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Les souffrances de l'exil pourraient conduire le juif au désespoir.
Cependant, ce désespoir provient seulement de son être physique.
Lorsque le juif est à l'écoute de son âme et se rend compte qu'elle dit : "Hachem est mon lot", il aura foi en son Créateur malgré toutes ses souffrances.

[Méam Loez - Eikha 3,24]

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-> On ne peut saisir la bonté de D. que si l'on recherche ... son âme.
Tant qu'on recherche des gratifications matérielles, on ne se sent jamais satisfait.
Quand on "recherche son âme", on peut connaître le bien véritable et comprendre que les difficultés sont des présents de D. destinés à nous élever et à nous purifier.
[rabbi Yonathan Eibschutz - Eikha 3,25]

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-> L'homme doit accepter la souffrance avec amour, puisqu'il sait que c'est D. qui l'a décrétée.
[Rachi - Eikha 3,28]

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-> "Quand Il [D.] a frappé, Il exerce Sa piété selon l'étendue de Sa bonté" (Eikha 3,32)
Rachi commente : L'attribut Divin de rétribution n'est qu'un moyen par lequel D. accordera Sa pitié par la suite. La punition expie la faute et rend l'homme digne de recevoir les bontés de D.

Selon le Alchikh haKadoch, ce verset veut dire : "Lorsque l'homme médite [sur ses fautes et se repent], Hachem exerce Sa pitié selon l'étendu de Sa bonté".

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-> Bien que le prophète Yirmiyahou (à qui l'on attribue le livre de Eikha) se soit lamenté de toutes les difficultés d'Israël, il considère ces tourments comme "les bontés de D." (Eikha 3,22).
Toutes les souffrances sont des bénédictions cachées destinées à élever Israël à un niveau supérieur de service de D.
[Méam Loez - Eikha 3,22]

-> b'h, notre relation avec les souffrances : https://todahm.com/2017/12/11/notre-relation-avec-les-souffrances

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-> "De quoi donc se plaindrait l'homme vivant, si ce n'est de ses péchés?" (Eikha 3,39)

-> Le midrach (Eikha 3,13) commente :
De quoi se plaindrait un homme vivant? N'est-ce pas suffisant qu'il soit vivant?
Rabbi Lévi dit : Hachem déclare : Ta vie est dans Ma main ... et tu te plains?
Rabbi Bérakhya dit : Pourquoi se plaindre de sa vie en ce monde? Il faut se plaindre de ses péchés! ...

La tendance à se plaindre est héritée d'Adam harichone. Bien que D. lui ait donné tout ce dont il avait besoin au Gan Eden, il a fauté et s'est plaint, en accusant 'Hava de la faute qu'il a commise ...
La foi parfaite en Hachem implique d'accepter Sa volonté même lorsque les événements semblent mauvais.

-> Rachi commente :
L'homme doit comprendre qu'il est jugé par D., qui est Juge équitable.
[Ainsi, de quoi les hommes se plaindraient-ils? Si un homme ressent le besoin de déplorer sa situation, il doit se rendre compte que sa propre conduite est en faute.]

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-> Lorsqu'une personne souffre, que D. préserve, elle ne doit pas dire que les choses sont "mauvaises", mais plutôt, que la situation est "amère".
En effet, Hachem ne fait jamais rien qui est mauvais.
C'est à l'image d'un médicament qui peut être très amer à prendre, mais qui nous est très bénéfique au final. De même tout événement qui nous arrive, dans ses moindres détails, a été décrété/administré par Hachem, et au final tout est pour notre meilleur bénéfice, même si sur le moment cela peut nous paraître amer.
[rav Moché de Kobrin]

[En entendant] chacun des commandements sortir de la bouche d'Hachem, les Bné Israël ont rendant l'âme, [et Hachem] fit descendre la rosée qui, dans l'avenir, ressuscitera les morts et ressuscita ces morts.

Au fur et à mesure que chaque commandement sortait de la bouche d'Hachem, le monde entier s'emplissait de l'arôme des épices parfumées.
Si le monde en était déjà si rempli après le premier commandement, où est allé cet arôme pour qu'il se remplisse à nouveau après le deuxième commandement?
Hachem a libéré un vent de sa réserve dont les courants ont dissipé chaque vague de parfum à tour de rôle.
[guémara Shabbath 88b]

=> Mais pourquoi l'âme des juifs s'est-elle éteinte en entendant les commandements?

-> Pour répondre à cette question, examinons la transition que le peuple a effectuée à ce moment-là (du don de la Torah au mont Sinaï).
Au départ, ils étaient des non juifs justes qui n'étaient pas encore obligés par la Torah et ils sont devenus des juifs observant la Torah.
L'âme d'un non juif qui observe les 7 lois noa'hides, aussi précieuse soit-elle, est insignifiante par rapport à l'âme d'un juif qui observe l'ensemble des 613 commandements.
La "transplantation" qui s'est produite au Sinaï, la greffe de cette nouvelle âme juive sur l'âme beaucoup plus petite qu'ils avaient auparavant, a été une expérience si traumatisante qu'ils ont perdu conscience, leurs âmes ont expiré.
[Sfat Emet - Shavouot 5649 ]

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[issu du dvar Torah : https://todahm.com/2024/06/07/42514 ]

Prendre conscience de sa grandeur – Quelques pensées de nos Sages (2e partie)

+ Prendre conscience de sa grandeur - Quelques pensées de nos Sages (2e partie) :

-> "Chaque personne est obligée d'être consciente qu'elle a une valeur énorme.
Cela ne fait pas allusion à une estime de soi illusoire, qui est basée sur un sentiment d'arrogance de se sentir meilleur que les autres, mais à une réelle estime de soi qui est totalement incroyable de par son immensité.

Chaque personne est obligée de se dire : "Le monde n'a été créé que pour moi" (guémara Sanhédrin 37a).
Rachi de commenter : "J'ai l'importance du monde entier".

Chaque personne est un phénomène unique, un événement qui n'a jamais eu lieu avant et qui n'aura plus jamais lieu ensuite.
Tu es un mélange unique de traits de caractère et de personnalité.
Tu es unique dans ta constellation familiale, né à un moment spécifique de l'histoire, et dans un environnement spécifique.

Cette unicité te donne une énorme importance, car il n'y a que toi qui peut accomplir les missions uniques de ta vie."

[Rav Wolbe - Alé Chour]

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+ "D. créa l’homme à son image ; c’est à l’image de D. qu’il le créa." (Béréchit 1,27)

-> La guémara (Yérouchalmi Nédarim 9,4) nous enseigne :
"Rabbi Akiva a dit : "Le verset : "Aime ton prochain comme toi-même" (Vayikra – Kédochim 19,18) est un grand principe de la Torah".
Ben Azaï a dit : "Le verset : "Lorsque D. créa l’être humain, il le fit à sa propre ressemblance" (Béréchit 5,1) est un principe encore plus grand"."

=> Comment comprendre l'affirmation de Ben Azaï?

Toute personne n’est qu’une parmi des milliards d’êtres humain, et la terre n’ai même pas un grain de sable dans l’univers.
Dans l’histoire du monde, que vaut la durée de notre vie.
Nous sommes constitués d’os, de muscles, de sang, …
Qu’est-ce qui fait que l’on doit à un homme plus de considération qu’à un animal ou un insecte?

Le fait que l’homme a été créé à l’image de D., va le transformer d’un état de "sans importance", "insignifiant" à celui de "sans comparaison", car même s’il semble minuscule, il est le summum, l’aboutissement de toute la Création.

=> Ainsi, c’est ce que Ben Azaï nous apprend lorsqu’il nous dit que le fait que l’homme a été créé à l’image de D. est un principe plus important que "tu aimeras ton prochain comme toi-même".
Etant créé à l’image de D., il doit être respecté en conséquent.

[Ne pas avoir confiance en soi, c'est ne pas avoir confiance en Hachem! ]

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-> Plutôt que de rechercher des titres de grandeur, il faut chercher à utiliser son potentiel interne au maximum.
Le Rachab disait : "Un homme doit méditer à ce qu'il peut être, à ce qu'il doit être, et à ce qu'il est effectivement".

-> Une personne qui ne fait pas dépendre sa grandeur de son âme divine, va facilement fuir le bonheur, car il y a toujours quelque chose qui nous manquera, qui pourrait être meilleur.

On peut citer l'exemple du roi de Babylone Névou’hadnétsar, qui au lieu de se focaliser et de profiter de sa grande puissance, va constamment se sentir embarrassé par le fait d'être petit et gros (midrach Tan'houma).
En se répétant que son corps n'était pas impressionnant, il se cachait tous les aspects positifs de sa vie.

[Avoir de l'estime de soi, c'est avoir la certitude que je suis au top, car c'est Hachem qui m'a fait! ]

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+ Prendre conscience de sa grandeur, ce n'est pas de l'arrogance :

-> La Torah nous demande de réaliser à quel point nous sommes élevés, et ce n'est qu'alors que l'humilité peut avoir de la valeur.
Ne pas avoir conscience de cela, n'est pas une qualité, mais un défaut majeur.
['Hovot haLévavot 6,2]

-> Moché Rabbénou, dont D. atteste lui-même qu'il est l'homme le plus humble, avait conscience de sa grandeur qui était équivalente aux 600 000 hommes de sa génération (la dor déa : la génération de la connaissance).
Cette conscience impliquait que ses actions devaient au moins être égales à celles des 600 000 autres juifs.

-> Rabbi Salanter, qui est à l'origine du mouvement du moussar, avait aussi conscience de sa grandeur.
Il disait : "Je sais que j’ai la capacité de 1 000 personnes, donc j’ai l’obligation d’agir comme 1 000 personnes."

-> Rabbi El'hanan Wasserman rapporte sur son maître le 'Hafets 'Haïm : "Bien qu'il était rempli d'humilité, néanmoins, il disait fréquemment qu'en ce qui le concerne, il avait la responsabilité pour le bien-être spirituel de toute la génération"

Il ne faut pas se mentir à soi-même en se dévalorisant sous couvert d'être humble, car en réalité c'est notre yécher ara qui désire que nous minimisons nos efforts (par paresse), en fuyant nos responsabilités.
=> Plus nous avons conscience des capacités dont Hachem nous a dotées, plus nous sommes responsables de devoir les utiliser pleinement

Imaginez si Moché rabbénou, le 'Hafets 'Haïm, ... n'avaient pas voulu prendre conscience de leur grandeur (sous couvert d'humilité), et se seraient dit : "Pour qui je me prends à accomplir autant de belles actions? Quel orgueilleux, je suis! Plutôt rester un bon juif dans la moyenne!!"
Quelle perte! Quel manque de respect pour Hachem qui nous dote d'aussi belles capacités!!

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Il n'y a pas d'humilité, sans conscience de sa grandeur.
L'estime de soi est la cartographie de mes capacités, qui sont les outils que D. m'a confié pour accomplir mon rôle sur terre.

Sans un inventaire complet de ces outils, nous ne pouvons pas tous les utiliser afin de faire de notre vie la plus belles des réalisations, qui nous suivra ensuite pour l'éternité dans le monde à Venir.
Quels regrets, et quelle honte nous risquons d'avoir pour avoir négligé notre propre valeur!

La vraie humilité, c'est être un gadol de soi-même (je réalise au maximum mes potentialités), et avoir conscience que cela est grâce aux dons permanents de Hachem (qui peut tout nous reprendre à chaque instant).
Avoir une vision où l'on n'est rien, où l'on n'a pas de valeur, c'est développer un orgueil de n'être rien, au même titre que certains ont un orgueil d'être tout.

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-> La conscience de sa valeur n'est pas contradictoire avec l'obligation d'être humble.
Quelqu'un qui pense mal de lui-même parce qu'il n'est pas conscient de ses forces, n'est pas un humble, mais un fou!

L'humilité est le fait de savoir au plus profond de soi, qu'absolument toute chose que l'on a, ne nous appartient pas. C'est plutôt un cadeau de D., qui déverse sa bonté sur nous.
Le plus une personne ressent que ce qu'elle a est un cadeau, le plus elle a d'humilité
[Rabbi Leib 'Hassman]

[Ainsi, l'humilité passe par une 1ere étape : être conscient de sa grandeur, et ensuite l'utiliser et l'attribuer à D.]

-> L'orgueil est positif lorsqu'il nous permet de reconnaître tous les trésors que Hachem a mis en nous, et qui n'attendent qu'à être exploiter.
L'orgueil devient négatif lorsqu'une personne demande aux autres de l'honorer.
[Rabbi Avraham Wolf]

-> Rabbi Sim'ha Zissel disait qu'il est faux pour un riche de se sentir supérieur aux autres grâce à sa richesse, et pour un pauvre de se sentir inférieur en raison de son manque d'argent.
Les 2 (richesse et pauvreté) sont des circonstances qui fournissent des tests, et ne sont pas le reflet de la valeur d'une personne.

[D. nous confie avec précision les outils adaptés à notre mission sur terre. S'ils sont plus importants qu'autrui ce n'est pas une source d'orgueil, mais de responsabilité à les utiliser pleinement.]

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+ Une mauvaise utilisation de l'humilité est une faute :

-> Bien que l'humilité est un comportement essentiel, une personne qui n'est pas consciente de sa grandeur peut violer la Torah toute entière à cause d'une humilité mal placée.
[Rabbi Yérou'ham Lévovitz]

[Une personne qui ne sait pas dire non, ne saura pas dire non à son yétser ara.
Penser que l'humilité c'est avoir le moins d'estime de soi possible, c'est donner les clés de soi-même au yétser ara.]

-> Même l'humilité, la reine des traites de caractère, peut se transformer en un mauvais trait de caractère.
Si l'on est trop soumis, on prend le risque d'être influencé par de mauvaises personnes à faire le mal.
[Rav Dessler - Mikhtav méEliyahou]

[l'estime de soi est la muraille nous protégeant de mauvaises influences extérieures.
A l'inverse, si l'humilité nous conduit à nous voir comme un nul, un rien, alors nous n'avons pas de gêne à fréquenter ou à faire des choses nulles.]

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-> "Chaque personne doit toujours 2 morceaux de papier dans sa poche.
Sur l’un, il inscrira : "Je ne suis que poussière et cendre."
Sur l’autre : "Le monde n’a été créé que pour moi."
Une personne doit avoir l'intelligence de lire chaque papier au bon moment."

[Rabbi Bounam de Psiskhé]

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-> Malheur à une personne qui n'a pas conscience de ses fautes, car elle ne sait pas quoi corriger.
Mais doublement malheur à une personne qui n'est pas consciente de ses qualités, car il lui manque les outils nécessaires pour se corriger.
[rav Yérou'ham Lévovitz]

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-> Le Ben Ich 'Haï enseigne qu'en terme de matérialité, on doit regarder les personnes qui ont moins que nous, et en terme de spiritualité, ceux qui ont plus que nous.

Selon la Torah, la jalousie se doit uniquement d'être constructive : ce que je vois en autrui doit m'inciter à grandir spirituellement.
A l'inverse, envier ce qui est extérieur à ma personne, ne va faire que générer des frustrations, de la haine.

Certaines personnes ont le besoin d'être la meilleure dans tous les domaines, sinon c'est un échec.
A l'image d'Haman, dont tout le royaume se prosternait devant lui, à l'exception d'une seule personne : Mordé'haï.
On est tous meilleurs dans certains domaines plutôt que d'autres. On est tous uniques.

C'est pour cela que l'on doit se comparer uniquement à nous-même : est-ce que je suis une bonne personne dans la réalité, par rapport aux potentialités que Hachem me donne?

Il ne faut pas être trop dur ou trop gentil avec nous-même : juste ce qu'il faut pour être constructif dans la joie!!

Ainsi, de la même façon que l'on doit se taper sur les doigts lorsque l'on agit pas comme on devrait, on doit savoir aussi se faire des compliments à soi-même, faire la fête, lorsque l'on réussit des objectifs (même petits!) que l'on s'est fixé.

En effet, c'est la capitalisation positive sur le passé qui nous donnera des forces pour accomplir la suite, selon le schéma : j'ai des objectifs -> je les réalise -> je suis très fier et content d'avoir réussi => j'ai la force pour de nouveaux objectifs et réalisations -> ...

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+ Ne laissons pas nos erreurs nous voler notre estime de soi :

-> Si tu as fait une faute, il ne faut pas s'en sentir découragé et en perdre le sentiment que l'on est quelqu'un d'important, car il n'y a pas de plus grand danger.

Mais plutôt, après une transgression, renforce-toi et élève-toi au-dessus de cette faute.
Garde ton esprit focalisé sur ton grand potentiel, et peu importe le mal que tu as pu faire par le passé, tu as toujours la possibilité de t'élever.
[Rabbi Nathan Tsvi Finkel ]

-> Un élève de Rabbi Na'houm Zev Ziv s'est trompé dans la prononciation d'un mot au cours d'une répétition de la amida.
Une personne lui a immédiatement fait une remarque, et suite à cela il a perdu ses moyens et était très nerveux de s'être trompé.
Après la prière, Rabbi Na'houm lui a dit : "Comment peux-tu être aussi arrogant? Penses-tu être parfait au point de ne jamais faire d'erreur?"

[parfois, même de façon inconsciente, on se gâche la vie, car on a fait une erreur banale, que l'on va grandir à nos yeux au point qu'elle devient presque l'erreur de notre vie!

=> Il est important d'avoir conscience que notre valeur intrinsèque, n'est pas remise en question à chaque échec de la vie.
Le fait de tomber signifie uniquement que l'on avance, que l'on essaie des choses, et au contraire c'est positif! ]

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-> Certaines personnes ont peur d'agir, en raison des éventuelles erreurs qu'elles risquent de commettre.
Elles renoncent à avoir un niveau supérieur, préférant ne pas se tromper.

Toute personne a l'obligation de se développer au maximum de ses capacités.
[Même] La personne la plus simple a en elle les potentialités pour la grandeur, pour peu qu'elle exploite ce qui a en elle.
[Rabbi Yossef Leib Bloch - Shiouré Daat]

[le yétser ara cherche en permanence à nous faire oublier nos immenses potentialités, pour ne pas que nous les exploitions en bien.
Utilisons ce que Hachem nous donne, et nous verrons à quel point il y avait des trésors en nous!]

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-> "La tristesse qui suit la faute est pire que la faute elle-même.
Davantage qu’il n’espère t’amener à fauter, le yétser ara guette ce sentiment de tristesse que tu ressentiras après la faute."
[le ‘Hozé de Lublin]

-> Un rabbin a un jour fauté pendant le jour de Kippour en arrachant par mégarde un poil de sa barbe.
Il a alors dit tout sourire au yétser ara : "Tu m’as eu une fois par la faute, tu ne m’auras pas une 2e fois par la culpabilisation, par la tristesse, car pour la faute, il suffit que je fasse une téchouva sincère pour m’en débarrasser."

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-> Le verset dit : "Écarte-toi du mal et fais le bien" = Car quand un homme veut faire le bien, le mauvais penchant vient lui présenter toutes les fautes et tout le mal qu'il a commis pour le décourager de faire des bonnes actions.
Aussi, le conseil est : "Écarte-toi du mal" et n'y prête aucune attention, comme
si tu n'avais commis aucune faute. Grâce à cela, "Fais le bien". Cela t'encouragera à faire le bien.
[Beit Avraham]

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+ Education des enfants & Estime de soi :

-> "La façon d'éduquer les plus jeunes, est de les élever en soulignant la grandeur qui peut devenir leur, s'il utilise leur potentiel."
[Rav Yé'hezkel Levenstein]

[L'objectif principal d'un enseignant est de transmettre de la confiance en soi et de l'estime à ses élèves, en montrant qu'en utilisant ses dons uniques, il peut devenir un grand personnage de l'histoire juive.

Plus généralement, nous avons tous tendance à être plus bavard lorsqu'il faut critiquer, faire des reproches à autrui, mais on considère comme normal la situation inverse.
Or, un des plus grands actes de bonté, est le fait de trouver ce qu'il y a de positif en l'autre, et de l'en féliciter, car cela va lui redonner de la vie, en lui insufflant un flux d'optimiste, d'estime de soi.
(Si untel dit que je suis quelqu'un de bien, c'est que c'est surement vrai. Je dois donc agir en conséquent.)

La vie est la mort sont au pouvoir de la langue.
Mes quelques mots à mon prochain, vont en faire une personne nouvelle, regonflée à bloc pour réussir sa vie!]

"Tout ce qui porte atteinte aux juifs sera détruit.
Cela fait référence même aux pierres utilisées pour mettre en application une peine [du beit din] de mort par lapidation ou bien à l'épée nécessaire à l'exécution d'une punition [du beit din] de mort par lapidation.
Elles sont brûlées, pour annuler leur force après avoir appliquées le décret.

Une fois que le jugement est exécuté, la compassion reprend le dessus à un tel point qu'il semble que Hachem regrette son jugement sévère."

[rabbi Moché Cordovero - Tomer Dévora - 9e Attribut]

Notre grandeur d’être juifs

+ Notre grandeur d'être juifs :

-> Il est vital à tout juif de se rappeler qui il est et la grandeur de son âme.
La Torah nous ordonne : "vous serez saints" (kédochim tiyou), ce sur quoi le midrach (Vayikra rabba 24) commente :"Une personne aurait pu aurait pu penser qu'elle pouvait être aussi sainte que Moi. C'est pourquoi le verset dit : "Car je suis saint : Ma sainteté est plus grande que la tienne."
[d'une certaine façon, un juif(ve) peut tellement s'élever spirituellement pour tendre vers le Divin, qu'on a besoin que Hachem nous précise dans la Torah qu'on pourra pas totalement L'égaler. ]

Rabbi 'Haïm Chmoulévitz (Si'hot Moussar - 5731 - chap.18) explique :
"La suggestion qu'une personne puisse penser qu'elle peut être comme Hachem est incroyablement effrayante, et si nos Sages ne l'avaient pas dit, il serait impossible de le dire.
Cependant, ils ont compris le niveau extraordinaire que nous sommes capables d'atteindre, devenir comme Hachem, et le verset ne nie pas cette grandeur, mais souligne plutôt que la grandeur d'Hachem l'emporte toujours sur la nôtre".

Notre âme est née devant le Trône de Gloire d'Hachem (l'intériorité de D.) et possède des pouvoirs et des capacités de grandeur presque infinis.
Nous avons tendance à sous-estimer nos potentialités spirituelles, et c'est une terrible tragédie de ne pas suffisamment les exploiter lors de notre bref passage dans ce monde.

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=> Comment se fait-il que, souvent, nous n'apprécions pas notre grandeur potentielle?

-> Le rav Hutner fait une observation sur l'histoire du monde :
Adam haRichon, le premier homme, avait la plus grande perception d'Hachem, mais au fil des générations, la conscience d'Hachem a diminué. À la 4e génération de l'histoire, le culte des idoles a démarré. Au départ, l'idolâtrie a commencé parce que les gens pensaient qu'Hachem était si grand et infini qu'il était impossible qu'Il puisse traiter avec les humbles humains sur une base personnelle, et par conséquent, ils ont cherché un intermédiaire. Depuis lors, le déni de la présence et de l'implication d'Hachem dans le monde n'a cessé de croître.

Même si, au fil des générations, la majorité des non-juifs ont adhéré à une forme de religion et accepté l'existence de D., une nouvelle catégorie de personnes s'est récemment développée : les athées, qui nient totalement l'existence d'un Dieu. Les athées affirment que le monde s'est créé tout seul et que les hommes ont évolué à partir de formes de vie plus primitives.
Aujourd'hui, la négation d'Hachem est si répandue que les gens nient même ce qui fait leur spécificité en tant qu'êtres humains. Ils nient la présence et le pouvoir de l'âme (néchama - part de divinité) qui leur donne la capacité de choisir le bien contre l'adversité et d'atteindre la grandeur et la noblesse.

Mais un juif est différent! Il vit avec la connaissance qu'il a la capacité d'atteindre des sommets spirituels incroyables parce que qu'il a en lui une âme qui a des pouvoirs infinis qui m'ont été donnés par le Créateur infini du monde.
Pour citer le rav Tsadok haCohen (Tsidkat HaTsadik 154) :
"De la même manière que l'on est tenu de croire en Hachem, on est tenu de croire en soi-même ... que son âme vient d'Hachem et qu'Hachem éprouve du plaisir et de la joie lorsque nous faisons Sa volonté".

De même, le Yaavets (Yaarot Dvach - drouch 16) demande de nous :
"Il est obligatoire de se rappeler à chaque seconde que nous sommes les enfants du Roi puissant et redoutable, et il n'est pas convenable que nous nous comportions comme de modestes paysans.
Si un juif se souvenait de l'immense grandeur de chaque juif, du fait qu'il est plus élevé que les anges, il lui serait impossible de sombrer dans les frivolités et les mondanités de ce monde et de se laisser entraîner par aux désirs [interdits]. "

[ nier sa propre grandeur, c'est nier Hachem, qui a planté Sa néchama (part de D.) en vous.

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-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 5:2) affirme que chaque personne a le choix de devenir un tsadik comme Moché Rabbénou.

Le rav El'hanan Wasserman explique que cela ne signifie pas qu'il peut devenir aussi grand que Moché, mais que, de la même manière que Moché Rabbénou a utilisé tout son potentiel pour atteindre le plus haut niveau possible, nous avons nous aussi la possibilité de développer nos forces et nos capacités uniques afin de nous élever à des niveaux spirituels fantastiques que nous pensons souvent être bien au-delà de nos capacités.

-> Le rav Segal (roch yéchiva de Manchester), pendant le hakafot animé de Sim'hat Torah, à un moment donné, les garçons dansaient énergiquement tout en chantant de toutes leurs forces la chanson bien connue "Ano, ano, ano av-do d'Koudcha Brich Hou" (Je, je, je suis un serviteur du Hachem" (extrait de la prière que Brich Shmé prononcée en sortant le Séfer Torah de l'arche). L'un des étudiants s'approcha du Rosh Yeshiva et demanda : "Il est certainement hautain de chanter "Je, Je, Je". Peut-être serait-il plus approprié de chanter "Je suis un serviteur, un serviteur, un serviteur" ?

"D. nous en préserve!" s'écria le roch yéchiva. "Je, et encore je, et encore je !"
Nous devons nous rappeler la grandeur de notre âme. Je suis un digne serviteur d'Hachem. Nous ne pourrons jamais nous le rappeler assez souvent.

Chaque juif a une tâche personnelle et une grandeur qu'il ne faut pas sous-estimer. Comme le dit la michna (Sanhédrin 5:4), chaque personne doit dire : "Le monde a été créé pour moi".
Il ne faut pas confondre cela avec de l'orgueil. Le 'Hovot haLévavot écrit qu'il existe une forme autorisée et nécessaire d'orgueil : la joie et la fierté que l'on éprouve à l'égard de la Torah et des mitsvot que l'on a eu le mérite d'accomplir.

Si un juif vit dans une région également peuplée de non-juifs, ceux-ci bénéficieront également de ses prières.
S'il prie et fait pleuvoir, ils bénéficieront également de la pluie, même si leur mazal dicte qu'il ne doit pas pleuvoir. C'est la bénédiction que Yaakov a reçue, selon laquelle Hachem lui donnerait une bonne terre et la rosée des Cieux.
[ Déguel Ma'hané Efraïm - Toldot 27,28 ]

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-> issu du dvar Torah : https://todahm.com/2018/02/04/yaakov-a-recu-une-benediction-directement-du-ciel

Fierté d’être juif et conscience de sa grandeur

+ Nécessité vitale de la fierté d'être juif et d'avoir conscience de sa grandeur :

-> "Si un juif avait la moindre idée de sa propre sainteté, il ne pourrait jamais fauter"
[Rav Barou'h de Mezhibozh - Petit-fils du Baal Chem Tov]

-> Le plus nous réalisons à quel point notre âme (divine) est sainte, le plus il nous sera facile d'éviter de faire la moindre faute.
[Rabbi Kalonymus Kalmish Shapiro - Esh Kodech]

-> "Vous êtes des enfants pour Hachem votre D." (Réé 14,1)
Rabbi Aharon Kotler (Michnat Aharon) commente : "ceci n'est pas une allégorique ou une hyperbole, mais une déclaration véridique dans tous les sens du terme."

En tant que Ses enfants, Hachem a de grandes ambitions pour nous.
Le rav Kotler de dire : "Hachem a donné à chacun d'entre nous une âme précieuse, et Il nous a envoyé (dans ce monde) pour une importante mission. C'est comme si un roi nous tendait Sa couronne pour la garder.
On devrait être submergé par l'amour et la confiance qu'a Hachem en nous."

[chaque matin dans le modé ani, nous disons d'ailleurs : grande est Ta confiance en nous (en redonnant notre âme divine avec laquelle nous pouvons faire d'énormes choses en bien ou en mal - "békhela rabba émounatékha")]

-> Chaque juif doit ressentir une importante joie du fait qu'il a été envoyé dans ce monde avec une sainte âme juive.
Le Zohar nous enseigne que si nous avions conscience d'à quel point Hachem aime chaque juif, nous rugirions comme des lions bondissant sur chaque opportunité de pouvoir faire Sa volonté.

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-> Alors que chaque nation bénéficie de racines issues de ce monde, les racines du peuple juif sont extrêmement surnaturelles et pratiquement inexistantes dans ce monde naturel.
[Sfat Emet - Yitro 5651]

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+ L'orgueil d'être juif :

-> Il existe une contradiction apparente :
- d'un côté, nous devons avoir de la fierté de pouvoir servir Hachem.
Il est par exemple écrit : "Son cœur s'enorgueillit de suivre les voies de D." (Divré haYamim II 17,6 – "Vayigba libo bédarké Hachem" - à propos duroi Yéhochafat) ;

- d'un autre côte : "Tout cœur hautain est en horreur à Hachem" (michlé 16,5).

Comment concilier les 2?

Rav Ben Zion Abba Shaül (Ohr léTsiyon) explique que :
- concernant le passé : nous devons rester humble ;
- mais concernant le futur : nous devons être plein d'orgueil et de passion (tu te rends compte que je travaille pour le Roi des Rois!!).
Nous devons aspirer à employer nos talents fièrement dans le service de Hachem.

-> "Mon âme trouve sa gloire en Hachem : que les humbles l’entendent et se réjouissent" (Téhilim 34,3).

Le Malbim commente :
Il existe un seul point où l'orgueil et l'humilité se croisent.
Une personne qui est fier du fait de pouvoir trouver refuge en Hachem s'élève vers Lui, jusqu'à atteindre un point d'union, où elle va se dissoudre dans l'étreinte de Hachem.

-> "La joie principale sur laquelle l’homme doit se réjouir, c’est la joie d’être un juif."
[le Zohar]

-> "Le seul orgueil permis, c’est celui d’avoir un patron aussi puissant que notre Père Céleste (Hachem)."
[Rabbi Lévi Its’hak de Berditchev]

-> "Le plus grand péché, pour un juif, est d’oublier qu’il est fils du Roi."
[Rabbi Aharon de Karlin]

=> Si nous voulons faire face au yétser ara, nous devons muscler notre conscience de notre grandeur.
Lorsque nous sommes plein d'orgueil de réaliser la volonté de Hachem, nous pouvons répondre au yétser ara en le méprisant : Pourquoi veux-tu que quelqu'un d'aussi important que moi, s'abaisse à de telles stupidités?

-> Rav Yossef Chalom Elyachiv a une fois fait remarquer que chaque génération possède une mitsva qui est particulièrement significative pour son temps.
La mitsva de notre époque dit-il est : "Que le Nom de D. soit aimé à travers toi."

La guémara (Yoma 86a) rapporte que lorsqu'une personne se comporte bien, on va dire d'elle : "Heureux soient les parents et les maîtres qui ont élevé une telle personne." (et inversement)

=> Combien devons-nous nous surpasser afin que l'on puisse dire en nous voyant : "Heureux soit le D. d'une telle personne!" [kiddouch Hachem]

[Si les juifs agissent d'une manière si élevée, combien à plus forte raison est infiniment élevé leur D.!]

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-> "Mordé'haï le juif" (fin de la Méguilat Esther 10,3) ; "Béni soit Mordé'haï le juif".

On ne donne pas à Mordé'haï le titre de : nassi, gaon ou bien tsadik, mais uniquement celui de : juif.
En effet, parmi tous les titres existants au monde, le plus important est celui : d'être un juif.

[Yekoutiel Yehouda Halberstam - Shéfa 'Haïm sur Pourim]

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-> Parfois, trop d'humilité peut provoquer que l'homme s'éloigne du service d'Hachem. Car, dans sa modestie à outrance, il ne croit pas que l'être humain, par sa prière et sa ToraH, génère un flux de vitalité dans tous les mondes, au point que même les anges se nourrissent de son service d'Hachem.
Si seulement l'homme avait foi en tout cela, combien aurait-il servi Hachem avec joie et vigilance!
[Baal Chem Tov]

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-> De la même façon qu'il faut croire en Hachem, il faut croire en soi-même.
A savoir, que Hachem s’intéresse vraiment à soi et que ses efforts ne sont pas vains, comme un animal qui, après la mort, disparaît complètement.
Non ! Il faut croire que son âme émane de la Source de la vie et que Hachem prend du plaisir et se délecte de lui à chaque fois qu'il fait Sa Volonté.
[rabbi Tsadok haCohen de Lublin - Tsidkat haTsadik 1,54]

-> Notion de fausse humilité : https://todahm.com/2020/12/27/29965

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+ Avoir de la bonne estime de soi :

-> "Ne sois pas un racha à tes yeux" (Pirké Avot 2,13)

Le yétser ara fait tout pour que l'on ait une fausse humilité, car cela paralyse une personne.

Une humilité saine, nous pousse à nous développer, à grandir (je suis conscient que j'ai des capacités de folie, octroyées directement par D., et je vais donc tout faire pour les exploiter au maximum dans la réalité).

Une fausse humilité, sous forme d'un manque d'estime de soi, amène des pensées du type : "Puisque je suis si peu de chose, pourquoi devrais-je même essayer? Une personne avec si peu de valeur que moi, ne peut qu'arriver de toute façon à rien."

[Rabbi Its'hak Yaakov de Biala - Divre Binah]

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,4) enseigne :
"Un juif ne doit jamais dire dans son cœur : "Quelle est ma valeur? Que valent mes actions?".
A la place, il doit comprendre, savoir et internaliser que chacune de ses actions, mots et pensées, à chaque instant, sont pleins de valeur. Rien n'est perdu, que D. nous en préserve.
Comment sont élevées nos actions, car elles vont toutes dans les mondes Supérieurs et ont un effet significatif."

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,4) enseigne :
"Que l’homme ne se dise pas : qui suis-je ? Et dans quelle mesure mes actions auront-elles une quelconque influence?
Mais qu’il sache et qu’il fixe dans son cœur que chacun des détails de ses actions, de ses paroles, de ses pensées, à chaque instant, possède des effets extrêmement grands.
Comment ne pas trembler lorsque l’on se rend compte des conséquences de nos bonnes actions et des destructions terribles de nos mauvaises actions qui sont bien pires que celles que Névou'hadnétsar ou Titus ont pu commettre ; car si ces deux derniers ont pu détruire le Temple d’en bas, leurs actes n’ont eu aucun effet en haut ; alors que par nos fautes nous empêchons Hachem d’exprimer Sa force et Sa bonté sur terre et nous laissons son Temple, en haut et en bas, être rendu impur.
Ce n’est que par les fautes des Bné Israël en bas, que les Temples ont été détruits, comme nos Sages l’ont dit (Midrach Eikha) : "de la farine moulue, Titus est venu moudre" ...
Celui qui a une mauvaise pensée dans son cœur (débauche), il la fait rentrer directement dans le Kodech haKodachim (saint des Saints) d’en haut car le cœur du Temple qui est le Kodech Hakodachim et le Arone est parallèle au cœur de l’homme en bas.
C’est pourquoi Hachem n’a pas dit : "fais-moi un Michkan et Je résiderai en lui" (Térouma 25,8), mais "fais-moi un Mikdach (Temple) et Je résiderai en eux (dans les bné Israël)" ... car tout l'essetiel du Temple, de la résidence de la Chekhina, du Kodech Hakodachim est centralisé autour de l’homme qui, s’il se sanctifie et s’élève par les mitsvot, deviendra lui-même un Temple (beit midrach) et Hachem sera en lui."

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-> Si une personne ne se considère par elle-même comme étant une personne importante, elle ne pourra pas se débarrasser de ses mauvaises habitudes.
[Rabbi Aharon de Karlin]

-> "L'homme qui ne médite pas sur sa splendeur est semblable aux animaux" (Téhilim 49,13)

-> Une personne est obligée de contempler et de reconnaître l'énorme importance de l'âme (divine) qui est en elle.

Il est vital de se focaliser sur ses forces et ses qualités, ressentir de la gratitude pour les dons et les capacités dont nous avons été gratifiés. [...]
Une personne consciente de cela fera toujours attention au fait que ses actions reflètent son haut niveau d'honneur et de grandeur, et dans le cas contraire elle s'en abstiendra, car cela n'est pas digne d'une personne importante.

[Rabbi Aharon Kotler - Michnat Aharon]

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-> C'est seulement un fou qui est inconscient de ce qu'il est véritablement.
L'humilité est le fait d'être conscient de chacune de ses qualités, et de les exploiter tout en sachant que c'est totalement un cadeau de Hachem.

C'est ainsi que par exemple :
- Rav El'hanan Wasserman rapporte que le 'Hafets 'haïm, qui est un symbole d'humilité, disait fréquemment qu'il portait la responsabilité pour le bien-être spirituel de toute la génération.

- Rav Israël Salanter disait qu'il avait les capacités de 1000 personnes, ce qui impliquait qu'il devait agir comme 1000 personnes.

- De même, Moché rabbénou portait l'ensemble du peuple juif de la génération de la connaissance, dont aucune autre n'aura un tel niveau jusqu'à la venue du machia'h.

Les juifs sont liés les uns aux autres.
Se laisser aller, c'est handicaper tout ceux que l'on pourrait impacter par nos actions positives.

Après notre mort, on nous montrera qui l'on aurait pu devenir, et tout ce que l'on aurait pu apporter au monde.
=> Comment pouvons-nous, de notre vivant, nous enorgueillir de n'être rien alors que D. nous a donné des outils de folie?

[On a tous une partie de D. en nous ('helek Elokim).
Ainsi, se considérer comme un nul, c'est considérer Hachem comme nul, puisqu'il est en partie en nous!! ]

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-> Toute personne se doit de croire que le bien qui est en elle [même lorsqu'elle faute] est très, très puissant.
[Rabbi Nathan de Breslev - lettre n°320]

-> De même qu'une personne est obligée de croire en Hachem, elle est obligée de croire en elle-même.
[Tsidkat haTsadik - lettre n°154]

-> Hachem aime chaque personne plus qu'aucune personne ne pourra jamais s'aimer elle-même.
['Hafets 'Haïm - Chmirat haLachon]

-> "Toute personne a l'obligation de dire : Le monde n'a été créé que pour moi." [guémara Sanhédrin 37a]

Rachi : chaque personne est considérée comme un monde entier.
Rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm) : "Chaque personne est une raison unique pour la Création du monde, car elle a des capacités (uniques) d'insuffler du sens dans le monde".

-> "Si je ne suis pas pour moi, qui sera pour moi ?" (Pirké Avot 1,14)
L'idée derrière ces mots de Hillel est que nous avons tous en nous des capacités incroyables et uniques, permettant de transformer et d'élever ce monde afin que Hachem réside au maximum parmi nous.

-> Chacun d'entre nous est un élément important de l'orchestre de Hachem.
Si l'un d'entre nous, avec ses capacités uniques, est manquant, alors l'harmonie (de ce monde) est déficiente.
Chacun de nous doit apporter sa propre contribution à la symphonie du Maître de l'univers.
[Rav Its'hak Zilberstein]

-> "Vous serez pour Moi un royaume de princes et un peuple saint" (Yitro 19,6)
Selon le rav Wolbe (Alé Chour), Hachem a transmis ces paroles au peuple juif avant le don de la Torah, car le fait d'avoir une bonne estime de soi est un prérequis à une vie selon la Torah.

-> De nombreuses mitsvot ont pour but de nous imprégner d'un sentiment de royauté.
Parmi elles, il y en a liées à Pessa'h : le sacrifice de Pessa'h devait être rôti, car les rois et les nobles mangent leur viande de cette façon (Séfer ha'Hinoukh - mitsva 7) ; il est interdit d'en laisser le moindre reste car les rois et les ministres n'ont pas besoin de laisser des restes pour les jours à venir (idem - mitsva 8 ).

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-> Ne te dis pas combien sont grands mes problèmes, mais plutôt combien est grand ton papa Hachem.

=> Nous devons tâcher d'avoir toujours conscience de l'infinie grandeur de D., car par ricochet nous devenons également très grand, et la vie peut alors pleinement être vécue, dans la joie et le shalom.

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+ Ambitions dans la Torah :

-> Selon le 'Hafets 'Haïm chaque élève de yéchiva doit aspirer à être le meilleur élève au monde.

-> Rabbi Moché Feinstein (Introduction Igrot Moché) dit que dans tous les domaines nous devons avoir des aspirations réalistes, mais cela n'est pas le cas pour l'étude de la Torah : l'unique façon d'y réussir est d'avoir un objectif très élevé.

-> Par exemple, lorsque le rav 'Haïm Chmoulévitch a demandé à son oncle le rav Avraham Yaffen : quel était le meilleur élève de sa yéchiva, il n'a pas pointé le plus brillant ou le plus profond, mais le Steïpler : celui qui avait le plus de détermination.

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-> b'h, Issu du divré Torah de ce site, intitulé : Questions/Réponses - Paracha Térouma (question n°4) :

Hachem a ordonné à Moché : "Tu feras 2 Chérubins en or" (Térouma 25,18) sur le couvercle de l'Arche.
La guémara (Baba Batra 99b) enseigne que les 2 chérubins se regardaient l'un l'autre, lorsque les juifs faisaient la volonté de Hachem, et miraculeusement se détournaient lorsqu'ils fautaient.
=> Comment comprendre la guémara (Yoma 54b) qui nous enseigne que lorsque les non-juifs sont entrés dans le Temple pour le détruire, ils ont trouvé les Chérubins s'enlaçant amoureusement, alors que c'était clairement un moment où le peuple juif ne faisait pas la volonté de D.?

-> Le Shita Mékoubétsét (guémara Baba Batra 99a) répond que Hachem a placé les Chérubins dans cette position afin que les non-juifs puissent se rendre compte d'à quel point Il nous aime, et ce même à un moment aussi tragique. [le Temple vient de se détruire suite à notre comportement (fautes)!]

Le rav Galinsky (véIgadéta) dit : en comparaison des nations, les juifs sont toujours considérés comme bons.
Il rapporte d'ailleurs les paroles du Noam Elimélé'h (Likouté Chochana) : "Même le pire des juifs est plus grand que le meilleur des non-juifs!"

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-> Les juifs sont considérés comme les enfants de D., dont l'âme est liée au Trône de Gloire. Par conséquent, Hachem nous parle constamment car un père ne se retient pas de parler à ses enfants.
Cependant, parce que nous sommes corrompus par nos passions, nous n'avons plus le mérite de L'entendre.
[Méam Loez - Yitro 20,1]

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-> Toutes les âmes du peuple d'Israël proviennent du Trône de gloire d'Hachem dont une partie de Sa lumière réside à l'intérieur de ces dernières, comme il est écrit : "Car la part d'Hachem est Son peuple" (Haazinou 32,9).
[Zohar Michpatim 94]

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-> Si un ange se trouvait dans un endroit où sont réunis 10 juifs ensembles, même qui n'étudient pas la Torah, il serait pris d'une crainte et d'un effroi sans limite, du fait de la Présence Divine qui réside parmi eux, au point même de disparaître complètement.
[le Tanya]

[combien nous devons être fiers et heureux d'être juifs!]

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b'h, à ce sujet, voir également :
-> https://todahm.com/2020/03/22/12368
-> https://todahm.com/2020/03/22/12455
-> https://todahm.com/2020/03/22/12505

-> Une vie pleine de sens, dans un environnement non-juif : https://todahm.com/2022/03/17/une-vie-pleine-de-sens-dans-un-environnement-non-juif

Les juifs surpassent les anges

+ Les juifs surpassent les anges :

-> Selon nos Sages (voir Baba Batra 75b) : "A l'avenir, les Anges de Service (mal'akhé hacharét) diront 'saint' [kadoch] devant les justes (tsadikim) [de la même manière que nous déclarons aujourd'hui la sainteté de D. dans nos prières (kadoch, kadoch, kadoch) ]."
Ainsi, les justes (tsadikim) sont supérieurs aux êtres célestes.
[or dans un sens : "Ton peuple n'est composé que de justes" (vé'ameé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21) ]

C'est à cela que fait allusion le verset "D. ouvrira pour vous Son bon trésor, les cieux" (Ki Tavo 28,12) : la bonté qui est le trésor des êtres célestes, qui vous est actuellement fermée et cachée, vous sera ouverte par Hachem, car vous serez alors sur un plan spirituel plus élevé que les êtres célestes.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tavo 28,12 ]

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=> Bien que les âmes (des juifs) soient intrinsèquement plus élevées que les anges, cela ne s'applique qu'aux âmes telles qu'elles existent dans leur source, et non telles qu'elles sont enfermées dans des corps physiques.
Cependant, dans les temps à venir, notre supériorité sera manifestement révélée dans notre monde physique/matériel également.

La fierté de pouvoir servir Hachem

-> "Nous devons toujours nous rappeler que nous [les juifs] sommes les enfants du grand et magnifique Roi [Hachem], et qu'il n'est pas correct d'agir comme une personne ordinaire.

Il est bon d'en ressentir de la fierté ...
C'est en dessous de nous d'agir comme les autres nations du monde. Nous devons plutôt nous conduire avec dignité, en accord avec notre ascendance généalogique (nous avons des ancêtres tels que Avraham, Its'hak, Yaakov, ...) [les êtres de loin les plus exceptionnels de l'histoire!]

Ce type d'orgueil [d'être juif] est permis, et même agréable à Hachem ...

Si on pouvait avoir à l'esprit la grandeur du peuple juif, qui est plus élevé que les anges les plus importants, on ne serait alors jamais présent dans les choses vides de ce monde, ni ne suivrait les bas désirs.
En effet, on serait alors honteux de soi-même, et on dirait : "Tous les anges sont aimés et purs, cependant je suis plus important qu'un ange! Comment puis-je agir d'une façon si méprisable?"

[Rabbi Yonathan Eybeschütz - Yaarot Dévach 1,15]

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-> "La plus grande tromperie du yétser ara est lorsqu'il nous fait oublier que nous sommes les enfants du Roi [Hachem]"

[Rabbi Chlomo de Karlin]

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-> "Selon le Baal Chem Tov, être trop humble peut être un obstacle dans notre service de D., car alors on peut ne plus croire que notre prière et notre étude de la Torah peuvent engendrer un flux de bénédictions dans tous les mondes, et que même les anges sont nourris par cela.
Car si on a conscience de cela, on se doit de servir Hachem avec beaucoup de joie et de crainte.
[...]
Hachem attend de pouvoir embrasser les lèvres d'une personne au moment où elle dira des mots de Torah et de prière avec crainte et amour. "

[le Toldot Yaakov Yossef - un des 1ers élèves du Baal Chem Tov - paracha Ekev ]

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-> "Son coeur est devenu fier dans les voies de Hachem" (Divré haYamim II 17,6).
Si l'on pense que nous et nos mitsvot n'ont pas d'importance, on ne fait alors pas attention à les accomplir de la meilleure des façons possible, et notre cœur ne sera pas en elles.
Ayant tellement peu de valeur à nos yeux, parfois, on ne les fera même pas [ou en les bâclant].

Mais si on prend conscience que nos mitsvot donnent à Hachem un immense plaisir et une énorme satisfaction, et que chacun de nos mitsvot et prière montent et se positionnent comme des couronnes sur la "tête" de Hachem, et que tous les mondes supérieurs reçoivent : des bénédictions, de la lumière, de la compassion et de la vie grâce à nos mitsvot, on serait alors inspiré par une grande ferveur, comme voulant courir après chacune des mitsvot.

On les réaliserait avec un enthousiasme permanent, comme un lion rugissant.
On rechercherait les opportunités d'accomplir les commandements de D., et de les faire d'un cœur entier, de toute notre âme, de tous nos membres, et de toute notre force.

Et on fera attention de faire les mitsvot de la meilleure et plus belle des manières. "

[le Béer Mayim 'Haïm - Ki Tissa]

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-> Selon le Kouzari, les différentes catégories de ce monde sont : les minéraux, les végétaux, les animaux, les hommes et puis les juifs.
Dans l'ordre énoncé, chaque catégorie reçoit davantage de capacités de Hachem que celle qui l'a précède.

Un juif peut être supérieur à toute autre créature (même les anges), il peut même devenir quasiment divin, au point où Hachem, Lui-même, a dû préciser que nous ne pourrions pas totalement l’égaler (cf. Kédochim v.19,2).

Ayant de plus grandes capacités, si nous en faisons une mauvaise utilisation, nous pouvons être les pires.

Le yétser ara utilise son arme favorite : toi juif, tu es pareil que tes voisins non-juifs.
Il nous vole alors toute notre valeur exceptionnelle : non, un juif n'a rien à voir avec un non-juif!
Nous ne pouvons pas vivre et penser exactement comme eux!
En effet, nous faisons partie de la catégorie supérieure de ce monde (cf.Kouzari), nous avons des capacités et une responsabilité que les non-juifs sont très loin d'avoir.

Nous avons une âme qui provient de l'intériorité de Hachem, tandis que chez les non-juifs elle provient de Son extériorité.

En apparence, d'une vision purement extérieure, nous sommes identiques aux non-juifs, mais à l'intérieur ce n'est pas le cas.
Nous avons une capacité énorme d'impacter, de changer le monde.
Par exemple, lorsqu'un non-juif tue le temps, ce n'est pas grave, mais lorsqu'un juif fait de même, nos Sages parlent d'un "suicide personnel" (tu as tué du temps, du potentiel unique de vie), faute d'une gravité venant juste après le fait de tuer concrètement une personne.
Même action, mais conséquences très différentes!

Un non-juif peut avoir une attitude neutre, mais chez un juif ce n'est pas possible.
Comme le dit le Ram'hal, soit nous agissons selon la Torah et nous nous élevons ainsi que tout le monde avec nous ; soit ce n'est pas le cas, et alors nous descendons et nous entraînons le monde entier avec nous dans cette chute.

Par notre Torah, nos mitsvot, nous permettons à ce monde d'exister, nous avons le pouvoir de tout changer positivement en déversant des pluies de bénédictions, ...

Soyons fier d'être juif!
Soyons fier d'avoir une ascendance généalogique si belle, d'avoir une énorme proximité avec papa Hachem!
Soyons fier d'être dans la Vérité!
Soyons fier et responsable de notre haut rang dans la hiérarchie de ce monde, sachant que chacune de nos actions a un impact phénoménal!
...
Quelle joie cela doit nous procurer, et quelle gratitude nous devons avoir à Hachem pour ce plus beau des cadeaux : faire partie du peuple juif !!!

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[cf. la clôture de toutes nos prières journalières : le Alénou, où l'on dit par exemple : chélo assanou kégoyé aaratsot - Qui ne nous a pas fait comme les autres nations => Nous ne sommes pas pareils, même si les apparences sont trompeuses!
De plus, eux ils investissent dans du vide, tandis que nous, nous misons sur le Roi du monde : Hachem. Quelle joie! Quelle fierté! ]

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-> "Pourquoi Hachem dit a-t-Il créé les nations non-juives qui sont si impudentes dans leur péché?
De même qu'Il a créé l'obscurité pour faire apprécier la lumière, D. créa les non-juifs pour démontrer la plus grande vertu du peuple juif."
[rabbi Pin'has de Korets - Imré Pn'has (Inyanim Chonim 120)]

La joie dans le fait de servir Hachem

"Le vrai bonheur c'est lorsque le cœur d'une personnes se réjouit de sa chance de pouvoir servir Hachem, dont rien ne Lui est comparable."

[Ram'hal - Messilat Yécharim chap.19]

-> "Vous devez avoir conscience que Hachem tire de la gloire même du plus simple des juifs, même des fauteurs.

Toute personne juive apporte à D. une splendeur unique comme nulle autre ne peut le faire.
Il en découle que l'on ne doit pas désespérer de devenir proche de D.
Et Même si l'on a causé un grand dégât [par nos fautes], que D. nous en préserve, l'amour de Hachem envers nous ne cesse pas."

[Rabbi Alter Tepliker - Meshivat Néfech 4]

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-> "Une personne devrait chanter et se réjouir, même de nombreuses fois par jour, en disant les mots : "Béni sois-Tu Hachem, qui nous a créé pour Sa gloire, et qui nous a séparé de ceux qui se trompent [les autres nations], et qui nous a donné la Torah de Vérité".
Et également en récitant les mots du Alénou : "Il nous revient de louer le Seigneur de tout ... qui ne nous a pas fait comme les nations du monde ".

On doit en être extrêmement heureux, comme quelqu'un qui a été sauvé d'une mort certaine et qui est désigné pour être le roi."

[Pélé Yoets - Sim'ha]

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-> "Cela vaut la peine pour Hachem d'avoir créé l'univers entier, ainsi que tous les mondes spirituels et de les maintenir pendant 6 000 ans, pour qu'un seul juif déclare : "Béni sois-Tu et béni soit Ton Nom!" (barou'h ou, barou'h chémo).

Un seul "Amen" récité par un juif vaut 1000 fois plus que cela.
Le fait de dire : "Amen yéhé chémé rabba ..." est encore 1000 plus important [que dire un Amen!].
Et un seul mot de Torah qu'une personne étudie est encore 1000 fois plus grand [que répondre un "Amen yéhé ..."].

Ainsi, nous ne pouvons pas imaginer l'énorme fierté que D. a lorsque nous accomplissons Ses mitsvot et étudions Sa Torah.
Nous devrions danser de joie uniquement en pensant à cela!

Nous devrions réciter les bénédictions : "Qui ne m'a pas fait non-juif" et "qui nous a choisi parmi les nations" avec un joie immense. "

[Rabbi Sim'ha Zisel - le Saba de Kelm]