Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La veille de Shabbath, pendant les prières de Min'ha et la kabalat Shabbath, une personne élève toutes les paroles et les mitsvot de la semaine précédente, car c'est le moment où les mondes s'élèvent.
[Baal Chem Tov - Tzava'at HaRivach - partie 2 , p.4b ]

<--->

-> Une fois, alors que le Baal Chem Tov récitait les prières de Shabbath dans les champs, tous les troupeaux se rassemblèrent autour de lui et bêlèrent pendant toute la durée de sa prière.
On dit qu'avec ses prières, il élevait tous les niveaux inférieurs, jusqu'à ce que même les troupeaux atteignent la réalisation de D. et crient avec lui.
[Divré Elimélé'h - Bé'houkotaï ]

Shabbath Hagadol

+++ Shabbath Hagadol :

+ Annulation de l'orgueil :

Pourquoi ce Shabbat est-il appelé "Shabbat Hagadol" ?
Le 'Hidouché Harim répond que le mot "Shabbat" peut signifier "supprimer", comme : "véhichbati (וְהִשְׁבַּתִּי) 'haya raa" (Et je ferai disparaître les animaux nuisibles du pays - Bé'houkotaï 26,6).

Ce Shabbat (avant Pessa'h) annule et supprime l'orgueil et la suffisance. Il élève l'homme jusqu'à ce qu'il prenne conscience de son infériorité par rapport à Hachem.
C'est donc le "grand Shabbat", car il nous enseigne qu'Hachem est le seul pouvoir et que l'homme n'est rien en comparaison de Lui.
[d'une certaine façon, plus on a conscience que nous ne sommes rien face à Hachem, plus nous sommes grand, d'où l'ajout "gadol" (grand) à Shabbath. ]

<--->

+ Passage à l'âge adulte :

Le Aboudraham explique que lorsqu'un garçon atteint l'âge de 13 ans, il est tenu d'observer les mitsvot et il est désormais appelé "gadol".
De même, ce Shabbat, les membres du peuple juif reçurent leur première mitsva : prendre un mouton pour le Korban Pessa'h. (Ils reçurent l'ordre de le prendre le 10 du mois qui, cette année-là, tombait un Shabbat.)
C'est pourquoi on l'appelle "Shabbat Hagado"», car chaque juif devenait "gadol" et avait l'obligation d'accomplir les mitsvot ce jour-là.

<--->

+ L'influence de Shabbat Hagadol :

-> Le Yessod Ha'Avoda de Slonim explique par un machal d’un roi puissant qui avait organisé un somptueux repas pour tous ses amis. Après le festin, il restait beaucoup de nourriture, que le roi ordonna à ses serviteurs de distribuer aux habitants de son royaume. Cependant, même après cette distribution, il en restait. Le roi ordonna alors de la distribuer aux prisonniers. Ceux-ci furent sortis de leurs cellules et installés dans un endroit agréable pour leur repas, car il ne serait pas convenable qu’ils mangent la nourriture d’un roi dans leurs cellules.

L'allusion (nimchol) est que Hachem a une telle compassion qu'Il ​​est bon même envers les fauteurs et ceux qui ont commis des crimes, comme il est dit : "Et Il pardonne nos fautes, car Il est grand" (Téhilim 21,11).
Les commentateurs expliquent que la bonté d'Hachem est si grande qu'Il ​​pourvoit même à ce qui ne le mérite absolument pas.

Il explique que ce Shabbat est appelé "Shabbat Hagadol" car la bonté d'Hachem est éveillée et Hachem pourvoit [avec largesse] même aux juifs qui sont le plus bas spirituellement (même les plus grans fauteurs), car il serait inadmissible que Son immense abondance soit gaspillée. (Hachem pouvant donner l'infini à tout le monde, il lui resterait l'infini).

<--->

+ Le Shabbat d'Hachem :

-> Le séfer Yachrich Yaakov explique qu'en ce Shabbat, nous sommes déjà prêts pour Pessa'h. Nous avons déjà donné des matsot aux pauvres et nous avons appris avec joie les hala'hot et toutes les lois relatives à la fête.
[Pessa'h requiert de nombreuses lois à étudier/revoir, de nombreux efforts à faire pour être prêts de façon casher, de même il est important de donner à la tsédaka pour que chaque juif ait les moyens de faire la fête, ... Hachem est content de voir tous ces efforts investis, de constater que nous accordons de l'importance à faire Sa volonté. Même une action banal (ex: nettoyer le sol) devient un acte qui est énorme (gadol) au Ciel, d'où l'appellation de Shabbath hagadol. Cela doit renforcer en nous l'idée que chacune de nos actions est apprécié et importante au Ciel, et génère des conséquences grandes (gadol). ]

C'est une source de grande joie et de plaisir pour Hachem, à tel point que ce Shabbat pourrait être appelé : le "Shabbat d'Hachem".
Ainsi, le "Gadol" de "Shabbat Hagadol" est Hachem. Puisqu'Il est rempli de joie en ce Shabbat, il est appelé "le Shabbat le Grand".

<--->

+ La tête de tous les Shabbath :

-> Le Ohev Israël affirme que la source (mékor) de tous les Shabbats de l’année provient du Shabbat Hagadol et du Shabbat Téchouva, qu’il appelle "les têtes de tous les Shabbath".

<--->

+ Expiation comme Yom Kippour :

-> Le 'Hidouché Harim assimile la sainteté de Shabbat Hagadol à celle de Yom Kippour.
Il note que Yom Kippour tombe le 10 du mois et que le mouton pour le Korban Pessa'h en Égypte a été emmené le 10 du mois (Bo 12,3).
De plus, tout comme le jour de Yom Kippour expie les fautes, Shabbat Hagadol purifie et sanctifie les âmes juives de leurs fautes.

<------>

b'h, également sur Shabbath Hagadol :
-> https://todahm.com/2023/04/14/shabbath-hagadol-2

-> https://todahm.com/2014/04/01/shabbath-hagadol

Shavouot – La Voix du Ciel se fait entendre chaque année

+ Shavouot - La Voix du Ciel se fait entendre chaque année :

-> Une année, à Shavouot, le rav Shloimke de Zhvil a dit à son chamach, le rav Eliyahou Roth, qu'une bat kol (voix céleste) retentit chaque année avant Shavouot et demande au peuple juif : "Êtes-vous prêts à recevoir la Torah?"
C'est ce que dit le verset : "Si vous écoutez Ma voix et observez Mon alliance, vous serez pour Moi un peuple élu" (Yitro 19,5).

Le rav de Zhvil lui dit alors : "Le bat kol vient de retentir. Nous devons donc crier ensemble : "Naassé véNichma!""

<--->

+ Naassé véNichma & Shéma Israël :

-> Nous récitons dans le piyout (chant) : "Ou'baou koulam bi'brit ya'had naassé vé'nichma amrou ké'é'had" (Et ils vinrent tous comme une seule entité. Ils dirent Naassé véNichmah d'une seule voix).
Le rav Hirsh de Rimanov explique que cela fait référence au mot "é'had" dans Kriyat Shéma.
Selon ce piyout, le peuple juif a dit "Naassé véNichma" avec un enthousiasme, une excitation aussi forte, que lorsque nous nous disons de tout notre force, de toute notre ferveur : "Shéma Israël Hachem Elokénou Hachem E'had".

<--->

[d'une certaine façon, on dit "shéma Israël, Hachem Elokénou, Hachem é'had" avec beaucoup de fierté et de joie, car on prend conscience de la chance que nous avons d'avoir Hachem, l'Unique (é'had), comme Roi dont nous faisons Sa volonté. De même, nous acceptons la Torah qui est Divinement élevée, sans vraiment la comprendre (naassé vénichma), et c'est cela qui donne de la grandeur Divine à nos actes (même le plus banal en apparence).
Un exemple, en allant à la synagogue le Shabbath, on peut voir les non juifs qui vivent comme si c'était un jour banal, mais nous sommes dans une dimension de sainteté et de spiritualité très élevée, et chacune de nos actions (en accord avec la volonté de D.) est extrêmement puissante (impactant même les mondes Supérieurs). ]

Lag baOmer

+ Lag baOmer :

-> Selon le Zohar, les jours précédant le jour de Lag ba'Omer, appelés jours de "Hod", sont une période où toutes les portes du Paradis sont ouvertes.
Lag ba'Omer est le jour de "Hod chéb'Hod', qui signifie "le plus élevé des plus élevés".

<--->

+ Expiation de nos fautes :

-> Le rav Yankele de Pshevorsk a rapporté que le Sar Shalom de Belz parlait un jour de la sainteté de Lag BaOmer. Son fils, Rav Zundel, lui dit : "Je sais". Son père se tourna vers lui et dit : "Nou ..." (l’incitant à parler).
Rav Zundel dit : "C’est un jour aussi important que Yom Kippour!"
Le Sar Shalom répondit : "C’est exact !"

-> On peut ajouter que Lag BaOmer est comparable à Yom Kippour car les fautes sont pardonnées ce jour-là.
Le séfer Sifté Tsadik écrit qu'à Lag Ba'Omer, le rav Henoch d'Alexandre bénissait ses 'hassidim afin que leurs prières soient acceptées au Ciel.
Le Sifté Tsadik ajoute que son intention était peut-être qu'à la sortie de Yom Kippour, il est de coutume de bénir les gens avec ces mots, car il est généralement difficile d'accepter ses prières lorsque nos fautes nous en empêchent.
Pendant Yom Kippour, en revanche, nous expions nos fautes ; et la sortie de Yom Kippour est donc un moment propice pour que les prières soient acceptées.
De même, Rabbi Shimon bar Yo'haï a dit qu'il pouvait exempter le monde entier du Jugement (guémara Soucca 45b), ce qui signifie que lors de son anniversaire de décès (Yahrzeit), il aide chacun à expier ses fautes. C'est donc un moment propice pour que nos prières soient acceptées.

Le Sifté Tsadik conclut en expliquant que cela explique la coutume de se réjouir ce jour-là.
La guémara (Taanit 26b) dit que les jours les plus heureux de l'année sont Yom Kippour et Tou BéAv.
Yom Kippour est un jour joyeux car nos fautes sont pardonnées ce jour-là. Par conséquent, puisque nos fautes sont également pardonnés à Lag BaOmer, c'est aussi un jour de réjouissance.

<--->

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 2,12) écrit que Lag Ba'Omer est un jour propice à la téchouva, car le mérite de rabbi Shimon bar Yo'haï nous aide à devenir purs.
Il est donc conseillé de consacrer cette journée à la Techouva et de ne pas perdre de temps, car cela cause de la souffrance à rabbi Shimon.

<--->

-> Le rabbi de Boyan-Lemberg dit à Lag BaOmer 5695 :
"Lag BaOmer est semblable à Pourim dans le sens où "kol hapochet yad noten lo" = celui qui tend la main reçoit ce qu'il désire. L'essentiel est de savoir tendre la main."

[Pourim est le jour de l'année où l'on donne à tous ceux qui nous demande, sans vérifier qui on a en face (ex: s'il en a besoin, ce qu'il va faire avec). De même, en ce jour, Hachem donne avec largesse à tous ceux qui lui demande (en prières), indépendamment du mérite nécessaire pour l'avoir.
D'une façon très vulgarisée, on peut dire qu'à Lag baOmer, en l'honneur et par la joie d'avoir un être comme Rabbi Chimon bar Yo'haï, Hachem nous dit : "demandez-moi ce que vous voulez, c'est ma tournée!" ]

<--->

-> Le séfer Atéret Yéchoua écrit que Lag Ba'Omer est un moment où nous pouvons apporter la parnassa à ce monde, tout comme le 7e jour de Pessa’h, lors de l'ouverture de la mer Rouge, que nos Sages associent à la parnassah (voir guémara Pessa'him 118a).

<--->

-> Le Bné Yissa'har écrit qu’il est obligatoire d’allumer des bougies ce jour-là en l’honneur de la grande lumière qui commence à briller à Lag Ba’Omer, 17 jours avant le don de la Torah.

<--->

-> Le Sfat Emet (Emor 5652) rapporte avoir entendu de son grand-père, le 'Hidouché Harim, qu’à Lag Ba'Omer, on peut mériter d'avoir davantage de crainte d'Hachem.

<--->

-> Le séfer Hiloula déRachbi (page 167) rapporte que lorsque rav Avraham de Kalisk s’immergeait dans le mikvé le matin de Lag Ba'Omer, il disait : "J’accepte sur moi la sainteté de ce jour!"

<--->

-> Le Bné Yissa'har écrit que la joie du jour de Lag baOmer, par le Tsion (tombe) de rabbi Shimon bar Yo'haï, est "au-delà du naturel".

Lag baOmer

+ Lag baOmer :

-> Le 'Hatam Sofer (Chout Yoré Déa - siman 233) rapporte le midrach selon lequel après avoir fini les galettes qu'ils avaient prises en sortant d'Egypte, les Bné Israël marchèrent trois jours sans pain et ensuite, la manne descendit. C'était Lag baOmer et il est bien de marquer ce souvenir.

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - parachat Vayétsé) nous enseigne que le jour de Lag
baOmer , la lumière provenant du don de la Torah commença à éclairer le monde.
L'illumination de la sortie d'Egypte était une préparation au don de la Torah. Les miracles et les prodiges avaient pour but que nous ayons envie de recevoir la Torah de la même manière.
Jusqu'à Lag baOmer, [l'influence de] la sortie d'Egypte rayonne et à partir de Lag baOmer, c'est le don de la Torah qui illumine.

Se préparer au Shabbath

+ Se préparer au Shabbath :

Celui qui se sanctifie pendant les 6jours de la semaine pourra recevoir facilement la sainteté du Shabbath, qui lui est inaccessible le reste du temps, quand il est en plein travail.

De même qu'un homme qui marche dans l'obscurité est aveuglé quand il s'expose à la lumière du soleil, l'âme ne peut accueillir la sainteté du Shabbath quand elle est "noircie" par les fautes.

Le guémara (Béra'hot 57b) affirme : "Trois choses mettent l'homme à l'aise : une belle femme, une belle maison et de beaux ustensiles".
Faisant écho à cet enseignement, le Zohar chante les louanges de celui qui possède, le Shabbath :
- "une belle femme" = c'est-à-dire une belle âme nettoyée de ses scories, lui permettant de recevoir "l'âme supplémentaire" (ex: en faisant téchouva avant Shabbath) ;
- "une belle maison" = c'est-à-dire des pensées pures, grâce à la prière et à l'étude;
- "et de beaux ustensiles" = c'est-à-dire un corps sain.

En servant Hachem quotidiennement par la prière et l'observance de la Torah, l'homme peut atteindre, le Shabbath, un haut niveau de sainteté qu'il conservera aisément toute la semaine.
[Tiféret hakodech 9b]

La matsa représente à la fois notre affliction et notre liberté.
Elle nous enseigne que dans les difficultés de la vie se trouvent les graines de la rédemption.
[rabbi Yossef B. Soloveitchik ]

La nuit du Seder est l'occasion de parler à nos enfants non seulement de notre passé, mais aussi de les inspirer pour l'avenir, de leur inculquer l'espoir et la foi que la rédemption (guéoula) est toujours possible.
[rabbi Shlomo Carlebach  ]

Lien entre Sim’ha Torah & Souccot

+ Lien entre Sim'ha Torah & Souccot :

=> Pourquoi la fête de Sim'hat Torah est-elle reliée à Souccot?

-> Souccot est donc la célébration de la rectification, réparation (tikoun), de la faute du Veau d'or (symbolisé par le retour des Nuées de Gloire), le retour du plein désir d'Hachem pour les Bné Israël, tel qu'il l'était avant cette faute.
Souccot est suivi de Chémini Atséret, que le Gaon de Vilna décrit comme le Yom Tov ayant la plus grande joie de tous les Yamim Tovim. Chemini Atséret est suivi de Sim'hat Torah.
Pourquoi Sim'hat Torah suit-il Souccot ? Ne serait-il pas plus logique de célébrer cette fête à Shavouot (moment du don de la Torah)?

-> Le Sforno (Ki Tissa 32,19) enseigne que lorsque Moché descendit du mont Sinaï en portant les Lou'hot, il vit les juifs adorer le Veau d'or. Il continua à descendre la montagne, les Lou'hot intactes.
Mais en voyant des juifs danser autour du Veau d'or, il jeta à terre les Lou'hot et les brisa. C'est donc la danse [signe extérieur de joie] qui l'incita à les casser.

Lorsque l'on commet une faute (avéra), explique le Sforno, il est toujours possible de s'amender en faisant téchouva. Mais si l'on retire beaucoup de plaisir à la commettre, remédier à cette faute devient beaucoup plus difficile. La joie est présente lorsque quelqu'un apprécie vraiment quelque chose au plus profond de lui-même, et s'il s'agit d'une avéra, la possibilité de faire téchouva devient plus incertaine.

A Souccot, nous célébrons le fait d'avoir pu expier le Veau d'or et accomplir une téchouva complète au point d'avoir réussi à récupérer notre relation avec Hachem.
Mais il reste encore une étape. Lorsque les Bné Israël servirent le Veau d'or, ils dansaient et chantaient autour du Veau. Nous devons encore montrer que nous rectifions également cette joie déplacée.
Afin de prouver que nous avons si totalement éradiqué tout lien avec le Veau d'or que non seulement nous ne l'adorerons plus jamais, mais que nous utiliserons la joie uniquement pour la Torah : nous chantons et dansons avec le Séfer Torah, démontrant le bonheur et la joie dans la célébration de la Torah.
Fêter Sim'hat Torah est la rectification ultime de la faute du Veau d'or.

"Haman fait venir ses amis et sa femme Zérech" (Esther 5,10).
D'où la fait-il venir? Lorsqu'il s'est rendu au palais du roi, elle s'était rendue dans la maison de son amant. Haman l'envoya donc chercher.
[Aggadat Esther 5,10 ]