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Chaque personne rencontre des difficultés dans sa vie, mais nous devons nous rappeler qu'il s'agit de tests d'Hachem, qui ne met jamais personne à l'épreuve au-delà de ses capacités.
Lorsqu'une personne rencontre une certaine difficulté dans sa vie, c'est [qu'Hachem a jugé] qu'elle est capable de la surmonter.
Selon le Sifté Tsadik (Vayé'hi 14) : "Les ténèbres ne s'abattent pas sur une personne s'il n'y a pas un moyen de les éclairer".
[ "La charge supportée par un chameau est proportionnelle à sa force" (guémara Sota 13b). ]

Lorsqu'une personne rencontre une certaine difficulté sur son chemin, c'est un signe certain qu'elle a la force intérieure nécessaire pour la surmonter.
[...]

Certains expliquent que c'est la signification des mots de Barou'h Shé'amar : "barou'h gozér ou'mékayem" (béni soit Celui qui décrète et maintient). Lorsque Hachem impose un décret sévère à quelqu'un, Il lui donne également la force de le supporter, de se maintenir debout.
[rabbi David Abou'hatséra]

Hachem attend, pour ainsi dire, le service Divin que nous accomplissons au milieu des moments obscures (difficiles) de notre vie, car ce service lui est plus cher que tout autre avoda accompli à un moment où une personne est bénie par la sérénité et où les chemins de l'avodat Hachem sont illuminés pour elle, de sorte qu'elle se sent sanctifiée et élevée.
Son avoda au milieu des ténèbres est particulièrement chère à Hachem, qui apprécie ses efforts pour se souvenir de Lui et Le servir quelles que soient les circonstances.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

La souffrance indique qu’une personne est tsadik

+ La souffrance indique qu'une personne est tsadik :

-> Lorsqu'une personne subit des souffrances, elle devrait être grandement réconfortée par le fait que Hachem traite avec beaucoup de rigueur ceux qui sont les plus proches de Lui.
Le plan initial de la Création était que le monde soit administré par l'attribut de rigueur stricte, et ce n'est que parce que Hachem a vu qu'il serait impossible de survivre de cette manière qu'Il y a ajouté l'attribut de la miséricorde.
Cependant, l'intention initiale de Hachem n'était certainement pas vaine ; ce plan est resté en vigueur en ce qui concerne les tsadikim, que Hachem traite avec un jugement strict.
Lorsqu'une personne est traitée avec rigueur, elle doit savoir qu'elle est considérée comme un tsadik proche de Hachem, et le fait qu'on lui montre qu'elle est jugée comme l'une des justes (tsadikim) devrait être pour elle un grand encouragement.
Même s'il ne trouve aucune raison de se considérer comme juste (tsadik), l'homme voit avec ses yeux, tandis que Hachem voit le cœur (Shmouel I 16,7), et Hachem a certainement une connaissance de lui qui le rend digne d'être traité comme un tsadik.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

Toute notre douleur et notre souffrance [qu'on a pu avoir] sera renversée pour de bon, et Hachem nous réconfortera et nous consolera pour chaque goutte de souffrance.
Tout se transformera en bonheur et en joie véritables.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

Toutes les souffrances qui nous arrivent dans l'exil sont dues au fait que nous ne crions pas à Hachem avec nos prières.
Si nous prions, nos prières seront exaucées.
[ 'Hafets 'Haïm - Likuté Amorim 10 ]

Dans le futur, tout sera expliqué.
On nous expliquera pourquoi nous avons dû vivre ce que nous avons vécu.
Nous rirons alors de nos inquiétudes et de nos contrariétés de l'époque.
Nous verrons que tout était pour notre bien.
[rav David de Lelov ]

"Que seuls le bien et la bonté me poursuivent tous les jours de ma vie" (akh tov va'hessed yirdéfouni kol yémé 'hayaï - Téhilim 23,6)

-> Une personne ne sait pas toujours ce qui est bon pour elle, car qui est assez sage pour penser qu'il sait toujours ce qui est dans son intérêt?
Parfois, la bonté court même après la personne. Hachem, dans sa miséricorde, veut faire briller sur elle sa lumière, sa délivrance et son succès ; mais la personne n'a aucune idée qu'elle bénéficiera de cette chose et qu'elle réussira, et c'est ainsi qu'elle se détourne et fuit ce qui est pour son propre bien.

C'est pourquoi, avec une inspiration sainte, le roi David a demandé au nom de tout Israël : "Que seuls le bien et la bonté me poursuivent". Même si je n'ai pas assez de lucidité pour accepter ces choses dans ma vie, et qu'en fait je les fuis, je Te prie de faire en sorte qu'elles me poursuivent, jusqu'à ce qu'elles me rattrapent, que je les accueille et qu'elles apportent la bénédiction dans ma vie.
[Likouté Torah - Ki Tavo - au nom du Baal Chem Tov ]

-> Cet enseignement reflète l'idée que même les événements apparemment négatifs sont en fait pour notre bien.
La nature d'Hachem est en fin de compte aimante et bienfaisante, et par conséquent, même la souffrance se révélera en fin de compte avoir été pour notre bien.
En effet, la kabbale enseigne que de nombreuses choses ne peuvent être réparées que par la souffrance, comme la purification de certaines fautes. Dans ce cas, la bénédiction divine ne viendrait qu'après l'expérience de la purification.

Cependant, le Baal Shem Tov, dans son grand amour pour le peuple juif, a proposé un autre principe : D. est tout-puissant et peut donc accomplir la même réparation que la souffrance par des moyens aimants.

Le Baal Shem Tov a composé la prière suivante qui reflète cette idée : "Je sais que même le mal est pour mon bien. Cependant, Tu es D., et non un homme, et Tu peux transformer le mal en véritable bien, de sorte que même s'il ne reste plus aucun aspect du mal, il sera entièrement à mon avantage, de sorte que la réparation nécessaire puisse venir du bien lui-même."

Avoir de l’autocompassion dans nos difficultés

+ Avoir de l'autocompassion dans nos difficultés :

-> Il est difficile de grandir lorsqu'on a l'impression d'être une mauvaise personne. La douleur peut rendre difficile l'accomplissement des mitsvot, ce qui peut donner l'impression d'être mauvais.

Cela peut, à son tour, faire en sorte que l'on se sente encore plus mal, et c'est ainsi que le cycle commence.
La solution pour arrêter cette spirale descendante est appelée l'autocompassion.

Bien que nous ne puissions pas faire disparaître la douleur d'une personne, lorsque nous avons de la compassion, nous voyons sa douleur dans son contexte, nous voyons comment elle l'affecte et nous apprécions l'ensemble des souffrances qu'elle endure ainsi que les défis qu'elle doit relever.
Lorsque nous avons de la compassion pour une personne, cela l'aide, car elle se sent comprise. [pas seule dans sa souffrance]

Avoir de la compassion pour soi-même est également une bonne midda et un outil crucial pour la croissance (spirituelle).
Avoir de la compassion pour soi-même signifie être sensible aux circonstances uniques dans lesquelles on se trouve et comprendre pourquoi, dans ce contexte, sa croissance peut se sentir entravée.

La mise en contexte de ses épreuves aide à apprécier le fait que nos luttes uniques sont dues à nos circonstances et non à notre caractère mauvais ou médiocre.
Cela clarifie le fait que, dans le contexte plus large de ce qu'on traverse, il est raisonnable qu'on ait ces difficultés, et que d'autres personnes dans des circonstances similaires puissent également avoir des difficultés.
Un cycliste qui pédale en haut d'une montagne se déplace peut-être plus lentement qu'un cycliste qui pédale sur un terrain plat, mais la personne qui pédale sur un terrain plat n'est peut-être pas capable de rouler aussi vite si c'est elle qui pédale d'en-haut de la montagne.

Il est toutefois essentiel de comprendre que la personne en pleine croissance doit trouver un équilibre délicat. L'auto-compassion ne doit jamais se transformer en recherche d'excuses :
- Trouver des excuses, c'est tenter d'excuser le fait que l'on ne grandit pas.
- La compassion est un moyen de comprendre les épreuves auxquelles on est confronté et les raisons pour lesquelles la croissance est difficile.

L'auto-compassion ne dispense pas de la responsabilité de grandir. Il s'agit d'une tentative de comprendre ce qui rend la croissance difficile afin d'apprécier la totalité du défi et d'élaborer une stratégie de croissance efficace dans les circonstances actuelles.
Se trouver des excuses revient à rejeter la responsabilité de l'absence de croissance sur d'autres personnes ou d'autres facteurs, et à rejeter la responsabilité de ses erreurs sur les autres.

Si l'on peut comprendre que les circonstances rendent la croissance difficile, on ne doit jamais renoncer à sa responsabilité d'essayer de croître.
[en tant qu'être humain il est normal de tomber dans la boue, par contre on doit faire au mieux pour rester le moins possible au sol dans la boue, essayant de se relever pour avancer encore un peu plus sur le chemin unique de notre vie. ]

L'autocompassion aide à comprendre pourquoi on est confronté à des difficultés, mais ne dispense pas d'essayer de les surmonter.

Ma croissance est ma responsabilité. Bien que les choses spécifiques qui me mettent au défi ne soient pas nécessairement sous mon contrôle, le fait que j'y fasse face ou non, et la manière dont je le fais, sont toujours sous mon contrôle.

La spirale spirituelle descendante si fréquente chez les personnes souffrantes peut être gérée et évitée en faisant preuve d'auto-compassion.
L'autocompassion aide une personne à comprendre que ses luttes ne la rendent pas mauvaise. Cela seul peut l'aider à les surmonter.

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Chémini Atséret 5702 (1941) ]

La joie n’est pas contraire à la souffrance

+ La joie n'est pas contraire à la souffrance :

-> La joie est un concept confus. Tout le monde veut être heureux. En fait, c'est le plaisir que les gens recherchent le plus. Qu'est-ce que c'est exactement et qu'est-ce qui la génère?

Le joie est le plaisir que l'on ressent lorsqu'on change et que l'on grandit.
Si une personne change et grandit, elle sera heureuse.

Cependant, ce même monde qui est confus au sujet de la joie nous induit en erreur. Il nous dit que la souffrance est incompatible avec la joie et qu'une personne qui souffre ne peut pas être heureuse.
Par conséquent, nous passons notre vie à éviter la moindre souffrance parce que nous voulons tellement être heureux. Le problème, c'est que la joie vient du changement, et que le changement est douloureux.
Nous finissons donc par éviter le changement au nom de la joie et par devenir malheureux.
Si une personne change, elle sera heureuse même si cela lui fait mal.

La joie et la souffrance/douleur peuvent coexister. On peut être heureux même si l'on souffre. En fait, l'expérience générale des gens est que les moments les plus heureux de la vie n'arrivent pas lorsqu'ils sont assis à ne rien faire. Une personne est plus joyeuse lorsqu'elle est en train d'agir, d'accomplir, de devenir, de faire des efforts, de réussir.

En vérité, il n'y a pratiquement rien que nous ne ferions pas pour être heureux. Nous échangerions tous les plaisirs du monde contre la joie.
La joie est le plus grand plaisir de ce monde, et en faisant ce que nous sommes censés faire et en changeant en observant la Torah, nous recevrons non seulement un plaisir infini et éternel dans l'autre monde, mais aussi le plus haut niveau de plaisir de ce monde, la joie.

Il en ressort que les moments où le potentiel de joie est le plus grand sont en fait ceux où la Torah est la plus difficile à mettre en œuvre, en particulier les périodes de souffrance.
Plus nous nous efforçons de respecter la Torah en dépit des défis, des difficultés et de la douleur, plus nous changerons et plus nous serons heureux, même si cela fait mal.
En fait, il n'y a pas d'activité pendant laquelle nous ne pouvons pas être joyeux. Si nous changeons et grandissons, nous serons heureux malgré la douleur, malgré les larmes. Ce n'est pas une contradiction.

La vie peut faire mal. Mais si nous grandissons grâce à ce que nous vivons, nous serons heureux.

Nous ferions n'importe quoi pour être heureux, et le fait de grandir à travers la douleur peut faire que notre vie vaille la peine d'être vécue.

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Pourim 5700]

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-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Tétsavé) explique que le plus haut niveau de plaisir dans ce monde provient de la chlémout (la complétude), qui est ce que le Maharal (Déré'h 'Haïm 6,2) écrit génère la joie.
[le rav Akiva Tatz dit que la joie c'est le sentiment d'être en phase entre ce que l'on doit faire (les besoins de notre âme), et ce qu'on fait réellement. C'est cet état de complétude, nous exprimons pleinement notre intériorité à l'extérieur. ]

La souffrance

+ La souffrance :

-> Puisque la souffrance éveille une personne à faire téchouva, le mauvais penchant tente de la tromper en lui faisant croire que la souffrance n'est qu'un simple hasard et qu'elle n'a pas été décrétée par D.
Le Rambam (Hilkhot Taniot 1:3) affirme que si une personne pense que ses problèmes lui sont arrivés naturellement, refusant de considérer qu'ils lui sont arrivés en raison de ses lacunes spirituelles, elle risque d'être confrontée à d'autres problèmes.
En fait, nos Sages (Avoda Zara 55a) écrivent que la souffrance est l'exemple parfait de la providence divine : elle arrive un jour précis, à une heure précise, par l'intermédiaire d'une personne précise et d'une manière spécifique.

De même, rabbi Yaakov Its'hak de Balondov souligne qu'une personne est encline à penser que la souffrance subie par un groupe est un hasard pour chaque individu, mais cela aussi est une erreur, car rien n'est dû au hasard.
Et rabbi Its'hak de Vork de dire qu'une personne doit reconnaître que même les difficultés qui lui parviennent par l'intermédiaire d'une autre personne sont orchestrées [avec précision] par Hachem.

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-> Nos Sages (guémara Arakhin 16b) enseigne que même si une personne met la main dans sa poche pour en sortir 3 pièces et ne se retrouve qu'avec 2 pièces dans la main, ou si elle voulait une boisson chaude et qu'elle n'était que tiède, tout cela est envoyé par Hachem.
Ainsi, même le plus petit inconfort ou la plus petite difficulté sont le fruit d'un dessein.

C'est pourquoi les tsadikim ont demandé aux gens de dire : "Vois mes souffrances et mon labeur et pardonne toutes mes fautes" (Téhilim 25,18), même pour la plus petite contrariété.
Et rabbi Aharon Roth recommande que lorsqu'une personne est confrontée à des difficultés, elle dise : "Je crois que cette souffrance m'est arrivée à cause de mes péchés et je l'accepte avec amour".

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-> Nos Sages (Mékhilta, Chémot 19,9) écrivent qu'une personne qui accepte les difficultés avec joie en est récompensée.

-> Avant le décès du rabbi de Keresteer, le médecin savait qu'il souffrait beaucoup, même s'il ne donnait aucune indication. Le médecin lui demanda s'il souffrait et le Rebbe répondit : "Je ne souffre pas, mais j'ai très mal".
Lorsque rabbi Elimélé'h de Lizensk a été opéré de l'estomac, il a ri de la satisfaction d'avoir subi une telle douleur.
Une histoire similaire est racontée à propos de Its'hak de Kalov. Son médecin n'en croyait pas ses yeux et lui demanda comment il était possible qu'il soit dans un tel état de joie à un moment aussi difficile. Le rabbi de Kalov répondit qu'une personne ne doit pas remettre en question ou contester les actions d'Hachem et que la douleur qu'il avait subie était en fait un cadeau abondant qu'il méritait de recevoir.

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-> C'est une mitsva d'aimer Hachem quelle que soit la façon dont Il nous traite, même s'il nous prend notre âme. Et nos Sages expriment que nous devons nous réjouir davantage dans nos difficultés que dans nos bons moments (Sifri, Dévarim 32 ; Mékhilta, Chémot 20,20). C'est à ce niveau élevé que vivaient les 'hassidim et les tsadikim.

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-> Selon nos Sages, c'est en sachant que tout se passe selon la volonté d'Hachem que nous transformons l'amertume en douceur.
Ce qui empêche généralement les gens de vivre cette réalité, c'est un manque de croyance ou une affirmation subtile d'arrogance.
Rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk explique qu'un 'hassid sait qu'il n'est rien et que c'est pour cette raison qu'il accepte tout avec joie. Il pense également qu'une personne qui n'accepte pas les défis avec amour est toujours ancrée dans la matérialité.

-> Hachem a créé le monde afin d'offrir Sa bonté. Sur cette base, un tsadik a déclaré que si une personne a l'impression qu'Hachem ne lui a pas donné de bonté, ce n'est pas un hasard et il y a une bonne raison à cela.
De même, le 'Hatam Sofer raconte qu'il a demandé à un vieil homme de sa communauté sur quelle base spirituelle il méritait de vivre une longue vie. L'homme répondit : "Les gens demandent à Hachem pourquoi les choses leur arrivent, et comme Hachem est miséricordieux, Il les ramène à Lui pour répondre à leurs questions (provoquant leur mort). Mais moi, je ne demande pas".