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Le demi-Shékel = la pièce de l’égalité = tout juif restera toujours aimé et important aux yeux d’Hachem

+ Le demi-Shékel = la pièce de l'égalité = tout juif restera toujours aimé et important aux yeux d'Hachem :

-> Les dons pour les adanim (socles) et les korbanot annuels devaient être exactement d'un demi-shekel (ma'hatsit hashékel), ni plus ni moins.
Le verset souligne : "Le riche ne doit pas augmenter et le pauvre ne doit pas diminuer" (Ki Tissa 30,15).

Il y a toutes sortes de juifs, à tous les niveaux. Chacun accomplit les mitsvot en fonction de l'état d'avancement de son cheminement spirituel. Ceux qui sont riches en Torah, en amour et en crainte d'Hachem peuvent réaliser les mitsvot à un niveau tout à fait différent de ceux qui sont pauvres en connaissance de la Torah et en accomplissement spirituel.

Mais lorsqu'il s'agit des shékalim, tous les juifs sont les mêmes. Pourquoi?
En effet, le shékel, qui est une pièce de monnaie circulaire, correspond au youd du nom d'Hachem (יהוה).
Chacune des lettres du nom d'Hachem correspond à un niveau d'âme différent. Le dernier hé du nom d'Hachem correspond au niveau le plus bas de l'âme, le néfech, qui est enraciné dans le plus bas des mondes spirituels, Assiya, et se manifeste dans l'accomplissement pratique des mitsvot.

Le vav du nom d'Hachem correspond au roua'h, il est enraciné dans la Yétsira et se manifeste par l'émotion qui accompagne l'accomplissement des mitsvot.
Le premier hé correspond à la néchama, le niveau intellectuel de l'âme, qui est enraciné dans la Beria et où toute méditation sur la grandeur d'Hachem et la connaissance de la Torah a lieu.
Le youd du nom d'Hachem correspond au niveau le plus élevé de l'âme, 'haya, et est enraciné dans l'Atsilout, où l'âme s'attache à Hachem dans un lien spirituel (le plus élevé qui soit).

Dans ces 4 niveaux d'âme, il y a un grand écart entre un juif et son voisin.
Plus le niveau d'accomplissement de la mitsva est élevé, plus le néfech est rayonnante. Plus l'amour et la crainte d'Hachem sont débordants, plus le roua'h est dynamique.
Plus on est absorbé par la connaissance d'Hachem, plus la néchama est élevée. Plus l'attachement à Hachem est pur, plus le 'haya est active et évoluée.

Mais il existe encore un 5e niveau d'âme : la yé'hida, qui signifie l'unité.
La yé'hida est la racine de l'âme, là où elle est taillée dans l'unité pure et simple d'Hachem lui-même.
Elle ne correspond pas à une lettre du nom d'Hachem, mais au koutso shel youd, le point culminant du youd du nom d'Hachem.

Il peut y avoir des juifs plus élevés et de juifs plus abaissés, et même des juifs très fauteurs, lorsqu'ils sont perçus sur les 4 niveaux inférieurs de l'âme.
Nous y sommes évalués en tant que serviteurs d'Hachem, et il y a de meilleurs serviteurs, plus loyaux et plus dévoués, et il y a des serviteurs moins bons.

Mais au niveau d'âme appelé : yé'hida, nous ne sommes pas évalués. Nous ne sommes que des enfants d'Hachem, et un enfant n'est pas "plus enfant" ou "moins enfant", mais simplement "enfant".
Il n'y a rien qu'un enfant puisse faire pour se détacher d'un parent au point de ne plus être un enfant. Au niveau du yé'hida, tous les juifs sommes égaux.

=> La pièce de monnaie du demi-shekel, qui correspond au youd, contient également en elle-même le koutso shel youd. Ainsi, lorsqu'il s'agit de shékalim, "les riches n'augmentent pas et les pauvres ne diminuent pas". Au niveau du yé'hida, nous sommes tous des enfants d'Hachem au même titre.

[de même que chaque juif donnait une pièce de même valeur, de même chaque juif (le plus tsadik, comme le plus racha) est autant apprécié aux yeux d'Hachem (au niveau d'âme yé'hida). ]

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-> Si une personne faute, elle souille son âme. Les actes répréhensibles endommagent le niveau d'âme néfech, les émotions immorales polluent le roua'h et les pensées hérétiques contaminent la néchama.
Bien qu'il soit rare d'endommager le niveau d'âme 'hayah, des réchaïm profondément racha peuvent y parvenir.

Si un juif faute de manière constante et flagrante, il endommage son âme au point de la brûler et de la détruire en faisant fondre ses impuretés.

Cependant, le niveau d'âme yé'hida, la pointe du youd, ne peut jamais être endommagée.
Par conséquent, lorsque la purification est terminée, même l'âme juive la plus pécheresse sera reconstruite à partir de cette essence centrale et complètement réhabilitée. Il rejoindra alors le reste du peuple juif dans une égalité totale et complète de stature, de pureté et de proximité avec Hachem.

En revanche, l'âme d'un non-juif (étant d'une qualité moindre) n'a aucune racine dans le niveau d'âme le plus élevé : celui de la yé'hida.
Par conséquent, un non-juif peut détruire son âme entièrement s'il commet des fautes suffisamment graves. Il cessera alors d'exister en tant qu'individu. Les étincelles de bonté qui subsistent après le processus de purification sont redistribuées à d'autres âmes. Il s'agit d'un processus très douloureux réservé aux fauteurs les plus vicieux, comme Haman et Hitler.

[ ainsi un juif, garde toujours en lui un noyau de pureté, une partie très élevée d'Hachem (que les non-juifs n'ont pas en eux), qui même s'il a agit comme Haman, il pourra à partir de ce noyau effectuer son tikoun (réparation) pour redevenir sublime.
Ainsi, le désespoir n'existe pas : même si on a fait les pires fautes possibles, on a en nous cette graine d'âme (yé'hida) pour tout reconstruire, en plus de notre téchouva sincère qui peut tout réparer. ]

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-> Rabbi Chimon bar Yo'haï a dit à ses élèves que tous les juifs de l'époque de Pourim ont mérité d'être tous anéantis car ils se sont prosternés devant l'idole(à l'épqoue de Névou'hadnétsar).
Il ajouta : "Ils ne l'ont fait que superficiellement (extérieurement, mais pas dans leur intériorité), et c'est pourquoi Hachem ne les a traités que superficiellement, comme il est dit : 'Il ne les a pas affligés de Son cœur" (Eikha 3,33). [guémara Méguila 12a]

=> Rabi Chimon bar Yo'haï a expliqué à ses élèves : "Ils ne l'ont fait que de l'extérieur". Si les juifs fautent, c'est uniquement à partir des couches extérieures de leur âme.
Au fond (dans son niveau d'âme yé'hida), un juif ne faute jamais.

[ainsi, l'essence même de l'âme d'un juif, qui correspond au Kodech Kodachim (au Saint des Saints), ne peut jamais être souillée par une faute.
Un juif est toujours beau et aimé de papa Hachem (sa yé'hida étant toujours inchangée, pure comme à l'origine), et il pourra toujours se relever quelques soient les dégâts que ses fautes ont pu faire aux autres niveaux de son âme. ]

Prendre conscience de sa grandeur – Quelques pensées de nos Sages (partie n°1)

+ Prendre conscience de sa grandeur - Quelques pensées de nos Sages (1ere partie) :

-> Celui qui se considère comme étant inférieur, ne fera pas attention à son comportement.
[Rambam - Pirké Avot 2,13]

-> Si vous vous considérez comme mauvais, vous serez prêt à faire toute sorte de mauvaises choses, et vous n'essayerez pas d'acquérir des traits de caractère positifs.
Votre attitude négative concernant vous-même, vous laissera vide de qualités, de mérites.
[Séfer haMidot léhaMéïri - p.90]

[Puisque je suis si mauvais, alors c'est pas si grave si je faute! (je ne suis pas à une mauvaise chose prêt!)
Etant si nulle, pourquoi se changer, puisque tout est à changer! ...]

-> Si une personne ne se considère pas comme "une personne importante", elle ne se débarrassera pas de ses mauvaises habitudes.
[Rabbi Aharon de Karlin - Dor Déa]

-> Celui qui veut se grandir, doit être conscient de sa propre valeur, reconnaître son importance et celle de ses ancêtres ...
Il se dira à lui-même : "Je suis une personne trop géniale et importante pour m'abaisser à faire ce mauvais acte".

Si une personne n'est pas consciente de sa valeur, il lui est facile de se comporter d'une moins bonne manière.
[Rabbénou Yona - Chaaré Avoda]

[La principale arme du yétser ara est le doute.
Sous couvert d'humilité, d'honnêteté, il nous amène à douter de nous-même, car pourquoi aspirer à faire de grandes et belles choses, si je suis une personne si nulle.

=> Par le fait d'élever notre perception de nous-même, nous sommes alors capables de viser plus haut, et d'alimenter un cercle vertueux où l'on souhaite être toujours meilleur, toujours plus grand. ]

-> Ce n'est que lorsqu'une personne reconnaît qu'elle a le potentiel pour atteindre les niveaux les plus élevés, qu'elle va faire tout son possible pour faire de grandes choses.
[Rabbi Chlomo Finesilver - Hachlomat haMidot]

-> C'est uniquement une personne qui se sent intérieurement bien avec elle-même, qui va pouvoir accomplir la mitsva d'aimer son prochain.
[Rabbi Moché Rosenstein]

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-> Un ancien proverbe juif dit : "Celui qui a confiance en lui, gagne la confiance des autres".

=> Si l'on veut réussir à influencer positivement autrui, il faut d'abord croire en sa réussite b"h.

-> Une personne à qui il manque des sentiments internes de confiance en soi, ressent le besoin de recevoir des honneurs des autres.
Plus le manque d'estime de soi est important, plus on a besoin de la confirmation de sa valeur interne par le biais de l'approbation des autres.
[Rav Dessler - Michtav méEliyahou]

=> Si l'on n'a pas conscience de sa valeur, nous faisons dépendre notre paix intérieure du regard des autres.
Quel dommage car notre bonheur est à chercher en nous-même! ]

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+ Quelques conséquences du fait d'avoir une mauvaise estime de soi :

-> 1°/ une sensibilité accrue aux critiques :
La règle est que plus on se sent faible, plus on va être sur la défensive (tu t'es pas vu!, c'est à cause de ...), et on va consacrer toutes ses forces à essayer de cacher ses défauts, plutôt que d'y travailler dessus.

-> 2°/ une surréaction à la flatterie :
N'ayant que peu de valeur à nos yeux, on est très sensible aux louanges qu'autrui vont nous faire, et on sera particulièrement reconnaissant à toute personne qui nous flatte.

Au-delà d'être en état permanent de dépendance (donnez-moi ma dose de kavod!), le risque est d'être la proie d'un flatteur intéressé.

-> 3°/ une attitude hypercritique :
Lorsque l'on n'a que peu de valeur de soi-même, on va chercher à s'élever en descendant autrui par des critiques.
Plus on trouvera de défauts en l'autre, plus on se sentira bien.

[je construit mon bonheur par le fait d'écraser les autres : certes, je ne vaux rien, mais par rapport à tous les défauts présents chez lui, je ne suis pas si mal!
J'existe par la non existence de l'autre, et non par moi-même.]

-> 4°/ une tendance aux reproches :
Une personne qui a peu d'estime de soi, va toujours chercher à placer la raison de ses fautes et de ses manquements sur les autres.

Une telle personne a peur de prendre des responsabilités (car si j'agis, je risque de me tromper et cela va conforter le fait que je suis un nul. Plutôt ne rien faire!), et va émettre des reproches sur tout le monde sauf elle-même.

On en vient même à se plaindre auprès de Hachem (si seulement j'avais ça, alors moi aussi j'aurai été ...).

Plutôt que d'avoir une attitude responsable, on passe son temps à trouver des explications en se plaignant (c'est normal car lui, il a ; si j'avais alors j'aurai ; ...).

-> 5°/ une peur des autres, et une tendance à les éviter autant que possible.

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+ "Ils furent répugnants de devant les enfants d'Israël" (Chémot 1,12)

Selon Rachi : Ils ont été dégoûtés de la vie. (Cela signifie, selon certains que les égyptiens étaient dégoûtés d’eux-mêmes.)

Le Mé Marom commente :
Par cette phrase, la Torah vient donner une explication au fait que les égyptiens ont tant fait souffrir les juifs : car seul celui qui se méprise soi-même et n'estime pas son existence, pourra arriver à rendre amère la vie d'autrui.
Celui qui apprécie sa propre vie, appréciera aussi la vie des autres.

=> Ainsi, c'est parce que les égyptiens étaient répugnants à leurs propres yeux, qu'ils purent en venir à rendre si amère la vie des juifs.
[Ne pas avoir d'estime de soi, c'est en venir à détruire sa vie et celle des autres!]

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+ Hachem & le manque d'estime de soi :

-> Rabbi Akiva avait coutume de dire : "Bien-aimé est l’homme pour avoir été créé à l’image [de D.] ; Bien-aimé est le peuple d’Israël pour être appelé : "enfants de D." "
[Pirké Avot 3,14]

Ainsi, indépendant de toute chose, chaque juif doit savoir qu'il a une valeur infinie.
D'une certaine façon se dévaloriser, c'est dévaloriser le divin qui est en nous.

-> "De même que l’homme doit croire en D., ainsi doit-il croire en lui-même. […]
L’homme doit être convaincu que son âme vient de la Source de la Vie, et que D. a plaisir et jouissance d’elle."
[Rabbi Tsadok haCohen de Lublin – Tsidkat haTsadik 1,54]

-> Non seulement celui qui déteste une autre âme est appelé un racha, mais quelqu'un qui se déteste lui-même est également appelé un racha.
[rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]

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-> Une personne est obligée de se dire : "Le monde a été créé que pour moi" (guémara Sanhedrin 37a), et ainsi que : "Quand est-ce que mes actions vont atteindre celles de Avraham, Its'hak et Yaakov" (Tana déBé Eliyahou - chap.25).

L'attitude de la Torah est que nous devons être conscient de notre grandeur, ressentir de la fierté d'avoir été créé à l'image de D.
S'enorgueillir de la conscience de notre grandeur et de l'origine très élevée de notre âme, n'est pas seulement acceptable, c'est en réalité une obligation.

C'est un devoir impératif que de reconnaître nos qualités et de vivre en y étant conscient.
[Rabbi Avraham Grodzinsky - Torat Avraham]

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-> La différence entre le tsadik et le racha : le 1er prend conscience de ses forces et donc, il les exploite. Le second ignore ses capacités et n'en fait nul usage.
[issu de l'enseignement de Rabbi Na'hman de Breslev]

Dans ses lettres, rabbi Na'hman écrit :
"Nous devons nous renforcer avec de bons désirs et aspirations ...
Chaque personne doit croire en elle-même ; nous devons croire que le bien qui est en nous [même lorsque nous fautons] est toujours très, très fort.

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-> Le Sabba de Slabodka disait que l'essence de la modestie est la conscience d'être doté d'un potentiel élevé.

-> La Torah souhaite que nous ayons des sentiments de modestie, et non de petitesse.
La notion d'estime de soi, selon la Torah, est beaucoup plus grande que chez les non-juifs, car elle est basée sur la divinité qui se trouve en chacun de nous.

Une personne à qui il manque de l'estime de soi, a un manque d'appréciation de Hachem.

[Rabbi Mordé'haï Lichstein]

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-> Celui qui prend conscience de la grandeur inhérente qui est présente en chaque personne, et donc en elle même, fera attention à ce que son comportement ne soit jamais inférieur à la dignité d'une personne de haut rang.
[Le Na'halat Yossef ; Rachi sur la guémara Sanhédrin 37a]

[nous avons une partie divine en nous, et c'est nous qui le représentons sur terre]

-> A chaque instant, il faut se rappeler que l'on est un fils du grand Roi, et qu'il ne convient pas d'agir d'une façon basse et dégradante
[Rabbi Yonathan Eibeschuetz - Yaarot Dvach]

-> A l'image de chaque créature dans ce monde, nous nous devons du respect, car nous portons le tampon du Créateur (Hachem).
[Rabbi Raphaël Hirsch - commentaire sur Téhilim 111,2]

-> "Chaque âme juive est une parcelle de D. véritablement"
[l'Admour haZaken]

[L'humilité c'est être conscient de nos qualités internes, tout en sachant que c'est un don constant de D.
=> Avoir confiance en soi, c'est prendre conscience du dépôt divin qui est en nous (l'âme), afin de mieux la respecter en agissant selon la volonté divine.]

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-> "Vous êtes des fils pour Hachem votre D. ... car tu es un peuple saint pour Hachem ton D., et Il t'a choisi afin d'être pour Lui un peuple de prédilection parmi toutes les nations qui résident sur la face de la terre" (Réé 14,1-2)

Le rav Aharon Kotler écrit que tout homme d'Israël (tout juif!) peut accéder au titre de : "fils de Hachem faisant partie du peuple saint, peuple de prédilection".
Néanmoins, l'homme ne prend pas conscience de sa grandeur et ne perçoit vraiment que ses manques.
C'est précisément pour cette raison qu'il se diminue, à l'exemple d'un homme riche qui n'ayant pas connaissance de sa richesse, ne peut pas l'utiliser, et en réalité est pauvre.
Plus l'homme reconnaîtra son rang et sa dignité, plus il sera amené à améliorer ses actions, il s'éloignera alors de tout acte répréhensible et de toute conduite inconvenante.

Le rav Kotler cite ce que disent nos Sages (guémara Taanit 11b) : "L'homme doit toujours considérer qu'il y a quelqu'un de saint dans ses entrailles".
Il s'agit en fait de son âme et de son essence éternelle, son intériorité.
=> C'est en prenant conscience de cette spécificité qu'il se connaîtra vraiment, s'élèvera et se rapprochera de la spiritualité.

-> b'h, également sur ce sujet : https://todahm.com/2018/10/10/fierte-detre-juif-et-conscience-de-sa-grandeur

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-> "Il est indispensable de croire en soi. Quel que soit notre état actuel, bon, médiocre ou très mauvais.
L'étincelle, l'âme Divine qui séjourne en nous ne s'éteindra jamais."
[Rabbi Itsa'h Besançon]

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+ Nos Sages disent que chacun doit se dire : "Le monde a été créé pour moi". Mais cela n'est-ce pas orgueilleux?
En réalité c'est plutôt un message d'espoir, car quand un homme a fauté et s'est rabaissé, et que son mauvais penchant lui fait croire qu'il ne sert plus à rien, alors il se renforcera en disant qu'Hachem a tout créé pour lui. Et ce n'est bien sûr pas inutilement qu'Hachem a tout créé pour lui.
[Yichma'h Israël]

-> Se sentir indigne de servir Hachem est pire que l'arrogance.
[Beit Israël]

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+ Savoir s'identifier à ce que l'on est réellement :

-> ''Seuls les corps connaissent le stress ; les âmes sont sereines.
Identifiez vous avec votre âme ; le stress et la tension s'envoleront.
Votre essence n'est pas vos pensées négatives et vos sentiments angoissants, votre essence est votre âme."
[Rav Zelig Pliskin]

-> "Seuls nos corps ont été conduits en exil. Mais notre âme est libre et n'est soumise à aucune domination étrangère"
[Rabbi Rayats]

[Avoir confiance en soi, c'est s'identifier à son véritable soi, qui est divin, parfait, et qui a une valeur infinie, incomparable.

Débarrassée de tous ses doutes (qu'en dira-t-on, est-ce que j'en ai les capacités, ...), l'âme peut alors retourner vers son origine : Hachem, nous élevant avec elle, ainsi que le monde matériel dans lequel nous sommes.

A l'inverse, si l'on fait dépendre sa valeur interne de l’extérieur, nous aurons un bonheur qui va fluctuer en fonction des humeurs, des modes du moment, ...
Et si l'on fait dépendre ce bonheur de plusieurs paramètres externes, on passera notre vie en étant perpétuellement insatisfait (si je fais ça alors je serais bien, puis encore ça, puis ...).

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+ Soyons fier de travailler pour D. :

-> "La joie principale sur laquelle l’homme doit se réjouir, c’est la joie d’être juif."
[le Zohar]

-> "Le seul orgueil permis, c’est celui d’avoir un patron aussi puissant que notre Père Céleste (Hachem)."
[Rabbi Lévi Its’hak de Berditchev]

-> Il est dit à propos du roi Yéhochafat qui combattit l’idolâtrie de ses prédécesseurs et rétablit le service de D. : "Il s’enorgueillit de suivre les voies de D." (Divré haYamim II 17,6 – "Vayigba libo bédarké Hachem")

-> On demanda un jour au Rabbi Aharon de Karlin : "Rabbi, quel est le plus grave péché qu’un juif puisse commettre?"

Rabbi Aharon pencha la tête quelques longues minutes.
Ses élèves attendaient la réponse avec inquiétude.

Lorsqu’il la releva, il leur dit simplement : "Le plus grand péché, pour un juif, est d’oublier qu’il est fils du Roi."

=> Nous juif, lorsque nous prenons conscience de qui est notre Patron (Hachem), nous avons l'obligation d'en être orgueilleux.

Ainsi, avoir de l'estime de soi, c'est apprécier le fait d'avoir en soi une partie divine, de pouvoir faire des actions très élevées car dictées par Hachem (ex: la puissance de la prière, d'aider autrui, d'étudier la Torah, ...).
A l'inverse les non-juifs, eux font des actes vides de sens, car dictés par leur seule conscience, la société.

Une personne qui n'a pas d'estime pour elle-même, c'est qu'elle n'a pas suffisamment conscience de la grandeur de Hachem.
En effet, comment de pas être fou de joie à l'idée, que dans ce monde, nous sommes l'associé du Créateur, de papa Hachem.

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+ L'importance de prendre soin de soi, de se respecter :

-> Une fois, alors que Hillel quittait ses élèves, ces derniers lui ont demandé où est-ce qu'il allait.

- Il a répondu : "Je vais accomplir une mitsva"
- Ils l'ont questionné : "Quelle mitsva?"

- "D'aller me baigner dans les bains publics"
- "Est-ce une mitsva?"

- Hillel de leur dire : "Oui! Les statues des rois sont nettoyées et astiquées par la personne en charge de prendre soin d'elles, et cette dernière est rémunérée et voit même sa place dans la société s'élevée grâce à cette tâche.

Moi, qui ait été créé à l'image de D., combien à plus forte raison dois-je garder mon corps propre"

[midrach Vayikra Rabba 34]

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-> "Ne diminue à tes yeux aucune des bonnes actions que tu fais pour Hachem, que ce soit un mot ou un regard, car ce qui est minime pour toi est considérable pour Lui"
['Hovot haLévavot - Chaar 'Hechbon haNéfech - chap.5]

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-> Ne pas se maudire : https://todahm.com/2020/03/11/13341
-> La faute de Hével qui entraîna que Kaïn pu le tuer : https://todahm.com/2020/01/18/13443

"Lorsque le serpent est tombé sur 'Hava, il l'a souillée de son impureté.
Les Bné Israël ont été purifiés de cette impureté lorsqu'ils se sont tenus au mont Sinaï.
Les non-juifs, qui ne se sont pas tenus au mont Sinaï, n'en ont jamais été purifiés".
[guémara Shabbath 146a]

Même si un homme (juif) est faible et misérable (spirituellement parlant) sous un certain angle, il a le pouvoir de soutenir tous les mondes, ce que même un ange céleste ne peut accomplir.
Et il donne (si l'on peut dire) force et vaillance au Créateur du monde, comme il est écrit : "Il chevauche les Cieux par ton aide" (Vézot haBéra'ha 33,26).
Chacun (tout juif), aussi petit et simple soit-il, doit s'habituer à se considérer et à s'enorgueillir dans ce domaine en se disant : "Peut-être que grâce à moi, l'accomplissement de la Volonté Divine dans un certain domaine sera rendue possible?"
[Séder haYom]

Le Temple & amour d’Hachem pour chaque juif

+ Les Bné Israël avaient acquis de grandes richesses à leur sortie d'Egypte et encore plus au bord de la mer Rouge. Pourquoi donc D. leur a-t-il ordonné de couvrir le Tabernacle avec des peaux de chèvres et de béliers plutôt qu'avec de l'or et de l'argent?
Hachem aurait certainement été plus honoré aux yeux du monde si sa maison avait été recouverte d'or plutôt que de peaux de chèvre!

Le Tabernacle aurait pu être une magnifique structure entièrement faite d'or et d'argent, et sertie de pierres précieuses. Mais les nations auraient alors dit : "Hachem y fait reposer sa Présence parce que c'est l'édifice le plus splendide du monde. Si nous construisions un édifice aussi magnifique, Il y ferait reposer sa Présence".
Hachem a donc ordonné à Israël d'utiliser des matériaux ordinaires tels que la peau de chèvre et l'airain. Tout le monde savait alors que D. ne reposait dans le Tabernacle que par amour pour Israël.

En effet, "le Roi de la Paix s'est fait un Tabernacle avec le bois du Liban. Il fit d'argent ses colonnes, d'or son reposoir (le couvercle de l'Arche, où reposait la Présence divine), de laine pourpre son rideau suspendu (le rideau qui pend devant l'Arche)" (Chir haChirim 3,9-10).
Mais tout n'était pas d'or, d'argent et de pourpre royale. Le toit était fait de peaux. Et dans la cour du Tabernacle, on pouvait même trouver des récipients en laiton ordinaire.
La raison en était afin de montrer au monde que "l'intérieur était orné de l'amour des filles de Jérusalem" : le peuple juif (Rachi - Chir haChirim 3,10).
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma]

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[ainsi, en se tournant vers le Temple, d'une certaine façon on doit également se tourner vers l'idée que Hachem aime chaque juif d'un amour infini (indépendamment de ses actions bonnes ou mauvaise).
Plus nous avons conscience de cela, plus nous en avons de la reconnaissance, de l'ambition spirituelle, et une certitude que chacune de nos prières a de la l'importance, puisque nous avons de l'importance auprès du Roi des rois, notre papa Hachem. ]

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+ "Si un homme donnait toutes les richesses de sa maison par amour, il serait totalement méprisé" (Chir haChirim 8,7)

-> Dans l'avenir, les nations du monde engageront tout leur argent pour construire un Temple pour Hachem. Mais D. refusera en disant : "Dans le désert, mes enfants m'ont fait un Tabernacle avec des peaux de chèvres, et j'ai habité au milieu d'eux".

Les nations sont comme le pauvre homme qui a vu un beau portefeuille qui appartenait à un homme riche. Il dépensa tout son argent pour en acheter un portefeuille semblable. Les gens se moquaient de lui, car à quoi sert un portefeuille sans argent? [Ravach]

Même si les nations [du monde] donnaient tout leur argent pour un Temple, qu'y mettraient-elles?
Elles n'ont pas de Torah et ne peuvent pas accomplir le service du Temple.
"Si un homme donnait toutes les richesses de sa maison par amour" pour le Temple, qui était "paré d'amour" (Chir haChirim 3,10), "il serait totalement méprisé", car il n'a rien à y mettre.

C'est dans cet esprit que nous pouvons comprendre l'enseignement suivant : "Ne regardez pas le récipient, mais ce qu'il contient" (Pirké Avot 4,20) = ne regardez pas le Temple et ne désirez pas en faire un semblable ; regardez ce qu'il contient. Si vous pouvez fournir un contenu similaire, alors faites un Temple. Mais si vous ne le pouvez pas, à quoi cela vous servira-t-il d'en faire un?
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma]

"Comment un hérétique ou quiconque étudie notre statut unique pourrait-il ne pas avoir honte?
Nous sommes une nation en exil, un agneau dispersé parmi les nations. Nous avons souffert pendant des milliers d'années. Aucune nation n'est aussi persécutée que la nôtre. Combien nombreux sont nos ennemis, qui nous ont attaqués depuis nos premiers jours, souhaitant nous détruire et nous déraciner, à cause de leur haine et de leur envie. Mais ils n'ont pas réussi à nous détruire et à nous anéantir.

Toutes ces anciennes et puissantes nations sont oubliées.
Leur mémoire a disparu, leurs projets ont été réduits à néant et leurs ombres ont disparu, alors que nous, qui nous accrochons à Hachem, sommes tous vivants aujourd'hui.
Tout au long de ce long exil, nous n'avons pas oublié une seule lettre ou voyelle de notre Torah écrite, et toutes les paroles de nos Sages sont bien vivantes.
Aucun n'est resté sur le bord du chemin ... Tout cela est-il le fruit d'une simple coïncidence?

Par ma vie, je déclare qu'en contemplant toutes ces merveilles, elles sont plus grandes à mes yeux que tous les miracles et les merveilles qu'Hachem a accomplis pour nos ancêtres en Egypte, dans le désert et en terre d'Israël.
Et plus l'exil dure, plus le miracle est démontré, et plus nous sommes témoins de la puissance et du pouvoir d'Hachem."
[rav Yaakov Emden - intro à son Siddour]

Un jour, on a demandé au Rabbi de Loubavitch comment est-il possible d'être heureux alors qu'il y a tant de tristesse dans le monde. Il a répondu en disant : "Ne savez-vous pas que vous avez une âme [divine] sainte, comment pourriez-vous ne pas être joyeux?"

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[être juif c'est avoir une partie d'Hachem infiniment plus élevée (de l'intériorité de D.) que les non-juifs (de l'extériorité de D.).
Si nous avions conscience de la grandeur, de la confiance de l'honneur que nous fait Hachem en nous gratifiant d'une partie de son "intériorité", nous serions fou de joie, fou d'amour et de crainte pour papa Hachem. ]

Le juif = le but de la Création

+ Le juif = le but de la Création :

"La terre n'était que solitude et chaos" (véaarets ayta tohou vavohou - Béréchit 1,2)

-> Comme il est dit (Rachi Béréchit 1,1 ; midrach Vayikra rabba 36,4), tous les mondes spirituels ont été créés uniquement pour le bien du peuple juif et pour le bien de ce monde terrestre dans lequel l'humanité vit et sert son Créateur. Par conséquent, lorsqu'une personne considère le fait que tous les mondes et tous les anges ont été créés pour elle, cela devrait l'inciter à servir son Créateur béni, en réalisant que tout dépend de lui.
[Puisque tout a été créé pour que le peuple juif puisse accomplir la volonté de D. dans ce monde matériel, chaque juif devrait réaliser que l'existence continue de toute la réalité dépend de l'accomplissement de sa mission divine dans ce monde.]

C'est pourquoi la Torah explique cela en disant que "la terre n'était que solitude et chaos", ce qui implique qu'avant d'être créé, le monde existait dans la pensée de D. qui voulait le créer pour le bien du peuple juif.
C'est dans ce but que toutes les lumières célestes et les mondes raréfiés ont été créés et ont émané.
[rabbi Lévi de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béréchit 1,2]

Le Rambam (Commentaire sur la michna Sanhédrin 10,1) fait une liste des 13 Principes de Foi et ajoute : "Lorsqu'un homme croit en tous ces principes et qu'ils lui deviennent clairs, il est compté comme un membre du peuple juif ... Connais-les, révise-les de nombreuses fois et analyse-les bien ..."

La vie juive : tisser des liens d’amour …

+ La vie juive : tisser des liens d'amour ...

-> Le Rabbi Morde'haï Becher nous enseigne :
"Selon la conviction juive, le but de l’existence est de permettre aux êtres humains de créer une relation avec D.

Afin qu’une relation soit intime et pleine de sens, les 2 parties doivent pouvoir s’accorder.
Nous développons cette compatibilité avec D. en nous efforçant d’imiter Ses actions et Ses traits.

A travers l’accomplissement des commandements de la Torah nous apprenons à agir comme D. ; en améliorant nos traits de caractère, nous nous rapprochons des traits de caractère de D. …

La compatibilité parfaite ne peut cependant être atteinte que lorsque l’intellect est également développé convenablement, lorsque nous apprenons à penser comme D. "

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-> Le Ram'hal (Déré'h Hachem) a dit :
"Parmi tous les moyens que D. nous a donné pour se rapprocher de Lui, il en existe un supérieur aux autres : c’est l’étude de la Torah.
...

Dans Sa bonté, D. écrivit un texte conformément à Sa sagesse, qu’Il nous a ensuite remis.
C’est la Torah ainsi que les livres des prophètes qui suivirent.

Ces textes ont une propriété spéciale, à savoir que, lorsqu’ils sont lus avec sainteté et pureté, et avec la bonne intention ( =accomplir la volonté de D.), celui qui les étudie sera imprégné d’une grandeur particulière et atteindra un très haut niveau de perfection.

De même, lorsque quelqu’un s’applique à comprendre le contenu de ces livres, ainsi que les explications que D. nous a remis les accompagnants, il atteindra un niveau de perfection après l’autre.

Tous ces moyens que D. nous a donnés pour se rapprocher de Lui, dotent de grandeur non seulement celui qui les utilise, mais affecte l’univers tout entier ; le monde entier est élevé par l’effort d’une personne.

Et ceci est particulièrement vrai de l’étude de la Torah."

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D. étant infini, sa Torah est infinie.
Tant qu'il y a de la vie, il y a possibilité de chercher à utiliser toute occasion pour tisser des liens nous attachant le plus fortement possible à D.
(n'oublions pas qu'en cumulant plusieurs fins fils/petits actes, on obtient un fil très très solide nous liant à D. )

La vie est un vestibule nous préparant au monde futur.
Dans ce monde, on doit se muscler sur la problématique : Quelle valeur/importance je donne à D.?

(Ainsi, concrètement, selon mes capacités, jusqu'où suis-je prêt à sacrifier, mon "moi je", au profit du "D. veut", et cela par amour pour D. car telle est Sa volonté.)