Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La mitsva de la Soucca est particulière, car elle entoure le juif complètement, du talon à la tête, avec tous ses vêtements y compris ses chaussures. Bien plus, chaque action effectuée dans la Soucca devient une mitsva.
Ainsi, chaque geste sera utilisé pour servir D. et ceci se poursuivra tout le reste de l'année.
[...]
Ce monde matériel est une Soucca, une demeure temporaire, telle que tous les domaines d'activités de ce monde, qui n'ont qu'un caractère provisoire.
Si l'homme les envisage uniquement de cette façon et pour le Nom de D., la Soucca devient alors une demeure fixe, la résidence de D. parmi les Créatures.

[Rabbi de Loubavitch]

-> La veille de Yom Kippour, les parents bénissent leurs enfants.
En ce jour, les bénédictions sont du niveau de celles des Cohanim.

[Rabbi de Loubavitch]

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-> Le tsadik est celui qui, lors d'une simple prière de la semaine, éprouve un sentiment de repentir supérieur à ce que tout un chacun ressent lors de la prière de la Néïla (clôture de Kippour).
[Rabbi Rachab - le 5e Rabbi de 'Habad]

[Kippour ayant lieu une seule fois par an cela revêt à nos yeux un caractère exceptionnel, mais en réalité chacune des 3 prières quotidiennes (surtout en minyan) possède également un pouvoir exceptionnel. Dommage d'en profiter pleinement qu'une fois par an!]

L'homme qui reconnaît ses fautes et accède à une pleine et entière téchouva est comparable à un enfant qui vient de naître.

[Rabbi Yéhouda Méir Shapiro - le rabbi de Lublin]

-> Communément, les gens disent qu'il faut tourner la page ...
A mon avis, il faut ouvrir un nouveau livre, celui-ci permettra de débuter une nouvelle vie.
[Rabbi de Loubavitch]

[c'est ça la téchouva, pouvoir repartir sur de nouvelles bases, toutes belles, sans saletés du passé venant nuire à notre présent!]

La première étape vers la liberté, c'est la révolte contre le mauvais penchant, car refuser ses stratagèmes, c'est être enfin libre.

[rabbi Ména'hem Mendel de Kotsk]

-> Dans le Talmud, il est écrit : "Les gens miséricordieux ont pour habitude de se mettre à la recherche de pauvres".
De la même façon, une personne sensible s'efforcera de chercher ce qui est pauvre en lui, à savoir, ses défauts et ses faiblesses.
[pensée 'hassidique]

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-> Lorsqu'un poisson avance dans le sens du courant, on ne peut être certain qu'il soit vivant.
En revanche, s'il avance à contre-courant, il ne fait pas de doute qu'il est vivant.

[Rabbi de Loubavitch]

[pour être certain que nous ne sommes pas des morts vivants dans ce monde, nous devons aller à contre courant de la naturalité proposée par le yétser ara.]

-> Roch Hachana, litt. la tête de l'année, nous demandons [de tout cœur] à D. : "Je ne veux que Toi à la tête de ma vie. Seulement toi!

-> Le Shofar émet un son profond, tel l'âme du juif qui exprime un cri d'appel à D.

[pensées 'hassidiques]

"La lumière spirituelle de la 'hanoukia a le pouvoir d'illuminer le cœur d'un juif, et d'apporter une joie particulière à son âme.
Par conséquent, celui qui souffre de dépression doit être vigilant à regarder les bougies de 'hanoucca, car elles amèneront de la joie à son esprit abattu."

[Rabbi Israël Friedman de Tchortkov]

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+ 'Hanoucca : c'est la joie!

-> Le Nétivot Shalom nous dit que l'essentiel de 'Hanoucca est : la joie (sim'ha).
Les grecs ont interdit aux juifs de pratiquer : le Shabbath, la circoncision (mila) et la célébration du nouveau mois (Roch 'Hodech).
La première lettre de ces mots forme : "Joyeux!" (saméa'h - שמח : Shabbath + mila + 'hodech).

En effet, la base de tout succès spirituel réside dans la joie, comme le roi David l'écrit : "Servez Hachem dans la joie!" (Téhilim 100,2 - ivdou ét Hachem béSim'ha).
Rabbi Ezriel Tauber explique que c'est un cercle vertueux : une vraie avodat Hachem génère forcément de le joie à une personne.
=> En nous retirant nos mitsvot et notre Torah, les grecs voulaient nous retirer notre joie profonde, et donc notre attachement avec Hachem.

-> 'Hanoucca est la fête des lumières.
Il est écrit : "chez les juifs il y avait de la lumière et de la joie" (layéhoudim aïta ora véSim'ha - méguilat Esther 8,16), que nos Sages commentent :
- "la lumière c’est la Torah" (ora zé Torah - guémara (Méguila 16b) ;

- la joie = selon Rabbi Guttman, c'est le bonheur intérieur d'être un juif, c'est la joie interne à l'idée d'avoir une relation privilégiée avec Hachem.

-> 'Hanoucca (חנוכה) peut se décomposer en : חנוך ה ('hinoukh hé = s'éduquer à la divinité [Hachem]) = cela consiste à vivre une vie remplie de lumière, de joie, de clarté, de tranquillité d'esprit et de conscience que je suis bien car étant en permanence dans les bras de papa Hachem (Le Maître du monde, L'Unique, Le Seul qui est tout et peut tout!).

A 'hanoucca, on prend davantage conscience que sa vie ne se résume pas uniquement à son corps éphémère, qu'à des réussites matérielles fluctuantes ou à de l'intelligence, comme voulaient nous le faire croire les grecs.
En effet, à 'Hanoucca, nous célébrons la victoire de la spiritualité sur la matérialité (Grèce), et donc la victoire de la joie sur la misère (j'ai une raison élevée de vivre, un sens à ma vie, à tout moment je construits mon éternité ; j'ai une relation très privilégiée avec le Maître du monde Qui aura toujours un amour infinie pour moi, ...).

A 'Hanoucca, nous fêtons la victoire de ceux qui étaient peu nombreux (allusion au fait d'être content avec ce que l'on a, même si c'est peu car provenant de D.), sur ceux qui étaient nombreux (allusion au fait de toujours se persuader que notre bonheur se trouve ailleurs, même si on a déjà beaucoup).

=> A 'Hanoucca, nous devons développer en nous la notion que : le monde non-juif environnant est certes agréable, divertissant, mais qu'est-ce que cela est sombre par rapport à une vie juive, qui est pleine de lumière, de joie, ...

"A 'Hanouccca, nous avons la capacité unique de briller et de s'élever à des niveaux spirituels qui nous sont inaccessibles le restant de l'année."

['Hidouché haRim]

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+ 'Hanoucca : un nouveau départ spirituel :

-> "A 'Hanoucca, toute personne doit s'enflammer et s'exciter à propos de sa possibilité de faire la volonté de Hachem".
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Hanoucca (חנוכה) renvoie à : "l'éducation ('hinoukh - חנוך) de renouveler son service divin".
[Sfat Emet - 5645]

-> Le Sifté 'Haïm explique que le miracle principal de 'hanoucca est la victoire militaire des juifs sur les grecs.
Lorsque nous fêtons ce miracle d'ordre physique, nous devons également célébrer sa conséquence spirituelle : la possibilité de servir de nouveau pleinement Hachem, avec la reprise du service dans le Temple.

Le Kédouchat Lévi écrit que 'Hanoucca fait référence à la : "it'hadchout" (la régénération - התחדשות), impliquant un nouveau départ.
De même que physiquement la mitsva de 'hanoucca réside dans l'allumage des bougies, de même spirituellement nous devons devenir tout feu tout flamme dans notre avodat Hachem.

=> Ainsi, 'hanoucca ne doit pas être qu'un allumage machinal, nous devons surtout en profiter pour illuminer notre façon de réaliser la volonté de D.
Pour cela, nous devons prendre le temps d'internaliser les messages de la fête, ce qui conduit à développer notre excitation, notre fierté, notre joie, ... à vivre juif.

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-> Le 'Hidouché haRim fait remarquer que : l'âme (néfech - נפש) représente les mots : נר (la flamme - nér) ; פתילה (la mèche - pétila) ; shémen (l'huile - שמן).

Tout juif a forcément une âme (néfech) en lui.
=> Ainsi à 'hanoucca, à un niveau plus élevé qu'une simple action physique, on se doit d'allumer, de mettre le feu à l'âme divine qui est en nous.

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+ 'Hanoucca : la vraie intériorité d'un juif

-> Les grecs ont rendu impurs toutes les huiles disponibles dans le Temple.
Cependant, après beaucoup de recherches, les 'Hachmonaïm ont pu trouver une petite fiole d'huile pure.

Le Sfat Emet écrit que cela symbolise le fait que dans chaque juif, quoiqu'il puisse faire de mal, il restera toujours en lui un endroit caché qui est totalement pur.
Il explique que de la même façon que les 'Hachmonaïm ont dû chercher pour trouver cette fiole, parfois un juif doit chercher profondément en lui pour trouver cette étincelle pure.
C'est pourquoi on ne doit jamais en venir à se désespérer de nous-même (c'est fichu, j'ai trop fauté!), car il restera toujours cette parcelle de sainteté pure à partir de laquelle on peut tout reconstruire pour le meilleur.

-> Le Baal haTanya développe l'idée que tout juif a en lui un amour caché pour Hachem.
Même chez le juif qui a pu faire les pires fautes, il existe profondément ancré en lui un noyau de pureté qui aspire à faire la volonté de D.

-> La guémara Nidda (30b) enseigne qu’un ange enseigne toute la Torah dans le ventre de la mère, mais qu’au moment de naître un ange vient et frappe le bébé sur sa bouche et il en oublie alors toute la Torah.
Le rav Soloveitchik disait qu'il restera quand même l'empreinte éternelle de la Torah dans son âme, entraînant qu'au fond de lui il aura toujours une attirance pour Hachem.

-> Le Rambam (Hilkhot Gérouchin 2,20), rapporte la guémara (Baba Batra 47b), où lorsqu'une personne est obligée d'apporter un sacrifice et qu'elle n'a pas envie de le faire, alors le beit din peut la forcer à l'apporter.
On va alors lui mettre la pression physiquement, jusqu'à ce qu'elle déclare : "rotsé ani" (Je veux [l'apporter]).
Puisqu'à priori elle va émettre ces paroles afin d'arrêter de recevoir des coups, comment cela peut-il être valable selon la loi juive?

Le Rambam enseigne qu'au plus profond de lui, tout juif désire faire les mitsvot.
Notre "vrai moi" en a envie, mais une autre personnalité (le yétser ara) a pris les commandes de notre être, empêchant la réalisation de notre volonté la plus interne.
L'idée est de l'intimider physiquement jusqu'à permettre de briser toutes les barrières que le yétser ara a mis en place pour nous empêcher d'être véritablement nous-même.
C'est ainsi que lorsque cette personne va dire : "rotsé ani", cela sera l'expression totale de son intériorité, et selon la loi juive c'est une communication valable de la volonté.

"Pendant les jours de 'Hanoucca, une personne doit tenter de rectifier toutes les fautes pouvant entraîner le départ de la présence divine du peuple juif, puisque cela était l'objectif principal des grecs.

Actuellement, comme nous le savons, puisque le Temple a été détruit, les endroits où Hachem fait résider Son Esprit Divin, sont les synagogues et les lieux d'études (beit midrach) du peuple juif (cf. guémara Méguila 29a).

C'est pourquoi celui qui parle dans une synagogue ou durant la prière est littéralement en train de se rebeller contre Hachem, et il entraîne que la présence divine s'éloigne. Il accomplit ce que l'armée grecque n'a pas pu faire.
Il rend l'air [spirituellement] impur, et [c'est comme si] il met des idoles dans la Court [du Temple] [מעמיד צלם בהיכל], car pour chacune de ses fautes il entraîne l'apparition d'une séparation avec D. (klipa) et d'un esprit impur!"

[Noda biYéhouda - Rabbi Yé'hezkel Landau - Drouché Tzla'h 'Hanoucca]

"Ce que de grands tsadikim ne peuvent pas faire pendant la Néïla de Kippour, chaque juif, même le plus simple, peut l'accomplir par ses prières et sa téchouva lors du dernier jour de 'Hanoucca (zot 'Hanoucca)."

[le rabbi de Ruzhin]

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-> Non seulement le dernier jour de 'Hanoucca est celui le plus important, mais c'est également l'apogée des jours allant depuis Roch Hachana et Kippour, en effet c'est la dernière chance pour modifier le jugement de Hachem.

b'h, A ce sujet : https://todahm.com/2017/09/27/la-periode-de-tichri-a-hanoucca

Le mot 'Hanoucca (חנוכה) peut se décomposer en : חנוך ה ('hinoukh hé) = c'est l'éducation à reconnaître Hachem comme l'Unique, digne de remerciements et de louanges (léodod oul'hallél).

[Rav 'Haïm Pin'has Scheinberg]

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-> Dans le Téhilim à propos du Shabbath (mizmor shir léyom aShabbath), nous commençons par dire : "il est bon de remercier Hachem!" (tov léodot l'Hachem).

-> b'h, Au sujet de 'Hanoucca et de la gratitude : https://todahm.com/2014/12/21/hanoucca-la-gratitude

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-> Le Ben Ich 'Haï et le 'Hida, comparent le visage d'un être humain à une ménora.
Cette dernière a 3 branches de chaque côté, plus une au milieu, soit 7 branches en tout, qui sont à mettre en parallèle aux 7 jours de la semaine.

En effet, nous avons :
- une bouche = c'est la branche centrale, qui correspond au jour du Shabbath, qui est la plus importante et sur laquelle se tiennent toutes les autres ;
- 2 narines = le dimanche et le vendredi ;
- 2 yeux = le lundi et le jeudi ;
- 2 oreilles = le mardi et le mercredi.

Le rav Avraham Schorr fait remarquer que le Shabbath est représenté par la bouche, car en ce jour nous devons tellement être en train de reconnaître que tout ce que nous avons provient uniquement de Hachem, que nous devons en être sans voix pour parler de business ou de potins, ..., n'ayant qu'une envie de Le remercier, de Le louer!

Dans les Téhilim nous disons : "Il nous a fait, et pas nous!" (ou achanou vélo ana'hnou).
Le plus haut niveau de gratitude est de dire merci, mais également d'avoir conscience que nous sommes entièrement dépendants de Sa bonté.

==> Imaginons le Shabbath qui se combine avec 'Hanoucca, où plus qu'un autre, nous devons renforcer notre conviction qu’absolument tout est sous le contrôle de Hachem, nous laissant alors bouche bée de paroles inutiles!

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[Rien que la conscience d'être en vie, d'avoir tous ces organes qui fonctionnent, doit rallumer notre ménora interne par notre sourire à la vie!]