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La souffrance (selon le rabbi de Berditchev)

+ La souffrance (selon le rabbi de Berditchev) :

-> En règle générale, Hachem accorde continuellement Son amour et Sa miséricorde à Sa nation, le peuple juif. [nous n'en avons pas toujours conscience, voir nous prenons cela pour acquis car se passant fréquemment, ...]
Si, à l'occasion, D. nous en préserve, quelque chose de mauvais arrive au peuple juif, c'est uniquement pour qu'en fin de compte quelque chose de bon puisse en résulter.
Si, à D. ne plaise, rien de bon ne devait sortir de ce mauvais événement, Hachem n'aurait pas permis qu'il s'abatte sur le peuple juif, car si Hachem envoie quelque chose de nuisible au peuple juif, c'est pour qu'ensuite quelque chose de bénéfique puisse en sortir ...

L'activation du Jugement Divin dépend [du fait qu'il est] "sous la direction de" l'amour bienveillant Divin.
Si l'amour bienveillant d'Hachem émerge de l'exécution du jugement, alors l'attribut du Jugement/Rigueur exécutera la justice. Mais si l'amour bienveillant/Bonté n'émerge pas comme résultat, alors l'attribut de Jugement/Rigueur ne sera pas activé afin d'exécuter la justice.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pékoudé 38,21 ]

=> Hachem n'agit avec sévérité à l'égard du peuple juif que pour qu'il en résulte un bien pour lui.
Tout pouvoir de Rigueur Divin est soumis au préalable à Sa bonté.

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-> "Toutes les maladies que j'ai infligées à l'Egypte, Je ne les infligerai pas à vous, car moi, Hachem, Je vous guéris" (Béchala'h 15,26)
Nos Sages (guémara Méguila 13b) disent : "Avant d'affliger une personne d'une maladie, D. prépare d'abord le remède".
L'idée est que le seul but de la souffrance est d'apporter le salut qu'Hachem envoie ensuite.

C'est le sens profond des mots "toutes les maladies", car le mot pour "maladie" (ma'hala - מַּחֲלָה) est grammaticalement construit comme s'il s'agissait d'un verbe causatif, transmettant une action : rendre la personne malade.
En d'autres termes, ce verset implique que D. dit : " L'acte de provoquer la maladie chez les égyptiens dans le but de les rendre malades, Je ne vous le ferai pas".
Au contraire, lorsqu'Il fait tomber la maladie sur nous (les juifs), l'intention est "car moi, Hachem, Je vous guéris" : c'est-à-dire uniquement pour la guérison et le salut qui s'ensuivent.

C'est pourquoi, lorsqu'un juif souffre, à D. ne plaise, la bonté qui en résulte et qui est le but de la souffrance a déjà été préparée.
Ce n'est qu'à travers la maladie (souffrance) que la personne devient un réceptacle pour recevoir la bonté/générosité d'Hachem.
Tout comme une personne qui veut agrandir un petit récipient doit d'abord le briser, lorsque D. veut accorder à une personne une bonté plus copieuse, Il envoie d'abord une épreuve ou une maladie afin d'avoir l'effet sur la personne de la rendre plus grande. L'envoi d'une maladie ou d'une épreuve brise le petit récipient et l'agrandit, c'est-à-dire qu'il oblige la personne à devenir meilleure.

Cela signifie que le but d'Hachem en provoquant une quelconque souffrance est d'accorder de la bonté.
Grâce à l'intention de D. d'accorder sa bienveillance/bonté, le pot est modifié. Une personne souffre pour devenir un grand récipient, capable de recevoir davantage de flux de bontés Divine, et le but d'Hachem n'est que le bien.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pourim n°25 ]

=> Par la souffrance, nous devenons plus aptes à recevoir la bonté d'Hachem.

[ toute chose ne peut se produire qu'avec un décret d'Hachem, dont chaque élément est à 100% selon Sa volonté. Même si sur le moment cela peut être désagréable, la Vérité est qu'au final c'est forcément pour nous permettre de recevoir beaucoup plus de bonnes choses (dans ce monde, et/ou surtout dans l'éternité du monde à Venir). ]

"Le commencement de la sagesse est la crainte de D." (réchit 'hokhma, yir'at Hachem - Téhilim 111,10).
Le mot pour "crainte" (yir'at - יִרְאַת) est composé des mêmes lettres que le mot pour "vue" (yir'a - יראה), ce qui signifie qu'une personne qui craint Hachem voit la Cause de toutes les causes, le Maître de tout, Celui qui a créé tous les mondes et qui fournit la vitalité à l'homme.
Cette perception rend l'homme humble, car il se rend compte qu'il n'est rien lui-même et que sa vitalité ne vient que de son Créateur.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayakel 35,1-2 ]

La véritable signification des miracles

+ La véritable signification des miracles :

-> Il y a deux façons de servir Hachem.
L'une des façons de le faire est de voir Ses miracles et Ses merveilles, et la façon dont Il change l'ordre naturel des choses. Nous réalisons alors que D. règne sur tout et fait ce qu'il veut des êtres créés. Nous en concluons que tous les êtres qu'Il a créés sont tenus de Le servir avec crainte.

La 2e façon consiste à saisir Sa grandeur en tant que Créateur de toute chose, et à réaliser qu'il convient de Le servir.

La différence entre ces 2 approches est la suivante : Lorsque nous ne reconnaissons Sa grandeur qu'en raison de ses actes miraculeux et de ses prodiges, comme cela s'est produit lorsqu'il a accompli des miracles en Egypte et à la mer Rouge, ce qui nous a beaucoup impressionnés, nous ne reconnaissons la grandeur d'Hachem qu'à travers ces miracles.
Mais lorsqu'une personne reconnaît et comprend clairement que D. est le Créateur de tout, un miracle n'est pas si impressionnant. Après tout, il n'est pas du tout surprenant que le Créateur de toute chose puisse manipuler la nature à sa guise, puisqu'il a tout créé en premier lieu.

Lorsqu'on réfléchit à un miracle Divin, ce qui est précieux pour une personne, plutôt que le miracle lui-même, c'est de réaliser qu'Hachem réalise des miracles et des merveilles en raison de Son amour pour le peuple juif.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pékoudé 38,21 ]

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=> Bien qu'il soit louable de servir Hachem en raison des miracles qu'il accomplit, il est préférable de le servir simplement parce qu'il est le Créateur. Dans ce contexte, les miracles n'ont d'importance que dans la mesure où ils démontrent Son amour pour nous.

Une personne doit accomplir les mitsvot afin de s'attacher à la présence Divine (Chékhina) [chaque mitsvot étant un moyen de davantage se lier avec Hachem] ...
et la Chékhina se réjouit lorsque le peuple juif accomplit les mitsvot de cette manière.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pékoudé 38,21 ]

Lorsqu'on veille à s'imprégner de la crainte de D., nous suscitons Sa bienveillance/bonté, pour que nos persécuteurs soient automatiquement maîtrisés.
[...]

Lorsqu'on s'attache de tout notre cœur à Hachem, alors, toutes les bontés viendront à nous, tandis que tous les obstacles seront écrasés et noyés par ce même rayonnement qui brille sur nous, et que les obstacles ne peuvent pas supporter.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pessa'h n°13 ]

Lorsqu'une personne accomplit une mitsva, cette mitsva fait une impression en-Haut, et cette impression incite à son tour la personne à réaliser continuellement la volonté de D. en observant cette même mitsva.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayikra 1,1 ]

Impact de nos avérot & mitsvot dans le monde à Venir

+++ Impact de nos avérot & mitsvot dans le monde à Venir :

"Car je suis Hachem votre D. ; vous vous sanctifierez et vous serez saints, car Je suis saint, et vous ne vous souillerez pas par des reptiles qui rampent sur le sol." (Chémini 11,44)

-> Rachi commente : "De même que je suis saint, car je suis Hachem votre D., vous vous sanctifierez vous-mêmes. Sanctifiez-vous en bas, sanctifiez-vous devant Moi pour que Je vous sanctifie en haut et dans le monde à Venir".

Comment Hachem peut-il rendre une personne sainte dans l'autre monde si elle s'est déjà sanctifiée dans ce monde?
La réponse est que dans ce monde, on ne peut sanctifier que son corps, mais pas son âme (néchama).
Nos Sages (guémara Yoma 39b) nous disent : "Celui qui se purifie un peu sera purifié beaucoup".
Lorsqu'une personne accomplit des mitsvot dans ce monde, elle ne se purifie qu'un peu, car les mitsvot accomplies avec le corps physique ne peuvent purifier l'âme que dans une certaine mesure. Cependant, lorsqu'une personne juste atteint l'autre monde, Hachem la récompense pour ses bonnes actions en purifiant "beaucoup" son âme.

L'inverse est également vrai. Rachi (Chémini 11,43) nous dit : "Si vous vous souillez avec des [créatures impures] sur terre, moi aussi je vous souillerai dans l'autre monde et dans l'académie céleste".
Lorsqu'une personne s'imprègne d'impureté dans ce monde, elle souille son corps physique. Cependant, son âme est transcendante et reste pure.
Cependant, bien qu'une âme soit immunisée contre l'impureté dans ce monde, elle est vulnérable à l'impureté dans le monde à Venir. Lorsqu'un fauteur atteint le monde à Venir sans se repentir de ses fautes, Hachem souille son âme en guise de punition pour ses fautes.
[Maharal - Gour Aryé]

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-> En résumé :
Celui qui est plongé dans l'impureté dans ce monde souille son corps, mais son âme reste pure.
Cependant, lorsqu'il atteindra le monde à Venir, Hachem souillera son âme en guise de punition pour ses fautes.
Inversement, celui qui se purifie dans ce monde verra son âme purifiée par Hachem dans le monde à Venir.

Les mitsvot doivent être accomplies avec empressement, non seulement parce qu'il convient de les faire immédiatement, sans délai, mais aussi parce que tout retard met en péril leur accomplissement.
Les mitsvot de la Torah sont inaccessible à notre entendement et difficiles à saisir parce que la Torah provient des sphères supérieures, qui sont au-delà du temps.
En tant que telles, les mitsvot transcendent le monde naturel, et la seule façon de les réaliser correctement est d'une manière qui transcende également le temps : avec empressement.
Ainsi, si nous retardons l'accomplissement des mitsvot, nous nous apercevrons qu'elles sont hors de notre portée. Ce n'est qu'en nous débarrassant des lourdes contraintes de notre corps physique/matériel et en poursuivant les mitsvot comme les anges au Ciel que nous trouverons les mitsvot à notre portée.
[Maharal - Gour Aryé - Vayakel 35,1]

Humilité et place dans le monde à Venir

+++ Humilité et place dans le monde à Venir :

"Tu saleras de sel chacun de tes sacrifices d'offrande, et tu n'oublieras pas le sel de l'alliance de ton D. dans tes offrandes. Vous offrirez du sel pour tous vos sacrifices." (Vayikra 2,13)

-> Rachi commente : "Une alliance a été conclue dès les six jours de la création : les eaux inférieures seraient apportées sur l'autel sous forme de sel [pour les sacrifices] et [sous forme d'eau] pour les libations d'eau".

L'eau est apportée sur l'autel parce qu'elle est la plus humble, et donc la plus spirituelle, des 4 éléments fondateurs du monde (eau, feu, terre et le vent). L'eau est humble parce qu'elle s'écoule toujours vers le point le plus bas.
Les objets humbles sont apportés à Hachem sur l'autel, car l'humilité est synonyme de spiritualité. Les sacrifices montent dans le monde supérieur, qui est un lieu pour les objets spirituels, mais pas pour les objets matériels.

Ce concept s'applique également aux animaux qui sont apportés sur l'autel en guise de sacrifices. Seuls les animaux les plus humbles sont autorisés à être sacrifiés à Hachem. Les animaux les plus humbles sont ceux qui, comme les agneaux ou les chèvres, sont les plus vulnérables aux prédateurs. Ces animaux sont vulnérables et en fuite dans ce monde, et en tant que tels, ils sont plus étroitement liés au monde spirituel.
En revanche, les prédateurs, tels que les lions, les tigres et les oiseaux de proie, sont plus éloignés du monde spirituel et ne méritent pas d'être apportés en sacrifice.

De même, ceux qui sont humbles dans ce monde jouiront d'une plus grande part dans le monde à Venir, tandis que ceux qui jouissent d'une certaine importance dans ce monde trouveront l'autre monde moins hospitalier.
Nos Sages (guémara Pessa'him 50a) nous disent : "L'autre monde est un monde à l'envers, ceux qui sont vus comme importants dans ce monde seront en bas dans l'autre monde".
On ne devient pas important dans ce monde si l'on n'est pas étroitement lié au monde physique/matériel.
Cela démontre qu'on est éloigné du monde spirituel, car le matériel et le spirituel sont opposés et ne peuvent coexister.
Toutefois, si l'importance d'une personne dans ce monde est due à son érudition en matière de Torah, cela ne nuira pas à sa récompense future. Cela s'explique par le fait qu'un érudit de la Torah est intrinsèquement lié au monde spirituel, en dépit de sa importance.
[Maharal - Gour Aryé]

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-> En résumé :
Les choses humbles de ce monde ont une plus grande part de spiritualité et sont donc aptes à être élevées sur l'Autel.
De même, ceux qui sont humbles dans ce monde sont plus spirituels et mériteront une plus grande part dans l'autre monde.

"La Torah est la lumière qui guide l'homme sur le chemin du retour pour expier ses fautes. Néanmoins, elle doit être précédée par des pensées de regret et de repentir.
Lorsqu'une personne étudie la Torah, elle attire la Chékhina sur elle.
Lorsqu'il est purifié de ses fautes, la Chékhina trouve en lui un trône digne sur lequel elle peut se reposer. De même qu'une personne a besoin d'une bonne chaise pour être à l'aise, de même la Torah a besoin d'un siège exempt de fautes pour que la Chékhina puisse s'y reposer.
Lorsqu'une personne est souillée par la faute, ni la Torah ni la Chékhina ne peuvent reposer sur elle, car chaque faute est comme une épine douloureuse.
C'est pourquoi une personne doit d'abord réparer ses fautes par la téchouva, afin de pouvoir s'appliquer à l'étude de la Torah".
[Chla haKadoch - Roch Hachana - hatsaot l'téchouva 7]