d'arrêter totalement d'être des juifs, mais uniquement de vivre un peu plus comme les non-juifs qui vous entourent.
Où en est le problème, ce n'est pas si grave!

Petit à petit, le youd devient un vav, puis petit à petit il devient un noun final.
[le juif avec le temps s'assimile alors dans la masse!]

Les hauts (la tête) de ces lettres sont tous à la même hauteur (יון), témoignant du fait que dans notre tête on pense toujours que l'on se comporte bien, puisqu'on arrive à tout se justifier positivement (se créant notre propre Hachem, adaptant les mitsvot à nos envies).
Dans notre esprit, on s'auto-persuade d'être parfait, mais la réalité est qu'on chute toujours plus bas ...

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-> En hébreu, Jérusalem se dit aussi : tsion (ציון), et la Grèce se dit : yavan (יון).

Le rav Yossef Sitruk disait que la différence entre ces 2 mots réside dans la lettre tsadik (צ), car ce qui différencie les 2 peuples, c’est le caractère tsadik (être un homme juste par rapport à la Torah).

[en apparence, les êtres humains se ressemblent tous, mais en tant que juifs nous devons avoir à la tête de chacune de nos actions la lettre tsadik : est-ce ce que Hachem attend de moi?

Cela complète l'idée précédente : un juif doit vivre selon la vraie volonté de Hachem (en se pliant à la Torah et à nos Sages), et non pas selon celle qu'il se créé pour justifier ses envies, en faisant des interprétations allant dans son sens.
Un juif à l'image de l'huile : il est pur et ne peut pas se mélanger à d'autre liquide (nations)!]

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-> Le rav Zev Leff fait remarquer que le mot : yavan (Grèce - יון) est composé des 3 seules lettres de l'alphabet hébraïque qui sont constituées uniquement de traits droits.

Cette caractéristique d'être tout plat, témoigne du fait que la Grèce n'a pas d'intériorité (pnimiyout), son approche étant : "ce que tu vois, c'est ce que tu as" (c'est superficiel, sans profondeur).
Les grecs idolâtraient leur corps et la nature, sans jamais voir la "main de Hachem" cachée dans la naturalité de ce monde.
[c'est : enlevons Hachem de notre pensée, pour mieux ériger l'homme en tant que dieu, maîtrisant le monde selon sa volonté! ]

-> Le Sfat Emet (fin 5761) fait remarquer que la guématria du mot Yavan (Grèce - יון) est de : 66, qui est la même que : galgal (un cycle, une orbite - גלגל), faisant allusion au cycle des étoiles dans le ciel, aux constellations.

En effet, les grecs s'enorgueillaient de leur compréhension de la science, du comment la terre et les étoiles bougent dans le ciel.
Ils croyaient uniquement en ce qu'ils voyaient, en opposition avec les juifs qui croient dans le fait que Hachem gouverne le monde en permanence et dans les moindres détails.

Le Sfat Emet note que : éloké'ha (ton D. - אלקיך) a également une guématria de 66, ce qui nous rappelle que Hachem est Celui qui est derrière le mouvement des étoiles et de la terre dans le Ciel (גלגל - guématria 66).

=> C'est cela toute la guerre de 'Hanoucca : est-ce que nous lions le galgal (le fonctionnement routinier du monde) à yavan (tout n'est que normalité!)? ou bien à Eloké'ha (tout n'est que d'énormes miracles totalement dissimulés dans leur récurrence, dans l'habitude)?

Le message de 'Hanoucca est que pour éviter d'être : yavan (Grèce - יון - valeur : 86), nous devons aller au-delà de la vision des grecs qui s'arrêtent uniquement à ce qu'ils voient : au galgal (le fonctionnement cyclique du monde - גלגל - guématria 66).
Nous devons aller plus en profondeur, en nous focaliser sur ce qu'y est derrière : Hachem, Ton D. (אלקיך - valeur : 66).

[à l'image du roi David : "Je mettrai D. en permanence devant moi" - Téhilim 16,8 - Chiviti Hachem lénegdi tamid]

-> Le Sfat Emet va plus loin, en rapportant que la guématria 66, est celle de la phrase : "aya, avé yéyé" (Il est, Il était, Il sera - היה הוה יהיה), qui est une description de Hachem.

=> 'Hanoucca est un moment privilégié pour réfléchir à l'éternité de D. : Il a été avant toute Création, Il est, et Il sera après toute Création (Lui seul est éternel car au-dessus du temps!).

[ Le mot : "haTéva" (la nature – הטבע), et le nom de D. : "Elokim" (אלהים), ont la même guématria : 86, car malgré les apparences, D. est aux manettes de Sa création en permanence.

Par ailleurs, en hébreu, le monde se dit : "olam", et est en relation avec "néélam" (caché), car Hachem s’est caché pour laisser place au libre arbitre.

=> 'Hanoucca est ce bref moment de l'année où l'on allume la lumière de l'obscurité de ce monde afin de mieux prendre conscience de cette réalité : Hachem n'est pas absent, bien au contraire! ]

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-> Le mot : "nissayon" (un épreuve - נסיון) est composé de : ness (un miracle - נס) et de yavan (יון).

Lorsque nous vivons un miracle anormal dans notre vie (un נס), nous sommes face à une épreuve (un נסיון) :
- la tendance de yavan : profite de ta vie sans trop te poser de question.
Ainsi, lorsque tu vis un miracle inhabituel : pourquoi chercher à comprendre ce qui se cache derrière? Profites-en et continue ta vie comme si de rien n'était!

- la vision juive : un miracle anormal, inhabituel, est une occasion d'éveiller en nous une appréciation, une reconnaissance pour tous les miracles cachés (car habituels) de ce monde, dont nous bénéficions en permanence (je respire, je vois, je marche, le soleil brille, ...).

=> Pour surmonter l'épreuve (נסיון), nous devons repousser le yavan (יון), et garder le ness (נס), l'émerveillement et la gratitude devant tout ce que Hachem fait pour nous.

'Hanoucca est une bonne occasion pour faire briller notre vie, par la prise de conscience d'à quel point papa Hachem nous chouchoute, nous accordant à tout moment une pluie de miracles!

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-> Pour continuer sur cette idée, il y a b'h le divré Torah intitulé : 'Hanoucca : Notions de miracles révélés (niglé) et de miracles dissimulés (nichtar) : https://todahm.com/2018/12/09/hanoucca-miracles-reveles-et-miracles-dissimules

+ Le mot 'Hanoucca (חנוכה) est lié au mot : 'hinoukh (éducation - חינוך).

'Hanoucca est un moment pour éduquer et se préparer à la géoula (la délivrance ultime).
En effet, à 'Hanoucca, la lumière cachée de Hachem est révélée, ce qui est similaire à la lumière du Machia'h.

[Bné Yissakhar - Kislev 2,16]

['Hanoucca est l'occasion de rallumer notre attente en la venue du machia'h, où à l'image de nos bougies qui illuminent l'environnement obscur, il viendra remplir la terre de la lumière divine]

"La mitsva d'allumer les bougies de 'Hanoucca (חנוכה) est une continuation de l'allumage [passé] de la ménora, et il s'agit également d'une éducation (חינוך) pour l'allumage futur de la ménora [dans le 3e Temple suite à la venue du machia'h]."
[Sfat Emet 5638]

-> La valeur numérique du nom : machia’h (משיח) est de : 358, et peut renvoyer :
- aux mots : "ness gadol aya cham" (un grand miracle a eu lieu là-bas – נס גדול היה שם), dont la guématria est de : 358, et qui renvoient aux 4 lettres qui sont présentes sur une toupie en dehors d'Israël (exil) : נ, ג , ה, ש.
- à l’expression : "Hachem Mélé’h, Hachem Mala’h, Hachem yilo’h" (D. règne, D. a régné, D. régnera – יהוה מלך יהוה מלך יהוה ימלך), dont la guématria est de : 358.
Avec la venue du machia'h tout s'illuminera et deviendra totalement clair : Hachem règne, Il a toujours régné, et Il régnera pour l'éternité sur le monde : de la plus petite molécule à l'objet le plus volumineux.

-> Les lettres du mot : "machia'h" (משיח) forment : "mad'likin chémonat yémé 'Hanoucca" (on allume les 8 jours de 'Hanoucca - מדליקין שמונת ימי חנוכה).
En effet, le fait d'allumer les bougies de 'Hanoucca amène le machia'h.
[rabbi Naftali Tsvi Horowitz Ropshitz ]

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+ 'Hanoucca & l'importance du Shabbath :

+ Les lois de 'Hanoucca sont abordées dans le traité Shabbath avec les lois relatives à l'allumage des bougies de Shabbath (et non dans le traité Baba Kama, où la michna mentionne cette fête).
La raison est que les bougies de 'Hanoucca sont similaires aux bougies de Shabbath.
[Rabbi Tsadok haCohen - Pri Tsadik - 'Hanoucca 1]

=> La fête de 'Hanoucca est "fraîche", magnifique à nos yeux, puisqu'ayant lieu une seule fois par an. Nous en sommes alors tous excités!
En appréciant d'allumer les bougies de 'Hanoucca, nous devons en profiter pour rallumer notre amour, notre appréciation du Shabbath, qui est le jour le plus important du calendrier juif.
En effet, la routine (tous les 7 jours) lui fait perdre toute sa superbe, à l'image de tous ces miracles qui se déroulent en permanence (je vois, je respire, j'entends, ...), et qui sont à nos yeux comme des acquis.
'Hanoucca est ce moment où Hachem réalise pour nous un miracle visible comme la fiole d'huile, dans un but de nous rendre la vue sur les autres miracles cachés par l'habitude.

=> 'Hanoucca doit rallumer toute la magnificence du Shabbath, que le restant de l'année lui a fait perdre.

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+ 'Hanoukia ou havdala?

Nos Sages débattent à savoir si l'on doit allumer la 'hanoukia avant ou après avoir récité la havdala à l'issue du Shabbath.

-> dans une synagogue, la réponse est unanime : nous devons d'abord allumer la 'hanoukia, pour diffuser le miracle (pirsoumé nissa).

-> L'allumage dans notre maison :
- Le Rama (Ora'h 'Haïm 681,2), ainsi que le Gaon de Vilna disent que nous devons allumer la 'hanoukia d'abord, et ce pour 2 raisons : la 1ere : pour diffuser le miracle, et la 2e : afin de repousser la sortie du Shabbath le plus possible.
En effet, en récitant tout d'abord la havdala, nous risquons de laisser apparaître que le Shabbath est pour nous un fardeau indésirable dont l'on souhaite se débarrasser au plus vite (à la seconde où il sort!), afin de se décharger de toutes les lois applicables à ce saint jour.

- d'un autre côté, il y a la loi juive (halakha) statuant : si nous avons 2 mitsvot, celle qui est la plus fréquente doit être réalisée avant celle qui est moins fréquente (guémara Zéva'him 89 - tadir véchééno tadir, tadir kodem).
Ainsi, puisque la havdala a lieu tous les 7 jours, et l'allumage de la 'hanoukia 8 jours par an, la havdala a préséance.

== La michna broura écrit que les 2 options sont permises.
Cependant, la pratique courante dans la plupart des maisons est de faire la havdala d'abord, et ensuite d'allumer la 'hanoukia.

=> On peut retenir de cette discussion que le Shabbath est extrêmement précieux, et qu'ainsi nous ne devons pas nous dépêcher de le laisser partir.
'Hanoucca est un moment opportun pour réaliser cela!
[même si d'habitude on fait d'abord la mitsva la plus fréquente sans se poser plus de question. Cependant, dans ce cas : Shabbath est tellement important, que la loi juive n'a pas été tranchée de façon claire!]

-> Le Tour enseigne que lorsque le Shabbath arrive, les réchaïm au guéhinam (Enfer) profite également de la tranquillité de ce jour, car il n'y a pas de guéhinam durant le Shabbath. Cependant, à la minute où Shabbath sort, les réchaïm y retournent subir leurs terribles punitions.
Le rav 'Haïm Yossef Kofman rapporte que selon nos Sages, les réchaïm retournent au guéhinam au même moment où ils avaient l'habitude de finir leur Shabbath lorsqu'ils étaient encore en vie. C'est ainsi, que ceux qui terminent leur Shabbath au plus tôt, vont retrouver leurs punitions au plus tôt, ce qui est une raison supplémentaire de ne pas trop se hâter à la fin "officielle" de Shabbath.

‘Hanoucca : Hachem rend visite à chacun d’entre nous!

+ 'Hanoucca : Hachem rend visite à chacun d'entre nous!

-> Le Arizal explique que si pendant toutes les fêtes juives l'âme d'une personne peut s'élever de plus en plus haut proportionnellement à sa préparation, il existe une exception : 'Hanoucca.

En effet, uniquement pendant cette fête, Hachem, dans toute Sa gloire, descend vers chacun d'entre nous et déverse Son éclat, où que nous puissions être et quelque soit le niveau spirituel que nous possédons.
[Arizal - Chaar haKavanot - drouché 'Hanoucca 1]

C'est pour cela que nous allumons les lumières une fois qu'il fait totalement nuit.
En effet, même si par notre comportement nous avons pu descendre au plus bas dans une obscurité totale, Hachem est quant même toujours là pour nous!

Rabbi Na’hman de Breslev appelle ‘Hanoucca : "La fête de Bikour 'Holim" = Hachem descend même au près de ses âmes les plus malades.

-> "Le pouvoir des bougies de 'Hanoucca est tellement énorme, qu'il n'existe pas d'âme qui ne sera pas éclairée par la lumière de Hachem pendant l'allumage des bougies, même le plus grand des racha."
[rav Gamliel Rabinovitch]

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-> Le Baal Chem Tov enseigne au sujet de la bénédiction : "chéacha nissim lavoténou bayamim ahèm bazéman azéé" :
- "bayamim a'hém" (en ces jours passés) = il d'agit du miracle passé ;
- "bazéman azé"(en ces jours actuels) = chaque année, le miracle répand son éclat [d'une puissance identique à la 1ere fois].

=> 'Hanoucca n'est pas qu'un souvenir d'événements passés.
Nous devons avoir conscience que chaque année nous bénéficions d'une illumination toute aussi puissante de nos âmes et du monde entier, comme ont pu en bénéficier nos ancêtres.
Ainsi, au-delà d'une expression de gratitude envers Hachem pour le passé, 'Hanoucca témoigne que même si nous sommes au plus bas niveau, même si nous lui avons totalement tourné le dos, Hachem vient quand même vers nous, nous entourant de Son amour infini.

=> L'idée que tous les juifs sont des lumières aux yeux de Hachem, doit illuminer notre intériorité, nous poussant à notre tour à vouloir illuminer l'obscurité de ce monde, car telle est la volonté de mon papa Hachem, qui est le Boss de ce monde et qui m'aimera toujours plus que tout!

"Voici Il [Hachem] se tient derrière notre mur" (Chir haChirim 2,9)

Cela vient nous apprendre que même lorsque nous créons un mur entre Hachem et nous par nos fautes, malgré tout, Hachem se trouve avec nous.
Même "derrière notre mur", que nous formons par nos fautes, "Le voici qu’Il s’y tient".
Même si un juif se trouve au plus bas et a grandement fauté, Hachem continue à être avec lui pour le protéger, et Il attend patiemment qu’il se repente et se rapproche de Lui.

[Rabbi Sar Chalom de Belz]

[une téchouva sincère, de tout notre cœur, fait exploser ce mur d'éloignement qu'avaient pu construire nos fautes. Hachem peut alors nous prendre dans "Ses bras", d'un amour infini.]

"D. bénit le 7e jour et le sanctifia" (Béréchit 2,3)

-> Adam et 'Hava ont été créés et ont fauté, le 6e jour peu avant Shabbath, devant alors être expulsés du Gan Eden.

Le midrach Yalkout Chimoni (Téhilim 843) rapporte que le Shabbath s'est alors présenté à Hachem pour plaider la cause de Adam : "Allez-vous les expulser pendant mon jour? Qu'en est-il de ma sainteté, qu'en est-il de ma bénédiction, pour qu'un tel événement se produise à Shabbath?"

Hachem a été d'accord, et Il a repoussé l'expulsion de Adam et 'Hava du Gan Eden, à après Shabbath.

Lorsque Adam a entendu cela, il a perçu la grandeur du Shabbath et avec gratitude, il a chanté le Téhilim 92, qui commence par : "Psaume. Cantique pour le jour du Sabbath".

=> Tâchons de respecter le Shabbath au mieux, car en plaidant notre cause auprès d'Hachem, il nous redonnera toujours plus que ce que nous pourrons lui donner!

-> Souvent, la 'Hanoukia est placée à gauche de la mézouza et éclaire ainsi l'intérieur de notre habitation.
Telle la lumière de la Torah, qui éclaire le mauvais penchant de l'homme, résidant dans la partie gauche de son cœur.

-> La lumière spirituelle de la 'Hanoukia repousse l'obscurité de ce monde pour que l'homme puisse écarter les mauvais sentiments de son cœur.

-> En concassant des olives, on obtient l'huile la plus pure, nécessaire à l'allumage de la 'Hanoukia.
Certaines situations peuvent nous briser, pourtant, c'est souvent ainsi que l'on extrait le meilleur de nous-même.

[dans ce monde il est nécessaire de traverser des moments où nous sommes pressurisés, ce qui conduit à générer l'élément qui nous permettra de briller pour l'éternité dans le monde à venir]

Le Baal Chem Tov dit : "Il faut creuser en son cœur pour révéler les bons sentiments, comme on le ferait avec la terre pour que l'eau jaillisse."
=> la difficulté est parfois nécessaire pour rendre réelles nos magnifiques potentialités enfouies.

[pensées 'hassidiques]

"Nous appelons cette fête : Sim'hat Torah, car lorsque nous acceptons de se consacrer à l'étude de la Torah, la Torah s'en réjouit!"
[Beit haLévi]

-> "Si l'essentiel était que le peuple juif se réjouisse et célèbre la Torah, on aurait dû appeler ce jour : "Sim'hat Israël".
De là, il est clair que la mitsva de ce jour n'est pas que le peuple juif se réjouisse avec la Torah, mais le plus important est que la Torah se réjouisse avec le peuple juif!"
[Rabbi 'Haïm Soloveitchik - Torat 'Haïm]

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+ "A Sim'hat Torah, tout celui qui essaye de se réjouir avec la Torah de toutes ses forces, est assuré que la Torah ne quittera jamais ses descendants"
[Yessod véchorech haaVoda ; Sfat Emet]

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+ "Si tu ne peux pas danser à Sim'hat Torah sur ce que tu as, alors tu ne pourras pas pleurer à Yom Kippour sur ce qu'il te manque."
[Rav Shraga Feivel Mendelowitz]

-> "Sim'ha Torah est une fête aigre-douce pour moi.
D'un côté, je me réjouis grandement de notre précieuse Torah.
D'un autre côté, je suis triste du fait que de nombreux juifs profanent quotidiennement la Torah.

Ainsi, le plus j'ai de la joie à Sim'ha Torah, le plus je ressens fortement de la peine concernant le niveau jusqu'où les gens ont pu descendre [spirituellement]."

[Rav Israël Salanter]