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Les étoiles nous apparaissent comme de minuscules points dans le Ciel, alors qu'en réalité, chacune est un monde en soi.
De même, un juif peut nous sembler misérable et insignifiant alors qu'il est en fait un monde gigantesque.
[Baal Chem Tov al HaTorah - Lé'h Lé'ha - n°27 ]

La source de la croissance réside dans la conscience de la grandeur de l'homme.
[rav Shlomo Wolbe - Alé Chour - 1er volume, p.168 ]

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[plus nous avons conscience de la réelle grandeur du fait d'être juif(ve), plus cela nous oblige et responsabilise à agir avec grandeur, merci Hachem! ]

Etre en Israël par le fait de penser à y être

+ Etre en Israël par le fait de penser à y être :

-> Dans le Birkat HaMazon, nous disons : "Nous te rendons grâce, Hachem notre D., parce que tu as légué à nos ancêtres une terre désirable, bonne et spacieuse, et parce que tu nous as fait sortir d'Egypte".

Le 'Hatam Sofer note que la séquence des événements n'est pas chronologiquement exacte. Nous avons d'abord quitté l'Egypte, puis nous avons reçu la terre d'Israël.
Pourquoi l'ordre est-il inversé dans le Birkat HaMazon?

-> Le rav de Satmar, le rav Yoel Teitelbaum, dans sa Haggadah chel Pessa'h, répond comme suit :
Le passouk dit : "Et ils te prieront à travers le pays" (Méla'him I 8,48). Nos Sages (Béra'hot 29b) apprennent de ce verset que même lorsque l'on se trouve en dehors d'Israël (en 'houts laArets), lorsque l'on prie, nous devons focaliser notre cœur sur la terre d'Israël et le Temple.

Nous savons qu'avant de quitter l'Egypte, les Bné Israël se sont circoncis et ont apporté le Korban Pessa'h. Nos Sages nous disent également qu'ils se sont retirés du culte des idoles (comme ils pouvaient le faire auparavant influencés par les égyptiens), ce qui implique qu'ils se sont complètement repentis.
Si tel est le cas, on peut supposer qu'ils ont accompli toutes les autres mitsvot dont ils étaient capables, y compris la prière, instituée par les Avot (Patriarches).
Lorsqu'ils priaient, ils dirigeaient vraisemblablement leurs pensées vers la terre d'Israël, comme l'exige la Halakha.
Nos Sages (voir Ramban, Massé'het Erouvin) nous disent qu'une personne est là où se trouvent ses pensées, et puisque les Bné Israël ont dirigé leur cœur vers la terre d'Israël avant de quitter l'Egypte, c'est comme s'ils y étaient déjà.
Par conséquent, c'est comme s'ils avaient déjà acquis la terre d'Israël avant même de quitter l'Egypte.

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[on voit l'importance de nos pensées d'aspirer à être/faire quelque chose, à quel point cela créé une réalité tangible!
A chaque fois que nous faisons ce passage du birkat hamazon, nous pouvons nous rappeler que penser être en Israël, va générer une réalité comme si nous y étions réellement.]

La vie juive : tisser des liens d’amour …

+ La vie juive : tisser des liens d'amour ...

-> Le Rabbi Morde'haï Becher nous enseigne :
"Selon la conviction juive, le but de l’existence est de permettre aux êtres humains de créer une relation avec D.

Afin qu’une relation soit intime et pleine de sens, les 2 parties doivent pouvoir s’accorder.
Nous développons cette compatibilité avec D. en nous efforçant d’imiter Ses actions et Ses traits.

A travers l’accomplissement des commandements de la Torah nous apprenons à agir comme D. ; en améliorant nos traits de caractère, nous nous rapprochons des traits de caractère de D. …

La compatibilité parfaite ne peut cependant être atteinte que lorsque l’intellect est également développé convenablement, lorsque nous apprenons à penser comme D. "

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-> Le Ram'hal (Déré'h Hachem) a dit :
"Parmi tous les moyens que D. nous a donné pour se rapprocher de Lui, il en existe un supérieur aux autres : c’est l’étude de la Torah.
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Dans Sa bonté, D. écrivit un texte conformément à Sa sagesse, qu’Il nous a ensuite remis.
C’est la Torah ainsi que les livres des prophètes qui suivirent.

Ces textes ont une propriété spéciale, à savoir que, lorsqu’ils sont lus avec sainteté et pureté, et avec la bonne intention ( =accomplir la volonté de D.), celui qui les étudie sera imprégné d’une grandeur particulière et atteindra un très haut niveau de perfection.

De même, lorsque quelqu’un s’applique à comprendre le contenu de ces livres, ainsi que les explications que D. nous a remis les accompagnants, il atteindra un niveau de perfection après l’autre.

Tous ces moyens que D. nous a donnés pour se rapprocher de Lui, dotent de grandeur non seulement celui qui les utilise, mais affecte l’univers tout entier ; le monde entier est élevé par l’effort d’une personne.

Et ceci est particulièrement vrai de l’étude de la Torah."

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D. étant infini, sa Torah est infinie.
Tant qu'il y a de la vie, il y a possibilité de chercher à utiliser toute occasion pour tisser des liens nous attachant le plus fortement possible à D.
(n'oublions pas qu'en cumulant plusieurs fins fils/petits actes, on obtient un fil très très solide nous liant à D. )

La vie est un vestibule nous préparant au monde futur.
Dans ce monde, on doit se muscler sur la problématique : Quelle valeur/importance je donne à D.?

(Ainsi, concrètement, selon mes capacités, jusqu'où suis-je prêt à sacrifier, mon "moi je", au profit du "D. veut", et cela par amour pour D. car telle est Sa volonté.)

L'intention d'une personne qui accomplit les mitsvot doit être de se rapprocher d'Hachem et de s'imprégner de la lumière de Son visage.
[Ram'hal]

Le choix du métier …

+ Le choix du métier ...

La guémara Kiddouchin (30b) nous enseigne qu'un père doit veiller à marier son fils, à lui inculquer un métier, et à lui apprendre à nager.

Le rav Breisch (grand rabbin de Zurich) avait l'habitude de dire aux parents qui lui demandaient conseil quant à l'avenir de leurs enfants :
"Peu importe le métier.
L'essentiel est que cette profession ressemble à la nage, dans laquelle, bien que le corps se trouve entièrement immergé, la tête reste au-dessus des flots.

De même, quel que soit le métier exercé, il ne doit engager que le corps, et non l'âme.
Il faut garder la tête lucide au-dessus des vagues afin de pouvoir étudier la Torah, une fois le travail effectué."

A la recherche de la vérité …

"Si on te prouve que tu as raison, tu gagnes peu.
Si on te prouve que tu as tort, tu gagnes beaucoup car tu apprends la vérité."

[Séfer 'Hassidim - Rabbi Yéhouda ha'Hassid]

La guémara Baba Métsia (84a) nous rapporte l'histoire de 2 géants : Rabbi Yo'hanan et de son compagnon d'étude Rech Lakich.
Ils étudiaient ensemble depuis de longues années quand Rech Lakich tomba malade et mourut.
Rabbi Yo'hanan fut complètement effondré par cette disparition et ses étudiants essayèrent de le consoler en lui disant : "N'ayez crainte Rabbi, nous allons vous amener un nouveau compagnon d'étude, l'homme le plus brillant de toute la ville."

Une semaine plus tard, on vit Rabbi Yo'hanan marcher dans la rue l'air accablé.
Ses élèves lui dirent : "Rabbi! Qu'y a-t-il? Nous vous avons envoyé le plus brillant compagnon d'étude de toute la ville. Pourquoi cette tristesse?"

Rabbi Yo'hanan répondit : "Certes, cet homme est un véritable érudit. A tel point qu'il est capable d'amener 24 preuves que ce que je dis est juste.
Mais quand j'étudiais avec Rech Lakich, il me donnait 24 preuves que ce que je disais était faux.
C'est cela qui me manque.

Le but de l'étude n'est pas d'être confirmé.
Je veux être critiqué, questionné et me voir prouver que j'ai tort.
C'est cela l'étude de la Torah."

L’essentiel et le superflu

+ L'essentiel et le superflu :

-> On raconte sur le 'Hazon Ich qu'il priait toujours Min'ha Guédola (la prière de l'après-midi peut se faire dès la mi-journée) dès que l'heure de cette prière arrivait.

L'un de ses disciples le questionna : "Rav, selon la Halakha pure, il est préférable de prier Min'ha Kétana et non Min'ha Guédola. Pourquoi le Rav prie-t-il Min'ha Guédola?"
Le Hazon Ich lui répondit : "Tu as raison, mais je ne peux pas m'en empêcher! Dès qu'arrive le moment de la prière, mon âme explose de joie à l'idée de pouvoir m'adresser à Hachem!"

C'est la différence entre les hommes pieux et le reste du monde : certaines personnes ont comme pôle d'intérêt principal la nourriture, le sommeil ... et à côté, ils prient et étudient, car ils sont tenus de le faire.
Chez les tsadikim, c'est exactement l'inverse : l'étude et la prière sont leurs priorités, leur désir profond. Ils mangent et dorment, car c'est une obligation.

+ "Une transgression éteint le mérite acquis par l'accomplissement d'une mitsva" (guémara Sota 21a).
Mais après le repentir (téchouva), les fautes sont pardonnées et la lumière qui méane de la mitsva brille de nouveau.
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva 6,2]

S'imposer des limites dans la nourriture est la meilleure barrière contre la faute, comme il est écrit : "Mettre un frein à sa bouche (c'est-à-dire aux plaisirs gastronomiques) et à sa langue, c'est se préserver de bien des tournants.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]