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Tsédaka la veille de Souccot

+ Tsédaka la veille de Souccot :

-> Il existe une coutume courante d'augmenter la quantité de tsédaka donnée avant Souccot. La source en est le Arizal (Pri Etz 'Haïm - fin du 28 Chaar) qui recommande de donner beaucoup de tsédaka la veille de Souccot. On raconte que son élève, le rav 'Haïm Vital, distribuait tout l’argent collecté pour la tsédaka la veille de Souccot et disait que faire la charité ce jour-là était très efficace.

-> Il est dit dans le Sidour haTanya (257:3) que la véritable joie ne consiste pas à être heureux seul, mais à rendre les autres heureux. Il compare cela à celui qui organise un mariage pour son fils et fait tout son possible pour le bonheur de tous. C’est pourquoi il recommande de donner autant de tsédaka que possible la veille de Souccot, afin d’offrir aux pauvres un joyeux Yomtov. Il faut s’assurer non seulement d’être heureux à Souccot, mais aussi de faire en sorte que les autres le soient aussi.

La mitsva de la Soucca représente le bita’hon

+ La mitsva de la Soucca représente le bita'hon :

-> La guémara (Soucca 2a) dit que la mitsva de la Soucca est de quitter sa résidence permanente (dirat kéva).
Le Sfat Emet (sur Souccot 5645) explique que cela signifie qu'il nous est ordonné de ne pas placer notre confiance en nos biens et nos richesses, mais de nous en remettre uniquement en Hachem.
Il explique que c'est pourquoi on appelle Souccot "Zman Sim'haténou", car il n'y a pas de joie comparable à celle ressentie par celui qui place sa confiance en Hachem.
C'est ce que dit le 'Hovot Halévavot (introduction au Chaar Habita'hon) : "Celui qui place sa confiance en Hachem tirera profit de l'argent (il aura la parnassa) sans avoir à se soucier de l'argent. Puisqu'il place sa confiance en Hachem, il ne courra pas après la parnassa."
Il accomplira seulement les devoirs qu'il est tenu de respecter et Hachem l'aidera et lui donnera ce dont il a besoin.

Le Sfat Emet ajoute que si les Sages de la Grande Assemblée (Anché Knesset Haguédola) ont décrété que nous devions prier Hachem et réciter les Hochanot à Souccot, c'est pour nous enseigner que chaque bénédiction dépend uniquement de Hachem et que, par conséquent, nous ne devons pas compter sur la récolte. C'est pourquoi Souccot est appelée : 'Hag Ha'assif (la fête de la moisson). Tout comme c'est la saison où les agriculteurs sont occupés à leurs occupations tout au long de l'année, c'est aussi le moment où Hachem envoie Ses bénédictions pour toute l'année.

Nous voyons donc que celui qui a du bita'hon en Hachem sera toujours heureux et méritera des bénédictions pour toute l'année. La base et la source de la mida du bita'hon est la fête de Souccot.

La joie de Souccot

+ La joie de Souccot :

=> Quelle est exactement la grande joie de Souccot? Qu'est-ce qui la différencie de tous les autres fêtes juives?
Nous allons voir quelques approches.

1°/ L'unité totale :
Le rav Shmouel Rozovsky (roch yéchiva de Ponovezh) suggère que la joie spéciale de Souccot découle de l'unité, qui imprègne chaque aspect de la fête.
Le midrach (Vayikra rabbah 30) enseigne que les 4 espèces, qui sont liées entre elles, représentent l'unité de tous les juifs, quel que soit leur niveau d'accomplissement religieux.
Il cite ces mots du roi Shlomo : "celui qui s'éloigne de la convoitise sera exposé dans chaque conclave de la Torah" (Michlé 18,1).
Rabbénou Yona (Shaaré Téchouva 1) explique : "Celui qui souhaite suivre ses désirs s'aliénera de la société et finira par n'avoir aucun véritable ami. Cela est dû au fait que chaque personne a ses propres inclinations et passions, ce qui l'isole des autres qui ne partagent pas ses propres besoins".

Le rav Rozovsky conclut : "Sans unité, il ne peut y avoir de joie, et c'est pourquoi Souccot, qui représente l'unité totale, atteint le statut de zman sim'haténou".
Nous pouvons ajouter que nos Sages (Soucca 43) enseigne que "tout le peuple juif est digne de résider dans une seule soucca". Bien qu'il existe de nombreuses interprétations de cette métaphore, il s'agit clairement d'une déclaration de notre unité.

2°/ Retourner à la joie pure de l'âme :
Le Shem MiShmouel souligne que l'on pourrait à première vue conclure que la joie de Souccot découle directement du fait que le Yom Kippour nous a pardonné nos fautes et que nous recommençons à zéro.
Cependant, il cite plusieurs preuves que ce n'est pas la source exclusive de la joie de Souccot. Il note qu'étant donné que notre âme vient d'en haut, où il n'y a que de la joie (Divré HaYamim I 16,27), nous devrions en vérité être heureux tout le temps. Mais comme le corps, qui vient de la terre, est sujet à l'abattement et au découragement, nous, qui sommes un composé des deux, oscillons entre la joie et la tristesse.
Dans les jours magiques qui suivent immédiatement Yom Kippour, lorsque nous avons été purifiés de nos fautes et que nous sommes sortis victorieux du jugement (midrach Vayikra rabba 30,3), nous pouvons à nouveau être pleinement joyeux.

Soucca = les Noms d’Hachem

+ Soucca = les Noms de Hachem

-> Le mot soucca s'écrit généralement סוכה, dont la guématria est de 91.
Le Nom Divin יהוה et אדני ont une guématria cumulée de 91 (soit 26 et 65).
Ainsi, la soucca reflète la combinaison et la fusion de ces deux Noms de Hachem.
['Héchek Shlomo, rav Shlomo haCohen de Vilna]

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-> A la fin de Néila, à Yom Kippour, dans une de ses versions nous implorons : "ya'hbiénou bétsel yado" (protège-nous à l'ombre de Ta main". À quoi fait référence cette demande?

Le rav Shlomo Zalman Auerbach explique cette prière en notant que lorsque l'on enroule son bras autour d'une autre personne en une étreinte, le bras entoure l'autre sur trois côtés.
Le haut du bras, l'avant-bras et la main symbolisent en fait les dimensions précises d'une soucca halakhique : deux murs pleins et un téfa'h.
Cette prière fait donc référence à la mitsva de la soucca : nous demandons à Hachem de nous étreindre dans la soucca, avec laquelle nous sommes entourés sur trois côtés.
S'asseoir dans la souka, représentant deux de Ses Noms, équivaut à recevoir une étreinte de Hachem.

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-> Le rav Nathan Wachtfogel suggère que lorsque nous nous plaçons à l'ombre de la soucca, nous transmettons un message tacite à Hachem.
Nous admettons ignorer l'issue des Yamim Noraïm. Lorsque nous entrons dans la soucca, nous proclamons à Hachem que puisque nous plaçons notre confiance en Lui, nos besoins doivent être pourvus, que nous le méritions ou non.
En entrant dans la souka, nous montrons que nous sommes sous Sa protection. Après tout, la soucca est le "Tsel" (l'ombre), du Maître du monde.

Nous sommes sous la protection de Hachem lorsque nous entrons dans la soucca, et pour cette seule raison, nous méritons d'être protégés et exaucés. Il est dès lors obligé de subvenir à nos besoins, même si nous n'avons pas mérité une issue favorable à Yom Kippour.

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[d'une certaine façon, même si l'on a pu donné le meilleur de soi à Roch Hachana et Kippour, on reste humble en affirmant que 100% de notre vie dépend de Toi Hachem.
Symboliquement on jette tout notre être (en ayant aucun plan B, aucun moyen d'espérer avoir quelque chose qu'en D.). Hachem nous attrape de Sa toute Main (Soucca), signe que plus on se repose dans la vie sur Hachem, plus on a confiance dans la façon dont Il gère notre vie, alors plus Il sera présent au plus proche de nous, pour notre bien. ]

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-> La récompense pour celui qui s'engage dans la guemilat 'hassadim est qu'après sa mort sa dernière demeure sera à l'ombre d'Hachem.
[Yalkout Chimoni Ruth - ot 422]

=> La récompense pour avoir accompli du 'hessed (bonté) est la protection à l'ombre d'Hachem.Lui-même!

Hochana rabba – Pourquoi frappons-nous les aravot sur le sol?

+ Hochana rabba - Pourquoi frappons-nous les aravot sur le sol?

-> Le midrach (Vayikra rabba 30,14) enseigne que les 4 Espèces que l'on utilise à Souccot représentent 4 parties du corps : l'étrog représente le cœur, le loulav la colonne vertébrale, les hadassim les yeux et les aravot, les lèvres, apparemment en position fermée.
Ainsi, les feuilles de la arava représentent ainsi une bouche fermée, indiquant que nous n'utilisons pas notre bouche pour nous livrer à des formes inappropriées de discours.

-> Il y a une coutume consistant à battre les branches d'aravot sur le sol lors de Hochana Rabba.
Le rav Tséma'h Gaon (Téchouvot haGuéonim - chaaré téchouva) explique, en s'appuyant sur le midrach précité, qu'en frappant le sol avec les aravot, qui représentent les lèvres, nous montrons à Hachem que nous comprenons qu'une grande partie de ce pour quoi nous devons faire téchouva tout au long des jours de Jugements est les fautes liées à la parole. Nous montrons à Hachem que nous allons rectifier ces manquements de la bouche et que nous n'allons plus nous engager dans des discours coupables.
Le verset déclare : "Qu'il mette la bouche à la poussière ; il peut encore y avoir de l'espoir" (Eikha 3,29).
Les fautes de la bouche figurent parmi les pires ... et les plus courantes. Si l'on veut effectuer une techouva significative, il faut commencer par rectifier la manière dont on utilise sa bouche.
La plus importante des fautes de la bouche est le lachone hara.

[selon le Zohar, les décrets d'Hachem pour l'année à venir ne "partent" qu’au début du 8e jour, le soir de Chémini Atséret, mais durant toute la journée de Hochana rabba qui le précède, il est encore possible de modifier le jugement.]
À Souccot, dont le point culminant est Hochana Rabba, le dernier jour de la kapara, nous nous engageons à ne plus jamais prononcer de lachon ara et à cesser d'utiliser notre pouvoir de parole pour des formes interdites de discours. Nous démontrons cet engagement en frappant le sol avec les aravot, qui ressemblent à des lèvres. Nous agitons symboliquement nos bouches dans la poussière, en espérant que nous aurons alors une chance de passer une bonne année.
[on peut éventuellement ajouter qu'on fait un acte extérieur témoignant d'un désir interne de préserver notre parole, grâce à cette sainte aspiration on peut bénéficier d'une aide et de bénédictions d'Hachem. ]

-> Le rav Tséma'h Gaon propose une autre explication. Jusqu'au dernier jour de Souccot, les Accusateurs dans les Cieux sont actifs contre le peuple juif, mais à Hochana Rabba, les mikatréguim, les Accusateurs, sont tous réduits au silence.
Frapper les "bouches" au sol indique que les Accusateurs sont réduits au silence.

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-> On peut rapprocher cela du fait qu'on va entrer dans Chémini Atsérét selon le midrach (Pessikta déRav Kahana 28) : "Lorsque les 7 jours de la fête [de Souccot] passent, Hachem dit aux Bné Israël : Mes enfants, Je sais que pendant les 7 jours de la fête, vous étiez occupés à offrir les sacrifices des nations du monde. A présent, vous et Moi nous nous réjouirons ensemble, et Je ne vous demanderai pas beaucoup : un seul taureau et un seul bélier. En entendant cela, les Bné Israël se mirent à louer D. et déclarèrent : "C'est le jour que D. a créé ; réjouissons-nous et soyons heureux en lui."

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-> Les 2 explications ci-dessus vont de pair. Notre engagement à garder la bouche fermée face à des discours inappropriés fait directement taire les accusateurs dans les Cieux.
Le 'Hafets 'Haïm (Chemirat haLachon - 'helek 1 - chaar azé'hira chap.2) explique que lorsque nous disons du mal d'autrui, lorsque nous jugeons défavorablement notre prochain, nous ouvrons la porte à ce que la même action soit dirigée contre nous par les Accusateurs célestes qui veulent que notre verdict soit sévère.
Mais si nous prenons soin de ne pas souligner les défauts des autres, alors dans les Cieux, eux aussi font preuve d'une grande retenue en pointant du doigt nos défauts.

Les femmes & mitsva de la Soucca

+Les femmes & mitsva de la Soucca :

-> Tossefot (Pessa'him 108b) demande pourquoi les femmes n'ont pas l'obligation de la mitsva de la Soucca.
Le principe "bien qu'elles aussi eussent fait partie du miracle" (af én ayou béoto anéss), oblige les femmes à boire 4 verres de vin à Pessa'h, à la lecture de la Méguila à Pourim et à allumer les nérot à 'Hanoucca.
En tant que bénéficiaires de ces miracles, elles aussi doivent participer et accomplir ces mitsvot.
Lorsque les Bné Israël étaient dans le désert, tout le monde, y compris les femmes, fut protégé par les souccot des Nuées de Gloire (Anané HaKavod). Par conséquent, logiquement, elles devraient elles aussi avoir l'obligation de participer à la commémoration de ce miracle, et devraient être tenues de s'asseoir dans la soucca.
Tossefot répond que ce principe (ci-dessus) ne s'applique uniquement aux mitsvot déRabbanan, et non aux mitsovot déOraïta (issues de la Torah).

-> Souccot n'est pas simplement une célébration du fait d'être les bénéficiaires des Anané HaKavod, un miracle dont les femmes ont autant profité que les hommes.
Souccot célèbre en réalité le retour des Anané HaKavod (qui sont parties suite à la faute du Veau d'or), annonçant le rétablissement de la relation privilégiée entretenue par le Klal Israël avec Hachem.
[le Gaon de Vilna dit que "vératsita banou" = et Tu nous as désirés = cela correspond à Souccot, qui symbolise le fait que Hachem nous désire suite à l'acceptation de notre téchouva après notre faute du Veau d'or, démontrant Son amour.]

La faute du Veau d'or, qui précipita le départ des Anané HaKavod, fut perpétré par les hommes du peuple juif et non par les femmes.
Le Tour (Ora'h 'Haïm - siman תיז) rapporte qu'à l'origine, Roch 'Hodech fut donné comme Yom Tov aux 12 tribus (chévatim), aussi bien hommes et femmes, mais ce Yom Tov fut retiré aux hommes. Roch 'Hodech demeura néanmoins en tant que Yom Tov pour les femmes, car elles n'avaient jamais servi le Veau d'or.
De même, le rav Akiva Eiger note, à propos de la coutume de ne pas porter de bijoux en or à Yom Kippour, car cela rappelle le Veau d'or (cela va venir nous accuser davantage), et les femmes, qui n'ont pas participé au Veau d'or elles peuvent porter de tels bijoux à Yom Kippour.
[en effet, on leur a pris de force leurs bijoux, mais dans leur grandeur elles ne voulaient pas participer à cette idole! ]

Ainsi, le 'Hatam Sofer (drachot - chénat תקצה) explique que puisque les femmes n'ont pas participé ) ma faute du Veau d'or, elles n'ont jamais été exclues des Anané HaKavod et leur relation avec Hachem n'a jamais faibli ni vacillé.
Ainsi, n'ayant jamais perdu l'ombre et la protection des Nuées de Gloire, les femmes ne sont pas obligées de commémorer leur retour. Seuls les hommes ont été privés des Anané HaKavod ; les femmes bénéficièrent continuellement, sans interruption, de la protection des Nuées de Gloire.
Elles ne sont donc pas incluses dans la célébration de leur retour, raison pour laquelle elles sont dispensées de l'obligation de s'asseoir dans la soucca.

[ainsi, leur dispense de cette mitsva n'est pas le signe qu'on dénigre les femmes, mais plutôt cela renvoie à leur grandeur! ]

Atséret de Shavouot et Souccot

+++ Atséret de Shavouot et Souccot :

+ Pour les fêtes auxquelles aucune mitzva spécifique n'est associée, la lumière Divine qui brille lors de ces fêtes peut être canalisée dans ce qu'une personne désire :

Shavouot et le 8e jour de Souccot sont tous deux appelés "Atséret".
Il existe deux types de lumière que Hachem fait briller sur le peuple juif. La première provient des mitsvot et des lois ('houkotav) que le peuple juif accomplit.
La deuxième sorte de lumière ne provient pas de l'observation d'une mitsva mais de l'abondante sainteté inhérente aux fêtes elles-mêmes.
Nous allons maintenant expliquer la différence.

L'illumination qui provient de l'observation des mitsvot est limitée et confinée par les commandements, qui sont eux-mêmes circonscrits, [ limités par l'espace et le temps ; les objets avec lesquels les mitsvot sont accomplies doivent être de dimensions données, les mitsvot ne doivent être réalisées qu'à des moments donnés, et ainsi de suite. ]

L'illumination émanant de l'abondante sainteté des fêtes n'est cependant pas confinée ou restreinte.
À Souccot et à Pessa'h, nous limitons l'illumination illimitée afin de pouvoir la recevoir correctement en observant les mitsvot associées à ces fêtes. À Souccot, nous observons la mitsva de la soucca et du loulav, et à Pessa'h, nous observons la mitsva de manger de la matsa et les autres mitsvot associées à ces jours, comme on le sait.

Les fêtes de Shavouot et de Shémini Atséret, en revanche, ne font l'objet d'aucune mitsva particulière. Par conséquent, la lumière de ces jours reste éloignée et non condensée.
Par conséquent, nous devons contenir et condenser cette illumination afin que les mondes inférieurs puissent la recevoir. Car sans une certaine constriction de cette illumination, le monde ne peut pas l'absorber.
Chaque individu doit canaliser cette lumière vers ce dont il a besoin, qu'il s'agisse de l'intellect, des enfants, de la santé, des moyens de subsistance, ... en fonction de ce dont chacun a besoin, il doit condenser l'illumination.

Compte tenu de cette explication, ces 2 fêtes : le 8e jour de Souccot et de Shavouot, sont appelées Atséret, car le mot Atséret fait allusion à cette condensation, car sa forme verbale ("vatéatsar" Bamidbar 17,13&15) connote la "constriction".
En d'autres termes, il nous est demandé de condenser l'illumination qui brille pendant ces jours. Lors de ces fêtes particulières, Shavouot et Shémini Atséret, une personne doit canaliser cette illumination afin que les mondes inférieurs puissent accepter la bonté généreuse de D.
En effet, si cette générosité n'est pas contractée, elle ne peut pénétrer dans notre monde inférieur.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shavouot ]

"Les parents recouvrent d'un habit leur bébé, nouveau né, afin de le protéger de la température ambiante.
A Yom Kippour, lorsque nos fautes sont expiées, nous sommes tous comparables à des enfants qui viennent de naître, et c'est pourquoi D. nous recouvre de Son bouclier protecteur, par le biais de la Soucca."

[le Tséma'h David]

-> "Le nom Soucca implique une couverture protectrice.
Le Zohar fait une analogie entre l'Arche de Noa'h, qui a protégé ses occupants d'un déluge déchaîné, et la Soucca, qui de même, nous protège de tout ce qui est mauvais.

Selon la guémara (Sanhédrin 108a), uniquement ceux qui étaient sans faute, pouvaient entrer dans l'Arche.
De même, la fête de Souccot suit directement le nettoyage [de nos fautes] à Kippour, aidant notre entrée dans la Soucca, sans péché."

[le Shém miShmouel]

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-> On peut citer 2 mitsvot que l'on peut accomplir avec tout son corps : la Soucca et le mikvé.
De même que le mikvé nettoie nos impuretés, de même, la Soucca nous aide à nous débarrasser de notre attraction vers l'impureté, puisque nous abandonnons le confort de notre maison, pour préférer compter sur la sécurité de Hachem.

"Une personne doit faire de grands efforts pour se réjouir durant la fête de Souccot, et si elle y parvient, elle est assurée d'avoir, de même, une année positive et pleine de joie."

[le Pélé Yoéts, citant le Ari Zal]

-> On demandé au Gaon de Vilna, quelle est, pour lui, la plus difficile des 613 mitsvot?

Le Gaon a réfléchit, et a répondu que la mitsva d'être joyeux pendant les 8 jours de Souccot est la plus difficile à accomplir.
En effet, elle nous oblige à mettre de côté toutes nos inquiétudes, nos soucis, nos peurs, et d'adopter une attitude positive et un état d'esprit joyeux pendant 8 jours entiers.

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-> "On a l'obligation de se réjouir durant la fête de Souccot (zman sim'haténou).
Lorsqu'une personne quitte sa confortable maison, et s'assoit dans une Soucca temporaire, elle se rappelle que le confort physique n'amène pas du véritable bonheur.

Nous faisons alors entrer dans notre cœur et dans notre cerveau l'importance de se satisfaire, de tout ce que D. peut nous donner, ce qui est la source du véritable bonheur."
[le Olélot Ephraïm]

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-> "Pendant que l'on accomplit la mitsva d'être joyeux, on ne doit pas fermer sa porte et célébrer seulement avec les membres de sa famille, car ce n'est pas de la joie qui provient d'une mitsva, mais c'est une attitude qui se limite à notre intérêt personnel.

La vraie joie est atteinte, plutôt, lorsqu'on invite chez soi une personne qui en a besoin, et qu'on lui permet de partager l'ambiance spéciale de la fête."
[Kad haKéma'h]

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-> "L'infinie joie qui était vécue au Temple durant les 7 jours de Souccot, était une fontaine de joie pour le monde entier durant toute l'année qui s'en suivait.

Dans sa racine, cette joie provient de l'état de pureté résultant de l'expiation atteinte à Kippour, juste auparavant.

De même, une fiancée et un fiancé, célèbrent leur joie pendant les 7 jours de Shéva Bra'hot.
Cette joie prend source dans le pouvoir d'expiation du jour de leur mariage, et elle va continuer durant toute la 1ere année de mariage [qui s'en suit]."

[le Sfat Emet]

"Celui qui s'imagine que le monde est durable et important en vient facilement au péché.

Par conséquent, pour se préserver de la faute, nous devons d'abord enraciner dans notre cœur l'idée que le monde est provisoire et éphémère.

Ainsi, pour nous éviter de retomber dans le péché après le jour du pardon, la Torah nous ordonne de nous convaincre de la précarité de ce monde en résidant dans la Soucca."

[le Saba de Kelm]