Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"C’est seulement par la téchouva que le peuple juif sera délivré.
La Torah a déjà promis que les juifs se repentiront à la fin de leur Exil, et seront immédiatement délivré."

[Rambam - Hilkhot Téchouva 7,5]

[b'h, que nous puissions tous faire une belle téchouva dans la joie, alors que tout va bien ; plutôt que d'en être forcés/contraints par de difficiles événements]

La Torah est la révélation de la volonté Divine et le moyen de nous attacher à D.
Hachem l'a prise de sa source spirituelle et l'a mise sous une forme que l'homme peut comprendre.
Du fait qu'elle a été mise à la portée de l'être humain, il est tout à fait possible de l'étudier sans prendre conscience de sa dimension Divine.
C'est cette étude qui peut être décrite comme un "abandon de la Torah".

[Méam Loez - Eikha 2,9]

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[A une époque où l'étude de la Torah était largement répandue, Hachem a détruit le royaume de Yéhouda pour cette raison : "ils ont abandonné ma Torah" (Yirmiyahou 9,12)]

=> Il ne faut pas étudier la Torah comme une simple discipline intellectuel, mais il faut être conscient que chaque mot/lettre est une expression de la volonté Divine, et qu'il nous permet de se lier davantage avec D.
[une des raisons de notre exil, et de la destruction du Temple, est notre manque de conscience de cette réalité!]

+ "D. ne délaisse pas à tout jamais" (Eikha 3,31)

-> Hachem ne rejette pas le fauteur à tout jamais [quelque soit sa faute], mais attend patiemment qu'il revienne à Lui.
[Alchikh haKadoch]

[pourquoi désespérer spirituellement de nous-même, alors que Hachem garde toujours espoir, et attend avec impatience que nous revenions vers Lui!]

Chaque miette de douleur ou de plaisir qu'une personne va vivre au cours de l'année est déterminée à Roch Hachana.
[Stéïpler - Karyana déIgrasa 2,26]

-> Rabbi Pessa'h Eliyahou Falk (Makhzé Eliyahou - Introduction à la partie 2) commente cela par un exemple.

Si quelqu'un fait une faute (avéra) qui lui apporte du plaisir, alors en plus des conséquences négatives liées directement à la réalisation d'une faute, il va également réduire le montant global de plaisir qu'il aurait dû recevoir cette année de façon permise.

[D'un côté, on peut souffrir pour étudier la Torah (faire des actes de bonté, ...), et par là se dispenser d'autres souffrances.
D'un autre côté, on peut prendre plaisir dans nos fautes, et alors on aura moins de plaisir dans notre vie (ex: avec notre famille).]

Hachem calcule les émotions de chaque personne avec une telle précision, que l'on ne peut ressentir quoique ce soit sans Son accord.
Tout est fait par amour et miséricorde, et seul Hachem sait ce que chacun a véritablement besoin.

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-> Puisque nous devons tous avoir des soucis et des préoccupations dans la vie, cela a plus de sens de porter le fardeau de luttes spirituelles, qui vont au final conduire à des bénédictions et du bonheur, plutôt que de perdre nos efforts dans des soucis quelconques de ce monde, qui vont épuiser émotionnellement une personne et lui offrir si peu en retour.
['Hafets 'Haïm]

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-> b'h, au sujet de la parnassa déterminée à Roch Hachana : https://todahm.com/2019/10/03/10940

"[Le 2e Temple a été détruit] parce qu’il y avait une haine gratuite entre les juifs (sinat ‘hinam).
Ceci nous montre que la haine gratuite équivaut aux 3 transgressions majeures [qui causèrent la destruction du 1er Temple] : l’idolâtrie, l’immoralité et le meurtre."
[guémara Yoma 9b]

-> Sous la haine gratuite, se loge un manque de foi en Hachem. En effet, si celle-ci était plus ferme en nous, nous n’en arriverions pas à haïr, éprouver de la jalousie, médire et nous quereller.

Le Gaon de Vilna s’interroge sur le sens de l’expression "haine gratuite" (sim'at 'hinam).
A priori, lorsqu'on hait son prochain, ce n’est pas pour rien (gratuitement), mais pour une raison bien précise, à cause d’un certain tort qu’il nous a causé.
Pourtant, Hachem qualifie cette attitude de "haine gratuite". Pourquoi cela : s'il y a une raison à la haine, c'est qu'elle n'est pas pour rien (gratuite)?

C'est parce qu'en réalité, cet individu n’est pas responsable de ce tort, mais D. Lui-même, qui l’a chargé de nous le causer. Il n’est qu’un envoyé d'Hachem, exécutant fidèlement Ses ordres. S’il ne l’avait pas fait, D. aurait confié à quelqu’un d’autre cette mission.
Ainsi, haïr son prochain en raison de sa mauvaise conduite à notre égard traduit un manque de foi en D.

Si l’on demande à n’importe qui s’il croit en D., il répondra, sans hésiter : "Bien-sûr, quelle question!"
Si on l’interroge ainsi : "Crois-tu que tout vient du Ciel?", il nous l’assurera avec la même certitude.

Voilà de belles paroles. Mais, si tout vient du Ciel comme nous l’affirmons si bien, alors pourquoi nous mettons-nous en colère contre notre prochain?
Si cette croyance était fermement implantée en nous, nous querellerions-nous avec notre ami?
Pourquoi nous plaignons-nous, tout au long de la journée, de ce que nous ont fait ou pris des gens?

[il est assez facile d'avoir théoriquement confiance que rien ne peut se passer dans le monde sans que Hachem ne le décide, que tout est pour notre bien, ... mais dans la pratique pensons-nous toujours la même chose? ]

[on parle de "haine gratuite" car aucune personne au monde ne peut faire du mal à l'autre. Seul Hachem envoie la difficulté à qui doit la recevoir.
L'agresseur n'est qu'un envoyé du Ciel et si le coup n'était pas venu par son intermédiaire, il serait venu par l'intermédiaire d'un autre.
La haine que cultive l'homme envers celui qui l'a blessé est donc appelé une "haine gratuite"!
]

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-> Ainsi :
Le 2e Temple a été détruit à cause de la haine gratuite. Le Gaon de Vilna explique ce qu'on entend par "haine gratuite" = "Si quelqu'un nous cause une peine, une souffrance, sans qu'on ne lui ait rien fait, nous le détestons. Mais alors D. nous dit : "Sachez que celui qui vous pourchasse et vous oppresse, ce n'est pas votre voisin, mais c'est bien Moi. Ainsi, cette haine que vous éprouvez envers lui est gratuite. Si celui-ci ne vous avait pas causé d'ennuis, c'est un autre qui s'en serait chargé. C'est donc pour rien que vous le haïssez."

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-> "Poursuis-les de Ton courroux et anéantis-les sous le Ciel" (Eikha 3,66)

Le Imré Emet explique qu'il faut s'appliquer à repousser la pensée selon laquelle un événement peut se passer ici-bas, "sous le Ciel", sans qu'Hachem ne l'ait voulu.
"Détruis le souvenir d'Amalek sous le Ciel" signifie : "Détruis l'influence d'Amalek qui se trouve dans ton cœur et qui te dit qu'un événement peut se produire "sous le Ciel", derrière le dos d'Hachem! Tout ce qui se passe dans le monde a sa source au-dessus du Ciel!"

[haine gratuite = rien ne nous arrive gratuitement, sans raison, par hasard, mais uniquement par un décret d'Hachem pour notre bien ultime. ]

-> "Ta colère le poursuivra, et Tu le feras disparaître de sous les cieux de D." (Eikha 3,66)
Le Imré Emet demande : "Que signifie l'expression 'sous les cieux de D.'? Lorsque l'on voit des événements se dérouler dans notre monde, nous devons retirer l'écran qui nous empêche d'y voir la main de Dieu. C'est alors seulement que l'on voit que tout ce qui se passe ici, c'est au-dessus du Ciel, par la volonté de Dieu que cela se produit. Tu dois faire disparaître l'idée qu'il puisse y avoir quoi que ce soit dans le monde 'sous les cieux de D.', comme si cela pouvait être en dehors de Sa volonté et de Sa connaissance. 'Tu effaceras le souvenir d'Amalek de sous les cieux' : efface le Amalek qui sommeille en toi, et qui te convainc dans ton cour qu'il existe quelque chose qui existe 'sous les cieux'. Quant à toi, tu dois savoir que tout est 'au-dessus des cieux'."

-> Lorsqu'on est en tension avec un voisin parce qu'il a dit ceci, ou qu'il a fait cela, il est bon de savoir que D. nous regarde tous deux et nous dit : "Ne savez-vous donc pas que tout vient de Moi?"
La guemara (Shabbat 129a), dit : "Il est bon que l'on vende les poutres de sa maison, et que l'on se chausse de chaussures". Les Maîtres de la Tradition expliquent : "Les poutres de la maison, c'est le toit, qui recouvre la maison. Et quel est le lien entre le toit et les chaussures ? Le toit est ce qui nous sépare du ciel. Si l'on vend le toit, on peut comprendre que tout vient du Ciel, et alors on achètera des chaussures, mettant ainsi une séparation entre nos pieds et la terre. En effet, jusqu'à présent, avant de comprendre que tout venait de D., nous étions rattachés à la terre ; mais après avoir retiré le toit, nous pouvons nous détacher du sol, et comprendre que la main de D. est en toute chose, en toute action et en tout sujet."

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-> "Chaque génération qui ne voit pas la reconstruction du Temple est considérée comme si elle avait elle-même causé sa destruction." [guémara Yérouchalmi Yoma 1,1]

-> Rabbi Eliyahou Lopian explique l'intention de nos Sages : si le Temple était présent de nos jours, nos fautes auraient engendré sa destruction.

-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
La seule raison pour laquelle nous sommes encore en exil, c'est à cause de la haine gratuite ...
La dégradation des traits de caractère débute lorsque chacun commence à penser : "Qui suis-je? Rien! Où est mon honneur?". Lorsqu'un homme pense à lui et ne se préoccupe que de lui, il ne peut que se valoriser.
Un homme ne doit pas penser à lui-même, mais il doit se soucier des autres, et se dévouer pour leur faire du bien.
[de même qu'on est tenté par la haine gratuite, on doit réparer cela par de l'amour gratuit (qui ne se base pas sur quelque chose de précis en retour des choses, mais parce que c'est mon frère juif, le fils adoré de notre papa commun : Hahem. Et que D. m'a demandé d'aimer mon prochain)] ...

"Hachem vit qu'il se détournait" (Chémot 3,4), c'est-à-dire que Moché s'est détourné de sa propre personne, de son individualité, il cessa de se concentrer sur lui-même pour se préoccuper des ennuis des autres, les aider, c'est pourquoi "alors D. l'appela" (suite du verset), Hachem s'est ainsi dévoilé à lui.

A quoi les tsadikim (dont les fautes sont minoritaires) sont-ils comparés dans ce monde-ci?
A un arbre dont le tronc se tient entièrement dans un lieu pur et dont les branches inclinent (en partie) vers un lieu impur.
Après avoir coupé ses branches (qui inclinent vers la zone d'impureté), l'arbre entier se tient alors dans un lieu pur.
De même, Hachem impose des épreuves au tsadik dans ce monde (pour effacer ses rares fautes) afin qu'il hérite du monde à venir ...

A quoi le racha (dont les bonnes actions sont minoritaires) est-il comparé dans ce monde?
A un arbre dont le tronc se tient entièrement dans un lieu impur et dont les branches inclinent (partiellement) vers un lieu pur.
Après avoir coupé ces branches (qui inclinent vers la zone de pureté), l'arbre entier se tient alors dans un lieu impur.
De même, Hachem comble le racha de bien dans ce monde (pour récompenser ses rares mérites) afin de l'exclure du monde à venir et lui faire hériter le niveau le plus profond du Guéhinam, selon le verset : "Le chemin semble droit à cet homme, mais à la fin il le conduit à la mort" (Michlé 14,12).

[guémara Kidouchin 40b]

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=> Comment comprendre la comparaison entre le tsadik et l'arbre élagué?

-> "C'est l'homme même, l'arbre de la campagne" (Choftim 20,19)
De même que l'arbre produit des fruits par ses branches, l'homme produit des "fruits" (des actions) par ses membres.
Ainsi, le tsadik, dont les mitsvot et les bonnes actions sont majoritaires et les fautes (avérot) et mauvaises actions minoritaires, est comparé à un arbre dont le tronc et la majorité des branches sont situés dans un lieu pur et une minorité de ses branches (qui symbolisent les quelques avérot et mauvaises actions) sont inclinées vers un lieu impur.
Hachem coupera les "mauvaises" branches, donc effacera les avérot et les mauvaises actions de ce tsadik par des difficultés et des souffrances qu'il rencontrera dans ce monde-ci, et ainsi ce tsadik sera entièrement pur dans le monde à venir.
[Maharcha]

-> L'âme (néfech) d'une personne ne veut que le bien ; elle est désignée : arbre (ilane) et se tient dans une zone de pureté.
Cependant, cette personne a des désirs, induits par les besoins de son corps, désignés "les branches qui s'inclinent vers une zone d'impureté".
De même qu'en coupant ces branches qui penchent vers un lieu d'impureté, l'arbre se retrouve entièrement dans une zone de pureté, les souffrances du tsadik ont le pouvoir de "couper" ces désirs (peu nombreux) et ainsi l'âme évolue dans une zone pure pour en rechercher que le bien, à l'image d'un arbre dont le tronc et les branches sont tous situés dans un lieu pur.
[Ets Yossef]

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=> "Le chemin semble droit à cet homme, mais à la fin il le conduit à la mort" : comment ce verset prouve-t-il le sort des réchaïm?

-> Lorsque les réchaïm mènent une vie tranquille dans ce monde-ci et voient que tout leur réussit, leur façon de vivre constitue à leurs yeux une voie de droiture (déré'h yachar).
Mais à la fin, dans le monde à venir, la voie qu'ils avaient suivie s’avérera être un chemin de "mort" (déré'h mavet), car ils se retrouveront au Guéhinam.
[Rachi]

-> Selon Rachi, après une vie de tranquillité (chalva - שלוה) du racha ici-bas, une vie difficile l'attend dans le monde à venir.
Après la lettre ש vient ת ; après le ל vient מ ; après le ו vient ז ; et après ה vient ו.
Cela forme le mot : mavét (מות) qui correspond au Guéhinam, et il reste donc la lettre ז de guématria 7.
Il y a donc ici une allusion au fait que le racha, après une période de tranquillité dans ce monde-ci, descendra au 7e niveau de Guéhinam [le plus profond, celui où les souffrances purificatrices sont les plus intenses], associé au mont : mavét (mort - מות).
[Ben Ich 'Haï]

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=> Pourquoi fait-on "payer" les fautes peu nombreuses du tsadik dans ce monde-ci et les nombreuses fautes du racha dans le monde à venir?

-> Le Maharal ('Hidouché Agadot - guémara Kidouchin 40b) explique :
Le racha est attaché essentiellement à l'impureté et ne désire pas accomplir les mitsvot et les bonnes actions.
Même s'il lui arrive d'accomplir quelques rares mitsvot ou bonnes actions, cela est dû à une légère inclinaison vers le bien et ce n'est que provisoire.
C'est pourquoi, il est normal de "payer" ses nombreuses fautes dans le monde à venir, qui est le monde essentiel, et d'être récompensé de ses rares bonnes actions dans ce monde-ci provisoire.

Au contraire, le tsadik est attaché à la pureté et désire accomplir les mitsvot et les bonnes actions ; c'est l'essentiel pour lui.
Si ce tsadik commet parfois une faute, cela est dû à une légère inclinaison vers le mal et ce n'est que provisoire et il s'en repent aussitôt.
C'est pourquoi, il est normal de "payer" ses rares fautes provisoires, et il s'en repent aussitôt.
C'est pourquoi, il est normal de "payer" ses rares fautes provisoires dans ce monde-ci, qui est un monde provisoire.
Ainsi, il arrivera débarrassé de toute faute dans le monde à venir, qui est le monde essentiel.

Selon rav Yéhouda bar Idi qui cite rabbi Yo'hanan, la Présence Divine s'est déplacée à 10 reprises (à l'époque du 1er Temple) ...

Voici, selon la tradition, les 10 déplacements de la Présence Divine : du propitiatoire (kaporét) au chérubin (kérouv), du chérubin au seuil du Temple, du seuil à la cour ('hatser) du Temple, de la cour à l'autel (mizbéa'h), de l'autel au toit du tabernacle (hékhal), du toit au mur d'enceinte du parvis ('azara) du Temple, du mur d'enceinte à la ville (de Jérusalem), de la ville vers le mont des Oliviers, du mont des Oliviers au désert.
Du désert, la Présence Divine remonta vers Sa résidence (dans les cieux), selon le verset : "Je m'en irai et Je reviendrai dans Ma résidence" (Ochéa 5,15) ...

Rabbi Yo'hanan dit : La Présence Divine attendit 6 mois dans le désert qu'Israël se repente, mais Israël ne se repentit pas.
Hachem dit alors : "Que leur âme expire!"

[guémara Roch Hachana 31a]

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-> Après qu'Israël ait fauté et jusqu'à la destruction du 1er Temple, la Présence Divine s'est retirée peu à peu et non pas brusquement en une seule fois.
Hachem espérait, à chaque étape de la Présence Divine, que le peuple d'Israël fasse téchouva afin d'arrêter le processus d'exil de la Présence Divine (ché'hina).
[Rachi]

[d'après le Sifté 'Hakhamim, de la même façon que la Présence Divine s'est éloignée du Temple où elle résidait initialement en 10 étapes, de même le Grand Sanhédrin (le Tribunal de 71 sages) s'est exilé et s'est éloigné progressivement du Temple, d'où il siégeait initialement en 10 étapes.

D'après le Ben Ich 'Haï, c'est parce que ce monde-ci a été créé par 10 Paroles, donc en 10 étapes, qu'Hachem a retiré progressivement Sa Présence Divine de ce monde en 10 étapes.]

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=> A quoi correspond cette période d'attente de 6 mois?

-> Le Maharcha explique :
Les 6 mois d'attente de la Présence Divine dans le désert, dans l'espoir d'une téchouva d'Israël, ont eu lieu durant les 6 mois du siège de Jérusalem par le roi de Bavél Névoukhanétsar et ses troupes.
D'après le chapitre 52 du prophète Yirmiyahou, ces 6 mois ont commencé le 10 tévét (début du siège de Jérusalem) et se sont terminés le 9 tamouz (1ere brèches dans les murailles).

En conséquence du non repentir des enfants d'Israël, la Présence Divine est remontée au Ciel le 9 tamouz, et c'est pourquoi depuis ce jour, nous ne pouvions plus offrir l'offrande quotidienne (korban tamid).

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
"Le Sage a les yeux et le sot marche dans les ténèbres" (Kohélet 2,14)
La durée de 6 mois peut être justifiée par le fait que cette période dure environ 180 jours, qui fait allusion à la valeur numérique du mot : "énaïm" (les yeux - עינים), de guématria : 180.
Ainsi, la durée de 6 mois leur a été accordée afin que leurs yeux se dessillent et qu'ils se repentent.

[par amour infini, pour ainsi dire, Hachem avait les yeux constamment tournés vers nous, scrutant et espérant la moindre miette de téchouva pour pouvoir revenir étreindre Son peuple chéri!
Rempli de patience, Papa Hachem était comme nous suppliant : "s'il vous plaît, mes enfants adorés, ne M'obligez pas à m'éloigner de vous! J'ai tellement envie d'être au plus proche de vous, vous comblant des meilleures bénédictions!!" ]

"Quand Je (Hachem) susciterai des malheurs contre vous pour que vous vous repentiez, si vous considérez que ces événements sont le fruit du hasard, Je multiplierai Ma colère par la même attitude semblant venir par hasard!"

[Rambam - Hilkhot Taaniyot - chap.1,1-3]

[Même] s'ils ont eu une maison/foyer paisible pendant la semaine, lorsque Shabbath arrive ils doivent se couvrir l'un l'autre de mots agréables et de davantage d'amour.

[Tikouné Zohar - p.64b]

"Il ne voit pas le mal en Yaakov ... Hachem son D. est avec lui" (Balak 23,21)

-> Même si une personne commet des fautes, s'il porte sur lui le joug de la Royauté Divine et qu'il accepte qu'Hachem est son D. et son Roi, alors Hachem ne verra pas et ne considérera pas ses fautes, car Il les considérera comme accidentelles.
En effet, un homme qui est conscient de la Royauté d'Hachem sur lui, même s'il commet une faute, elle ne peut être profonde et enracinée. Ses fautes ne sont que des accidents de parcours, commises un peu contre son gré, et Hachem ne les considère pas.

Cela est en allusion dans ce verset :
"Hachem ne voit pas le mal en Yaakov " si "Hachem son D. est avec lui" = Si un homme prend avec lui cette réalité qu'Hachem est son D. et son Roi, alors vis-à-vis d'un tel homme, Hachem ne verra pas le mal et les fautes qui sont en lui.
['Hidouché haRim]

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-> "Il ne regarde pas de faute en Yaakov, il ne voit point de péché en Israël : Hachem, son D., est avec lui, et l'amitié du Roi est en lui" (Balak 23,21)

Rabbi ‘Haïm de Zanz avait l’habitude d’interpréter ainsi la juxtaposition des versets : "Il ne regarde pas de faute en Yaakov, il ne voit point de mal en Israël", et "Hachem, son D., est avec lui, et l'amitié du Roi est en lui".

Voici ce qu’il dit :
- "Il ne regarde pas" = seul celui qui ne voit pas de "faute en Yaakov" ni de "péché en Israël", ne cherche pas les transgressions des bné Israël et les juge toujours favorablement dans tous leurs actes et leurs façons de vivre, seul un tel tsadik mérite que s’accomplisse en lui ce que dit le verset : "Hachem, son D., est avec lui, et l'amitié du Roi est en lui".

["l'amitié du Roi est en lui" : se dit littéralement dans le verset : "la sonnerie du Roi en lui" (outérou'at mélé'h bo - וּתְרוּעַת מֶלֶךְ בּוֹ). Lorsqu'au mois d'Elloul, à Roch Hachana, ... on entend la sonnerie du Shofar, on doit penser à ce qu'elle sonne aussi en nous, en développant un regard positif, favorable, envers tout juif!
Celui qui préserve la paix, maintient de l'amitié, alors "Hachem est avec lui, et l'amitié du Roi [Hachem] est en lui".
De même que l'on juge autrui favorablement, de même Hachem nous juge favorablement!]

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-> "Il ne voit pas de mal en Yaakov" (Balak 23,21)

Rachi explique que même quand le peuple juif commet des fautes, Hachem ne regarde pas et ne prête pas attention à ces méfaits. Mais cela paraît étonnant, car Hachem est Juste et ne commet pas d’iniquités. Nos Sages disent qu’Hachem n’ignore aucune action de l’homme.
=> Comment peut-on donc dire qu’Hachem ne regarde pas les fautes d’Israël?

-> En fait, chaque juif a en lui une âme Divine d’une pureté absolue. C’est une "partie" d’Hachem Lui-Même.
Ainsi, même si l’homme dispose également d’un mauvais penchant qui le séduit et le pousse à la faute. Malgré tout, même quand il commet une transgression, en réalité au fond du fond de cet acte se cache une intention positive et complètement pure, qui lui vient de son âme divine. Ainsi par exemple, un juif qui commet un vol, il se peut qu’au fond de son cœur, il se réjouisse de pouvoir utiliser cet argent pour aider un pauvre. Il en est ainsi de chaque action.
Au fond, se cache une petite étincelle d’une pureté authentique qui est consacrée à Hachem uniquement. Ce principe permet de comprendre l’obligation de juger son prochain positivement. Même si parfois il est clair que son comportement est répréhensible et on ne voit aucun moyen d’interpréter en bien, néanmoins au fond de chaque action se cache une intention pure.
Ce que l’on demande à l’homme c’est de s’efforcer de découvrir cette partie lumineuse et le juger favorablement du fait de cette étincelle. Et quand on se focalisera à ne voir que la pointe de bien en l’autre, alors cette pointe de lumière se renforcera et repoussera toute l’obscurité. Bien plus, de cette façon il sera même possible de le rapprocher du repentir.

Et c’est justement ce qu’Hachem fait avec chaque juif. "Il ne voit pas de mal en Yaakov" = cela ne veut pas dire qu’il ignore les méfaits, mais plutôt au contraire, qu’Il regarde chaque acte d’un regard authentique. Et c’est ainsi qu’Il se rend compte qu’il n’y a pas d’acte complètement mal. Même dans les mauvaises actions, Il voit cette pointe de lumière et de pureté, car telle est la réalité.
C’est ce que dit la suite du verset : "Hachem Son D. est avec lui" = même dans ses mauvaises actions, Hachem est avec lui, il a une intention pure et authentique, consacrée à Hachem son D.
[rav Mikaël Mouyal]