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"Il dit, avec le livre, que retourne sa mauvaise pensée ..." (Méguilat Esther 9;25 - traduction littérale)

 Le Gaon de Vilna a donné le conseil suivant pour échapper aux pensées indésirables au moment de la prière :
== Il incombe de garder son regard fixé sur le texte et de prier.

Où y est-il fait allusion?
Précisément dans ce verset = Il incombe de "dire avec le livre", et c'est alors que "retourne sa mauvaise pensée ..."

 

Source (b"h) : dvar Torah issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin

"127 provinces ..." (Méguilat Esther 1;1)
"La vie de Sarah fut de 127 ans; telle fut la durée de sa vie." ('Hayé Sarah 23,1)

"Rabbi Akiva était en train de livrer un exposé, quand il remarqua que ses élèves s'assoupissaient.
Afin de les stimuler, il s'exclama : "Pourquoi Esther devait-elle régner sur 127 provinces?
Pour la raison suivante = que vienne Esther, descendante de Sarah, qui vécut 127 ans, et qu'elle règne sur 127 provinces!"
(Béréchit Rabba 58;3)

Pourquoi Rabbi Akiva a-t-il choisi de tirer ses auditeurs du sommeil par ces paroles?

Selon le 'Hidouché Harim = par ces termes, il a voulu leur faire comprendre l'importance du temps.

Rabbi Akiva leur dit : Voyez et constatez qu'en correspondance avec chaque année de vie de Sarah, Esther a régné sur une province.
Or, selon ce calcul, en rapport avec chaque semaine d'existence de notre matriarche, Esther a régné sur une ville ; et relativement à chaque heure, elle a exercé son autorité royale sur un village, dont la valeur est immense [des centaines de millions]!

De là, considérez ce que vous perdez en vous assoupissant un court instant!! ...

Source (b"h) : dvar Torah du Rav Yissa’har Dov Rubin (dans son livre : "Talélei Orot")

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-> Si vous voyez quelqu'un qui jette des sacs remplis d'argent dans la mer, on le considère comme un insensé total.
La personne qui gaspille une partie de son temps et s'engage dans des discussions inutiles est un fou bien pire.
[Yichma'h Moché]

-> Il est stupide d'échanger un monde de vérité pour un monde de mensonges.
Pourquoi considère-t-on avec aussi peu de gravité la perte de notre temps?
Si quelqu'un nous proposait de mourir un jour plus tôt que celui où nous devrions normalement mourir, et ce en échange de quelques millions, il est certain que nous n'accepterions pas l'argent, malgré l'énorme somme d'argent en jeu.
Ainsi, si un jour de vie a tellement de valeur à nos yeux, comment pouvons-nous le perdre à ne rien faire? ...
Avec le temps nous pouvons connaître [davantage] Hachem, tendre [davantage] vers la perfection et corriger nos actions.
Avec le temps nous pouvons atteindre [et embellir] notre monde éternel ..."
[rabbi Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,10 & 1,4]

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-> "La téchouva est une grande chose, car elle prolonge le nombre d’années de vie de l’homme."
[guémara Yoma 86b]

Le Tzla'h explique que les jours où une personne n'a pas servi Hachem sont comme des jours "morts", et ne sont pas comptabilisés comme sa vie.
Lorsque quelqu'un fait téchouva, ses jours "morts" sont alors ressuscités.
Comme nos Sages l'affirment : "ses fautes (avérot) deviennent des mitsvot".
=> Ainsi, c'est comme s'il vivait plus longtemps, et c'est de cette façon que la téchouva "prolonge le nombre d’années de vie de l'homme".

Il est écrit (Téhilim 90,14) :
- "chabé'nou baboker 'hassdé'ha" (rassasie-nous dès le matin de ta bonté) = dans Sa grande bonté Hachem nous accorde la possibilité de faire téchouva [qui a été créée avant le monde] ;
- "ounéranéna vénichmé'ha" (nous chanterons et serons joyeux) ;
- "bé'hol yaménou" (tous nos jours) = en effet la téchouva nous permet de récupérer tous nos jours (de la mort à la vie).

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-> "Les réchaïm sont appelés morts même de leur vivant" (guémara Béra'hot 18b)
Ils ne sont pas appelés vivants car ils n'utilisent pas de façon productive leur temps, dans la Torah et les mitsvot.
A l'inverse, il est écrit : "[avec la Torah] on t'ajoutera des années de vie" (véyossifou lé'ha chémot 'haïm - Michlé 9,11).
Dans une ville, au moment de la mort d'une personne, on avait l'habitude de calculer le temps qu'elle avait pu consacrer à la Torah, aux mitsvot, à la prières [ce qui est son véritable temps de vie], et on l'inscrivait sur sa tombe.
Ainsi, pour certains la durée de leur vie pouvait être de 1 ou 2 années.
[pour un récit plus détaillé : https://todahm.com/2014/12/21/2511-2 ]

[dans les bénédictions du matin nous disons : "qui ne m'a pas fait goy". Pourquoi ne dit-on pas "qui m'a fait juif"?
Certes en acquis passif nous sommes des "non non-juifs, mais le fait de vivre, d'être juif [dans le sens actif] dépend de notre comportement à chaque instant, et le cumul de tous ces moments va nous donner notre durée de vie juive.]

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-> b'h, dans cette paracha également à ce sujet : https://todahm.com/2017/12/11/5822-2

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-> Nous ne comprendrons véritablement le bon côté des épreuves que dans le monde à venir. C’est pourquoi, dans ce monde, nous disons Baroukh Dayan Haémeth en entendant de tragiques nouvelles, mais dans le monde futur, nous réciterons Hatov Véhamétiv (la bénédiction réservée aux heureux événements) pour ces "tristes" occurrences. [cf. guémara Béra'hot 54a]
Quand la Torah affirme que les années de Sarah s’équivalaient en bien, cela signifie qu’elle fut en mesure d’unifier toute sa vie et de la voir somme un seul événement continu dans lequel toutes les années difficiles sont aussi "bonnes" que les années jonchées de joies apparentes.

Le rav Yéhonathan Gefen enseigne :
Le monarque trouve une façon d’utiliser les talents de chacun en faveur d’objectifs communs, de la cause commune de la nation, pour le bien du peuple. La reine Esther joua ce rôle de la meilleure façon, au niveau international, unifiant des gens provenant de provinces lointaines les unes des autres.

Le rôle d’Esther, en tant qu’unificatrice prit sa source dans la capacité de Sarah à "unifier ses années". Autant Sarah qu’Esther furent des personnalités unificatrices : Sarah unifia le temps et Esther unifia l’espace (ses provinces).
Ainsi, l’unification nous permet d’avoir un rôle de "dirigeant". On peut unifier les années de sa vie en réalisant qu’elles font toutes partie d’un même puzzle et que les temps durs sont des pièces aussi importantes que les "bons moments".
Et l’on peut également unifier les gens et les inciter à servir la même cause, nous ne sommes certes pas des rois ni des reines, mais chacun dans sa vie a des opportunités d’unir des gens, qu’il s’agisse de sa famille, de ses amis, de ses employés ou autres, pour servir une cause commune. En travaillant sur ces deux facettes de l’unité, on parviendra, avec l’aide d’Hachem, à émuler Sarah et Esther.

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-> b'h, voir également à ce sujet : https://todahm.com/2020/12/27/29765

"Recherchant le bien de son peuple" (Méguilat Esther 10;3)

Selon le bét haLévi = avant même que ses frères [juifs] lui demandent de l'aide, il se souciait de leur bien et de leurs besoins, constamment.

Selon le Alchikh = il accordait les mêmes égards à tous les membres de son peuple, et se souciait de chacun de la même manière.

Le verset se poursuit et se finit par : "et parlant Chalom... à toute sa descendance".
Rav Yits'hak Zeèv Soloveitchik explique ce passage = même après avoir été promu à la plus haute place après le roi, il n'hésitait pas à dire Chalom - Bonjour! - à tous, sans se sentir aucunement atteint dans son honneur.

De même, il est dit au début de ce verset : "Mordé'haï, le juif [venait en second] après le roi A'hachvéroch" (10;3).
Quel est le seul titre qui avait de la valeur pour Mordé'hai?

= "Mordé'haï, le juif".
Avec toute la gloire et l'importance qui lui ont été conférées, il n'a vu en cela aucune raison de se glorifier, ni aucun titre honorifique.

== A l'image de Mordé'haï, tâchons (b"h), chacun à son niveau, et dans notre vie au quotidien, de mériter l'ajout du plus beau/prestigieux des titres, qu'est le fait d'être désigné, au travers nos actes comme : le juif (ou la juive!).

Source (b"h) : dvar Torah du Rav Yissa’har Dov Rubin (dans son livre : "Talélei Orot")
"Ce fut, quand le roi vit (kir'ot) Esther la reine qui se tenait dans la cour, elle éveilla (nass'a) la grâce à ses yeux ; le roi tendit à Esther le sceptre d'or qui était dans sa main." (Méguilat Esther 5;2)
+ Guémara Méguila 15b = "Rabbi Yo'hanan a enseigné : "3 anges sont venus à la rescousse d'Esther à ce moment-là :
- un pour rehausser son cou ;
- un 2e pour déployer sur elle un fil de grâce [divine] ;
- et le 3e pour tendre le sceptre [d'or que tenait A'hachvéroch]"
Le Gaon de Vilna = il est fait allusion à ce miracle dans le verset même :- il est écrit "kir'ot (littéralement : "quand, voyant"), plutôt que "kaachèr raa hamélé'h" (quand le roi vit), montrant que cette vision fut miraculeuse.
En effet, après que l'ange eut relevé le cou d'Esther, on ne pouvait pas ne pas la voir.
Selon, le Imré Chéfer = cela renvoie au mérite de Yts'hak, qui tendit son cou sur l'autel pour être offert en sacrifice.- il est écrit ensuite "nass'a 'hen" (littéralement : "porta grâce"), et non "matsa 'hen" (trouva grâce), car elle "portait" la grâce sur elle, après que l'ange "eut déployé sur elle un fil de grâce divine".
Selon, le Imré Chéfer = cela renvoie au mérite d'Avraham, qui avait comme trait dominant le 'hesséd (or, il est dit à propos d'Esther : "un fil de 'hesséd (grâce) fut déployé sur elle").

- les 2 derniers mots de l'expression : "il tendit [...] le sceptre d'or achèr béyado (littéralement : qui [est] dans sa main), sont en apparence superflus (s'il tendit le sceptre, c'est qu'il était dans sa main!).
Nos sages les interprètent comme signifiant que le sceptre était petit et se trouvait dans sa main, et que vint alors un ange pour l'étirer.
Selon, le Imré Chéfer = en souvenir de Yaakov, sur lequel il est écrit : "car avec mon bâton, j'ai traversé ce Yardèn" (Béréchit 32;12).

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+ Suite de la Guémara Méguila 15b = "... pour tendre le sceptre [d'or que tenait A'hachvéroch].
Et de combien l'a-t-il tendu [et allongé]?
Selon Rabbi Yirmeya, il l'a déployé sur 12 coudées ; selon certains, sur 16, selon d'autres, sur 24.
Dans un autre enseignement, il est question de 60 coudées, et c'est ce que l'on trouve au sujet du bras de la fille de Pharaon (cf.Chémot 2;5). "

Selon le Maharcha :
- longueur de 12 coudées (soit environ 6 mètres) = le mot vayochèt (il tendit) est exactement le 12e de ce verset ;
- longueur de 16 coudées = le verset comprend 16 termes jusqu'à "charvit aza'av" (le sceptre d'or) ;
- longueur de 24 coudées = nombre total de mots contenus dans ce verset ;
- longueur de 60 coudées (soit environ 30 mètres) = le verset comprend 60 lettres jusqu'à "charvit aza'av" (le sceptre d'or).

Il est intéressant de noter que la guémara corrobore l'opinion selon laquelle le sceptre a atteint la longueur de 60 coudées, en rapportant : "c'est d'ailleurs, ce que l'on trouve au sujet du bras de la fille de Pharaon [Bit'ya] ..."
Cet avis trouve également appui sur le fait que le verset relatant le sauvetage de Moché par Bit'ya (Chémot 2;4-5) comprend 60 lettres depuis : "La fille de Pharaon descendit se laver ..." jusqu'à "elle envoya (vayichla'h)" sa servante.

Source (b"h) : dvar Torah du Rav Yissa’har Dov Rubin (dans son livre : "Talélei Orot")
"et son nom [était] Mordé'haï" (Méguilat Esther 2;5)
Selon la guémara Ména'hot 65a, le vrai nom de Mordé'haï était Péta'hia (פתחיה).
Il y a un midrach disant que le rapport entre ces 2 noms peut se comprendre au travers du verset : "Humbles auront été tes débuts, mais combien brillant sera ton avenir!" (Iyov 8;7)

Comment relier ce verset avec les 2 noms?

*** "Humbles auront été tes débuts... ..." ***
La 1ere lettre du nom Péta'hia (פתחיה) est pé (פ), de valeur numérique 80.
En divisant par 2 ce nombre, on arrive à 40, valeur correspondant à la lettre mém (מ).
La 2e lettre est tav (ת), valant 400, et dont la moitié vaut 200, soit la lettre réch (ר).
La 3e lettre est un 'hét (ח), valant 8, et dont la moitié vaut 4, soit la lettre dalét (ד).

*** "... mais combien brillant sera ton avenir" ***
La 4e lettre est un youd (י) = ayant une valeur de 10, qui en la doublant vaut 20, et correspond alors à la lettre kaf (כ).
La 5e et dernière lettre est un hé (ה) = valeur de 5, et en la doublant vaut 10, soit la valeur de la lettre youd (י).

Ainsi, lorsque le début (les 3 premières lettres du mom Péta'hia) se font humbles (sont divisées par 2), et qu'à la fin (les 2 dernières lettres du mom), elles se font brillantes (multipliées par 2) : on a alors une équivalence entre les 2 noms (Mordé'haï et Péta'hia).

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

 "Ainsi est-il fait à l'homme que le roi désire honorer!" (Méguilat Esther 6;11)


Rav Yé'hezqel Abramsky demanda un jour à sa femme :
"Reizel, as-tu une idée de ce que Mordé'haï a bien pu penser alors qu'il était assis sur le cheval, pendant que Haman le promenait dans les rues de la ville en criant : "Ainsi est-il fait à l'homme que le roi désire honorer!" ?

Le Rav répondit == Il a pensé que tout l'honneur que lui faisaient ces ivrognes n'en était absolument pas, et a espéré que cette comédie se termine au plus vite afin de pouvoir retourner à son étude ..."

 

Source (b"h) : dvar Torah du Rav Yissa’har Dov Rubin (dans son livre : "Talélei Orot")

+ Dans la michna ouvrant la guémara Méguila, il est écrit : "la Méguila est lue le 11, 12, 13, 14 ou 15 du mois d'Adar, pas avant et pas après."

Quelle est la signification de ces 5 jours?

Si on fait l'addition des jours où la Méguila peut être lue (11+12+13+14+15), on arrive à 65, qui correspond à la valeur numérique du nom de D. : Ado-naï (à dire : "ado et puis naï" - 'אדנ).

Ce nom de D. accentue le fait qu'Il est le Maître suprême et incontesté du monde, ce qui est l'essence de l'histoire de Pourim racontée dans la Méguilat Esther.

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

+ "Pour envoyer des présents chacun à son prochain et des dons aux pauvres" (9;22)

Le Rambam dans Hil'hot Méguila (2;17) écrit : "il est mieux d'augmenter les cadeaux aux pauvres que d'envoyer des présents à autrui."

Pourquoi alors dans ce verset de la Méguila, le fait d'envoyer un présent à son prochain est mentionné avant les cadeaux aux pauvres?

Lorsque l'on donne de la charité à un pauvre, il est important de faire très attention à ne pas embarrasser celui qui la reçoit (cf.Rambam Matanot Aniyim 10).

Lorsque Mordéh'aï a institué Pourim, comme un jour pour donner des cadeaux aux pauvres, il avait peur que ce jour soit identifié à la journée des pauvres recevant l'aumône.
Ainsi, il a aussi institué l'échange de présents entre amis afin qu'un observateur extérieur ne puisse pas faire la différence entre un don à un pauvre et un don à un ami.

Le fait que le don à ses amis précède le don aux pauvres, vient dissimuler, faire diversion sur l'aspect charitable de cette journée, et rend tout son honneur et sa dignité aux pauvres.

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

Le saviez-vous? – Méguilat Esther

+++ Le saviez-vous? - Méguilat Esther :

+ 1°/ L'âge d'Esther lors de son accession au trône est de ... 75 ans!

"Avraham était âgé de 75 ans à sa sortie de 'Haran" (Béréchit 12;4)
Le Midrach = "D. dit à Avraham : "Toi, tu avais 75 ans lorsque tu as quitté la maison de ton père. Par ta vie! Je susciterai dans ta descendance un sauveur qui sera âgé lui aussi de 75 ans, selon la valeur du nom Hadassa (הדסה = valeur de 75, en comptant +1 pour le nom global)".

Rabbi Chaoul d'Amsterdam (le Binyan Ariel) nous démontre concrètement la logique de cet âge.
Esther fait partie des 7 prophétesses du peuple d'Israël (guémara Méguila 15a).
L'esprit prophétique ne règne pas en dehors de la terre d'Israël.
La guémara Moéd katan 25a, nous explique que le prophète Yé'hézkel a continué à avoir l'esprit prophétique en dehors d'Israël, du fait que cet esprit régnait déjà sur lui lorsqu'il était en Israël.
De même, Esther était déjà dotée de l'esprit prophétique lorsqu'elle était en Israël, avant d'être exilée dans le royaume de perse.

Le texte affirme au sujet de Mordé'haï qu'il "avait été exilé de Jérusalem avec l'exil qui avait exilé Yéhoyakim, roi de Yéhouda."
La guémara (Méguila 11b) précise que lors de la 3e année du règne d'A'hachvéroch, les 70 ans d'exil étaient arrivés à leur terme.
Esther fut conduite au palais royal dans la 7e année du règne d'A'hachvéroch (Méguilat Esther 2;16).

Calcul = 70 (exil jusqu'à la 3e année de règne) + 4 ans (7-3 = entre la 7e et 3e année de règne) = 74 ans + l'année lors de sa naissance en Israël.

Étant née quand elle est partie en exil avec Mordé'haï, on arrive ainsi à 75 ans!!

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+ 2°/ Vasti s'est mariée à 12 ans et demi avec A'hachvéroch et a été tuée à 20 ans ...

Nos Sages affirment (Midrach Yalkout Chimoni 1049) : "lorsque son père, le roi Balthazar, fut assassiné, [Vasti] était une néara et épousa A'hachvéroch".
Or, le Talmud affirme que "le terme de néara désigne une jeune fille n'ayant pas plus de 12 ans et demi."

La guémara (Méguila 11a) nous apprend que 7 années s'étaient écoulées entre la mort de Balthazar et le début de la 3e année du règne d'A'hachvéroch.

Ainsi, l'âge de Vasti lors de sa mise à mort = 12 ans et 6 mois (âge lors de son mariage) + 7 ans (jusqu'à la 3e année de règne d'A'hachvéroch) + 6 mois (les 180 jours de festin débutant au début de la 3e année de règne) = 20 ans.

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+3°/ Mordé'haï a allaité Esther lorsqu'elle était bébé ...

Le midrach (Béréchit Rabba 30;8) nous apprend que : quand Hadassa (=Esther) était encore un bébé, afin de lui procurer du lait, Mordé'haï se mit en quête d'une nourrice pour elle, mais il n'en trouva pas, et c'est lui, alors qui la nourrit.

Rabbi Bérakhya et Rav Abahou enseignent au nom de Rabbi El'azar : Il eut du lait, et l'allaita.
Quand Rav Abahou livra cet enseignement en public, il provoqua l'hilarité de ses auditeurs, auquel il déclara alors : "N'est-ce pas en accord avec l'enseignement de la Michna (Makhchirin 6;7) : "Rabbi Chim'on ben El'azar affirme : Le lait issu du mâle est pur." "

Le Rokéa'h fait remarquer que le mot dodo (דדו) = son oncle ("vayéhi omen ét Hadassa, hi Esther bat dodo" = Il [Mordé'haï] avait élevé Hadassa, qui est Esther, la fille de son oncle - Méguilat Esther 2;7), est écrit sans le vav, et peut être lu : dado = son sein.

Cela sous-entend que les "seins" de Mordé'haï se sont ouverts et ont miraculeusement produit du lait, ce "parce qu'elle n'avait ni père, ni mère" (=la suite du verset 2;7).

 

Source (b"h) : compilation de dvar Torah du Rav Yissa’har Dov Rubin (dans son livre : "Talélei Orot")

+ "Le roi s'irrita grandement (méod), et sa colère brûla en lui." (Méguilat Esther 1;12)

Le Mélits Yochèr commente que parfois, l'homme se met à penser que s'il disposait des moyens requis à cet effet, il pourrait exploiter à fond tous les plaisirs de ce monde.
Cette pensée est totalement fausse!

Comme nous le voyons, le roi A'hachvéroch possédait des trésors inestimables, il était beaucoup plus riche que tous les autres rois, et son pouvoir s'étendait sur un nombre d'états absolument prodigieux.
A 1ere vue, personne au monde avait de quoi jouir plus que lui!

Mais, à partir du moment où, du ciel, il a été décidé qu'il ne tirerait plus de plaisir, toute sa jouissance s'est transformée en tristesse et en amertume.

Ainsi, l'homme ne peut jouir plus que ce qui, du Ciel, lui a été accordé de jouir.

Comme l'a exprimé le roi Salomon dans Kohélet (2;26) : "A l'homme qui est bon devant Lui, Il a donné de la sagesse, du savoir et de la joie.
Mais au pécheur, Il a donné [pour charge] de recueillir et d'entasser ..."

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+ "Haman sortit ce jour-là joyeux et le cœur content" (Méguilat Esther 5;9)

Le Malbim pose la question : Est-ce seulement "ce jour-là" qu'il est sorti "joyeux"?

Et bien oui!
En dépit de tous les pouvoirs et de la fortune qu'il avait acquis, il n'avait jamais été heureux jusque-là!

C'est la manière d'être des impies, que toutes les richesses du monde ne parviennent pas à contenter, constamment insatisfaits de ce qu'ils possèdent et continuellement en quête de "plus".

Mais "ce jour-là", il atteignit le summum de la gloire et de la réussite, ayant été invité à manger en compagnie du roi et de la reine, laquelle exprima pour seule volonté de le convier une nouvelle fois avec le souverain!
N'avait-il pas toutes les raisons d'être "joyeux et le cœur content"!

Mais même cette joie ne s'est pas maintenue longtemps, car : "quand Haman vit Mordé'haï à la porte du roi qui ne se levait ni ne bougeait, Haman s'emplit de colère contre Mordé'haï" = tout son bonheur s'évanouit d'un coup ...

 

Source (b"h) : dvar Torah issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin