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Se préparer à une mitva

+ Se préparer à une mitva :

-> Le rabbi de Kotzk explique la nécessité des préparatifs pour une mitsva en affirmant que si l’on tente de se connecter à Hachem en accomplissant une mitsva sans préparation préalable, celle-ci ne parvient pas [pleinement] à atteindre le "côté de la sainteté", mais est plutôt saisie par les forces néfastes.
Ceci est suggéré dans le verset qui dit : "Et il prit de ce qui lui tombait sous la main comme présent pour Essav" (Vayichla'h 32,14).
Ceci suggère que si quelqu'un s'empare d'une mitsva sans préparation, il s'agit d'un "cadeau pour Essav", ce qui signifie qu'il est livré aux forces du mal et n'aura aucun effet positif.

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[une mitsva génère une lumière, qui si on n'a pas fait les efforts, les préparatifs pour avoir un réceptacle, risque d'être saisie par les forces du mal, les renforçant. ]

Hachem est constamment face à moi

+ Hachem est constamment face à moi :

-> Le principe le plus important de la Torah est que chacun s'imagine être à chaque instant devant Hachem et ne penses pas que s'il est enfermé dans sa chambre, Hachem ne le voit pas.
Comme il est dit : "Quelqu'un peut-il se cacher dans un lieu occulte sans que Je le voie? dit Hachem" (Yirmiyahou 23,24).

En effet, le Réma (premier paragraphe du Choul'han Aroukh) dit que : "J'ai Hachem devant moi tout le temps" (chiviti Hachem lénegdi tamid) est un grand principe de la Torah. Lorsqu'un homme est seul chez lui et vaque à ses occupations, il ne se comporte pas de la même façon que s'il agissait devant un roi.
Quand un individu prend conscience qu'il se tient devant le Roi des rois, Hachem dont la gloire remplit l'univers, qui voit le moindre de ses actes, (la moindre de ses pensées), on éprouvera immédiatement de la crainte et soumission vis-à-vis d'Hachem.

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-> Le Saba de Kelm ('Hokhma ouMoussar) écrit que la différence entre un tsadik et un racha ne tient qu'à la force d'imagination.
Il disait : "Efforce-toi beaucoup mon frère d'imaginer, tu en retireras du bien à jamais!"
[ex: que ce soit l'animal sacrifié qui prend notre place (imaginer la gravité des punitions de nos mauvaises actions), ou bien placer Hachem devant nous constamment.]

Hachem a donné au peuple juif du pain provenant des cieux (la manne) afin qu'ils ne soient pas attachés à ce monde par le biais de la nourriture.
La règle est que plus une personne se connecte à matérialité, moins elle peut se connecter à la spiritualité.
Si quelqu'un veut vraiment se connecter à la spiritualité, il doit limiter et réduire sa connexion à la matérialité.
[Bat Ayin]

Mitsvot avec enthousiasme = brûlez toutes les fautes :

+ Mitsvot avec enthousiasme = brûlez toutes les fautes :

-> Le Shem miShmouel (sur Shékalim) explique que Moché comprenait la valeur inestimable de chaque âme juive. Il savait qu'un seul juif vaut plus que tout l'argent du monde entier. Sachant cela, il ne comprenait pas comment une personne ayant corrompu son âme pouvait compenser ses fautes en donnant un demi-shekel en guise de paiement. Comment une petite pièce pouvait-elle compenser la destruction d'un bien aussi précieux qu'une âme juive?

Pour répondre à sa question, Hachem lui montra une vision d'une pièce de feu. Celle-ci symbolisait le feu et la passion d'un juif passionné par la Torah et la avoda.
Le feu qu'un juif crée par l'enthousiasme pour sa Torah, ses prières et ses mitsvot est si puissant qu'il peut brûler toute la saleté, l'impureté et les taches de nos fautes.
Cela ne peut se faire que si un juif est ardent et passionné dans sa Torah et sa avoda. S'il possède ce feu intérieur (non uniquement une action extérieure), il peut purifier son âme et la ramener à son état originel.

Une personne devrait garder cette leçon à l’esprit et ne pas laisser passer un jour sans servir Hachem avec passion et feu.

L’effort – donner du plaisir à Hachem

+ L'effort - donner de la satisfaction à Hachem :

-> Chaque juif a le désir sincère de donner à Hachem de la satisfaction (na'hat).
Il y a un plaisir très profond à savoir qu'Hachem est fier de vous. Le sentiment qu'Hachem est déçu provoque une douleur très profonde.

Ce qui rend Hachem fier, c'est notre effort.
La vie est pleine de hauts et de bas. La spiritualité est rarement cohérente. Ce qui importe à Hachem, c'est l'intensité de notre travail, pas nécessairement ce que nous accomplissons.
Un cycliste qui gravit une montagne peut aller plus lentement qu'il ne le ferait sur une plaine, mais il travaille plus dur pour gravir l'inclinaison.
Ce qui donne à Hachem du plaisir, de la satisfaction, c'est que nous essayons de gravir la montagne, et non la vitesse à laquelle nous le faisons.

La Torah ordonne qu'après le 7e jour de Souccot, nous célébrions un jour supplémentaire et fassions un "petit repas", comme l'explique Rachi, célébrant ainsi un 8ejour avec Hachem. C'est le yom tov de Chémini Atséret.
Mais pourquoi Hachem ne veut-il qu'un "petit repas" de notre part? Un repas plus copieux n'aurait-il pas plus de valeur?

Ce 8e, est un jour supplémentaire qui suit 7 jours où l'on offre des korbanot (sacrifices). La Torah prescrit des sacrifices spéciaux pour chaque jour de Souccot, 70 au total, correspondant aux 70 nations du monde. Ces sacrifices expient pour elles et leur apportent la prospérité.

Les nations du monde symbolisent le défi spirituel, et c'est exactement le message.
Lorsque nous sommes confrontés à des périodes de défis spirituels et que les forces qui s'opposent à la croissance spirituelle sont prospères et puissantes, tout ce qu'Hachem attend de nous, c'est que nous fassions de notre mieux, même s'il ne s'agit que d'un petit repas.

Nous ne pouvons pas faire de comparaisons entre nos luttes spirituelles en période de douleur, de souffrance, et celles en période de calme.
Un "petit repas" pendant une épreuve a autant de valeur aux yeux d'Hachem qu'un "gros repas" lorsque les choses sont plus faciles.

En réalité, il se peut que nous donnions à Hachem plus de plaisir avec nos luttes dans la souffrance qu'avec nos succès dans le calme.
Ne pas renoncer à la croissance est un accomplissement primordial. Un "petit repas" peut en fait être plus important qu'un grand repas.

Celui qui essaie de grandir peut être fier de savoir qu'Hachem le regarde du haut des Cieux et le compte parmi ceux qui Lui donnent vraiment du plaisir, de la satisfaction.

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Chémini Atséret 5702 (1941) ]

Hachem tire plaisir de nos actions

+ Hachem tire plaisir de nos actions :

-> Hachem a plusieurs milliers d'anges qui Le louent toute la journée mais qui ne savent toujours pas où se trouve le lieu de Sa gloire. Leur seul désir est de se rapprocher d'Hachem, mais Lui ne désire être proche que des simples êtres humains qui Le servent dans ce monde.

Le Beit Aharon de Karlin explique cela par la parabole d'un roi humain qui possède dans son palais tous les types de plaisirs terrestres imaginables. Il fait travailler pour lui toutes sortes de musiciens qui jouent de tous les instruments possibles et imaginables. Il a aussi un petit oiseau qui lui chante, et il met de côté tous les plaisirs qu'il a et tous les instruments de musique en faveur de cet oiseau, car c'est la seule chose dont il tire un véritable plaisir.

Lorsqu'on lui demande d'expliquer pourquoi il aime tant cet oiseau alors qu'il pourrait apprécier la meilleure musique du monde, il répond : "Ce n'est pas chose si grande que des musiciens professionnels et des instruments coûteux puissent produire de beaux sons. Mais il est incroyable qu'un oiseau non entraîné puisse chanter si joliment".

Les anges sont proches d'Hachem et il leur est donc facile de reconnaître Sa grandeur et de Le servir. Mais le plus grand plaisir d'Hachem est que les êtres humains parviennent à reconnaître la vérité et à se rapprocher de Lui.

-> La guémara (Pessa'him 109a) affirme : "Il n'y a pas de joie sans viande"
Le rav Its'hak de Neshchiz (séfer Toldot Its'hak) explique que bien qu'il ait de nombreux anges qui servent Hachem, Sa seule véritable joie provient de la "viande", c'est-à-dire des êtres humains en chair et en os qui le servent.

 "On sait, et il faut toujours s'en souvenir, qu'il est impossible de rester dans un état [spirituel] exalté de façon constante. Il y aura toujours des hauts et des bas [spirituels].
Si quelqu'un a l'impression de ne pas descendre dans les niveaux spirituels, cela indique qu'il n'a jamais (vraiment) atteint des niveaux spirituels exaltés (au départ)."
[rav Kalonymos Kalman Shapira]

-> Le Baal HaTanya enseigne que l'âme juive n'est rien de moins qu'une : 'hélek Eloka mi'maal mamach", c'est littéralement une partie de D. d'en-Haut.
[ il est écrit : "Hachem est ma part" ('helki Hachem - Téhilim 119) ; "le peuple [juif] est la part d'Hachem" (ki 'helek Hachem amo - Haazinou 32,9). ]
"Shorachan ou'mékoran bé'Elokim 'Haïm" = leur racine et leur source sont dans le D. vivant.
Une personne qui reconnaît l'élévation de l'âme peut facilement accomplir la mitsva d'aimer son prochain comme soi-même à l'égard de chaque juif, qu'il soit grand ou petit en termes de stature spirituelle ...
Tous les juifs sont interconnectés et égaux (tous sublimes aux yeux d'Hachem), enfants d'un seul Père.
C'est pourquoi nous sommes appelés : "akhim mamach", littéralement "frère", mitsad shoresh nafcham bé'Hachem é'had = puisque l'âme de chaque personne a sa racine dans le D. unique, et que les individus ne sont séparés les uns des autres que dans le sens physique, matériel.

Crainte & amour d’Hachem – Transcendance & immanence

+ Crainte & amour d'Hachem - Transcendance & immanence :

"Vous vous prosternerez à distance" (Michpatim 24,1)

-> Pour ainsi dire, il y a 2 aspects à D., c'est-à-dire en ce qui concerne la façon dont Il se rapporte à la création : distant et proche, c'est-à-dire transcendant et immanent.
Il est distant, car, comme nous le croyons, la lumière du Ein Sof (l'Infini) est primordiale et précède toutes les autres formes d'existence. C'est pourquoi aucune créature ne peut le comprendre.
Il est impossible à la faculté de penser de Le saisir, puisque la pensée elle-même est une création et que Hachem a précédé toute la création.
Aucun ange céleste, aucun ofan ou séraphin ne peut même Le comprendre, car Il est au-delà de toute compréhension. C'est ce que nous voulons dire lorsque nous disons qu'Il est loin : Il est éloigné de toute compréhension.

D'autre part, D. est proche, car, comme nous le croyons, Hachem remplit tous les mondes (il se trouve à l'intérieur de tous les mondes, il entoure tous les mondes, et aucun endroit n'est vide de Lui), car "toute la terre est remplie de Sa gloire". C'est son aspect immanent.

Le peuple juif est tenu de croire aux 2 aspects : qu'Hachem est à la fois distant et proche.
C'est le sens profond des versets : "Que la paix soit sur ceux qui sont loin et sur ceux qui sont proches, dit D." (Yéchayahou 57,19). Il s'agit des justes qui croient que Hachem est à la fois lointain et proche, et en réponse à ces personnes qui manifestent cette croyance appropriée en D., alors D. accorde toutes sortes de bienfaits à ce monde.

Il existe deux émotions fondamentales : la crainte et l'amour.
Nous ne craignons que ce qui nous dépasse. En réponse à la transcendance de D., nous ressentons de la peur ou de la crainte. Mais en réponse à la proximité de D., nous ressentons de l'amour.
Sur cette base, le verset dit : "Vous vous prosternerez" = puisque le peuple juif craignait Hachem "à distance". Le mot "à distance" (méra'hok) peut être interprété comme signifiant "en raison de" : C'est parce qu'on a pris conscience de la distance de D. que le peuple juif a atteint la crainte de D.

On peut aussi expliquer le verset comme suit : Le Arizal (Pri Ets 'Haïm - chaar kriat séfer Torah 10) écrit qu'en prononçant les mots de la prière Alénou léchabéa'h qui disent "Et nous nous prosternons" (ana'hnou michta'havim), nous devrions être conscients qu'en nous prosternant, nous attirons dans le monde une abondante générosité de la part de l'Infini.
C'est le sens profond de notre verset : "Vous vous prosternerez", ce qui signifie, puisque la prosternation fait allusion à l'abaissement de quelque chose, qu'il a été dit au peuple juif d'attirer une abondante générosité "de loin", c'est-à-dire en raison de leur conscience de la dimension transcendante d'Hachem, ce qui les amène à Le craindre.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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-> La conscience de la transcendance de D. nous amène à le craindre ; la conscience de son immanence nous amène à l'aimer.

La midda de Vérité

+ La midda de émet (vérité) :

-> Dans la prière de Cha'harit, nous récitons les mots : "Emet vé'émouna 'hok vélo yaavor" (c'est une loi vraie et fidèle, qui ne sera jamais annulée.)
Le rabbi de Kobrin explique que chaque midda a son temps et son lieu. Il y a des moments où une middahdoit être utilisée pour servir Hachem et des moments où d'autres middot doivent être utilisées.
L'exception à cette règle est la midda de "émet véémouna", qui est "une loi qui ne sera jamais annulée", c'est-à-dire qu'il s'agit d'une midda qui doit être utilisée à tout moment.