"Le raisonnement rationnel est utilisé pendant toute l'année comme moyen pour atteindre une confiance totale en Hachem.
Cependant, une fois par an, le jour de Pourim, nous devons retirer toute trace de raisonnement en s'imprégnant du vin, et en servant Hachem uniquement d'une foi pure."[rav 'Haïm Chmoulévitch]
Catégorie : 08- Pourim
"Le Yalkout Chimoni écrit que 18 500 juifs ont participé au festin de A'hachvéroch.
C'est Haman, un descendant d'Amalek, qui lui a transmis l'idée de ce banquet.Si nous ajoutons : 18 500 [juifs présents], plus le mot : Amalek (עמלק - 240) [qui en est à l'origine], nous parvenons à un total de : 18 740.
Cela se retrouve en allusion d'une manière spectaculaire. En effet, les 4 premiers versets de la Méguilat Esther traitent de ce festin, et en cumulant la guématria de chacun des mots de ces versets, nous arrivons à un total de : 18 740."[d'après le rav Israël Efraïm Kotler - Abita Niflaot]
Si on fait la guématria en plein (malé) du Nom de D. : יהוה (c'est-à-dire qu'on écrit chaque lettre comme elle se prononce. Par exemple, pour le youd c'est : youd vav dalét), on trouve : 72, en référence au Nom de D. de 72 lettres, qui est prononcé seulement le jour de Kippour par le Cohen Gadol.
Tandis que si maintenant, on prend les lettres cachées du Nom de D. : יהוה (puisqu'à Pourim, tout est caché. Par exemple, pour le youd, c'est : vav, dalet), on obtient : 46 (72-26), et c'est exactement le nombre de fois où le Nom de D. est caché dans la méguila (46 fois!).
[Perles de Torah - Mickaël Marciano]
"A Yom Kippour, nous affligeons notre corps par le jeûne, tandis qu'à Pourim nous affligeons notre âme par la boisson. En effet, peut-il y avoir une plus grande affliction que de devenir saoul et perdre tout notre sens du discernement?"
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]
[un juif doit être vigilant à chaque instant de ne pas se faire avoir par son yétser ara. Ainsi, lorsqu'à Pourim il n'a plus toute sa tête, il est alors dans un état de détresse, de panique. Je suis tellement vulnérable, Hachem protège moi!
Cette prise de conscience doit nous renforcer pour le restant de l'année à toujours avoir toute sa tête pour rester fidèle à la volonté de D., et ce même si la matérialité de ce monde peut nous rendre ivre de désirs.]
Selon le Arizal, les lumières de sainteté (orot akédoucha) qui sont venues dans le monde au moment du miracle de Pourim étaient sans précédent. Même lors des périodes les plus miraculeuses telles qu'à l'ouverture de la mer Rouge, le don de la Torah, et l'époque du 1ere Temple où les miracles étaient courants, ces lumières si extraordinaires n'étaient pas présentes.
Le Arizal ajoute qu'à chaque année à Pourim, ces mêmes lumières remplissent à nouveau le monde!
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-> Rabbi Guttman (de Ramat Chlomo) rapporte que de nombreux secrets du monde sont cachés dans les versets de la Méguilat Esther, et que selon nos Sages au moment où celui qui va la lire fait la bénédiction préalable (al mikra méguila), il va créer un tumulte au Ciel qui ouvre des Portes qui ne sont pas mêmes ouvertes à Yom Kippour!
=> Paradoxalement, il n'y a pas de miracle spectaculaire dans la méguila (tout est caché dans la naturalité/normalité), le nom de D. n'y apparaît même pas, ... et pourtant c'est un des jours où Hachem est le plus proche de nous, attendant impatiemment nos prières pour les exaucer.
Pourim est un jour où des opportunités en or d'atteindre une véritable proximité avec Hachem flottent dans l'air, n'attendant uniquement que nous fassions l'effort de s'en saisir.
-> A Pourim, on se déguise, c'est un jour de joie et d'allégresse.
De même, l'exil est un déguisement qui voile la perception et la présence de D.
Pour se débarrasser de notre exil intérieur, la joie nous permet de franchir tous les obstacles et ainsi brise toutes les limites.-> Dans le Zohar, il est écrit : "Mordé'haï représente le corps et Esther, l'âme."
L'action de ces 2 forces conjointes créé l'harmonie et assure ainsi la victoire.[pensées 'hassidiques]
"Aller se présenter devant le roi, implorer et supplier devant lui (mil'fanav) pour son peuple" (Esther 4,8)
-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Pourim) commente :
Le terme "devant lui" (mil'fanav) semble superflu. La signification, cependant, peut être comprise avec l'explication suivante : Nos Sages soulignent que le roi A'hachvéroch était en fait plus racha que Haman ; A'hachvéroch n'aurait pas pu se soucier moins du bien-être des juifs.
Néanmoins, Mordé'haï ordonna à Esther de s'approcher du roi, persuadé que lorsqu'Esther se présenterait devant lui, la Chékhina l'accompagnerait, ce qui se produisit effectivement.
Mordé'haï espérait que le roi racha absorberait un peu du rayonnement spirituel qui accompagnerait l'entrée d'Esther, et que cela changerait son attitude de sorte qu'il accepterait de s'occuper du bien-être des juifs.
L'expression "supplier devant lui pour son peuple" (oulvakech milfanav al ama) fait allusion à cette idée.
Lorsqu'Esther se tenait "devant lui", c'est-à-dire devant le roi, ce racha, il la regardait et l'absorbait dans son cœur.
En effet, A'hachvéroch n'aurait pas pu se soucier davantage du bien-être des juifs. Il regarderait Esther et absorberait une partie de l'éclat spirituel qui l'envelopperait en raison de la présence de la Chékhina, ce qui l'inciterait à protéger les intérêts des juifs.
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=> La présence Divine qui accompagnait Esther a influencé A'hachvéroch pour qu'il soit mieux disposé à l'égard des juifs.
Joie d’Adar & sainteté
+ Joie d'Adar & sainteté :
-> Le mois d'Adar tombe à la fin de la partie de l'année au cours de laquelle nous lisons les parachiyot de Chémot à Michpatim, connus sous leur acronyme de Chovavim.
La période au cours de laquelle sont lues les parachiyot de Chémot à Michpatim est propice à l'élévation des étincelles saintes des klipot, c'est-à-dire de la Sitra A'hara, dans laquelle elles sont tombées en raison de nos fautes. La Sitra A'hara, à son tour, est symbolisée par Essav (Zohar 3:185a).
Or, lorsque les étincelles sont ramenées à leur place élevée, D. en tire un immense plaisir.
C'est un peu comme lorsque le fils qui vit loin retourne chez son père, celui-ci éprouve un plaisir plus grand que celui qu'il éprouve avec ses enfants qui vivent près de lui.
Cette idée est également exprimée par l'enseignement : "A l'endroit où se tient un pénitent, même le juste absolu ne peut se tenir" (guémara Sanhédrin 99a).
Ce concept est également évoqué dans les enseignements : "lorsque commence le mois d'Adar, nous augmentons notre joie" (guémara Taanit 29a).
Lorsque nous élevons les étincelles de la Sitra A'hara ; comme l'indique le nom du mois d'Adar (אדר), qui est lié au mot pour "manteau" (אדרת - adéret) dans la phrase décrivant Eisav à la naissance, qu'il avait un "manteau poilu", ces étincelles entrent dans le domaine de la sainteté, et par conséquent notre joie augmente.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Michpatim 24,10 ]
"Le roi ôta son anneau de sa main et le remit à Haman" (Esther 3,10)
-> "Plus grande fut la cession de l'anneau royale [à Haman] que les 48 prophètes et 7 prophétesses qui livrèrent leurs messages aux enfants d'Israël sans parvenir à les remettre sur le droit chemin, alors que le fait d'avoir ôté l'anneau royal les ramena sur la bonne voie"
[guémara Méguila 14a]
"C'était un grand deuil pour les juifs, accompagné de jeûnes, de pleurs et oraisons funèbres (hespèd)" (Esther 4,3)
On comprend qu'à la connaissance du décret d'extermination, les juifs se soient mis à jeûner et à pleurer.
Mais, que viennent faire les oraisons funèbres, sachant qu'on les dit à propos de personnes décédées, et eux, ils étaient toujours en vie !!
Rabbi Isser Zalman Meltzer répond qu'ils ont fait une oraison funèbre sur les précieuses journées qu'ils ont pu gâcher durant leur vie, car n'y mettant pas de la Torah et des mitsvot.
En effet, ces journées les ont quitté pour toujours.
[ on apprend de nos Patriarches et Matriarches, qu'à leur mort, ils sont partis avec tous leurs jours, car ils les avaient utilisé au mieux.
Nos Sages disent que la perte de temps est une faute très grave, c'est : "un suicide personnel".
Ainsi, tuer le temps, c'est en réalité se tuer soi-même, car pour l'éternité ces moments de vie potentielle resteront morts, non exploités selon la Torah. ]