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Lorsque malgré la souffrance, une personne se réjouit (par confiance en Hachem), alors Hachem se joindra à elle dans sa douleur et la sauvera.
[Zohar - Pin'has 219b ]

=> Il en ressort que le fait de s'efforcer d'être joyeux, même lorsqu'on souffre, peut en fait avoir pour conséquence qu'Hachem soulage la douleur elle-même.

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-> "Hachem se joindra à elle dans sa douleur"
Sans doute l'intention est qu'Hachem se joigne à cette personne dans une mesure encore plus grande que d'habitude, car de base déjà : "Je suis avec lui [tout juif] dans sa difficulté" (Téhilim 91,15).
Naturellement, on se dit que puisqu'on souffre c'est qu'Hachem s'est éloigné de nous (sinon pourquoi une telle situation désagréable s'Il m'aime vraiment?), mais en réalité c'est le contraire, c'est une occasion d'avoir beaucoup plus de proximité avec Hachem.

Les mitsvot – changer le monde

+ Les mitsvot - changer le monde :

-> Lorsque Adam a mangé du Eits HaDaat (l'Arbre de la Connaissance), il a détruit le monde.
Hachem a ensuite divisé l'âme d'Adam en 600 000 âmes plus petites, qui sont les âmes du peuple juif.
Chaque juif est en réalité un Adam Harichon microcosmique.
Adam a détruit le monde. Le peuple juif, en tant qu'Adam miniature, doit le réparer. En effet, le travail du peuple juif est de réparer le monde.

Adam a détruit le monde en n'écoutant pas Hachem. Nous le réparons en écoutant Hachem.
Chaque fois que nous accomplissons une mitsva, nous réparons le monde.

Nous ferions n'importe quoi pour changer positivement le monde. Lorsque les difficultés de la vie rendent la Torah plus difficile, il est agréable de savoir qu'en nous efforçant de respecter la Torah malgré la douleur, nous changeons littéralement le monde, et ce plaisir peut faire en sorte que la douleur en vaille la peine.
Sauver un nageur en train de se noyer vaudrait la peine de le faire. Sauver le monde en vaut d'autant plus la peine.
Plus nous nous efforçons de poursuivre la Torah malgré l'effort, plus nous changeons littéralement le monde pour le meilleur.

Cela va encore plus loin. Selon nos Sages, l'acronyme de "Israël" est "yech chichim ribo otiyot la Torah" (il y a 600 000 lettres dans la Torah).
L'âme de chaque juif est liée à une lettre de la Torah (Zohar 'hadach Chir haChirim p.74). Chaque lettre hébraïque contient un pouvoir spirituel, et c'est le pouvoir unique de cette lettre que chaque juif est censé apporter au monde.
C'est cette lettre qui, une fois révélée, rendra le monde meilleur, plus saint, plus bon.

Nos Sages expliquent que la Torah tout entière est le nom d'Hachem, de sorte que, par essence, on attend de chacun qu'il manifeste une expression unique d'Hachem dans le monde, qu'il sanctifie Hachem à sa manière unique (personne dans l'histoire ne pourra le faire ainsi).
Tout comme une Torah à laquelle il manque une lettre est incomplète, s'il manque un juif, le monde sera incomplet.

Si c'est le cas, ce n'est pas seulement que je change le monde chaque fois que je fais une mitsva ; je change en fait le monde d'une manière dont je suis le seul à pouvoir le faire, en apportant ma lettre unique au monde. Personne d'autre ne peut faire ce que je dois faire.

C'est pourquoi les circonstances de vie de chaque personne sont différentes. Chaque personne a un impact unique sur le monde, une partie différente à réparer.
D'où le fait qu'on a chacun des défis particuliers dans la vie ... qu'on a des halakhot plus difficiles que d'autres ...
Hachem donne à chaque personne une vie dans laquelle des halakhot spécifiques sont difficiles parce que ce sont celles qui lui permettront de réparer la partie spécifique du monde qu'elle est désignée pour réparer.

Une personne peut se demander, dans un monde où il y a tant de gens, si j'ai vraiment de l'importance. Qu'est-ce qui me rend spécial? Important? Suis-je vraiment pertinent?
En effet, nous sommes absolument importants. Personne ne peut faire ce que nous devons faire, nous sommes uniques dans notre genre, au sens le plus littéral du terme.
Il y a un plaisir très profond à savoir que le monde a besoin de moi et que je suis tout sauf insignifiant... en fait, je suis essentiel.
[rabbi Zoucha d'Anipoli dit que si on lui proposait d'être comme Avraham, il le refuserait, car il y a déjà un Avraham qui a agit à la perfection, et un deuxième Avraham n'apporterait pas comme avantage une sanctification unique du Ciel. ]

... Lorsque la douleur fait que le défi de respecter la halakha semble écrasant, il y a un plaisir à savoir que je suis en train de changer le monde. J'apporte au monde une lumière de kiddouch Hachem que personne d'autre que moi ne peut apporter.
... Chaque juif est essentiel à la mission juive de réparer le monde, et si un juif renonce à grandir, le monde ne sera plus jamais le même.
[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - dans son Aish Kodech - Shabbath Shouva 5702]

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-> Il semblerait que le kiddouch Hachem particulier dont chaque juif est responsable, tout trouvant sa force dans notre lettre de la Torah, vient réparer la partie du monde qui lui correspond, cette "lettre" correspondante qui est actuellement détruite.

-> Alors qu'il souffrait en plein Holocauste dans le ghetto, le rabbi de Piaseczno (Shabbath Souva 5602 [soit 1942]) écrit :
"Il est dit dans Eitz 'Haïm (chaar 3 perek 2) qu'il n'y a pas deux tsadikim semblables, et qu'il n'y a pas deux créations semblables. Et lorsqu'un juif sert Hachem, il se dégage de chacun d'eux une lumière et une sainteté qu'un autre juif ne révèle pas.
Et même aujourd'hui, pendant une période de souffrance et de destruction des juifs (la Shoa), il est possible qu'à partir d'eux (les juifs) soit révélé ce qui n'a pas pu être révélé pendant les périodes de bien-être".

Son point de vue était que cette période de défi dans l'observance de la Torah leur offrait une opportunité sans précédent de révéler Hachem dans le monde en essayant de l'observer, malgré le défi, accomplissant ainsi ce qui aurait été impossible dans des circonstances moins pénibles.
En effet, il voyait leur douleur dans l'Holocauste comme une opportunité sans précédent de changer le monde et d'y apporter plus de lumière d'Hachem en travaillant dur pour garder la Torah.

[on apprend de là l'importance d'accepter nos situations (ex: je suis très malade, fatigué), et ce dire que c'est justement dans ce scénario de vie qu'Hachem veut me voir évoluer, tout en faisant autant que possible sa volonté. ]

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-> Le rabbi de Piaseczno dit que l'ensemble des difficultés halakhiques de chaque personne est conçu pour faciliter la "réparation" particulière pour laquelle elle est désignée. Ce que le rabbi n'explique pas, cependant, c'est pourquoi une personne reçoit une désignation particulière et une autre personne une désignation différente. Les paquets de certaines personnes semblent plus difficiles que d'autres. Comment la distribution des paquets est-elle déterminée?

Une réponse peut être la suivante : Le midrach (Rabba Chémot 40,3), raconte que Iyov a demandé à Hachem de lui expliquer les circonstances de sa vie afin qu'il puisse mieux comprendre les voies d'Hachem. Hachem a répondu que sa situation est déterminée par son "emplacement" dans l'âme (néchama) d'Adam.
En d'autres termes, Adam a détruit le monde, c'est à nous de le réparer. [voir le Béér Mayim 'Haïm - Nasso]

La partie particulière du monde que nous devons réparer, et par conséquent notre situation dans la vie, est déterminée par le rôle que nous avons joué dans la destruction.
En tant que partie d'Adam, nous avons participé à la faute originelle, chaque partie de notre âme contribuant à une autre composante de la destruction [spirituelle].
Chaque personne est chargée de réparer la partie du monde que son âme a été responsable de détruire, et son paquet est déterminé en conséquence.

Il est inspirant de comprendre que, vraisemblablement, la raison pour laquelle je suis spécifiquement chargé de réparer la partie que j'ai cassée est que si mes muscles spirituels ont détruit cette partie, ce sont uniquement mes muscles spirituels qui ont la capacité de la réparer.
Je suis le seul capable de réparer cette partie particulière. C'est la raison profonde pour laquelle je suis le seul à pouvoir faire mon travail.
De plus, il est stimulant d'apprécier que, si c'est le cas, j'ai vraiment ce qu'il faut pour réussir à faire mon travail. Aussi difficile que cela soit, j'ai les muscles spirituels pour le faire, et je suis le seul à pouvoir le faire.
En effet, le rabbi de Piaseczno (dans son Déré'h haMélé'h - Roch Hachana), nous assure : "Hachem ne mettra personne à l'épreuve [avec un test qui exige] plus que ce que ses capacités lui permettent de supporter."

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-> Selon le Baal Shem Tov, la "bat kol" (voix Divine) qui sort quotidiennement de 'Horev [mont Sinaï] (voir Pirké Avot 6,2) est le rappel constant d'Hachem à chacun d'entre nous de faire téchouva.
[d'une certaine façon, Hachem nous demande de revenir vers Lui par la téchouva, et de mener à bien les réparations dans ce monde que nous pouvons y faire. ]

-> Le rabbi de Piaseczno (dans son Déré'h haMélé'h - Shavouot) enseigne :
"On doit reconnaître qu'en tant que juif, nous avons un pouvoir incroyable d'influencer le monde, avec la responsabilité qui va avec.
On ne peut pas simplement constater que notre journée n'est pas pire que la veille, nous devons se demander en toute honnêteté : "Quel bénéfice ai-je apporté aujourd'hui (au monde), et comment me suis-je élevé (en niveau spirituel) depuis (le niveau) où je me trouvais!"
C'est le concept de "réparation" dans son expression la plus simple. C'est en lui que se trouve le pouvoir de réparer le monde avec la royauté d'Hachem, et alors, en lui, sera révélée l'étincelle du machia'h.

... celui qui ne fait pas sa part pour réparer le monde ne peut pas être en colère contre Titus pour avoir détruit le Temple, parce qu'il a lui aussi contribué à sa destruction".

[en spiritualité, soit on avance, soit on recul, il n'y a pas de point neutre. Ainsi, si nous ne faisons pas d'efforts de réparation, c'est qu'on gâche, détruit des occasions de reconstruire.
La réalité qu'aura le monde suite à la venue du machia'h dépend des actions qu'on aura accomplies avant sa venue. Ainsi, chaque chose que je n'ai pas faite (sauf téchouva), est une sorte de destruction car on ampute la beauté de la réalité du monde post guéoula. ]

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-> Le rabbi de Piaseczno (dans son Déré'h haMélé'h - paracha ha'Hodech 5685) explique pourquoi le calendrier du klal Yisraël compte en fonction de la lune. Il dit que bien que la lune soit essentiellement sombre (voir absente en apparence), lorsqu'elle surmonte son obscurité, elle ne se contente pas de briller mais illumine le monde (à l'image de la pleine lune) ; de même, un juif, lorsqu'il surmonte son obscurité personnelle, aura un impact, il "illuminera" le monde d'une manière dont il est le seul à pouvoir le faire.

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-> b'h, on vient de voir que les réaliser les mitsvot c'est réparer le monde. Ce divré Torah montre que c'est également se recréer soi-même : https://todahm.com/2017/02/03/les-mitsvot-devenir-un-createur-de-soi-meme-pour-kiffer-le-monde-a-venir-avec-hachem

L’amour d’Hachem pour chaque juif

+ L'amour d'Hachem pour chaque juif :

-> "Hachem, ton D., t'aime" (ki aévé'ha, Hachem Eloké'ha - Ki Tétsé 23,6)
-> "Hachem dit à Israël : .. Je vous aime!" (aavti ét'hem - Mala'hi 1,2)
-> [Hachem dit à Israël] : Je t'aime d'un amour éternel" (aavat olam aavti'ha - Yirmiyahou 31,2)
-> [avant le Shéma, dans la prière du matin nous disons :"ahavat olam aavtanou Hachem Elokénou", et le soir : "ahavat olam ahavtanou" (aavat olam beit Israël amé'ha aavta) = Hachem a un amour infini pour nous (les juifs). ]

=> Est-ce que Hachem aime chaque juif?

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-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira, le Rabbi de Piaseczno, (dans son Aish Kodech - 'Hanoucca 5702 [1941]) enseigne :
Vous êtes-vous déjà demandé si Hachem vous aimait?
Il aime certainement le peuple juif dans son ensemble, en tant que nation.
Hachem nous a sortis d'Egypte et nous a donné la Torah. Nous a appelé "élus" et "précieux". [ex: "c'est vous seuls que j'ai distingués entre toutes les familles de la terre" - Amos 3,2]
Mais nous aime-t-il en tant qu'individu?

La réponse est : oui.
Hachem aime chaque juif individuellement "d'un amour sans limite et sans fin". Il est infini, donc Son amour est infini, et par conséquent, Son amour est le plus profond, le plus réel, le plus authentique qui puisse jamais être ou être ressenti.
Il n'y a littéralement pas de limite à l'amour qu'Il nous porte.

Et Son amour ne dépend de rien. Hachem aime [chaque juif individuellement] parce qu'Il nous aime, pas à cause de ce que nous faisons ou de ce que nous accomplissons. Uniquement ... parce que ... Il nous aime.
Hachem n'a jamais cessé et ne cessera jamais de nous aimer, même si nous faisons le mal.
Même dans nos pires moments, Il n'a jamais cessé de nous aimer. Même si nous faisons les pires choses, il nous aimait au moment même où nous le faisions. Hachem était même avec nous quand nous le faisions [comme Il l'est à chaque seconde de notre vie].

Hachem ne nous quitte jamais et ne cessera jamais de nous aimer.
Le midrach (Tan'houma Yitro 5) dit : "Im taazov, ten daaté'ha" = Si tu quittes [Hachem], réfléchis."
Comment le remède pour quitter Hachem peut-il être de "réfléchir"?
Cependant, l'idée est que nous ne pouvons jamais vraiment quitter Hachem. Il nous aime trop et reste toujours près de nous.
Nous avons pu nous éloigner de lui, mais il ne nous a jamais quitté. Le simple fait d'y penser vous ramènera à lui.

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-> Le rabbi de Piaseczno (dans son autre livre Déré'h haMélé'h - Shékalim 5690) écrit explicitement qu'Hachem aime chaque juif individuellement.
[dans Shabbath Téchouva 5690, il dit qu'Hachem ne cesse jamais d'aimer chaque juif, mais parfois (pour notre bien ultime) il y a un mélange de din (rigueur), qui peut laisser croire l'inverse. ]

-> Le 'Hafets 'Haïm écrit également explicitement que Hachem aime constamment chaque juif. [voir Chemirat haLachon - chaar haZé'hira chap.2 ]
-> De même, Rabbénou Bé'hayé dans le 'Hovot haLévavot (chaar haBita'hon - pérek chéni).

-> Le Maharal (début de la hakdama du Déré'h 'Haïm) écrit que tout comme Hachem a choisi le peuple juif en tant que nation, Il a choisi chaque juif en tant qu'individu.
En d'autres termes, tout comme le peuple juif est précieux pour Hachem dans son ensemble, chaque juif est précieux, voire "choisi", en tant qu'individu.
[si tu es juif(ve) dans ce monde, c'est qu'Hachem a choisi ton âme divine de sous Son Trône de gloire, et forcément rien que par cela Hachem t'aime constamment. ]

-> Le matin (prière de cha'harit) juste avant de faire la déclaration importante du Shéma Israël, nous disons qu'Hachem est "bo'her bé'amo Israël béhava" = Il a choisi Sa nation Israël avec amour", ce qui signifie qu'Hachem a choisi la nation juive parce qu'Il l'aime dans son ensemble.
Si c'est le cas, il s'ensuit que chaque juif est "choisi" parce qu'Hachem l'aime en tant qu'individu.
[on a vu que dans la bénédiction avant le Shéma, nous disons aussi : "ahavat olam ahavtanou" (Hachem nous a choisi par un Hachem éternel). ]

[la lecture du Shéma où nous déclarons l'unité d'Hachem dans le monde, est juste précédée d'une prise de conscience dans le fait qu'Hachem nous aime personnellement. Il en résulte que pour pouvoir pleinement proclamer la grandeur d'Hachem dans ce monde, on doit d'abord se travailler jusqu'à vivre une réalité où Hachem m'aimera toujours, Il sera toujours à Mes côtés.
Il n'y a de roi sans sujet, et vu que Hachem nous a choisi chacun par amour, alors le fait de penser à cette réalité nous donne la confiance et un surplus d'énergie pour en retour proclamer Sa grandeur dans le monde.
C'est une dynamique positive : Hachem (le boss des boss) m'a choisi pour Le servir, donc je suis quelqu'un d'important dans ce monde. Puisque je me considère comme spirituellement plus élevé que la quasi totalité du monde (non juifs), alors je dois agir avec responsabilité pour le plus grand des patrons, le boss des boss, Hachem. ]

-> Chaque juif est appelé enfants d'Hachem (Réé 14,1 ; Pirké Avot 3,14).
Le Ibn Ezra (Réé 14,1) écrit qu'Hachem aime un juif plus qu'un père ne pourrait jamais aimer son enfant.

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-> Souvent, une personne a du mal à ressentir l'amour d'Hachem, non pas parce qu'elle ne peut pas accepter qu'Hachem est tout amour et qu'il aime tout le monde, mais plutôt parce qu'elle a l'impression de ne pas être aimable, même aux yeux d'Hachem. Une telle personne doit réaliser que de même qu'on ne peut penser comprendre les profondeurs du divin, de même c'est une réalité de ce monde qu'en tant que juif(ve), Hachem nous aime forcément, point final.

-> Certes nous devons faire téchouva sur nos fautes, mais cependant l'amour infini d'Hachem pour nous ne dépend pas du fait que nous fassions téchouva ; Il nous aime quoi qu'il arrive.

La guémara ('Haguiga 15a) parle de la gravité des fautes qu'a pu commettre A'her, et elle dit : "Shouvou banim ... 'houts méA'her" (revenez vers Moi mes enfants (en téchouva) ... sauf A'her).
Ainsi, il est sous-entendu que malgré ses fautes très graves, A'her était néanmoins toujours considéré comme un fils (ben), un terme d'amour et d'affection.
[sa téchouva était toujours possible, mais au regard de leur gravité elle lui demandera davantage d'efforts (moins d'aide du Ciel au début). ]

-> Même si nous acceptons qu'Hachem aime infiniment chaque juif, ne pourrait-il pas cesser de l'aimer? Peut-être que les actions d'une personne peuvent être si basses qu'Hachem cesse d'aimer cette personne?
Est-ce qu'Hachem aime un juif qui est mauvais?

Le rabbi de Piaseczno affirme : "Hachem n'a jamais cessé et ne cessera jamais de nous aimer, même si nous faisons le mal."
L'implication est que peu importe ce qu'on traverse, ce qu'on fait, rien ne peut venir faire cesser l'amour qu'Hachem a pour moi.
[d'une certaine façon, c'est un "éch tamid" (feu continuel), rien ne peut éteindre cet amour. ]

-> Lorsque nous disons : "Hachem ohev tsadikim" ce verset se réfère à tous les juifs, comme il est dit "véamé'h koulam tsadikim" ("Ton peuple est composé que de tsadikim - Yéchayahou 60,21).

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-> Précision :
On peut se demander ce que signifie exactement le fait qu'Hachem "aime". L'amour est une émotion humaine. Comment peut-on l'appliquer à Hachem?
Il semblerait qu'une telle description doive être comprise comme anthropomorphique. La Torah, à de nombreuses occasions (voir, par exemple, Dévarim 11,12 : "les yeux d'Hachem sont toujours sur lui", ou Bamidbar 11,1 : "Hachem a entendu"), décrit Hachem en utilisant des caractéristiques humaines comme un mécanisme pour nous aider à obtenir une sorte de compréhension de Lui, un Être incorporel et infini qui est essentiellement trop grand pour qu'un humain puisse le saisir (voir Rachi - Dévarim 29,19).
Se référer à Lui en termes humains est utile et ne doit pas être pris au pied de la lettre. Ce qu'il est important de comprendre, c'est : si le terme utilisé est "amour", c'est ainsi que nous sommes censés le comprendre, et apparemment, c'est la meilleure façon d'encadrer ce qui est décrit.
Ce que signifie réellement "l'amour d'Hachem" n'a aucune importance. Ce qui est important, c'est que nous sommes censés le percevoir, nous y référer et comprendre ce qu'il est en réalité comme étant de l' "amour". En ce qui nous concerne, c'est ce qu'il est.

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+ Souffrance & amour d'Hachem :

-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira, le Rabbi de Piaseczno, (dans son Aish Kodech - Vayikra 5700) enseigne :
"Est-il véritablement vrai que l'on ne blesse jamais quelqu'un que l'on aime? Et si un processus douloureux était en fait ce qu'il y a de mieux pour cette personne?
Un parent qui n'emmène pas son enfant chez le dentiste parce qu'il ne veut pas lui faire mal serait considéré comme négligent et non comme aimant. Une mère qui refuse à son enfant un médicament avec un mauvais goût mais nécessaire ou une procédure médicale douloureuse mais nécessaire n'est pas une mère aimante mais une mère cruelle.
On fera de bonnes choses pour un être cher, même si elles sont douloureuses.

La différence entre celui qui fait mal parce qu'il aime et celui qui fait mal parce qu'il hait est l'intention qui sous-tend la douleur, c'est-à-dire le fait de savoir si la douleur est la meilleure pour la personne blessée.
Alors que les humains peuvent commettre des erreurs et causer de la douleur inutilement, Hachem ne commet aucune erreur. Il nous aime trop pour ne pas nous donner ce dont nous avons besoin, et il peut nous blesser pour cela.
Les périodes douloureuses qu'Hachem nous fait traverser sont des signes d'affection, au même titre que les périodes plus calmes, car le gain de la douleur est plus grand que la douleur elle-même et constitue un moyen d'acquérir l'or qui se trouve au sommet de la montagne. "

-> Le Baal Shem Tov apporte l'analogie d'un père qui apprend à son fils à marcher. Il se tient à distance et appelle l'enfant à marcher vers lui. Lorsque le fils s'approche, le père recule, l'enfant perd l'équilibre et tombe. Pourquoi le père a-t-il reculé? Ne savait-il pas que l'enfant pouvait tomber?
Mais le père a compris qu'il ne rendrait pas service à son enfant en restant debout, car celui-ci n'apprendrait pas à marcher plus de quelques pas. Maintenant, le fils fera des efforts, se relèvera, fera d'autres pas, deviendra plus fort grâce au défi et apprendra à marcher grâce à ce processus.

L'idée est que les défis douloureux qu'Hachem nous lance ne sont pas moins des actes d'amour et d'attention que les pas en arrière d'un père pour donner à son fils la force de marcher. Le père est prêt à faire souffrir son enfant, malgré l'amour qu'il lui porte, parce que ce qui peut résulter de la douleur est plus grand que la douleur.

-> Le rabbi de Piaseczno (dans son Aish Kodech - 'Hanoucca 5702) écrit :
"Même dans les périodes de "hester" (moment où Hachem nous semble caché), il (un juif) doit croire en Lui, et que tout ce qui vient de Lui est bon et tout est juste et que toute la souffrance est remplie de l'amour d'Hachem pour Israël".

"Si nous savions avec quel amour Hachem aime chaque juif, nous rugirions comme de jeunes lions pour courir vers Lui."
[Zohar - Chémot]

-> Le mot hébreu pour "monde" est "olam" qui est lié à "néélam" (être caché).
La réalité est qu'à chaque instant Hachem nous aime à la folie, et Hachem est si bien caché dans ce monde qu'on n'a pas conscience de Son amour pour nous, voir même on peut penser qu'on n'est pas important à Ses yeux, voir détestés (ex: au regard de nos fautes).
Peu importe ce qu'on peut faire dans notre vie (en bien ou mal), si on nous montrait les sentiments d'amour, de fierté d'Hachem pour nous, on doit s'imaginer devenant fou de joie au point de rugir comme des lions.
Ainsi, une base essentielle du judaïsme est de se travailler en permanence pour développer cette amour, cette appréciation de notre relation si spéciale avec Hachem, car notre yétser ara fera tout pour mettre du doute, pour éteindre ce feu d'amour mutuel.
L'amour d'Hachem, bien que très voilé actuellement, doit être un soleil dans notre vie, une motivation à vouloir le machia'h, pour que très vite on puisse révéler ces sentiments si forts.

Sinon imaginons notre honte après notre mort, lorsque nous arriverons dans le monde de Vérité, et qu'on se rendra compte d'à quel point Hachem nous aimez constamment, et que nous de notre côté on a été très loin de Lui, et de ce qu'Il nous recommandait de faire.

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-> Chaque juif est un enfant d'Hachem. Comme le dit la michna : "banim l'Hachem Eloké'hem" (Pirké Avot 3,14).
Chaque juif est donc un prince, un enfant de notre Père, notre Roi. (Voir Maharcha - Shabbath 128a)

-> Dans un cas où un juif est menacé de mort s'il ne tue pas un autre juif, la halakha stipule qu'il doit renoncer à sa propre vie plutôt que de tuer la personne.
La guémara (Sanhédrin 74a) explique cela par le fait que : "qui dit que votre sang est plus rouge que celui de votre victime? Peut-être que le sang de la personne que vous voulez tuer est plus rouge que le vôtre".

Le rav Moché Mordé'hai Karp explique qu'à partir de cette guémara, nous voyons qu'Hachem aime et apprécie la vie de chaque juif exactement de la même manière. Par conséquent, il n'est pas permis de prendre la vie d'un autre juif pour sauver la sienne, car Hachem veut que l'autre vive autant qu'Il veut que nous vivions.

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-> L'amour d'Hachem pour chaque juif est aussi un amour paternel.
Le rav Shimshon Pinkous (Tiféret Shimshon) écrit : "Imaginez qu'un père pleure la perte de son fils et que quelqu'un vienne le réconforter en lui disant : "Ce n'est pas si grave, tu as d'autres fils".
Le père hurlerait : "Espèce d'imbécile! Tu crois que ce n'était qu'un fils? C'était mon petit Shimmeleh!
Avec tous ses attributs et ses défauts, avec son intelligence unique, avec sa propre identité! Il n'y a personne d'autre comme lui dans le monde!""
C'est ainsi, dit le rav Pinkous, que se présente la relation qu'Hachem entretient avec chaque juif dans le monde. Il aime chaque Réouveleh et chaque Shimmeleh!

-> Le rav 'Haïm Chmouelevitz se rendait souvent au monument d'Avshalom, la tombe du fils du roi David, qui s'est révolté contre son propre père.
À cet endroit, le rav Chmouelevitz levait les yeux vers le ciel en priant et disait :
"Maître de l'univers, quel est l'être humain le plus méprisable au monde? Certainement un fils qui a essayé de tuer son propre père. Il ne fait aucun doute que personne ne pourra jamais lui pardonner cette faute effroyable. Pourtant, nous savons que lorsqu'Avshalom fut tué par le général Yoav, le roi David pleura amèrement et dit : "Ô mon fils Avshalom, mon fils, mon fils Avshalom! Si seulement Hachem avait voulu que je meure à ta place, ô Avshalom, mon fils, mon fils!" (Shmouel II 19,1).

Nos Sages nous disent que le roi David a même réussi à libérer Avshalom du Guéhinam et à le faire entrer au Gan Eden. Pourquoi a-t-il fait cela pour une personne aussi terrible?
La réponse est qu'il était son père, et que l'amour et la miséricorde d'un père sont totalement inconditionnels, même pour un fils aussi terrible qu'Avshalom."

Le rav Chmouelevitz conclut : "Maître de l'univers, tu es notre père. C'est pourquoi, même si nous sommes aussi mauvais qu'Avshalom et que nous nous sommes révoltés contre Toi, à D. ne plaise, Ton amour envers nous ne cessera jamais. S'il te plaît, montre-nous ton affection, protège-nous du mal et bénis-nous avec tout ce qui est bon."

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-> L'Alter de Kelm dit que non seulement l'amour d'Hachem pour chaque juif est analogue à l'amour d'un père pour un enfant, mais qu'Hachem aime chaque juif autant qu'un père aime un enfant qui est son unique enfant.
Lorsqu'un père a plusieurs enfants, il est possible que l'amour qu'il porte à tous ses enfants, bien que très intense, ne soit pas exactement le même. Le fait qu'Hachem aime chacun d'entre nous comme s'il était son unique enfant signifie que chacun d'entre nous est aimé exactement de la même façon.
[Hachem est infini, au-delà de toute limitation naturelle, Il n'a pas de problème à aimer infiniment chaque juif. ]

La guémara (Kidouchin 36a) cite un différend entre rabbi Yéhouda et rabbi Méïr sur la question de savoir si nous sommes toujours considérés comme des enfants d'Hachem lorsque nous ne faisons pas Sa volonté.
Rabbi Méïr est d'avis que même lorsque nous ne faisons pas la volonté d'Hachem, nous sommes toujours considérés comme Ses enfants.
Le rav Yaakov Neiman (Lesitcha Elyon - Devarim) souligne que la guémara utilise le terme "nikra'im banim" (on les appelle des enfants). En d'autres termes, leur différend sur la relation du peuple juif avec Hachem lorsqu'ils ne font pas Sa volonté, porte sur la question de savoir s'ils sont ou non "appelés" Ses enfants. Cependant, la réalité immuable est que nous sommes bel et bien les enfants d'Hachem, quoi qu'il arrive.
Selon Rabbi Yéhouda, nous sommes toujours les enfants d'Hachem lorsque nous ne faisons pas Sa volonté, mais nous ne sommes pas "appelés" enfants.
Rabbi Méir est d'avis qu'il n'y a même pas cette forme de distance lorsque nous ne faisons pas Sa volonté, et que nous sommes toujours appelés enfants d'Hachem.

Le Téchouvot HaRachba (1:194) dit que nous suivons l'opinion de Rabbi Méir (voir Maharcha - Baba Batra 10a, qui dit la même chose).
L'implication est quel que soit l'état spirituel d'un juif, il est ouvertement considéré comme un enfant chérit et adoré de son Père céleste.
[ nos fautes viennent faire écran entre nous et Hachem (la téchouva peut nous réparer), faisant que l'on peut moins ressentir de proximité et d'amour avec Hachem.
Du côté d'Hachem l'amour pour chaque juif reste intact, c'est uniquement de notre côté, notre perception qui change (ex: par nos fautes, par une manipulation du yétser ara, par la routine de la vie matérielle, ...).
En effet, la halakha est fixée selon l'avis de Rabbi Méïr, même si un juif faute, l'amour qu'Hachem a pour Lui ne change pas, il n'y a aucune distanciation, nous restant Son enfant unique adoré et important à Ses yeux. ]

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-> Le Rachbatz (Pirké Avot 3,14) affirme qu'il existe 3 niveaux d'amour entre Hachem et le peuple juif.
Le premier est qu'ils sont un "tsélem". Ce type d'amour s'étend également aux non-juifs. [tout être humain a en lui une partie de divinité, les juifs ayant une âme provenant d'une source beaucoup plus élevée que les autres nations. ]
Un autre amour est celui d'être "banim". Rien que par cela [aux yeux d'Hachem], nous sommes tous comparables aux tsadikim harichonim tels que 'Hanokh, Métouchéla'h, Noa'h, Chem et Ever, qui n'avaient pas la Torah. [tout juif a constamment le titre de "banim", fils d'Hachem, et ce seul fait créé pour toujours un lien d'amour, d'attachement d'Hachem pour chaque juif. ]
Le 3e amour est la Torah. [Hachem aime et apprécie chaque seconde où l'on peut faire Sa volonté, chaque juif selon son niveau et ses capacités. ]

=> Nous voyons que l'amour du peuple juif, appelé enfant d'Hachem, ne dépend pas même pas de vivre ou d'étudier la Torah. Chaque juif est un enfant bien-aimé d'Hachem, même s'il n'a pas la Torah.
[dans la rue où il y a des non juifs, on peut renforcer sa fierté et grandeur du "simple" fait d'être juif, en se disant qu'on est beaucoup plus aimé et apprécié du Roi des rois, que ce non juif, que même le président de la république, que même cette star (non juive). Je suis important aux yeux du boss des boss, c'est que je suis quelqu'un de bien! (cela doit nous responsabiliser à agir avec grandeur spirituelle, et à remercier pour cela!) ]

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-> "Et qui est comme Ton peuple, comme Israël, une nation unique sur la terre?" (oumi ké'amkha ké'Israël goy é'had baarets - Chmouël II 7,23)."

Le rav 'Haïm Vital (chaar HaPessoukim 40,3) demande pourquoi est-il nécessaire d'écrire la lettre kaf devant le mot "Israël", ainsi que devant le mot "am'ha".

Il répond que cela nous enseigne qu'un juif est spécial pour deux raisons.
La première est qu'il est ké'amkha, "comme Ton peuple", ce qui signifie qu'il agit comme la nation d'Hachem est censée agir.
Une autre raison pour laquelle chaque juif est spécial est qu'il est "ké'Israël" ; il a une importance essentielle uniquement parce qu'il fait partie du peuple juif.

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=> Chaque juif est comme un enfant unique pour Hachem. Un juif peut fauter et ne pas connaître grand-chose à la Torah et aux mitsvot, mais il reste l'enfant bien-aimé d'Hachem.

Les anges portent chacune de nos bonnes paroles

+ Les anges portent chacune de nos bonnes paroles :

"Les portant sur ses ailes" (Haazinou 32,11).

-> Le Ohr ha'Haïm hakadoch explique en rapportant le Zohar citant : "La créature ailée rapportera les propos" (Kohélet 10,20). Le Zohar explique qu'il existe des anges connus sous le nom de "créatures ailées" (baal kénafayim) dont le travail consiste à amener au Ciel chaque bonne parole qui sort de la bouche d'une personne juive.

Le Ohr ha'Haïm explique que c'est la signification du verset ci-dessous (de Haazinou), selon lequel les anges porteront les bonnes paroles sur leurs ailes.
[cela témoigne d'à quel point Hachem apprécie chaque mot employé positivement. Contrairement à ce que l'on pense notre parole a un impact considérable dans le monde, ce qui doit nous rendre fier et responsable de l'utilise au mieux (pour construire et faire plaisir à Hachem, plutôt que pour détruire). ]

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-> voir aussi : Seuls les juifs sont dotés du pouvoir de la parole : https://todahm.com/2025/02/23/seuls-les-juifs-sont-dotes-du-pouvoir-de-la-parole

Aucun être de chair et de sang n’est en mesure de concevoir, même de loin, la joie et le plaisir que procure à Hachem la moindre petite action qu’un homme accomplit parce qu’il a surmonté son yétser ara et qu’il l’a soumis en le faisant pencher du bon côté.
[rav Elimélé'h Biderman]

La grandeur de tout juif actuellement

+ La grandeur de tout juif actuellement (basé sur 'Hanoucca) :

-> Le chiffre 8 reflète l'éternel (Maharal - Tiféret Israël 2). Le chiffre sept correspond à ce qui se trouve dans ce monde et à ses limites (les 7 jours de la semaine). Parce que l'alliance entre chaque juif et Hachem est éternelle, Hachem nous a ordonné de faire la brit mila le 8e jour de la vie d'un enfant.

-> 'Hanoucca est la dernière fête donnée par Hachem au peuple juif avant notre long exil, et sa durée de 8 jour symbolise la capacité du peuple juif à durer éternellement.
La guémara (Shabbath 21b) présente l'argument bien connu entre Beit Hillel et Beit Shamai concernant la manière idéale d'allumer les bougies de 'Hanoucca (Shabbos 21b) :
- selon Beit Shamaï : on allume 8 bougies le premier jour, et on diminue d'une chaque jour suivant, pour terminer avec une seule bougie.
- selon Beit Hillel, c'est l'inverse : on allume une bougie le premier jour, et on ajoute une bougie de plus chaque jour, pour arriver à 8 bougies allumées le 8e jour.

=> Nous allons voir les approches du rav Tsadok haCohen de Lublin et du rav Avraham haCohen Kook.

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+ Une diminution de la lumière spirituelle :

-> C'est le concept de la yéridat hadorot, le déclin spirituel "inévitable" des générations.
Selon la guémara (Baba Batra 75a) : "Le visage de Moché était comme le visage du soleil, le visage de Yéhochoua était comme le visage de la lune".

De même, Rabbi Zéra au nom de Rabba bar Zimouna (guémara Shabbath 112b) dit : "Si les générations passées étaient comme des anges, alors nous sommes comme des hommes ; s’ils étaient comme des hommes, alors nous sommes comme des ânes".

-> Il semble que plus nous nous éloignons dans le temps de la révélation au mont Sinaï, plus nous nous éloignons d'Hachem et de la vérité.
En ce sens, selon l'avis de Beit Shamaï, lorsque la dernière bougie de la dernière nuit de 'Hanoucca regarde autour d'elle, elle émet un grand soupir, se souvenant de l'époque où elle était entourée de sept bougies supplémentaires, ayant une plus grande lumière. Il était une fois des géants de la Torah comme le Gaon de Vilna, des érudits médiévaux comme Rachi et le Rambam, et des sages de l'époque de la Michna et de la guémara ...
La dernière bougie, se sent seule, abandonnée, elle exprime la douleur de la descente spirituelle des générations au fil du temps (combien nous avons perdu de notre brillance!). La stature du peuple juif est passée de huit à un.
[cette vision de la réalité, pourrait nous pousser à baisser les bras, à se dire à quoi bon éclairer puisqu'on éclaire pas beaucoup par rapport à nos ancêtres, que nos actes sont sûrement peu important aux yeux d'Hachem (avant il y avait le Gaon de Vilna, mais moi qui suis-je pour Hachem!), ... ]

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+ Purification et raffinement :

-> D'un autre côté, de nombreux séfarim hakédochim affirment que c'est exactement le contraire qui se produit. Les générations sont de plus en plus conscientes d'Hachem.
Le rav Tsadok HaCohen de Lublin, le rav Avraham Kook, ainsi que le rav Shlomo Elyachiv (le Lechem), et de nombreux séfarim de la Kabbale enseignent qu'au fil du temps, nous avons constamment progressé pour sortir de la laideur de l'idolâtrie, de l'hérésie et de l'ignorance.
Aujourd'hui, nous pouvons remplir des stades/salles pour un Siyoum HaShass et l'étude de la Torah est considérée comme l'idéal, même parmi les personnes qui ne sont pas nécessairement aussi scrupuleuses qu'elles devraient l'être dans l'observance des mitsva.
D'une manière très profonde et mystérieuse, des progrès remarquables ont été accomplis au fil du temps.

Il n'y a pas si longtemps, peu de gens allumaient une 'hanoukia avec de l'huile ou possédaient leur propre soucca. Ces derniers temps, l'étude de la Torah et l'observance des mitsvot ont connu un essor incroyable.
Combien de livres de Torah sont facilement disponibles et agréables à lire (sans compter internet).

Le rav Tsadok Hacohen (Pri Tsadik - Ki Tavo), cite son maître le Mé Hachiloa'h, qui l'a entendu de son rabbi, le rav Sim'ha Bounim de Peshischa :
"Même si la qualité de l'esprit et de l'intellect diminue avec le temps, le point essentiel le plus intime du cœur devient de plus en plus raffiné ... que dans notre génération orpheline (il écrit cela à la fin du 19e siècle), si une vérité devient connue du cœur, si un juif ressent quelque chose dans son cœur, même un tout petit peu, cela est plus significatif aux yeux d'Hachem.
C'est plus important que la lumière des générations précédentes, car dans l'étroitesse d'esprit de notre époque, même une étincelle de vérité, de conscience, de proximité et de compréhension du Créateur est considérée comme très importante. Une formidable énergie spirituelle émane des bné Israël [à notre époque] ...
Nous sommes comme des enfants vendus en esclavage. Notre capacité à nous souvenir d'Hachem, ne serait-ce qu'un peu, est plus précieuse aux yeux d'Hachem que la lumière des générations précédentes."

[en appliquant à l'avis de Beit Shamaï, on pourrait dire que notre yétser ara nous laisse croire qu'en apparence nous ne valons qu'une simple bougie, alors que les générations d'avant pouvait en valoir comme 8 fois plus que nous!
Mais, en réalité : de nos jours une action d'un juif est appréciable aux yeux d'Hachem autant que 8 bougies d'action de génération passée. Un petit acte est très valorisé!
(le ratio de 1 pour 8 est plus pour l'idée d'avoir un ordre de grandeur)
Ainsi, l'approche de Beit Shamaï vient combattre notre yétser ara qui essaie de nous obscurcir en nous dévalorisant spirituellement. Plutôt que de se morfondre (que valent mes actions par rapport aux géants passés), on doit prendre conscience que chaque petit effort que nous faisons pour Hachem vaut beaucoup plus que par le passé, nous pouvons tellement amener à l'Histoire du peuple juif, au point de générer la venue du machia'h, b'h!

Beit Hillel n'est pas d'accord, pour lui nous arrivons pleinement à une telle réalisation en faisant l'inverse, ce que nous verrons par la suite. ]

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-> Le rav Avraham Kook nous enseigne comment comprendre les deux directions opposées dans lesquelles nous voyageons. Même si le monde entier est en déclin, cela n'est vrai que d'un point de vue superficiel.
Les actions et les caractéristiques des juifs individuels et du monde en général diminuent clairement avec le temps, comme nous le voyons dans la prévalence croissante de l'immoralité rampante, le manque total de dignité des gens dans leur façon de s'habiller, et bien d'autres choses encore. De ce point de vue, nous ne sommes pas comparables aux générations précédentes.
En ce qui concerne les âmes et les vies individuelles, la réalité est celle apparente du Beit Shamaï : nous diminuons continuellement avec le temps.

En revanche, du point de vue de l'essence intrinsèque de la nation juive, de la sainteté de la nation juive collectivement, chaque génération s'ajoute aux générations précédentes et s'appuie sur elles.
Nous sommes comme de petites personnes qui se tiennent sur les épaules de géants.
Aujourd'hui, notre peuple détient les connaissances et des mérites cumulées de tous les tsadikim de notre histoire. Nous récoltons les fruits des générations de tsadikim et de guéonim qui nous ont précédés. Nous possédons désormais la somme totale de toutes les générations depuis le mont Sinaï. Nous sommes très proches des jours du machia'h.

-> Le rav Kook (Igrot haRaya 332) écrit :
"Même si le monde descend de plus en plus bas, ce n'est qu'en ce qui concerne le monde extérieur. Les actions et les comportements tombent à un niveau inférieur à celui des générations précédentes.
Mais du point de vue intérieur de l'âme (néchama), de la force de la nation, de la sainteté d'Israël en tant que peuple, chaque génération s'appuie sur les progrès de la précédente. La sainteté s'amplifie avec le temps.
[la dernière bougie de 'Hanoucca ne se dresse pas seule, mais avec la lumière collective de toutes les nombreuses bougies qui l'ont précédée. ]

En revanche, le mal et la faute ne s'accumulent pas dans les générations suivantes. La nation d'Israël est remplie de plus de lumière aujourd'hui qu'elle ne l'a jamais été dans le passé. Nous ne pouvons tout simplement pas la voir avant l'arrivée du machia'h.

La croissance spirituelle cumulative continue à se développer, lentement et mystérieusement, jusqu'à ce que nous atteignions un point de basculement, une éruption spirituelle où tout sera révélé. Hachem nous montrera comment Il nous a parlé tout au long de la longue période de l'exil."

[on peut comparer cela à un compte bancaire collectif de la nation juive, où l'on comptabilise tous les mérites depuis le début de notre histoire (toutes les mitsvot toutes les souffrances, toutes les prières, ...), sans rien en retirer (les fautes ne s'accumulant pas).
Et même si personnellement nous n'y mettons pas grand chose, la nation juive n'a jamais été aussi riche spirituellement sur son compte commun, ce qui rend chaque juif sublime et important pour Hachem (puisque actionnaire d'un empire de bons mérites). Nous n'aurons conscience de cela qu'après la venue du machia'h.]

-> Le rav Kook enseigne :
Le mal que nous observons [chez les autres] n'est qu'extérieur et superficiel. Leur âme intérieure est bonne et sainte. Même les juifs qui se disent athées sont motivés par une volonté interne de faire le bien dans le monde, d'aider autrui et d'aider Israël.
Ce sont des gens bien ; ils sont fiers d'être appelés juifs. Ils sont simplement perdus et ne savent pas ce que signifie être juif.

[combien de juifs même très éloignés, on une émouna forte, combien vibrent dès qu'on leur montre la lumière d'Hachem.
Extérieurement les juifs peuvent sembler plus sombre que par le passé, mais leur intériorité est si vivant, si pure!
Par le passé, il y avait un vrai pouvoir de l'idolâtrie (croire en d'autres puissances), mais de nos jours, un juif n'est pas croyant plus par ignorance ou par paresse (ne voulant pas des nombreuses obligations que peut impliquer la religion). ]

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+ La sainteté cumulative :

-> Comment pouvons-nous nous améliorer collectivement, mais pas individuellement?
En physique et en biologie, nous savons que "ce qui se ressemble s'assemble". La réalité spirituelle est similaire. Les choses saintes se rejoignent naturellement.
La sainteté de nos mitsvot relativement modestes et de l'étude de la Torah dans les générations suivantes ajoute de la lumière à ce qui a précédé. Même si nos mitsvot et nos bonnes actions sont mineures à bien des égards, nos petites lumières s'ajoutent aux grandes lumières du passé, auxquelles nous pouvons accéder.

En revanche, la faute et le mal ne sont pas cumulatifs.
"Tous ceux qui font le mal seront dispersés" (Téhilim 92,10). La sainteté se combine et le mal se sépare.
Le peuple juif contemporain contient plus de lumière d'Hachem que les générations passées, mais cette réalité ne sera pas pleinement révélée avant l'arrivée du machiah'h.
Le machia'h viendra lorsque la mesure appropriée de la sainteté rassemblée se sera accumulée. "La gloire d'Hachem sera révélée, et toute chair verra que la bouche d'Hachem a parlé" (Yéchayahou 40,5).

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-> Revenons au désaccord entre Beit Shamaï et Beit Hillel. Quel regard portons-nous sur nous-mêmes et sur le monde? Le monde devient-il vraiment de plus en plus grand?
La vision du monde du Beit Shamaï est basée sur la réalité que nous pouvons observer avec nos yeux physiques. Nous sommes de plus en plus éloignés de la révélation du mont Sinaï, c'est pourquoi nous devrions commencer 'Hanoucca avec huit bougies et en enlever une chaque jour jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une.

Beit Hillel considère que le monde évolue positivement.
Le rav Tsadok haCohen de Lublin se concentre sur le point intérieur du cœur, plutôt que sur notre mode de vie extérieur.
Ce point intérieur devient de plus en plus raffiné avec le temps. Si nous regardons ce qui se passe aujourd'hui au-delà de l'apparence physique des choses, au-delà de ce que nous pouvons voir avec nos yeux, mais plutôt avec ce que nous pouvons ressentir intérieurement, nous pouvons sentir la recherche, l'aspiration et le désir des peuples de se connecter à une expérience spirituelle transcendante.
Les juifs les plus simples étudient aujourd'hui les enseignements les plus profonds de la Torah.

Plus grand à l'intérieur
-> Un jour de Yom Kippour, le rav Avraham Kook quitta la synagogue pour rendre visite à un groupe de juifs qui violaient délibérément Yom Kippour en public. Il leur a parlé et a chanté avec eux.
La plupart des membres de ce groupe sont finalement retournés à la synaoggue, et beaucoup sont devenus observants de la Torah.
Hachem dit : "Dans les lieux éloignés (spirituellement), ils se souviendront de moi, ils vivront avec leurs enfants et ils reviendront" (Zé'haria 10,9).

Telle est la promesse d'Hachem. Nous devons nous en souvenir et le rappeler aux autres.
Tous les défauts que nous observons chez les autres juifs ne sont qu'extérieurs.
Intérieurement, ils sont bien plus grands que le juif typique des générations précédentes. Ils ne sont pas plus grands que les tsadikim, mais l'effet cumulé de la lumière d'Hachem et de la sainteté du peuple juif fait de la génération actuelle la plus grande qui ait jamais vécu.

C'est pourquoi, à l'heure actuelle, nous avons assisté à une augmentation considérable de l'idéalisme. Les générations précédentes étaient principalement préoccupées par les guerres et l'approvisionnement en nourriture. La majeure partie du monde a tourné la page et se préoccupe de justice et d'équité. Bien qu'une grande partie de cet idéalisme soit mal orienté, beaucoup de ces juifs aiment le peuple juif et la terre d'Israël, y sont profondément attachés et sont fiers d'être juifs, même s'ils ne savent pas vraiment ce que cela signifie d'être juif.
Ils peuvent penser qu'ils font simplement preuve de patriotisme, comme les autres nations. En réalité, ils sont intensément liés à la racine du peuple juif.

C'est le secret de la venue du machia'h dans le monde sous la forme d'un pauvre homme monté sur un âne (Zé'haria 9,9).
Le Tikouné Zohar (60) dit que cela décrit notre génération : bonne à l'intérieur mais mauvaise à l'extérieur.

Lorsqu'elle décrit l'affection cutanée de tsaraat, la Torah enseigne que si l'affection couvre tout le corps, elle est pure (Tazria 13,13). Notre génération est complètement infectée, mais elle possède le plus grand désir et la plus grande recherche de la vérité de la lumière intérieure de la Torah et du but de leur vie, d'une manière que nous n'avons jamais vue dans les générations précédentes.
Les générations précédentes se contentaient d'adhérer à la Torah et de l'étudier.
Aujourd'hui, les juifs typiques qui craignent Hachem cherchent désespérément à comprendre le sens profond de la Torah et qui est Hachem. À l'extérieur, il y a beaucoup de laideur, mais au fond de soi, la lumière augmente, et cela se répercute également à l'extérieur.

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-> La halakha suit l'avis du Beit Hillel. Nous ajoutons des bougies chaque soir.
Le rav Avraham Kook dit qu'à un niveau plus profond, Beit Shamaï et Beit Hillel sont tous deux d'accord.
D'un point de vue extérieur, Beit Shamaï a raison. En termes de grandeur individuelle, il y a eu un terrible déclin au fil des générations. Cela peut être très déprimant.
Si nous regardons la vie juive et le monde dans son ensemble, nous trouvons l'opinion de Beit Shamaï convaincante. Notre seule réponse est de hausser les épaules, de regarder vers le Ciel et de déclarer : "Nous ne pouvons compter que sur notre Père qui est aux cieux" (Sotah 49b).

Nous nous souvenons qu'il y avait autrefois huit bougies et nous déplorons qu'il y en ait beaucoup moins aujourd'hui. Il ne nous reste qu'une seule bougie, qui reste à peine allumée face aux vents soufflants du monde. Nous craignons qu'elle ne s'éteigne à son tour.

'Hanoucca, le cadeau d'Hachem pour nous soutenir pendant les longues années d'exil, suit l'opinion du Beit Hillel. Cela signifie que notre génération tient la huitième bougie. Il s'agit d'un phénomène cumulatif. Nous portons toutes les bougies des générations précédentes.
Notre génération est remplie de dégradations spirituelles terribles, en particulier dans le domaine de l'immoralité. Pourtant, parce que nous détenons la 8e bougie, nous savons que notre génération apportera le machia'h, qui ne se contentera de rien de moins qu'une révélation totale.

En apparence, notre génération est plus distante. Plus profondément, c'est elle qui tient la 8e bougie (symbole de ce qui est au-dessus de la naturalité, de ce monde). Notre tâche consiste à croire en nous-mêmes et à protéger la 8e bougie par notre vie.

On a rapporte le rav Tsadok haCohen, affirmant qu'à notre génération même que même si l'intellect s'affaiblit, le point intérieur du cœur juif brûle plus que jamais.

-> Le rabbi Arele de Belz est arrivé miraculeusement en Israël après la guerre et s'est installé à Tel Aviv, avec beaucoup d'autres. Par un chaud après-midi de Shabbat, il se promena avec son gabaï, gardant les yeux fixés sur le sol pour éviter de voir ceux qui n'étaient pas habillés convenablement et maintenir ainsi son état de sainteté.
De nombreux juifs laïques passaient devant lui et le saluaient en disant "Shabbat Shalom, Rabbi", ce à quoi le Rabbi répondait chaleureusement et affectueusement.
À chaque fois, il entendait son gabaï marmonner sous sa respiration : "Goyim ... shekatsim (vermine)".
Rabbi Arele se mit à trembler en entendant cela et dut rentrer chez lui.

Deux semaines plus tard, après avoir repris ses esprits et s'être calmé, Rabbi Arele confronta son gabaï. Il lui dit que lorsque le machia'h soufflera dans son shofar et que le son se répercutera jusqu'à chacun d'entre nous, tous ces juifs non pratiquants jetteront leur costume de Pourim et annonceront : "Hinéni! - Me voici! Je suis à toi, Hachem!"
Rabbi Arele réprimanda l'homme, l'avertissant de ne plus jamais parler ainsi des autres juifs.

Ce gabaï regardait le monde à travers la lentille d'un déclin spirituel, mais Rabbi Arele lui apprenait à voir le monde avec une conscience spirituelle élargie, comme Beit Hillel, qui s'enrichit et grandit chaque nuit.

[d'après le rabbi Moché Weinberger]

Servir Hachem avec le feu du zèle, nous fait mériter Sa révélation

+ Servir Hachem avec le feu du zèle, nous fait mériter Sa révélation :

"Le mont Sinaï entier fumait parce qu'Hachem était descendu sur lui dans le feu, et sa fumée montait comme la fumée d'une fournaise, et toute la montagne tremblait énormément" (Yitro 19,18)

Il est écrit : "car Hachem, ton D., est un feu dévorant" (Vaét'hanan 4,24).
Le séfer Beit Aharon explique, au nom de son père, le rav Osher de Stolin que ce verset fait référence au "feu du peuple juif", dont nous faisons preuve lorsque nous servons Hachem avec passion.

De même, lorsque le verset dit qu'Hachem "est descendu avec le feu", cela signifie qu'Hachem s'est révélé à travers le feu créé par les personnes qui Le servent avec un cœur ardent et une passion brûlante pour la Torah, la prière et les mitsvot.

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-> Il est écrit : "donnons de la force à D." (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35).
D'une certaine façon, lorsque notre relation avec Hachem est avec un feu ardent (ex: zèle, joie, fierté de faire Sa volonté), alors cela illumine Hachem d'un feu ardent, et Sa Présence nous est alors davantage révélée.
[de nombreuses personnes attendent une révélation du divin, avant d'être convaincus de suivre Sa volonté, mais la réalité est inverse : naassé = commence par agir pour Hachem avec pleins de bons sentiments, et alors nichma = ton "toi" intérieur entendra le divin. ]
Plus nous investissons notre cœur pour Hachem, plus notre cœur est ressent et est lié avec Hachem.

Aimer Hachem = ne pas agir avec Lui comme si c’était un étranger

+ Aimer Hachem = ne pas agir avec Lui comme si c'était un étranger :

"Tu n'auras pas d'autres dieux devant moi" (Yitro 20,3)

-> Le roi David dit : "Tu n'auras pas de dieu étranger et tu ne te prosterneras pas devant un dieu du dehors" (lo yiyé bé'ha el zal, vélo tista'havé lé'el né'har - Téhilim 81,10).
Le rabbi Mendel de Kotzk demande pourquoi est-il nécessaire que David dise cela. La Torah ne dit-elle pas clairement que nous ne devons pas avoir de dieux étrangers?

Il répond que le verset dans Téhilim doit être lu différemment. Il doit être lu comme suit : "Hachem ne doit pas être un étranger pour vous".

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[l'essentiel pour un juif(ve) est de mettre des sentiments permettant d'entretenir une relation d'amour et de proximité avec Hachem (toute action même stupide (dans le cadre de la loi juive), est bonne pour cela!).
En effet, on peut très bien réaliser machinalement toutes les mitsvot, étudier de nombreuses heures la Torah, mais être froid et distant avec Hachem.
Est-ce que Hachem est tout proche de moi (dans mon cœur battant d'amour, de reconnaissance pour Lui), est-ce que je parle souvent avec Lui depuis mon intériorité (même pour des choses toute petite), ou bien mes lèvres bougent et mon cœur est pris par d'autres choses (plus importante?!) ?
Plus largement, qui est Hachem pour nous et quel relation de proximité souhaite-t-on nous développer avec Lui dans ce monde?
Oui c'est difficile (le yétser ara est là pour nous compliquer la tâche), mais après notre mort, il ne nous sera plus possible de muscler cet amour car la Vérité Divine sera totalement flagrante (l'amour se développant par l'effort [émotionnel, physique] pour autrui).

N'oublions pas que la première et la dernière lettre de la Torah forme le mot : "lev" (coeur), car le principal pour Hachem c'est qu'on agisse dans ce monde pour qu'Il puisse être le plus possible présent dans notre cœur, et non étranger (extérieur). ]

Avoir foi dans la pureté intérieur de tout juif

+ Avoir foi dans la pureté intérieur de tout juif :

-> Le Maharal (Nétsa'h Israël - chap.11) décrit l'éternelle pureté intérieure de tout juif qu'une faute extérieure ne peut jamais entacher ou atteindre.
Il insiste à plusieurs reprises sur le fait que la faute est quelque chose d'extérieur au peuple juif. La lumière divine intérieure qui caractérise l'âme d'un juif existe sur un plan d'existence différent du monde physique/matériel.
Sur un plan divin plus profond, il n'y a aucune rencontre ni aucun contact avec la faute.